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n° 22679Fiche technique34017 caractères34017
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Temps de lecture estimé : 24 mn
10/10/24
Résumé:  Viré de chez moi, une amie d’enfance de ma compagne accepte de m’héberger.
Critères:  fh hh religion taille
Auteur : Foretdorient      Envoi mini-message
Des secrets difficiles à partager

Martine était une amie d’enfance de ma concubine. « Deux nichons sur pattes », comme s’amusait à l’appeler un de mes copains. Elle mesurait un mètre cinquante-deux, selon ses dires, mais dans la réalité elle était manifestement en deçà du mètre cinquante, et elle avait vraiment de gros lolos, en regard de sa petitesse.


Ma moitié et ses amies se foutaient volontiers de sa bobine, c’est vrai qu’elle était un peu nunuche et gnangnan, la Titine, et surtout très premier degré, très terre-à-terre. Dans le petit groupe des pétasses, c’était la bonne copine, celle qui tient la chandelle et qui sert de faire-valoir.


En ce qui me concerne, je la trouvais surtout extrêmement agréable et toujours prête à rendre service, beaucoup trop gentille d’ailleurs pour ne pas souffrir dans ce monde cruel. J’éprouvais beaucoup de sympathie pour elle et, contrairement aux autres filles du groupe qui ne m’inspiraient guère confiance, c’était toujours avec grand plaisir que je la voyais débarquer chez nous.


Elle avait été mariée pendant presque cinq ans avec un type qui la trompait à tout bout de champ, qui dépensait l’argent du couple au bar du coin et qui ne se gênait pas pour l’humilier lorsqu’il rentrait bourré le soir. Ils avaient quand même eu deux mômes ensemble, mais, depuis leur divorce, les mioches, elle les élevait toute seule, car ce fieffé zonard ne lui filait pas un kopeck.


C’était tout naturellement que je m’étais tourné vers Martine lorsque les choses s’étaient gâtées avec Roseline, aucun copain charitable ne s’étant proposé pour m’héberger, même temporairement. Depuis quelques mois, c’était la seule personne que nous fréquentions encore ensemble, ma concubine m’ayant mystérieusement exclu du reste de son entourage, preuve s’il en est qu’elle cherchait déjà à me remplacer.


Mis à la porte de chez moi, sous prétexte que c’était elle qui avait le contrat de location, et sommé de ne plus y remettre les pieds, j’étais allé directement frapper chez cette amie commune qui m’avait accueilli à bras ouverts.



Avec ses deux enfants, ça ne devait pourtant pas être évident.



Le soir venu, une fois ses enfants couchés, je m’étais mis à pleurer comme un gamin, ma moitié m’en avait trop fait baver et avait enfoncé le clou en me virant comme un malpropre. Martine essaya bien de me consoler maladroitement, mais j’étais comme qui dirait inconsolable. Pour autant, j’avais sournoisement profité de cet instant pour blottir ma tête contre son opulente poitrine bien chaude. Depuis que je la connaissais, je lorgnais ses magnifiques appendices. Ce soir-là, j’aurais peut-être pu en profiter, mais je n’avais pas la tête à ça et, de toute façon, elle aussi l’aurait mal pris.


Nous avions beau faire attention qu’on ne nous voit pas ensemble… secret de polichinelle… mon ex ne mit pas plus d’une semaine avant d’apprendre que je m’étais réfugié chez Sœur Teresa, comme elle l’appelait parfois, avant de nous cocher tous les deux sur sa liste noire.


Un jour que je venais récupérer quelques effets à mon ancienne adresse, et que ma moitié était particulièrement remontée contre moi, elle ajouta même :



Pensait-elle vraiment ce qu’elle disait, ou était-ce pure méchanceté ? Peu importe, un peu des deux, sans doute. Au contraire, Martine, c’était la crème des nanas, la femme idéale pour un homme comme moi. Toujours contente, toujours souriante, toujours de bonne humeur, impossible de se fâcher avec elle, le genre de personne qui prend tout ce qu’on lui donne avec bonheur et avec qui la vie est douce et calme.


La méchanceté de la mégère me mit en colère, malgré moi :



Roseline haussa les épaules avec dédain, tourna les talons, et claqua la porte derrière elle, sans ajouter un mot. Elle me méprisait, parce que je n’avais jamais été à la hauteur de ses espérances.




______




Je squattais depuis quelques mois déjà chez Titine, mais en tout bien tout honneur, car je dormais sagement dans la chambre d’amis. Non pas que je n’aurais pas voulu un peu plus. Mais, pour le moment, c’est tout ce qu’elle voulait bien consentir. Pour les bisous ou les câlins, elle ne voulait rien savoir, malgré mes sous-entendus persistants et une cour pas trop discrète. Un geste déplacé et elle mettait tout de suite le holà, et se renfermait dans sa coquille.



Non, je ne comprenais pas du tout et n’avais aucune envie d’accepter ce genre de principe abscons.


Issue d’une famille très pratiquante, elle portait ostensiblement un Christ entre ses gros lolos, ce qui ne justifiait pas pour moi des traditions d’un autre siècle.


Un soir où le pape avait encore dit une connerie et où la télé en faisait grand bruit, on manqua même de se disputer sur des sujets de religion.



Pour la provoquer, je lui laissai entendre que je n’étais plus croyant depuis belle lurette.



Vivre avec une chrétienne, très peu pour moi, son air décidé et inflexible me rendit soudain mal à l’aise. Pourtant, dans son attitude habituelle, elle n’avait rien d’un béni-oui-oui !


Par la suite, je mis tout de même un peu d’eau dans mon vin, en faisant quelques concessions, pour ne pas heurter cette corde sensible. Après tout, la vie en communauté méritait bien quelques sacrifices !


Or, nous vivions désormais en couple, c’était indéniable, car nous partagions tout, les courses, la cuisine, le ménage, les enfants, les contraintes, les loisirs, les moments de blues et la bonne humeur. C’était mille fois mieux qu’avec Roseline, je regrettais amèrement de ne pas avoir rencontré Titine plus tôt, c’était assurément la femme parfaite. La seule chose qui m’était interdite, c’était le sexe et ça commençait sérieusement à me chatouiller.


Un jour qu’elle était dans la confidence, elle m’avait expliqué que, de son côté, elle n’avait connu qu’un seul homme, le gros con avec qui elle avait été mariée. Enfin, quand je dis « gros con », c’est moi qui pensais cela, car elle parlait de lui en termes très respectueux. Pourtant, il l’avait régulièrement rossée, la traitait généralement comme une demeurée et à l’occasion comme une moins que rien. Qu’importe, pour elle, c’était son conjoint, même une fois divorcée : « Merci, mon Dieu, de m’avoir offert un si chouette mari ! » Putains de croyances à la con !



Cela avait beau être absurde, mais l’idée faisait malgré tout son chemin dans mon esprit. J’avais refusé d’épouser Roseline, m’étais même promis de ne jamais me marier, et voici que je craquais soudain pour ces « deux nichons sur pattes ». Mais non, elle était beaucoup plus que « deux nichons sur pattes » ; je l’adorais cette fille, elle était belle, elle était forte, elle était douce, intelligente aussi et très à l’écoute, elle avait tout pour plaire. Nous étions désormais très complices. En plus, elle était amoureuse de moi, ça aussi, ça ne faisait aucun doute, malgré son obstination à refuser tout contact charnel.




______




À force de persuasion, elle finit par me convaincre de rencontrer sa famille. Même si nous ne couchions pas ensemble, pour elle, nous vivions quand même ensemble et elle trouvait plus correct de me présenter officiellement à ses proches.


Elle allait voir ses parents presque tous les mois. C’étaient des viticulteurs qui avaient une petite exploitation en Champagne. Mais ils vivaient chichement, avec leur fille cadette, une attardée mentale d’une vingtaine d’années. Pour boucler les fins de mois, la mère allait faire deux ou trois fois par semaine des ménages à Provins. Le père était un rustre, un bougon, un grognon, un vrai bonheur de lui serrer la pogne, il vous regardait en coin et se foutant de votre gueule, avec un inévitable sourire narquois.


Nous eûmes droit, bien évidemment, à avoir deux chambres séparées avec en prime des réflexions du style « J’espère, au moins, que vous ne faites pas de bêtises tous les deux ». Ils auraient été choqués si nous avions partagé ne serait-ce qu’un bisou devant eux, mais ça tombait bien, car nous n’en faisions pas… Putains de catholiques !


Le samedi soir, après le repas, le père s’arrangea pour se retrouver seul avec moi, en m’invitant à le rejoindre dans son chai. Il voulait me parler, je n’en menais pas large.



D’office, il me tendit un verre de vin, et avala le sien cul sec.



Je n’avais même pas fini mon godet, mais il jeta le reste sur le sol et m’en resservit une bonne rasade.



Mais pour qui me prenait-il ? Pour un homo ? Il commençait à me gaver sérieusement, ce vieux con. Dire qu’avant de descendre en cave, Martine m’avait discrètement glissé à l’oreille : « Tu pourras peut-être en profiter pour lui demander ma main ! ». C’était vraiment mal barré.


Devant mon air déconfit, il me prit tout d’un coup par les épaules et me serra avec rudesse, passant alors au tutoiement :



J’avais du mal à accepter un rejet aussi catégorique. Que me reprochait-il ce vieux raciste homophobe ? J’aurais aimé comprendre pourquoi je n’étais pas assez bien pour sa fille. J’essayai donc de me justifier, j’objectai mon grand amour pour elle. Il me répondit qu’il trouvait louche cet intérêt si soudain, uniquement motivé, selon lui, par le fait que je m’étais fait virer manu militari par la précédente. Après tout, sa progéniture n’avait rien d’une beauté, alors qu’est-ce que je manigançais derrière son dos ? Est-ce que je cherchais à vivre à ses crochets et à lui soutirer ses maigres économies ?



Mais j’avais beau faire preuve de bonne volonté, le vieux ne trouvait pas cette situation très claire.



Je lui rétorquai que non, je n’étais pas « de la jaquette », que j’étais resté en couple durant de nombreuses années avec mon ex… et que, et que…


Mais pour lui, cette séparation, en soi, n’était pas normale ; c’était probablement parce que je n’avais pas dû la satisfaire, ce qui était bien la preuve qu’au lit, je ne devais pas tenir la route.


Quoique déjà passablement éméché, il s’ouvrit une autre bouteille, remplit à nouveau mon verre et à la suite le sien, et sirota le doux breuvage, en me regardant du coin de l’œil avec un bien curieux sourire.



Figé sur place, j’eus peur de ne pas avoir compris, mais il revint rapidement à la charge, en ricanant.



J’étais totalement sidéré par cette curieuse demande. Peut-être que lui aussi en croquait, et que j’allais devoir passer à la casserole ! Ce n’aurait pas été réellement un problème pour moi, mais c’était quand même bizarre dans ce curieux contexte.



Disant ceci, il dégrafa sans hésiter sa braguette et extrait de son falzar un gros morceau de chair. Son sexe était ventru, replet et d’une longueur à donner des complexes, le vieil homme était à son avantage… Peut-être pas hors normes, mais par rapport au mien, la différence était flagrante.



Mon verre était déjà presque vide et j’étais au pied du mur. Soit je déballais le matériel, soit je pouvais dire adieu à ma tendre et douce, car elle ne voudrait jamais que l’on reste ensemble contre l’avis de ses parents. Alors, à mon tour, piteusement, je défis mon pantalon et sortis ma petite quéquette de mon caleçon. Face au monstre qui pendouillait entre les jambes de l’ancêtre, j’étais totalement ridicule. D’ailleurs, je l’entendis rire grassement :



La situation était étrange. De voir son gros sexe, négligemment posé sur son pantalon cradingue, en fin de compte ça m’excitait. Je ne pouvais plus détacher mon regard de ce détail anatomique. Je bus d’un trait le reste de la vinasse, en essayant de penser à autre chose. Mais inexorablement, je me sentais durcir, et ma queue se redressait.



En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il s’approcha de moi. Une main calleuse saisit fermement ma queue et commença à la branler. Il avait une sacrée pogne, le bouseux, impossible d’échapper à son étreinte sans m’arracher la bite. Mais, à ce stade, je n’en avais guère envie.


J’étais sur une autre planète, la situation était complètement surréaliste et ubuesque. À mes côtés, mon éventuel futur beau-père était en train de me masturber. J’avais l’impression que j’étais dans un rêve, et je pensais que j’allais finir par me réveiller. Mais ses va-et-vient vigoureux eurent tôt fait de me ramener à la réalité, car il avait du savoir-faire en matière de branlage. J’étais raide et déjà presque prêt à éjaculer.



Imperturbable, le vieux continuait à m’astiquer en reluquant ma petite zigounette, avec son sourire sarcastique.



Il accéléra encore le mouvement. À ce rythme-là, je ne tins pas bien longtemps, et envoyai trois ou quatre jets puissants qui aspergèrent la barrique.



Il essuya sa main pleine de foutre négligemment sur son futal et retourna, comme si de rien n’était, auprès de la boutanche. Sa grosse queue joufflue était toujours sortie de son pantalon, mais toujours au repos, manifestement cela ne l’avait pas du tout excité de m’astiquer le sexe.


De mon côté, j’étais fasciné par son gourdin que je ne lâchais plus du regard. Que voulez-vous ? J’avais toujours été attiré par les hommes. Déjà ado, je ne détestais pas les jeux de touche-pipi. Et plus tard, jeune étudiant, je m’étais adonné aux plaisirs de Sodome dans les bras d’un barbu viril et pervers. Depuis lors, mes désirs envers les garçons étaient restés intacts, même si je préférais en général les filles. À l’époque de Roseline, j’allais souvent faire du VTT le samedi aux alentours d’un sous-bois qui était connu comme lieu de rencontre gay. Il m’arrivait de temps en temps de sucer des bites ou de me faire sucer, et parfois plus lorsque affinités.



Cela eut pour effet de me sortir de ma rêverie.



Je détournai la tête, alors qu’il rengainait son engin dans son falzar. J’en fis de même par décence, et glissai ma petite zigounette encore poisseuse dans mon slip. Mais je ne trouvai rien à répondre à ses affirmations.



Je tombais des nues, j’étais abasourdi. Comment Roseline s’était-elle aperçue de mes frasques ? Quelles preuves avait-elle contre moi ? Que savait-elle exactement ? Et pourquoi ne m’avait-elle jamais rien dit ? Est-ce pour cela qu’elle me méprisait autant ? Autant de questions qui ne trouvaient aucune réponse. Par contre, j’imaginais bien le plaisir que cette vipère avait eu à tout aller baver à Sœur Teresa. Elle avait dû se délecter en voyant l’autre se liquéfier.


La pauvre Titine devait être bien déçue. Est-ce pour cette raison qu’elle refusait de faire des câlins ? Pourtant, elle avait l’air particulièrement heureuse que je la demande en mariage…



Pendant que j’y étais, autant lui parler aussi de ce qui me tracassait :



Il éclata de rire :



Il n’en pouvait plus de se gausser. Il se resservit un nouveau godet.



Finalement, ce n’était pas le mauvais bougre, et nous sortîmes bons amis du caveau. Il faut dire qu’il tenait à peine debout, car il était passablement murgé… Mais, sur le chemin du retour, il me prodigua quand même quelques bons conseils :



En rentrant dans la maison, il annonça tout fier à la cantonade :



Martine semblait radieuse, elle regardait ses parents avec un magnifique sourire béat. Manifestement, c’était pour elle une bonne surprise.


Pourtant, un peu plus tard, je la vis livide lorsqu’elle grimpa l’escalier pour rejoindre sa chambre, preuve que ce bonheur n’était en fait qu’une apparence et que quelque chose n’allait vraiment pas.


Pas une fois, elle n’avait osé un regard vers moi, curieuse attitude pour une future mariée. Devais-je la rejoindre de suite et m’expliquer ? Je pense que ses vieux l’auraient mal pris. Je décidai donc de ronger mon frein et d’attendre notre retour en banlieue parisienne.




______




Le lendemain soir, dans la voiture, l’atmosphère était tendue. Perdu dans mes pensées, je ne savais trop comment aborder le sujet. Je la sentais sur ses gardes, beaucoup plus tendue que d’habitude, et je compris qu’elle ne me tendrait aucune perche pour me sortir de la mouise dans laquelle je m’étais fourré. Par chance, les deux enfants se mirent à brailler et nous dûmes nous arrêter sur une aire d’autoroute. La petite avait envie de faire pipi. Quant au plus grand, il avait soi-disant faim. Quand nous reprîmes la route, ils ne tardèrent pas à s’endormir. Nous étions dans les embouteillages, ça avançait doucement et par à-coups.



J’ai tourné la tête vers elle, de grosses larmes roulaient le long de ses joues.



Elle marqua une petite pause, puis reprit :



Je ne trouvai rien à répondre, évidemment que j’avais honte et que personne n’était au courant.



Nous étions enfin dans notre rue, le temps de trouver une place, de prendre enfants et bagages, et de monter péniblement les trois étages qui nous séparaient de notre appartement, il était largement plus de minuit quand les deux mômes s’endormirent à nouveau.



Elle avait dit ça avec légèreté et éclata de rire de bon cœur devant mon air ahuri.



Était-ce la fatigue, la nervosité, le bonheur ou le stress, mais elle était hilare ?



Quel revirement de situation ! Quelque chose m’échappait, elle qui semblait si triste quelques heures auparavant et qui semblait désormais si enjouée, alors que je n’avais presque rien dit et presque rien fait. Décidément, je ne comprendrai jamais rien aux femmes.



Sur ce, elle se mit sur la pointe des pieds et tendit ses lèvres vers les miennes, et je me penchai vers elle pour l’embrasser, chose que nous n’avions encore jamais faite, et qui s’éternisa au-delà du raisonnable.