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Temps de lecture estimé : 16 mn
03/11/24
Présentation:  Vie d’expatrié à Rio
Résumé:  Mes aventures à Rio de Janeiro, à la fin des années 80. Acte III : Cécilia
Critères:  fh collègues amour
Auteur : tatamarie      Envoi mini-message

Collection : Aventures à Rio
Acte III : Cécilia


Nous sommes à la fin des années 80, au Brésil, à Rio, où je pilote un projet pour environ 18 mois. J’ai déjà beaucoup voyagé, mais c’est la première fois que je traverse l’Atlantique pour le boulot. Dans ces textes, j’essaye de montrer mon dépaysement et mes surprises avec le pays et surtout les femmes brésiliennes.


Ces textes sont pour la plupart érotiques ou pires, mais reflètent bien mon état d’esprit et ma vie à Rio à cette époque. En dehors de mon boulot, très intéressant et prenant, de la cuisine délicieuse et des fêtes, bref, de la belle vie, le reste de mon activité tournait autour du sexe, je n’étais pas un moine.


L’ensemble comprend trois actes – mes trois aventures principales – entrecoupés d’intermèdes divers et variés. Dans ce troisième acte, je vous raconte ma relation avec une autre amie, assez différente des premières.






Je vous raconte ici mes aventures avec une autre amie brésilienne, Cécilia. Je l’ai rencontrée dans des circonstances festives. Dans notre projet, en face de mon équipe française se trouve une équipe brésilienne, que l’on appelle littéralement « contrepartie », qui nous assiste et qui fait aussi l’objet d’un « transfert de technologie », c’est-à-dire que nous les formons à nos méthodes et à nos outils.


L’ambiance est vraiment très bonne entre les deux groupes, au boulot, mais aussi à l’extérieur. Il nous arrive de temps en temps de sortir ensemble, les deux groupes mêlés, les Brésiliens nous organisent les soirées. J’ai déjà expliqué les problèmes du Brésil à cette époque, notamment financiers, nous prenions donc souvent en charge tout ou partie des frais de ces soirées.


Curieusement, l’équipe brésilienne est davantage féminine, l’équipe française est entièrement masculine. Ce soir-là, nous sommes plus d’une vingtaine, il y a même des amis d’amis que je ne connais pas.


Nous commençons par un premier bar à Ipanema, jeune et branché. Je commence à la bière, je sais que la soirée risque d’être longue. Se pose toujours le problème de la langue, mais c’est moins handicapant, nous avons maintenant trois personnes parlant le portugais, et moi-même, je commence à me débrouiller.


Au deuxième bar, Cécilia se retrouve à côté de moi. Elle ne parle pas le français, mais possède bien l’anglais, on arrive donc à échanger. Elle dirige une des équipes du client, justement celle du transfert de technologie. Je la croise ainsi assez souvent et nos relations sont bonnes, nous avons déjà sympathisé un peu.


Je la trouve très jolie, avec de longs cheveux frisés, et, comme toujours, je craque sur son sourire. Elle est en tenue de travail puisque nous sortons du boulot. Elle a juste troqué ses talons hauts pour des chaussures basses. En effet au Brésil comme aux États-Unis, les femmes changent de chaussures avant d’entrer au bureau, remplaçant des chaussures confortables par des talons hauts, presque un uniforme.


Vers minuit, on se retrouve dans un « pagode ». Un pagode est un peu l’équivalent d’un bal musette chez nous. C’est un style musical populaire, pas traditionnel, mais de musique de fête entre amis, commune des réunions dans les favelas. C’est fréquemment une version simplifiée, avec beaucoup moins d’instruments, des sambas classiques. Le pagode est né au début du vingtième siècle, dans les fêtes de famille.


Cécilia essaye de m’apprendre à danser le pagode, mais je n’ai jamais été doué pour la danse. C’est une danse où les corps sont collés, cela me permet de prendre conscience de ses formes. Par hasard, je caresse distraitement son dos, suivant les pas, son bassin vient se coller contre le mien.


Au bout d’un moment, en sus de la température assez élevée de la boîte, Cécilia et moi commençons aussi à nous échauffer. Elle noue ses bras autour de mon cou, attire ma tête vers elle et nous échangeons des petits baisers sages. Moi j’ai mes mains sur ses hanches, presque sur ses fesses.


Je ne sais qui a eu l’idée, elle ou moi, tous les deux ou personne, mais on décide d’appeler un taxi. Pour l’attendre, on sort à l’air libre devant la boîte, et c’est là que nous échangeons notre premier vrai baiser, passionné.


Dans le taxi, sans réfléchir, je donne mon adresse, et on se colle l’un à l’autre tout au long du trajet. Dans l’ascenseur, nous continuons à nous bécoter et caresser (n’oubliez pas : quinze étages).


Arrivé chez moi, on se précipite l’un sur l’autre, nous en avons vraiment envie. Ce ne fut pas la baise la plus sensationnelle de ma vie, une longue nuit après une journée de travail, l’alcool, les capacités sont un peu réduites.


Fatigués, nous nous endormons enlacés. Le lendemain matin, nous allons rapidement au boulot, nous n’étions pas en avance. Comme Cécilia est revenue au bureau avec les vêtements de la veille, ses collègues se sont permis quelques plaisanteries grivoises.



Ce fut le premier pas de notre relation, mais pas le dernier. Dès le soir suivant, on s’est retrouvés plus tranquillement, autour d’un dîner d’abord, et chez moi ensuite, autour d’un verre, elle aimait aussi le whisky.


On se connaissait uniquement professionnellement, nous avons ainsi fait plus ample connaissance. Elle correspond à mes autres « conquêtes » brésiliennes, divorcée, enfants (un), appartement, voiture, boulot, bref, indépendante.


Cette deuxième soirée est plus calme, plus posée, et, surtout, moins alcoolisée.


Elle ne parle pas un mot de français, mais moi je commence à progresser en portugais, et si nécessaire, il y a l’anglais, mais je ne suis pas fanatique. Pendant la conversation anodine, nous avons cependant les yeux qui brillent, nous avons tous les deux des arrière-pensées, nous savons comment cela va se terminer.


Les mains se frôlent, les corps se rapprochent, je finis par la rejoindre sur le sofa.


Nous faisons l’amour concentré, soucieux du plaisir de l’autre. J’ai l’impression qu’elle connaît son corps et son plaisir, mais qu’elle connaît aussi le corps et le plaisir masculin. Elle est très sensible au cunnilingus, qui lui procure une jouissance profonde. Elle apprécie aussi la levrette, la tête dans les oreillers pour étouffer ses cris, le corps tout arqué pour m’aspirer totalement en elle.


Cette deuxième nuit est une nuit pour nous, pour notre plaisir égoïste, et nous en profitons intensément. Nous dormons serrés l’un contre l’autre, épuisés, mais par la bonne cause. Cette fois-ci elle est venue avec sa voiture, au matin, elle nous ramène au bureau. En plus, elle avait pris ses précautions, elle avait amené d’autres vêtements, pour ne pas avoir de nouveau les quolibets de ses collègues.



Nous continuons de nous voir, assez fréquemment, nous découvrons nos corps. Mais je n’ai rien à lui apprendre. Je comprends assez vite ce qu’elle apprécie le plus, ou moins. En levrette, je la fais jouir rapidement, elle aime bien la sodomie, par contre, ne trouve pas énormément d’intérêt à me chevaucher.


Notre position favorite est un peu fainéante, elle est sur le dos, les jambes relevées, moi je suis sur le côté, perpendiculaire, mon bas ventre collé contre ses fesses. Ma verge est juste positionnée devant ses cavernes d’amour, il est possible de tout faire dans cette position.


Et nous avons tout fait.



Après quelques rencontres chez moi, elle me ramène chez elle.


Elle a un bel appartement, un peu à l’écart du centre, au pied de la montagne, celle que je vois de ma fenêtre, mais de l’autre côté. Il est au rez-de-chaussée, à l’arrière de son immeuble, avec une terrasse qui donne sur un bosquet de petits arbres. Dans le bosquet on entend couler un torrent qui dévale la montagne.


La description est idyllique, et on ne remarque pas tout de suite les détails. Son immeuble est dans une rue en très forte pente, qui est l’entrée d’une petite favela située au-dessus. La verdure derrière est une trouée non construite, car il passe une ligne électrique très haute tension qui alimente une station de transformation au bas de la rue. Et le torrent traverse d’abord la favela…


Mais tout fait illusion, par exemple, le torrent charrie beaucoup de déchets, principalement plastique, mais il ne sert pas d’égout, donc il n’y a pas d’odeur, et de son appartement il n’est pas visible, juste audible.


Elle m’invite souvent à dîner, elle est une très bonne cuisinière. Pour notre tranquillité, elle a heureusement des parents très compréhensifs et qui gardent son gosse.


Ce soir, après dîner, elle me fait goûter des cachaças, alcool de canne brésilien. Rien à voir avec l’ « eau ardente » que l’on utilise pour faire la caïpirinha. Cécilia possède une petite collection de bouteilles sélectionnées, des alcools vieillis en fût de chêne, des productions quelquefois artisanales, mais réputées.


Nous nous amusons comme des gamins, l’alcool passe souvent d’une bouche à l’autre directement, autour des langues. On s’amuse, et Cécilia encore plus que moi, une vraie gamine. Elle a les yeux qui brillent, et le corps qui s’échauffe. On se retrouve bientôt nus, et elle me chevauche. Moi j’aime bien cette position, la femme est libre de faire ce qu’elle veut pour son plaisir, et moi j’ai les mains dégagées, par exemple pour le caresser les seins. Elle n’est pas fanatique, je crois que, souvent elle est comme moi, pas fanatique d’efforts.


Un autre jour, elle me fait découvrir les motels, une véritable institution au Brésil. La seule chose en commun entre un motel d’Amérique du Nord et celui du Brésil est que l’on s’y rend en voiture.


Au Brésil ce sont des propriétés, plus ou moins grandes, entourées par un haut mur. À l’intérieur, un ensemble de petits pavillons, chacun est une suite avec divers aménagements, et surtout un garage avec une porte électrique.


Pour aller au motel, vous arrivez devant un grand portail métallique, toujours fermé, bien entendu en voiture. À gauche, un mur, avec juste un petit guichet, un trou de maxi vingt sur trente centimètres, à hauteur de la fenêtre de votre voiture. C’est là que vous choisissez votre suite, il y a différentes catégories.


On vous remet une clé avec le numéro, et le portail s’ouvre. Vous avancez, toujours en voiture, entre les pavillons, les garages fermés indiquent les suites occupées. Lorsque vous trouvez votre numéro, vous entrez dans le garage, et là enfin, vous sortez de la voiture. De l’intérieur, vous fermez la porte et entrez directement dans la suite.


En fonction du niveau de votre motel, les aménagements peuvent varier. Dans ceux que je connais, on entre d’abord dans une salle à manger, les couverts mis, dans ces motels, il y a un room service.


Ensuite, on passe dans la chambre, en général très grande, lieu principal de la suite, je pense que vous commencez à comprendre. Au milieu, un lit, carré ou rond, de grand à très grand. Beaucoup de miroirs, au plafond aussi, et pas mal d’accessoires, vibrant ou non, des préservatifs de toute taille tous parfums.


Il paraît qu’il y a des motels pour tous les goûts, même SM, mais je ne suis pas allé voir.


Une grande salle de bain, douche à l’italienne à deux places, avec aussi de grands miroirs. Quelquefois, un sauna, assez fréquent à l’époque au Brésil, pas de jacuzzi, je crois que cela n’existait pas encore.


J’ai même trouvé un jour une petite piscine, pas pour nager, surtout pour batifoler, trois mètres sur quatre, mais un mètres et demi de profond.


Bref, moi j’appelle cela un baisodrome, construit et organisé pour le sexe, avec tous les aménagements et accessoires utiles et même nécessaires.


Quand vous avez terminé, vous reprenez votre voiture, à la sortie, vous avez de nouveau un portail métallique et le petit guichet, où vous payez en fonction du temps passé.


Les motels font partie de la vie ordinaire du Brésil, tout à fait légalement. J’ai vu un jour un grand panneau publicitaire, de plusieurs mètres, dans le centre de Rio, avec le slogan « venez au motel XXX, c’est peut-être là que vous avez été conçu ».


Dans celui où elle m’emmène, c’est assez luxueux. Il y a la piscine, un lit rond d’au moins deux mètres. Nous folâtrons un peu dans la piscine, je sais faire, j’en ai eu une dans une autre vie. Cécilia est tout excitée, elle me poursuit dans toute la pièce. C’est là que l’on regrette que la petite pilule bleue n’existe pas encore.


Ce qui m’a le plus marqué sont les miroirs. Je suis collé derrière elle, en cuillère, je regarde par-dessus son épaule, je suis en elle, mais nous ne bougeons pas encore. Nous sommes face à un miroir, un autre au-dessus de nous, également sur les autres murs. Je vois dix corps de Cécilia, dix Cécilia qui halètent, dix Cécilia qui commencent à répondre à mes coups de reins.


C’est la première fois que je suis plongé ainsi dans un tel délire érotique, ma jouissance est profonde, physique et intellectuelle. Vive les motels.



Au fil de nos rencontres, je commence à la connaître un peu mieux. Comme toutes ces femmes, elle est arrivée vierge au mariage, assez tard pour elle, elle avait déjà vingt-cinq ans. Très vite, un enfant, mais aussi assez vite un divorce, elle n’a jamais été très claire, j’ai l’impression qu’elle ne supportait plus le machisme brésilien.


Cela fait donc sept ou huit ans qu’elle est célibataire, mais pas chaste. Par rapport aux autres femmes brésiliennes que j’ai connues, elle a eu une grande chance, grâce à sa licence d’anglais elle a travaillé dans le cabinet de la direction de ce grand groupe brésilien, où elle assurait la gestion des relations avec les fournisseurs étrangers. C’est pour cela qu’elle se retrouve responsable des relations avec notre groupe.


Dans sa position, et comme elle n’est pas trop farouche et surtout qu’elle aime cela, il lui est arrivé de se glisser dans le lit de ses correspondants étrangers. Un soir au début de notre relation, j’étais chez elle dans le bureau du fond, lorsque le téléphone sonne, dans le salon devant. Je ne suis pas volontairement indiscret, mais je ne peux faire autrement que d’entendre la conversation.


Cécilia explique à son correspondant qu’elle n’est pas disponible, en gros qu’elle lui souhaite bonne chance, mais que ce n’est plus la peine d’appeler. Bref, elle l’éconduit, mais en ANGLAIS, donc il n’est pas brésilien.


Mes relations avec elle sont donc bien différentes de mes autres amies. Elle est plus posée, plus mûre, finalement, inconsciemment dans mon esprit, plus proche d’une femme française. L’exotisme c’est bien, mais avancer en terrain connu aussi est excitant.



Un jour, elle m’emmène en long week-end dans un hôtel dans la montagne. C’est une espèce de club, un grand bâtiment à l’entrée, réception, restaurant, jeux pour les enfants, etc., juste derrière, il y a une piscine, assez grande, plusieurs bassins. Et sur une pente douce qui monte vers la montagne, des bungalows, chaque fois, une terrasse couverte devant.


Les bungalows sont espacés, et le terrain est très arboré, avec beaucoup de haies, on ne voit pas les autres bungalows depuis le nôtre. On accède à l’arrière en voiture, par un chemin de terre. Le tout donne une impression d’isolement, en pleine forêt, en pleine nature, c’est très bien imaginé et construit.


On en profite pour faire du naturisme, moi j’ai toujours aimé vivre nu, pour Cécilia c’est la première fois, mais elle aime bien. Être nu lui donne des idées coquines, les premières heures, elle me court après tout le temps, elle veut faire l’amour partout, le lit est trop commun. Elle veut les chaises longues, la table, le sofa, et même par terre, sur l’herbe devant la terrasse.


Vers le soir, nous nous calmons, et allons dîner au restaurant d’un très bon dîner, la cuisine aussi est soignée. Pour rentrer chez nous, nous passons le long de la piscine, elle me tient la main, la serre pour attirer mon attention « on y va tout à l’heure ? ». Ce n’est certainement pas pour faire des longueurs, elle a encore des idées derrière la tête.


Vers dix heures du soir, nous voilà partis, moi en maillot de bain, elle un paréo attaché au-dessus des seins, mais sans rien dessous, je pense. Il faut bien être décent si on rencontre quelqu’un. Les chemins piétonniers ne sont pas éclairés, seules les routes carrossables le sont, nous cheminons donc dans une relative obscurité, seule la lune éclaire nos pas.


En approchant de la piscine, nous entendons des bruits, d’eau, mais aussi de petits cris, des voix. On avance doucement sans bruit, dans l’ombre des arbres, on s’arrête derrière un buisson pour observer (espionner).


Il y a deux couples autour de la piscine, et eux non plus ne font pas des longueurs. Une des femmes est en sandwich entre les deux hommes, l’autre femme est accroupie sur la tête de l’homme au sol, il doit la lécher. Les mains des protagonistes s’activent dans tous les orifices, tout est très animé.


On entend les petits cris de femmes, qui semblent ressentir une grande jouissance, et le souffle des hommes qui s’activent. La première femme pousse un grand cri lorsque les hommes se répandent en elle, la deuxième jouit bientôt aussi.


Les deux femmes se mettent tête-bêche, elles veulent continuer seules pendant que les hommes récupèrent. Dans l’ombre, je suis collé derrière Cécilia, elle se tient à l’arbre devant elle. J’entends à sa respiration qu’elle n’est pas indifférente au spectacle. Je lui propose :



Je passe ma main sous le paréo sur son sillon, tout chaud et mouillé.



Dommage, moi j’aime bien un peu d’aventure à plusieurs de temps en temps. Je passe derrière elle, relève son paréo et m’introduis en elle, d’un grand coup, une main sur ses seins pour la retenir, l’autre sur sa bouche pour éviter les cris qu’elle émet généralement dans sa jouissance.


Jouissance qui vient très vite, je crois que le spectacle l’a fortement émoustillée, elle me mord la main jusqu’au sang. Moi j’essaye de me retenir, la nuit risque d’être longue. Nous rentrons rapidement, toujours en silence, effectivement, la nuit fut agitée, et pas silencieuse.


Cette fin de semaine fut vraiment très agréable, un plongeon dans la nature tropicale de Rio, bonne cuisine, et en plus avec une femme qui aime et sait faire l’amour.


En rentrant dimanche soir, je me fais en plus un petit plaisir en voiture. Pour arriver à cet hôtel, les derniers cinquante kilomètres sont une piste, large et en bon état, mais, comme toutes les pistes, elle est en tôle ondulée. La plupart des clients de l’hôtel sont de Rio, donc tout le monde part plus ou moins en même temps.


Dans la descente, je roule comme en Afrique, c’est-à-dire à 80 à l’heure, et survole la tôle. Les Cariocas, qui n’y connaissent rien, font du trente et se payent toutes les bosses. Je dépasse tout le monde et les laisse dans la poussière, je m’amuse comme un fou. C’est dangereux, oui, mais c’est tellement amusant, je ne résiste pas. Cécilia, à côté de moi, est accrochée au tableau de bord, et ferme souvent les yeux, je crois qu’elle ne s’amuse pas comme moi.


Arrivé sur le goudron, nous retrouvons une allure normale, je ne suis pas un fou du volant.



Avec le temps, je m’installe un peu plus chez Cécilia, j’y passe de plus en plus de temps. Je reste maintenant en général toutes les fins de semaine, je m’embourgeoise. Cécilia fait tout pour m’être agréable, dans la pièce du fond de son appartement, elle m’a installé un bureau, pour que je puisse y travailler le soir si nécessaire.


J’ai rencontré sa famille aussi, sa mère ne m’apprécie pas beaucoup, elle a peur pour sa fille, son père, par contre, m’aime bien, le courant passe entre nous.


Je m’intègre aussi davantage dans la maison de Cécilia. Maintenant, son fils, d’environ sept ans, est souvent présent quand je suis là, elle ne me cache plus. Un samedi, à la sieste, nous étions en pleine activité dans sa chambre, nus tous les deux, elle au bord du lit les jambes écartées, moi à genoux devant elle, ma langue dans sa fente.


Son fils entre, il demande à sa mère où se trouve un jouet qu’il cherche. Elle, sans se démonter, lui indique dans quel tiroir le trouver, et son fils repart, en fermant la porte. Je reste un peu interdit, surpris, peut-être un peu refroidi. Mais Cécilia pousse ma tête sur elle, elle veut que je continue, elle en a trop envie, et elle jouit bientôt.



Dans le même bureau du fond, elle a jeté dans un coin d’énormes coussins tout mous, des espèces de grands sacs remplis de billes de mousse, sans forme et dans lesquels on s’enfonce. Nous folâtrons souvent sur cette couche, c’est amusant et agréable.


Nous avons des soirées échevelées, torrides, épuisantes. Mais nous en avons aussi de calme, tendre et joueurs. Ce soir-là, nous sommes détendus, nus sur les coussins, tête-bêche, on s’amuse doucement.


De mon côté, je caresse presque distraitement ses cuisses, nous avons tous les deux une caïpirinha en main. Cécilia s’amuse avec mes testicules, elle leur donne des pichenettes, comme quand on jouait aux billes dans notre enfance.


Bien sûr, ma verge commence à s’émouvoir, et de son côté, ses lèvres intimes se gonflent et commencent à s’écarter.


Bêtement, je prends un glaçon dans mon verre et le promène sur sa vulve. Lorsque j’arrive sur son clitoris, elle a un sursaut, comme elle a ma queue dans sa main, elle serre, c’est un peu douloureux. Heureusement que je n’étais pas dans sa bouche, elle m’aurait mordu.


Le glaçon fond rapidement, son entrejambe est trempé, mais je sens que cela l’excite rapidement. Encore plus osé, j’introduis un glaçon dans son vagin. Elle pousse un cri, je ne sais si elle apprécie, le froid est peut-être un peu douloureux. Je pousse le glaçon avec deux doigts, elle serre tous les muscles pour me repousser.


Entre le froid de la glace et sa chaleur interne, l’explosion de sa jouissance est rapide et intense.


Elle se soulève et vient s’asseoir sur mon visage, à portée de ma langue. Descend sur moi une cascade d’eau, de sécrétions et de sueur, je suis presque noyé. Mais je me reprends vite, je réchauffe son sexe par mon souffle et ma langue.



Petit à petit, nous inventons une nouvelle vie de couple, pas pépère, conscients de nos changements, et surtout sans trop de préoccupations du futur. À l’approche de la quarantaine, cela peut paraître puéril et inconscient, mais nous étions tellement heureux, et surtout tous les deux.


Je crois que ce n’est qu’à cet âge que l’on peut vraiment être heureux, après les excès boutonneux des vingt ans, les contingences matérielles de trente ans. Avec un peu de chance et de travail, on peut vivre agréablement, les expériences nous permettent vraiment de savourer un acte sexuel.