n° 22711 | Fiche technique | 17478 caractères | 17478 3063 Temps de lecture estimé : 13 mn |
24/10/24 |
Présentation: Je commence par un texte de science fiction, habituellement j’écris des nouvelles plutôt réalistes. | ||||
Résumé: Swann et Fire sont les enfants de deux peuples qui ne peuvent pas se cotoyer, finalement ils vont braver les interdits et se découvrir en grandissant. | ||||
Critères: #fantastique #conte #initiation fh amour | ||||
Auteur : LaLouve Envoi mini-message |
Swann, je suis une Aquatique, ma vie c’est l’eau, mon peuple possède un métabolisme incapable de fonctionner en dehors de celle-ci. Nous interagissons en symbiose avec la plupart des espèces marines et cela nous convient parfaitement.
Lui, c’est Firefly, Fire pour les intimes, c’est un Incandescent. Au contraire du nôtre, son peuple vit grâce à l’air et à la chaleur, une très forte chaleur. S’il leur arrive de toucher l’eau, ils meurent…
Autant vous dire que nos peuples ont une très grande défiance l’un envers l’autre et que l’on avait une chance sur des milliards de se rencontrer.
Mais nous y sommes parvenus, par quel Esprit canaille me demanderez-vous ? Eh bien, je me le demande moi-même…
C’était un beau soir d’été, j’étais sortie de chez moi sans que mes parents ne s’en rendent compte. J’étais allée au Rocher des Cascades, un endroit où les courants forment des cascades sous l’eau, c’est très joli à regarder, de plus, cela donne un magnifique point de vue sur la Lune. J’adore aller là-bas bien que ce soit interdit par mon peuple, trop proche de la côte et du territoire des Incandescents.
Je devais avoir une dizaine d’années et l’envie d’aventure se faisait sentir. Je savais cet endroit sublime et le ciel était parfaitement dégagé, tant pis pour les peurs des adultes. Je faisais le tour depuis déjà quelques minutes lorsque j’avais aperçu une lueur au-dessus de moi, sur la partie émergée du Rocher. Je m’étais cachée dans un recoin et l’avais observée.
Il s’agissait d’un enfant, un enfant hors de l’eau, un enfant rougeoyant et quelque peu intrépide. Ce ne pouvait être qu’un Incandescent mais pour s’approcher si près de l’eau, il ne devait pas avoir toute sa tête. Les sages nous avaient toujours raconté qu’il était impossible pour nos peuples de se rencontrer. Nos différences étaient antagonistes, tout simplement.
Mais j’étais curieuse, que faisait ce petit être (qui devait avoir mon âge) sur ce rocher presque totalement entouré d’eau et donc potentiellement en train de risquer sa vie ?
Plus je l’observais et plus je sortais de ma cachette, lorsqu’il me vit, il se figea. Mais ses yeux dorés trahissaient plutôt une vive curiosité qu’autre chose. Il s’accroupit non loin du bord de l’eau et me sourit. Cela me donna envie de le rejoindre, la lune l’éclairait bien et son regard avenant me mettait en confiance, après tout, c’était un enfant lui aussi.
Je sortis une main de l’eau pour lui faire un salut, puis la replongea immédiatement. Il me répondit avec un sourire rayonnant, réellement, puisque sa langue était comme une braise. J’étais fascinée. Il plongea un doigt dans l’eau pour me montrer que lui aussi faisait un pas vers moi mais le retira aussi sec avec un gémissement douloureux. J’appris donc que l’eau les « brûlait », pour nous, l’air assèche notre peau assez rapidement et nos poumons ne supportent pas l’air. Eh bien, nous étions mal partis pour devenir amis.
C’était sans compter nos caractères un poil rebelles et obstinés. Nous avions passé quelques heures à se tourner autour et tenter des approches mais les sages avaient raison, nous n’avions trouvé aucun moyen d’entrer en contact.
Son regard d’or et son sourire chaud me donnaient beaucoup trop envie d’en savoir plus. C’est comme cela que le lendemain, j’y étais retourné. Et visiblement, il avait eu la même idée que moi. Cette deuxième nuit, nous avions passé de longues heures à s’observer, à se sourire, à se cacher et se retrouver. Nous avions trouvé des jeux à distance jusqu’à ce que Firefly glisse sur une algue et se retrouve dans l’eau. Je me souviens avoir hurlé, avoir vu la panique dans ses yeux et m’être jetée vers lui pour l’aider à remonter.
Mais au moment où je posais les mains sur lui, j’avais vu son regard horrifié se changer en interrogation. Il ne brûlait pas… Et moi dans ma fougue pour l’aider à remonter, je me rendais compte que ma peau ne me tiraillait pas à l’air et que je respirais normalement. Nous nous étions regardé avec une surprise intense pendant de très très longues secondes. Puis le soulagement et le rire s’étaient mis dans la partie.
Et finalement, nous avions exploré toutes les possibilités qui s’offraient à nous.
Je découvrais la vie à l’air libre, ce n’était pas dérangeant (ou mortel) mais ce n’était pas très agréable. Il me manquait le contact permanent de l’eau sur ma peau et la pesanteur me demandait beaucoup d’énergie mais de pouvoir découvrir la vie sur la terre, c’était magique !
D’ailleurs, cette nuit-là était magique, nous avions essayé la veille et c’était impossible. Fire, quant à lui, s’amusait à plonger et remonter. Nous avions fait quelques parties de cache-cache dans l’eau et sur la terre mais c’était quand même plus simple pour lui.
Ce n’est que lorsque nous avions vu le soleil se lever que le charme se rompit, nous étions sur le rocher et lorsque j’avais senti ma poitrine se contracter j’avais sauté dans l’eau. Nous étions repartis chacun chez nous, la tête emplie de merveilleux souvenirs.
La troisième nuit, nous avions voulu recommencer, en tâtant le terrain tout de même et grand bien nous avait pris. Le charme était retombé…
Pendant une année entière, nous nous étions retrouvés chacun dans notre monde, en parallèle et nous avions tenté d’intervertir nos Univers. Pendant une année entière, nous avions essuyé des échecs pour sortir de nos mondes mais aussi dans nos études… Les nuits courtes nous avaient beaucoup fatigués et nos parents commençaient à s’inquiéter de nos notes catastrophiques…
Nous avions remarqué que la Nuit de Grâce, comme je l’avais appelé, était celle du solstice d’été et il nous tardait de voir si notre théorie était la bonne.
Nous avions développé un langage propre à nous deux, mélangeant nos deux dialectes. Et notre complicité n’en était que renforcée.
En effet, l’année suivant, au Solstice d’été, nous avions pu de nouveau jouer ensemble et sortir de nos Univers. J’appréhendais mieux la terre et il se déplaçait un peu mieux dans l’eau.
Ses parents l’avaient surpris quelques jours plus tard et il n’était pas revenu. Au bout d’une semaine, je m’étais résignée.
Mais chaque année nous trouvions le moyen de nous revoir cette nuit-là, cette nuit si courte et si intense à la fois.
Cette année, je suis fébrile, l’année dernière nous nous étions quittés sur un baiser. Un baiser timide, empli de promesses et au cours des derniers mois mon esprit avait divagué, mes hormones avaient réchauffé mes pensées et je sentais des papillons dans mon ventre à chaque fois que j’imaginais nos retrouvailles.
******
Ce soir, je me sens forte, mais j’ai le trac. Je suis en route pour le Rocher des Cascades. Mon cœur s’emballe lorsque je l’aperçois. Je nage doucement alors qu’il fait encore jour, j’ai voulu arriver en avance, ne pas perdre une miette de ses yeux d’or. Il est déjà là, j’aurais dû m’en douter. Il est debout sur le Rocher, je ne pense pas qu’il m’ait vu, son regard est plongé au loin, il guette.
Il est torse nu et ses muscles sont dessinés, il prend soin de son corps. Son short long galbe bien ses fesses et son sourire illumine l’ensemble de l’océan lorsqu’il m’aperçoit.
Swann ! Elle est là ! Elle non plus n’a pas résisté à l’envie d’arriver plus tôt. Il va nous falloir être patients avant de commencer nos jeux, le soleil n’a pas prévu de se coucher plus tôt ce soir. Qu’est-ce qu’elle est belle, sa longue chevelure châtain flottant derrière elle et créant un effet doré dans celle-ci.
Lorsqu’elle arrive près de moi, je peux voir ses yeux verts qui pétillent et sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration, elle n’avait pas l’air de nager vite pourtant, l’excitation de notre rencontre peut être ?! Ses seins sont bien formés, sa taille donne envie de s’y agripper et ses fesses sont recouvertes d’un pagne très léger. J’ai passé une année entière à l’imaginer, mais elle est encore plus belle en vrai, ses formes sont devenues plus généreuses et vu son regard, ses pensées ont autant évolué que les miennes.
Je tends une main vers elle, elle me répond en miroir, chacun de notre côte de la surface de l’eau. J’ai envie de la toucher, mais il est encore trop tôt, alors que me délecte de ses formes, elle le voit et rougit, ma main remonte vers son visage, elle ferme les yeux puis les rouvre avec un sourire. Cette absence de contact nous permet de développer notre imagination.
Alors je la « caresse » à distance, avec ma main et mon regard, je la sens se détendre et apprécier le moment. Son regard se réchauffe, ses tétons se durcissent et sa poitrine se soulève au rythme de ses soupirs. L’exercice me plaît aussi beaucoup et cela commence à se voir à travers mon short. Dans un mouvement de son corps, j’aperçois, sous son pagne qui se soulève, la naissance de ses fesses. Je ferme les yeux et déglutit. Ma langue me brûle ainsi que mon bas ventre…
La luminosité commence à vraiment baisser et lorsque le soleil émet son dernier rayon, je la vois se hisser sur le rocher. Il est recouvert d’une sorte d’algue non glissante et très confortable, je suis assis dessus. Elle approche de moi à quatre pattes, les yeux rivés dans les miens, le sourire ravageur et cette lueur au fond du regard qui me fait penser pendant quelques secondes que je suis sa proie… Je l’attends. Elle vient lover son ventre entre mes jambes, sa tête sur mon sternum et ses mains de part et d’autre de mon torse. Je la sers fort contre moi, depuis le temps que nous attendions ça. Elle doit le sentir assez bien d’ailleurs… Le contact de son corps sur mon bassin entraîne des souffles appuyés de ma part, elle se redresse un peu et glisse contre moi en m’indiquant de m’allonger. Je gémis, elle sait ce qu’elle fait et en joue un peu trop à mon goût.
Firefly me regarde me coller de plus en plus à lui, enfin, il essaie, ses yeux se ferment au moindre de mes mouvements. Visiblement, le tissu de son short n’est pas bien épais et son sexe reçoit la moindre stimulation de mon corps.
J’ai de plus en plus envie de lui. Je le sens tellement chaud contre mon ventre. Puis je remonte, son bassin contre mon pubis, ma poitrine collée contre son torse fait se dresser mes tétons, eux aussi reçoivent des stimulations intéressantes.
Mon souffle s’accélère, je viens me mettre à califourchon sur lui et je sens son sexe brûlant contre mes lèvres au travers de son short, ce contact m’électrise. Je gémis, je le sers contre moi et je pose ma bouche dans son cou. Je glisse ma bouche en caresse pour remonter vers sa mâchoire que j’embrasse, puis ses lèvres, nos langues s’effleurent. Le moment est doux et empli de tension, je le sens se dresser contre ma vulve, je sens mon sexe se mettre à brûler à ce contact, littéralement !
La tension doit être trop forte pour lui, il m’enserre d’un bras et me retourne sur le dos, à sa place. Et je le sens embrasser mon cou, mon sternum, ma poitrine, il joue avec mes tétons - ce qui me fait cambrer et gémir. Une main s’attarde sur ma poitrine pendant qu’il descend sa bouche entre mes cuisses, ses lèvres à quelques centimètres de mon sexe, son souffle si chaud. Quand il pose sa langue sur mon clitoris, un vapeur d’eau s’en échappe et mon cri de plaisir empli le littoral. Elle est bouillante et pourtant si douce et agréable. Je m’abandonne à mon plaisir, il décode la carte de mon corps et petit à petit le plaisir se fait de plus en plus intense…
Au début, ses gestes tâtonnent, il n’a pas dû beaucoup s’entraîner, m’aurait-il attendu ? Ça y ressemble…
Puis au fur et à mesure de mes soupirs et mes gémissements, de mon bassin qui bouge et mon dos qui se cambre, il mesure beaucoup mieux ses appuis, ses coups de langue et ses baisers. Ses mains restaient jusque-là, bien ancrées sur mes hanches mais lorsque je sens sa main droite quitter mon bassin pour glisser sur ma cuisse et venir se lover entre mes lèvres, le cri qui sort de ma bouche le fait s’arrêter.
Je respire un moment, attend, mais il ne recommence pas. Je lève la tête et le vois m’interroger du regard.
Il n’a pas compris…
Je pose mes deux mains sur sa tête et en même temps que j’imprime une légère pression dessus, je cambre pour venir poser mon sexe sur sa bouche.
Il a compris, il reprend pile où il en était en faisant glisser ses doigts si chauds à l’intérieur de moi, pendant que sa langue reprend son ballet. Mes gémissements se font longs et puissants.
Heureusement que nous sommes loin des habitations…
Je lui demande de continuer et une vague brûlante, puissante et immense me terrasse. Je me cambre de plus belle et mon hurlement résonne à des kilomètres à la ronde. D’autres vagues suivent la première, heureusement, il a compris cette fois-ci et il a continué, ne me laissant aucun répit.
J’en ai déjà eu des orgasmes en me caressant, rarement et beaucoup moins fort, mais je connais…
Celui-ci (ceux-ci ?!) était impressionnant. Le trop plein d’excitation de nos retrouvailles et de braver l’interdit ont dû y être pour quelque chose.
Son regard a changé, il n’est plus doré, il a viré à l’orangé, la pupille est plus étroite… Mon ventre se serre, il ressemble à un prédateur, j’ai une peur sourde qui s’insinue en moi, mélangée à une certaine excitation.
C’est à lui de ramper contre moi, de me caresser de son torse, je n’ose pas bouger, j’alterne entre l’appréhension et les endorphines que je viens d’avoir. Quand il pose ses lèvres dans mon cou, la peur disparaît, le désir revient et je ressens toute l’émotion qu’il veut me transmettre. Il glisse sa langue chaude dans mon cou et vient m’embrasser avec fougue.
Je lui mords la lèvre, il grogne, plaque mes poignets sur les algues et m’embrasse de plus belle. Son bassin est collé au mien, je sens son érection, si forte.
Elle m’a fait perdre la tête avec son orgasme, j’aurais pu la suivre rien qu’en l’entendant et en sentant son vagin se contracter sur mes doigts, mais je me suis contrôlé, j’avais très envie d’aller plus loin. Elle se déchaîne sur ma lèvre, ce qui fait grimper encore mon excitation, je la bloque pour essayer de me contrôler, qu’elle me laisse le temps de profiter un peu plus de son corps…
Elle me susurre quelque chose à l’oreille, elle veut que je la lâche je crois, je m’exécute avec une petite pointe de déception. Elle en profite pour poser ses mains sur mes fesses, qu’elle caresse à travers le tissu, je plonge le visage dans son cou et ses cheveux, elle ne se rend pas compte de mon état…
Elle fait glisser mon short, mon sexe, déjà si dur, vient cogner contre sa cuisse. Elle écarte les jambes et m’attire contre elle. Je redoute presque ce moment, je sais que je ne tiendrais pas longtemps face à autant d’excitation. Elle est belle, rayonnante, délicieuse, j’ai tellement pris de plaisir à jouer avec elle tout à l’heure.
Mais elle ne l’entend pas comme ça, elle a envie de moi, encore, elle pose les doigts sur ma verge et ce contact est frais et humide, il m’arrache un soupir intense. Elle n’a pas fini, elle vient poser le bout de mon sexe sur l’entrée du sien, elle met les mains sur mes fesses et m’attire contre… et en elle. Je gémis fort, elle aussi, la pénétration est lente mais si forte, si puissante. Ses parois sont fraîches mais tellement humides et glissantes…
C’est tellement bon, je n’avais jamais ressenti pareil plaisir, je m’abandonne totalement à mes sensations, ses gémissements me font encore monter d’un cran, j’adore l’entendre prendre du plaisir, c’est donc ça qu’il a ressenti en me léchant tout à l’heure. Nous restons un petit moment à savourer ce contact. Puis doucement, il entame de lents va et vient, je le sens se contrôler, mais son sexe ne cesse de durcir, son cœur s’emballe, sa respiration s’intensifie. Tout à coup, sans prévenir, un orgasme m’assaille, je ne m’y attendais pas.
Je dois tenir un peu pour que nous profitions de ces sensations un moment. C’est tellement délicieux. Chaque mouvement me fait monter d’un cran, il ne faudrait pas grand-chose pour…
Wow !!! Elle se tend, crie son plaisir, enfonce ses ongles dans ma peau et je sens les spasmes de ses parois sur mon sexe. Mon extase est immédiate, puissante et longue…
Il explose à son tour, cela décuple mes sensations, la communion entre nous est parfaite. Nos univers n’ont jamais été si entremêlés. Sa chaleur irradie dans tout mon être, elle part de mon sexe pour se distiller dans mes jambes, mon ventre, mon thorax, mes bras, mes mains, mon cou, ma mâchoire et lorsqu’elle atteint mon visage et mon crâne, je sens une nouvelle vague de plaisir, beaucoup plus englobante. Une vague de bonheur pur, une vague qui atteint le ciel et les profondeurs de l’océan en même temps, une vague qui embrasse toute la planète et certainement l’Univers. Je ne sais pas combien de temps nous restons ainsi dans nos sensations, cela me semble durer des heures. Pourtant, vu les étoiles, cela n’a pas duré plus de quelques minutes. Je vois bien à son visage qu’il a vécu la même chose que moi. Son regard a encore changé… Ses yeux sont argentés, c’est étonnant.
Cette fusion de nos corps a entraîné la fusion de chaque atome autour de nous, c’est impossible autrement. Je me suis allongé à côté d’elle mais toujours blotti au plus près, nous sommes enlacés, nos lèvres se cherchent et nous nous embrassons, les lèvres, le visage, les mains. Plus rien ne compte que d’être collés l’un à l’autre, que de profiter de la moindre seconde ensemble. Son regard est doux et si chaud, je n’avais pas remarqué ces reflets roux dans son iris d’habitude si vert. C’est étrange… Les minutes s’écoulent, nos corps détendus aspirent de nouveau à communier… Il ne nous reste que quelques heures… Autant en profiter…