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Temps de lecture estimé : 12 mn
09/10/24
Résumé:  Une après-midi pas si ordinaire en Grèce.
Critères:  fh fplusag jeunes extracon cocus poilu(e)s voir noculotte ffontaine cunnilingu pénétratio humour
Auteur : radagast      Envoi mini-message
Érasmus

Katrina Patapopoulos transpirait en rangeant les vêtements et sous-vêtements sales dans le lave-linge, ajouta une dose de savon et appuya sur marche. À ses pieds traînait un panier de draps et linge de toilette propres, mais humides.


Katrina se passa le visage sous l’eau et s’appuya sur le lavabo, victime d’un léger étourdissement. Elle se sentait épuisée, victime de cette maudite chaleur, mais aussi de son rythme de travail effréné. La belle brune travaillait à la poste de Sfélios, petit port de la mer Égée. En sus de ce boulot, elle se farcissait l’entretien de la maison et diverses tâches comme la cuisine, la lessive, le ménage, mais aussi les courses et même la paperasserie administrative.


Elle aurait bien mérité un massage coquin de la part de Nikos, son mari. D’ailleurs, elle allait de ce pas le chatouiller un peu. Il ne dirait sûrement pas non, mais pour mettre toutes les chances de son côté elle ôta sa culotte, un truc confortable en coton pas du tout sexy. Demandé si gentiment, Nikos ne pourrait dire non.


La belle Hellène, vêtue d’une courte robe légère et fleurie, au décolleté avantageux – canicule oblige – entra dans la pièce principale et s’approcha de son mari en roulant des hanches.


Katrina ne possédait pas un corps de sylphide, mais ne pouvait être qualifiée de dodue, elle se définissait comme voluptueuse, elle présentait des rondeurs sensuelles aux endroits idoines, la poitrine, les hanches et les fesses. Sans pour autant ignorer son regard de braise et ses lèvres pulpeuses, elle déclenchait chez les mâles des environs frissons et regards de convoitise.


Elle se pencha un peu, feignant de ranger la table basse, mettant sous le nez de son mari ses atouts les plus précieux.



Elle restait sidérée devant le spectacle de son mari qui lui demandait, irrité, de bouger de devant la télé. Katrina regarda avec tristesse la photo de leur mariage, quinze ans plus tôt. Où était passé le sémillant jeune marié de vingt ans aux cheveux gominés, qui souriait au bras de sa belle épouse de dix-neuf ans sous le porche de l’église.


Le jeune marié, grutier pour une entreprise de construction, avait perdu de sa superbe. Oubliée, la silhouette de jeune premier au profit d’un bedon émergent. Oubliée aussi, la belle chevelure, il était devenu un chauve à cheveux longs.


Le chauve à cheveux longs est un déplumé qui ne s’assume pas, il laisse pousser les rares cheveux qu’il possède encore sur la couronne et les attache en queue de cheval, espérant ainsi tromper sur la marchandise et se donner un genre, genre de quoi, l’épouse fatiguée et déçue se le demandait encore.


Katrina laissa son mari s’installer sur le canapé tout en regardant les équipes entrer sur le terrain. Dépitée et en rogne, la belle repartit vers la buanderie, récupéra son panier de linge et grimpa sur le toit, énervée comme une puce.


Comme nombre d’habitations du voisinage, la maison de Katrina et Nikos possédait un toit plat qui servait à étendre le linge dans la journée et à venir prendre le frais le soir, allongé sur un bain de soleil, et regarder les étoiles tout en discutant tranquillement, sauf quand il y avait un match de foot au programme !


Comme toutes les maisons, elle était blanche avec les volets et le parapet entourant le toit peint en bleu. Il abritait en outre un peu du Meltem, ce puissant vent du Nord. Une petite construction au toit en forme de dôme protégeait l’entrée de l’escalier.


Katrina posa son panier au pied de l’étendoir, regarda la mer Égée moutonner en contrebas, se pencha pour récupérer une taie d’oreiller.



Elle se figea sur place. Το όνομα του Θεού 1, se dit-elle : Didier Tétique, le jeune étudiant français qui logeait chez eux. Il venait étudier la langue et l’histoire grecques avec le programme Erasmus. Il logeait dans une chambre inoccupée que Katrina lui louait par l’intermédiaire d’un organisme officiel. Ces quelques dizaines d’euros chaque mois mettaient du beurre dans les épinards, ou plutôt de l’huile d’olive dans la moussaka. Il habitait chez eux depuis six mois sans presque se faire remarquer.


Il venait souvent sur le toit pour réviser, s’étant aménagé un petit coin sympathique avec une petite table basse, un transat, un parasol et une glacière. Pour l’instant, il ne révisait pas, tout occupé qu’il était à l’admirer étendre son linge.


Elle venait de se rappeler en rougissant qu’elle ne portait plus de culotte – ôtée pour émoustiller cette andouille de Nikos –, juste une courte robe qui ne demandait qu’à remonter à chaque mouvement. En ce moment, le jeune étudiant possédait une vue imprenable sur son Acropole et son mont Olympe.


Elle décida d’ignorer cette situation délicate. Elle n’intéressait pas son mari, si ça pouvait donner du plaisir à quelqu’un d’autre et faire comme si elle ne savait pas qu’elle se promenait les fesses à l’air. Surtout qu’il était plutôt mignon ce Didier avec sa silhouette longiligne, une petite mèche en accroche-cœur sur le front et ses lunettes Harry Potter sur le bout du nez. Et vêtu d’un short court et d’un t-shirt floqué du visage d’Aristote qui énonçait la phrase suivante Μιλάω με τις μαλάκες, τις εκπαιδεύει 2.



Phrase sibylline s’il en était ! il s’approcha et se pencha en même temps qu’elle pour prendre un drap, en profita pour jeter un œil dans son décolleté et admirer ses collines du Péloponnèse. Leurs mains se touchèrent et elle ressentit comme un frisson. Si sa peau s’horripilait, celle du beau jeune homme ressemblait à celle d’un homard thermidor.


Alors qu’ils étendaient un drap, une voix les interpella :



Stéphania, Stéphania Taklaposurlésos, sa voisine, la pire pipelette de Grèce. Si elle voyait Katrina étendre des draps avec son étudiant, ce soir l’information se retrouvait sur toutes les chaînes d’info ! Katrina appuya sur l’épaule de Didier, le forçant à s’accroupir.




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Didier retenait son souffle, ne voulant pas mettre dans l’embarras Kristina, mais il s’emmerdait un peu, bloqué qu’il était par le mur et ne pouvant rejoindre son coin favori. Il s’intéressa alors à son environnement immédiat, et là, la situation était tout autre. Katrina se tenait devant lui, la courte jupe retroussée, dévoilant son joli ourson à quelques centimètres de son visage. Qui ne tente rien n’a rien, se dit-il en s’approchant de l’affable plantigrade. Tout à l’heure, il mignotait avec les yeux, maintenant il pouvait regarder avec les doigts. Il caressa l’aine droite, puis la gauche, et enfin posa un index délicat sur le museau du mignon ursidé.



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Katrina sursauta quand elle sentit les doigts de Didier se poser sur son défilé des Thermopyles. Elle poussa même un petit cri de surprise et écarquilla les yeux. Se méprenant sur la réaction de sa voisine, Stéphania demanda gentiment :



Victime d’un étourdissement, elle s’accouda au parapet tandis que la voisine l’entretenait des derniers potins du quartier : la femme du poissonnier fait cocu son mari… blabla, le pope se pochetronne joyeusement… blabla, auxquels elle répondait par des Noon… houlàlà… Vouii… Pas possiiible ! des gémissements et onomatopées qu’elle espérait innocents.


La première caresse l’avait surprise, son réflexe avait été d’engueuler et de repousser son locataire, mais se ravisa, inutile de faire ce genre d’esclandre en présence de sa voisine. Toutefois, encouragé par la non-réaction de sa logeuse, il prit de l’assurance et déposa une pluie de baisers sur le ventre offert. Il fit passer sa langue le long de la tendre cicatrice.



Elle s’étonna des sensations provoquées par ce jeune homme, elle ne savait pas que l’on pouvait faire ce genre de choses, d’ailleurs Nikos ne lui en avait jamais parlé, ni même proposé de lui faire ça.


À force de tendres caresses, elle sentit sa fleur éclore, ses pétales se déployer, son nectar suinter. Didier pinçait entre ses lèvres celles de Katrina, venait aussi débusquer son pistil qu’il butinait d’une langue agile.



Mais quand va-t-elle finir ? se demandait Katrina qui n’en pouvait plus. Mais quand va-t-elle finir ? se demandait Didier qui voulait approfondir les choses.



Katrina sentit ses jambes se dérober sous elle, elle serait tombée si son locataire ne l’avait retenue par les fesses. Elle pressa son verger de Cypris contre la bouche du jeune homme qui l’embrassait, aspirait son pistil, et la sentant au bord de l’implosion, glissa un doigt dans sa caldera. Ce simple geste la fit décoller.



Tout heureux de se faire appeler Dieu, il inséra un second doigt et Katrina s’effondra en projetant toute sorte de miellat au visage de Didier. Les mains passées sous sa robe, il la lui remonta jusqu’aux épaules, puis la jeta sur le côté. Elle l’embrassa, riant et pleurant.



Ils reprenaient leur souffle après cette épreuve digne des Jeux olympiques, tous deux enlacés, Kristina ayant posé la tête sur l’épaule de l’étudiant. Il lui caressait le dos, les cuisses et les fesses, venant parfois chercher un sein et un téton.



D’un geste de bascule du bassin, elle se caressait la faille tectonique sur le bel engin à sa disposition. Pas plus imposant que celui de son mari, il possédait cependant l’attrait de la nouveauté et de la jeunesse. Elle souleva les fesses, attrapa le mandrin à pleine main pour s’en titiller le bourgeon terminal. Avec un soupir de satisfaction et un sourire aux lèvres, elle se laissa descendre sur la tige.



Katrina bougeait comme un ludion, montait et descendait en émettant de petits soupirs et des gémissements d’aise tandis que Didier lui caressait les seins et manipulait avec déférence les tétons tendus.


D’abord délicats, les ébats atteignirent très vite des sommets, les seins de Katrina s’agitaient de manière tellement anarchique que le jeune étudiant les recevait dans la tronche. Il l’attira sur lui, embrassant les yeux, la bouche, le nez. Ils se synchronisèrent, venant à la rencontre l’un de l’autre. Il lui caressait le dos, les fesses et de temps en temps osait un doigt indiscret sur le cratère obscur.


Leurs souffles s’accéléraient, les pupilles de Katrina s’élargirent, des gémissements retentirent, puis soudain la jeune femme se tendit, enserrât la sarisse 7 dans son tendre manchon, le tritura entre ses muscles à tel point que monsieur Tétique explosa lui aussi en une belle gerbe qu’il déposa au plus profond du ventre de madame Patapopoulos.



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Katrina se tenait la tête posée sur le torse de son jeune amant, écoutant son cœur battre rapidement tandis qu’il passait la main dans la chevelure de la belle, chevelure humide de leurs ébats et qu’elle traçait des arabesques sur la peau du ventre, chatouillant le nombril, s’égarant parfois plus bas près de la pilosité fournie. Un sourire lui vint aux lèvres lorsqu’elle vit le reptile de broussaille relever la tête. Une des qualités de la jeunesse et de Didier en particulier procédait en sa capacité à pouvoir souvent et longtemps.


Il ne fallut d’ailleurs pas longtemps pour qu’elle se retrouve sous lui, dans la position dite du missionnaire – bien évidemment –, en galant homme il avait renversé le linge humide sur le sol et allongé la lavandière dessus afin de la protéger de la dureté du sol. Les jambes en l’air et largement écartées, elle gémissait d’aise sous les assauts de son bel et inépuisable étalon.


Trois fois, il l’amena planer au-dessus du mont Olympe. Elle souriait aux anges quand elle réalisa que le temps passait, quelle durée pouvait faire un match de football, elle n’en savait fichtre rien, il ne faudrait pas que son mari se mette à la chercher partout. Faisant part de ses inquiétudes à Didier, ils se dépêchèrent de finir d’étendre le linge, non sans se caresser, s’embrasser et se chatouiller en gloussant et rougissant.



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Arrivée dans la buanderie, elle entendit son mari se lamenter devant la télé.



Comment, faire ça vite fait entre deux coups de sifflet ? Que nenni, elle avait un standing à tenir.



Katrina récupérait la dernière lessive dans le lave-linge. Elle songeait au match de foot. Pourquoi ne pourrait-elle pas elle aussi avoir droit à des prolongations avec son étudiant Erasmus, et même pourquoi pas des tirs au but !


Elle remonta sa jupe, récupéra son panier de linge et se rendit sur la terrasse. Le jeune Français ne verrait pas d’inconvénient à continuer le match. De plus, pourquoi se contenter de la Superleague Elláda 8 alors qu’elle pouvait toucher la Ligue des Champions.



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1. Το όνομα του Θεού : Locution grecque signifiant selon les régions « Oups » ou « Nom de Dieu ».


2. Μιλάω με τις μαλάκες, τις εκπαιδεύει. Formule célèbre du philosophe : Je ne parle pas aux cons, ça les instruit. Quel plaisantin cet Aristote !


3. papoutsakias : recette grecque d’aubergines farcies.


4. Θεέ μου, τι μου κάνεις ? Oh mon Dieu, que me fais-tu.


5. Δαίμονα, τι μου έκανες ? Qui peut se traduire en : tu es un véritable démon.


6. Ouhksébon ! Onomatopée grecque dénotant un état de satisfaction intense.


7. Sarisse : soucieux de satisfaire la curiosité de ses lecteurs, l’auteur leur apprend avec plaisir que la sarisse était la longue lance de quatre mètres cinquante que portaient les hoplites**.


**Hoplites : guerriers grecs qui formaient la célèbre phalange***.

***Phalange : formation militaire antique formée d’hoplites armés de sarisses… ou encore caresse que prodigue Didier à Kristina.


8. Superleague Elláda. Nom du championnat de football grec.