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n° 22746Fiche technique41206 caractères41206
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Temps de lecture estimé : 29 mn
07/11/24
corrigé 07/11/24
Résumé:  En toute fin de la force de l’âge, Yvonne croit que sa vie sexuelle était finie. Mais la rencontre avec un ouvrier venu chez elle offre une suite inattendue...
Critères:  fh fplusag couleurs extracon fmast fellation cunnilingu préservati
Auteur : John Langlais      Envoi mini-message
La vie commence de l’autre côté du désespoir

« Mais comment en suis-je arrivée là ? »


Telle est la question qu’Yvonne se pose. Son âge devrait être celui de la sagesse, du calme retrouvé, qui permet de se consacrer aux loisirs. Et non d’être agenouillée sur le tapis de la chambre conjugale, toute nue, pompant son amant qui passe ses mains dans ses cheveux châtains avec des mèches blondes. Un amant beaucoup plus jeune qu’elle, qui possède un gros mandrin de couleur caramel, remplissant sa bouche, le gland contre son palais. C’est comme ça depuis que leur relation avait commencé, huit mois auparavant.


Il faut dire que Samy a une incroyable endurance. Parfois, elle doit rester à genoux pendant un quart d’heure ou vingt minutes avant qu’il ne jouisse sur elle. Elle doit employer toute sa connaissance, des léchages, des succions, des branlettes, ou encore malaxer ses couilles, avant qu’il ne rende les armes, aspergeant son visage, ses cheveux, ses seins, de son foutre. Et puis, cinq minutes plus tard, il bande à nouveau, et il la fait venir sur le lit, ce lit conjugal qu’elle partage avec son époux. Ces rencontres la font se sentir comme une femme en folie, la sensation d’avoir la tête qui tourne, d’être en quelque sorte en apesanteur. Elle est incapable de résister cet homme – non, ce mâle – qui se trouve souvent devant elle et en elle.


Yvonne a cinquante-sept ans, presque cinquante-huit. Elle travaille comme bibliothécaire dans une médiathèque municipale dans une commune voisine de son domicile. Vue de l’extérieur, sa vie familiale est stable. Elle est mariée à Jacques, qui a fêté ses soixante ans au début de l’année, et qui doit souvent s’absenter à cause de fréquents et longs déplacements professionnels, pour la plupart dans l’Hexagone, mais de temps en temps à l’étranger. Leurs deux enfants (Alex pour le fils, Clémentine, ou « Clém », pour la fille) sont adultes. Ils sont partis du nid depuis quelques années maintenant. Jacques et Yvonne sont aussi, grâce à Clém, grands-parents d’une petite-fille âgée de dix-huit mois.


Sur le plan sexuel, leur ardeur se relâche depuis un moment. Mais n’est-ce pas normal, après un certain âge ? Et cela après plus de trente ans d’une relation avec des moments très intenses, avec des rapports sexuels en pleine nature sur les plages de l’Atlantique ou dans les gorges de l’Ardèche et la Provence. Ils goûtèrent même de temps en temps à la pluralité dans leurs ébats, comme il y a vingt ans, cette après-midi chaude et crapuleuse avec un couple hollandais, leurs voisins de camping, dans les Landes, tandis que leurs gosses respectifs furent occupés par les animations du club des jeunes. Ils avaient pratiqué le libertinage de la fin des années 70 et au début des années 80, l’époque de l’amour libre, qu’elle se souvient comme une période « baba cool ».


Après le départ de Clém pour s’installer avec son jules, la maison étant pour eux seuls, il y eut une petite frénésie dans la fréquence de leurs rapports. Mais peu après, les parties de jambes en l’air entre les deux quinquagénaires devinrent moins nombreuses et plus courtes. Parfois, Jacques débandait avant que la partie ne soit vraiment commencée. Il consulta un médecin. Il essaya le Viagra, sauf que ce dernier provoquait parfois des maux de tête assez violents pour lui, voire des vertiges. Il devint de plus en plus maussade et grognon. Désormais, leur routine consistait davantage à des lectures qu’en des parties de jambes en l’air.


Yvonne a d’autres divertissements dans la vie, même pendant les absences de Jacques. Il y a les séances de gym, une fois par semaine, avec les copines, le yoga du jeudi, l’entretien de leur grande maison, le travail, les visites deux ou trois fois par semaine à la maison de retraite où vit sa mère âgée, les sorties en vélo dans les monts et sur les barrages de la région et la garde de leur petite-fille. En été, lorsque le temps le permet, elle se bronze sur un transat dans son jardin en lisant un bouquin, les haies la protégeant du regard des autres. Elle mène ainsi une vie ordinaire, banale et sans drame.



*



Une semaine après avoir fêté ses soixante balais, Jacques avait remarqué, en montant sur le toit, qu’il y avait une fuite sur le garage, conséquence, selon lui, d’un travail bâclé lors de la construction de la maison.



Ainsi, il avait fait appel aux services d’une entreprise spécialisée. Un lundi de février, le jour des travaux, Jacques partit tôt le matin pour un déplacement dans le sud de la France jusqu’au vendredi suivant. Vu qu’elle ne travaille pas le lundi, ce fut Yvonne qui devait accueillir les ouvriers.


Peu après que sa fille ait déposé la petite en garde pour la journée, ils arrivent. Elle se souvient du coup de sonnette, quelques minutes avant la fin du Télématin sur France 2. Elle venait de s’habiller et de donner le biberon à la petite. Elle se dirige vers la porte et l’ouvre, trouvant devant elle un beau beur, souriant, la mâchoire carrée, un grand gaillard bien bâti. Il respire la virilité et, en même temps, le charme.



Elle le fait entrer et commence à lui expliquer la nature des travaux, mais il l’interrompt :



À ce moment, il indique avec son pouce ses collègues qui attendent, assis dans la camionnette.



Les autres gars descendent de la camionnette et sortent leurs outils. Elle lui demande :



À 10 h 30, elle prépare les boissons pour les quatre ouvriers. Les trois autres discutent entre eux-mêmes, parlant foot ou auto, mais Samy se joint à elle pour bavarder un peu. Très vite, elle se sent sous son charme. Il sait bien comment converser, à l’inverse de certains ouvriers et artisans taciturnes, peu loquaces et pas amicaux. Il parle de l’entreprise, de son parcours depuis la fin de son BTS, six ans auparavant. Puis, en voyant la petite dans le salon, il demande à Yvonne :



Il regarde Yvonne, et réplique :



Elle se sent flattée. Réagissant du tic au toc, elle lui pose la question :



Yvonne rougit comme une gamine. C’est certain, elle tombe sous ce charme insouciant, ses yeux bruns fixes, mais pas froids. Ce Samy est un vilain flatteur, mais elle s’en fout. Ça fait un long moment qu’elle n’a pas connu le jeu du flirt.


Vers 12 h 45, il part avec ses collègues au bistrot, pour revenir à 14 h 30. Avant de partir, il s’arrête à la cuisine de la maison, où la petite se trouve sur sa chaise haute. Samy reste un peu, faisant des grimaces qui font rire la petite. Yvonne rit également. Il se tourne à elle pour faire le point sur les travaux : ils avaient avancé plus vite que prévu. Il déposera ses collègues en début d’après-midi, avant de repartir pour faire un devis dans une maison à trente kilomètres d’ici.


Pendant la pause du déjeuner, Yvonne prend une douche, une fois que la petite est couchée. En sortant de la douche, elle se regarde dans la glace qui couvre tout un mur de la salle des bains. Elle y voit une femme de un mètre soixante-trois, cheveux châtains, avec des mèches blondes, coupe carrée court. Ses jambes sont plus ou moins galbées grâce à la pratique du vélo, et elle est fière d’avoir gardé son fessier et sa chute de reins. En ce qui concerne le haut, ce n’est pas la même chose : toujours ce petit bidon rond, dont elle n’arrive pas à se débarrasser, des seins lourds qui commencent désormais à tomber et pendre, comme des fruits dont la récolte était venue trop tardivement. Quand même, pour une femme pas très loin de l’âge du départ en retraite, elle n’est pas trop mal.


Et si l’heure de la récolte n’était pas trop tardive ? A-t-elle encore des beaux jours devant elle dans son automne ?


Après la douche, elle ne remet pas le soutien-gorge, mais un pull marin en coton serrant. En imaginant le regard de Samy sur le ballottement de sa poitrine, ses mamelons se durcissent tout de suite, le relief outrageusement trahi par le fin tissu. Elle ressent un frisson qui monte tout au long de son dos, de son fessier jusqu’à son cou.


« Mais c’est quoi ce délire ? », s’interroge-t-elle.



*



Samy dépose ses collègues avant de repartir. Le reste de l’après-midi se passe paisiblement, les ouvriers sur le toit du garage, la petite dans son lit bébé, jusqu’à ce qu’elle se réveille, au moment où Clém arrive à seize heures pour la récupérer. Toutes les trois, elles prennent leur « quatre-heures » avec yaourt et un petit jus de fruits, et un biberon pour la petite. Clém remarque :



Mais tout ça, c’est l’humour taquin de Clém, qui a toujours eu un caractère de « déconneuse ». Et il faut admettre qu’Yvonne avait choisi ce jeans exprès : un Levi’s 501, qui met toujours son cul bien en valeur…


Clém repart avec la petite vers 16 h 30, croisant le retour de Samy. Déjà, les autres ouvriers ont rangé leurs matériaux et leurs outils. Il remonte sur le toit, souriant… et content de ce que ses collègues ont accompli pendant son absence. Le travail est terminé, l’entreprise enverra la facture, assure-t-il devant Yvonne, qui n’est pas totalement attentive à ce que Samy dit.


Ce n’est que vingt minutes après leur départ, en montant à l’étage et regardant par la vitre, qu’elle voit une ceinture porte-outils, laissée sur la surface de la toiture du garage.


« Mais c’est à Samy, ça », pense-t-elle.


Et elle ressent quelque chose dans son ventre, quelque chose qui l’essouffle, qui accélère le battement de son cœur. Une vague de chaleur, associée avec la sensation d’interdit. Sa tête vagabonde. Puis, le téléphone sonne :



Il revient à dix-huit heures pour récupérer sa ceinture. Elle lui propose un thé. En s’asseyant dans la cuisine, elle lui demande s’il avait une femme chez lui.



Un frisson passe entre eux tandis qu’ils sirotent ensemble. Il demande son aval pour utiliser la salle des bains. En se levant, il passe près d’elle. Elle voit la grosse bosse qui déforme son jean. Quand il la regarde, c’est comme s’il la déshabillait des yeux. Elle ferme les yeux, soupire, tente de respirer normalement.


Elle fait la vaisselle. Pour se calmer. Elle se mord les lèvres, debout, devant le rebord de l’évier. Elle entend ses pas, qui annoncent son retour imminent. Il approche tout près derrière elle, murmurant :



Il caresse son dos, ses épaules, ses bras jusqu’aux coudes, ses hanches. La bosse endurcie colle contre son cul. Dans un chuchotement essoufflé et désespéré, elle dit :



La phrase s’éclipse comme la lumière hivernale du jour. Elle réalise la futilité de résister.


Elle se tourne pour lui faire face avant de l’embrasser. Rapidement, elle est bâillonnée par la bouche de ce jeune homme sur la sienne, les mains nouées autour de sa nuque puissante tandis qu’il pelote et malaxe ses seins à travers le pull. Puis il se met à empaumer les fesses et le baiser redouble d’intensité. Les langues se mélangent, dansent, roulent.


Le déshabillage s’ensuit. Elle fait le premier pas, enlevant la chemise, s’écrasant contre le torse musclé, bronzé, sans gras, de Samy. Il arrache par-dessus sa tête le pull, ses seins nus jaillissent, qu’il prend dans ses mains, déposant des baisers. Avec un pouce de chaque côté, il descend le jeans, avant de l’embrasser à nouveau, tout en la soulevant par la taille.


Samy l’allonge sur la table de la cuisine. Elle facilite les choses en soulevant les fesses pour qu’il puisse la dépouiller de sa culotte. Il contemple le spectacle qu’elle lui offre. Ce petit bidon, ces hanches larges, ce buisson taillé, mais pas imberbe, ces yeux clos, ces joues brûlantes de honte et de désir. C’est pour le jeune homme un plaisir si particulier qu’une femme mature peut offrir à un jeune homme. Il avait connu cela pour la première fois à vingt ans, un plaisir qu’on ne connaît pas avec les femmes de son âge.


Il quitte à son tour son jeans, ses chaussettes, et enfin, la dernière barrière de sa pudeur, le caleçon Calvin Klein, qu’il ôte, glisse le long de ses jambes, et met de côté avec un pied.


Elle n’ose pas ouvrir les yeux. En les ouvrant à la demande de son amant, elle balbutie d’une voix timide :



Tout en écartant davantage les cuisses, il répond :



Il embrasse son bidon avant de redescendre, atteignant la toison châtaine, trouvant l’entrée de la chatte, entreprenant de la bouffer, enfonçant la langue dans son vagin ruisselant, tout en lui relevant les cuisses pour mieux l’ouvrir. Les chuchotements se transforment en halètements, et, par la suite, en cris. Elle cède, capitule, se donnant à lui, appuyant sur sa tête. Se sentant qu’elle est prête, il demande doucement :



Il cherche la capote dans son jean, la trouve et la roule lentement pour couvrir sa bite décalottée.

Elle ressent contre son bassin en feu ce gros gland cherchant un passage, qui s’enfonce en elle.

Elle se souvient encore de ce choc ressenti au vagin au moment où le gland passe dedans, se retire et se replonge, faisant des va-et-vient.

Elle se souvient encore de ses doigts griffant les reins de Samy, de ces profonds coups de massue, de ses mollets entourant les reins du mâle…

Elle se souvient encore de son visage, de ses yeux qui la fixent pendant qu’il passe et repasse entre ses reins.

Et elle se rappelle la douleur au dos, car une table de cuisine n’est pas très commode pour servir longtemps comme une base pour des ébats sexuels. Surtout pour une femme de son âge.



Elle fait oui de la tête. Il l’aide à se relever, et nus comme des vers, ils montent l’escalier, elle devant lui, offrant à son regard le spectacle affolant d’une croupe ondulante. Elle lui dit :



Elle ouvre la porte de la chambre conjugale…



*



Samy suit Yvonne. Toute nue, elle tire les rideaux brusquement et rapidement, afin de se mettre à l’abri des regards indiscrets, tandis que son amant allume la lumière de la chambre. Les deux se retrouvent face à face. Ils se regardent, chacun contemplant l’autre dans sa nudité.

Il dit qu’il aime ses seins couronnés des auréoles rouge foncé, faisant l’éloge de son corps :



Samy affiche un sourire si charmant, si charmeur, qui fait disparaître toute réticence…



Elle pivote lentement, coquinement, lui présentant un fessier dodu et cambré. Il siffle et soupire. Elle se retourne.



Il tourne, la montrant un fessier ferme. Comme un Apollon viril, pense-t-elle…



Ils rient tous les deux.



Ainsi, elle prend la bite dans sa main et la caresse.



La blancheur du postérieur d’Yvonne contraste avec la peau de son dos et ses jambes.



Samy reste silencieux, respirant profondément.



Il soude ses lèvres aux siennes, un baiser profond, plus ralenti, mais autant passionné. Elle ne lâche pas la verge, l’encerclant avec son pouce ce gland. Soudainement, il abandonne leur baiser :



Un silence. Puis, à voix basse :



Le baiser reprend de nouveau. Lui, fouillant la bouche de sa langue comme un pickpocket volant un porte-monnaie, tandis qu’elle le branle doucement. Les mains de Samy descendent sur les reins d’Yvonne, malaxant les fesses, fesses qu’il voit dans la glace de l’armoire comme des demi-lunes blanches, qu’il écarte avec chaque mouvement, chaque rotation.



Il passe une main derrière lui, avec une impatience et un certain culot, et ouvre le lit, entraînant la maîtresse de maison dedans. Elle se laisse faire en s’allongeant. Pendant un court instant, il la contemple une nouvelle fois, toute nue, ouverte, impudique, sur le point de tromper son mari dans son propre lit.


Au lieu d’aller droit au but, Samy se couche à côté d’elle et la caresse doucement avec les bouts des doigts. Ses mains si douces, la texture du savon ressenti sur sa peau. Il passe de son visage jusqu’à ses cuisses, s’attardant sur les seins qui lui avait donné tant d’envie, la cuvette du nombril, où il roule le bout de son index, descendant sur le mont de Vénus, et insinuant un doigt dans une ouverture détrempée, la faisant très vite gémir, un petit cri échappant de sa gorge et flottant dans l’air de la maison autrement vide, air silencieux sauf pour leurs ébats.


Avec son majeur, il stimule le clitoris, branlant sa chatte, ses yeux fermés à nouveau. Elle se donne à lui, elle devient prisonnière de cette masturbation, persistante, incessante, jusqu’à ce qu’elle crie encore.


Il remet une capote, monte sur elle et, sans avoir besoin d’être guidé, il la pénètre d’un seul coup, en la prenant en missionnaire. Il la regarde droit dans les yeux, ses yeux tantôt mi-fermés, tantôt ouverts, mais avec l’esprit transporté dans un pays du plaisir charnel. Elle relève les cuisses pour mieux le ressentir au fond de son ventre. Très vite, il établit un rythme, pas si différent de celui du marteau qu’il utilise au travail. Il la possède, vraiment, pleinement, avec force, sans compter les minutes qui passent, sans se préoccuper des craquements du lit sous le matelas qui grince comme la musique rythmique de leurs ébats. Elle met ses talons sur ses fesses pour qu’il la pénètre plus à fond, avec cette bite terriblement épaisse. Elle l’encourage, murmurant en boucle « oh plus fort, encore, encore, oui encore !!!! ». Il caresse son visage, met ses doigts crispés dans ses cheveux, l’embrasse voracement.


Yvonne est comme un bateau ivre, ne pensant à rien à ce moment-là qu’à son plaisir et son désir, à ses pulsions dont elle se trouve prisonnière, totalement soumise, Samy continuant de la baiser jusqu’à l’orgasme. Elle sent cette crispation de ses muscles abdominaux, la chaleur provenant de son bas-ventre, enfin, jetant sa tête en arrière, criant fort, sans la moindre retenue, une série de bruits sans paroles, pour tout le plaisir auditif de Samy. Et ensemble, ils s’effondrent, tombant dans l’inertie de l’après-coït, côte à côte sur le lit.



*



Plus tard, c’est lui qui brise le silence sur l’oreiller :



Hésitation. Avant de répondre :



Nouvelle hésitation… avant qu’Yvonne ne soupire :



Un nouveau silence puis :



Un nouveau silence s’installe. Et Yvonne dit, tout en se tournant pour regarder la photo de Jacques sur la table de chevet :



Samy reste muet quelques instants. Avant de dire :



Elle se tourne à nouveau face à lui sur l’oreiller et soupire :



Et il prend la main d’Yvonne pour qu’elle empaume son membre gonflant sous la couette.



*



Pourtant, en aparté, il y a quelque chose qu’il cache.


Si Samy apprécie bien ces paroles, cette conversation, c’était parce que quelque chose qu’il avait appris lorsqu’il couche avec des femmes « matures », c’est ce qu’elles aiment parler. Baiser et parler. C’était presque comme si elles avaient besoin non seulement d’un amant, mais aussi d’un confident.


Il se rappelle, en ce moment-là, de sa première « cougar ». C’était sept ans auparavant quand, voulant améliorer son niveau d’anglais pour son BTS, il contacta sa prof d’anglais en Bac Techno, Mme Mellac. Âgée d’environ cinquante ans, cette femme, quand il était sur les bancs de son bahut, avait une réputation de prof sévère, autoritaire, intimidante, mais aussi d’être une enseignante exigeante et inspirante. Ça, c’était Mme Mellac, ses formes cachées sous un gilet et des pantalons, les cheveux bruns tirés en chignon.


Deux mois des cours particuliers plus tard, il avait fait un samedi la connaissance de son alter ego, Marie-Laure. Femme d’un tempérament chaud, délaissée par son mari plus âgé, impotent depuis quelques années et sa chirurgie pour un cancer de la prostate, une femme qui aimait défaire son chignon une fois dans l’intimité de sa chambre, et qui adorait se mettre à quatre pattes sur son lit pendant que Samy la besognait en levrette face à une grande glace, les formes cachées auparavant étant désormais très visibles, les seins ballottant sous les coups de boutoir de Samy, son jeune coq pour combler la vieille poule qu’elle est, tandis qu’elle l’apostrophait avec des mots obscènes, des mots qu’il n’aurait jamais imaginé qu’elle prononcerait quand il l’avait connu comme « Mme Mellac ».


C’est Marie-Laure qui lui avait fait découvrir la chair des femmes matures. Au bout de quelques mois encore, c’était elle et Claude, son mari, qui lui fit connaître qui s’appelle le candaulisme. Elle lui avait expliqué les soucis de son mari et comment elle se sentait en manque lors d’une conversation sur l’oreiller. Plus tard, c’est elle qui humiliera son mari en lui ordonnant de se mettre nu en plein milieu du salon, un dimanche après-midi d’été devant elle et Samy pour montrer son incapacité, ses difficultés de faire ériger son pénis mou et petit. Par la suite, Samy comprit qu’il prenait un vilain plaisir de baiser une femme devant le regard curieux, voire pervers, de son mari.



Le souvenir de cette liaison fait toujours sourire à Samy. Mais ça, c’est tout à fait une autre histoire. Pas la peine de la raconter à Yvonne…



*



Yvonne sourit à Samy. Ils sont toujours au lit. La sensation de cette bite dans sa main remonte ses esprits. Maintenant, c’est lui qui s’allonge sur le dos. Elle jette la couette pour se plier en deux, les deux-tiers du lit désormais découverts. Elle monte et s’empale lentement sur le pieu masculin pour le chevaucher. Elle commence son action, dont elle a l’habitude, ayant pratiqué jusqu’à récemment la promenade à cheval. Elle se voit dans la glace de la grande armoire, ses seins tressautant au rythme de ses va-et-vient.


Elle appuie ses mains sur la poitrine ferme de son amant, qui se régale, réjouissant de sa vue, dominée par les seins lourds en plein mouvement. Enfin, il s’arrête de résister. Mettant son torse debout, se levant brusquement de l’oreiller, il plonge sa tête entre les gros nichons d’Yvonne, les dégustant, suçant les aréoles, roulant le bout de sa langue autour des tétons gonflés, répondant à son traitement buccal jusqu’à ce qu’ils deviennent érigés et durcis. La salive de Samy fait frémir Yvonne, dont l’excitation monte encore d’un cran.


Elle commence à mouiller, laissant s’échapper quelques flots de son nectar. Ça fait si longtemps que sa chatte ne s’humecte comme ça, pensa-t-elle, stupéfaite. Samy commence à s’inquiéter un peu, craignant qu’il aille craquer, car les mouvements d’Yvonne mettent sa bite sous pression. Elle se lève, penchant sur lui pour partager un baiser fougueux, avant de descendre, parcourant le torse puis l’abdomen de petits baisers humides. Dans sa frénésie, elle a envie de goûter le mandrin. Elle enlève la capote et se met à le sucer. Sa tête descend et remonte, savourant le gland et la peau du prépuce à la base du bâton, caressant les bourses avec ses doigts.



Elle ne peut pas vraiment croire non seulement ce qui se passe, mais aussi comment elle se comporte. C’était presque si une diablesse submergée en elle depuis longtemps avait pris le dessus aujourd’hui. Ainsi, elle s’obtempère et se tourne. Elle se place à l’envers, ses mollets de chaque côté du buste de Samy, qui ne perd pas une miette pour les toucher et les caresser. Puis, ayant en gros plan l’arrière-train d’Yvonne, il la saisit par les hanches et attire le bassin vers son visage, en même temps qu’Yvonne reprend la verge de Samy en bouche. Il enfouit sa bouche entre les jambes et commence de la déguster tandis qu’elle redouble d’ardeur dans sa fellation, suçant alternativement la verge et les bourses gonflées, les mouillant avec sa salive et lui excitant avec ses bruits.



Samy, pour sa part, s’occupe de son entrejambe. Il reprend son cunni, le goût sucré de la chatte témoignant de son état d’excitation. Elle se cambre sans qu’il abandonne sa dégustation.



Il tape sur sa cuisse droite. Retirant ses propres jambes, il se lève du lit, et lui demande de ne pas bouger, tandis qu’il enfile une nouvelle capote. Il reprend sa position derrière elle, les genoux solidement campés sur le lit. Docilement, Yvonne se met à quatre pattes, face à la glace qui fournit aux amants un panorama de leurs propres ébats. Elle voit la photo de Jacques, son visage immobile, comme s’il veillait sur leurs ébats. Elle fait le choix d’y bloquer de son esprit. Samy hésite afin de contempler à nouveau la croupe blanche montrant quelques petites traces d’un début de cellulite. C’est un détail qui complexe Yvonne, et dont Samy choisit prudemment de ne pas parler, quoique, pour Samy, l’imperfection ajoute au charme de cette femme mature. Il passe le gland sous l’arche formée par les cuisses d’Yvonne et, la saisissant par les hanches, il glisse à nouveau dans la chatte. Le premier coup de boutoir provoque un nouveau cri aigu de la gorge d’Yvonne, qui devient plus bruyant avec chaque fois que cela se reproduit.



Mais son bassin qui ondule et bouge, comme une cavalière mettant son cheval en galop, en témoigne autrement, montrant la vérité de ses désirs corporels. La diablesse qui se manifeste à nouveau…


Comme dans une danse effrénée, leurs mouvements s’accélèrent. Il regarde la photo de l’époux, la scrutant bien, quoiqu’il ne soit pas là. Pour Samy, cela le stimule davantage encore. Plus vite il va, déterminé qu’il ne s’arrête pas ici. Yvonne a le visage enfoncé dans la couette, fermant les yeux, ses seins lourds oscillants comme des pendules sous la brise, ressentant le matraquage dans son bas-ventre, la main forte, puissante, dirigeante d’un mâle sur ses épaules. Un nouveau frisson, une vague d’extase provenant avec force de son abdomen, monte le long de son dos, de la base à la nuque, traverse ses reins et ses poumons jusqu’à parcourir tout son corps et l’amenant à un nouvel orgasme dévastateur. Elle s’envole dans des cris, une succession de bruits, et là, Samy laisse échapper un grognement, un son comme un grand « Hannnn ! », et il se lâche, jutant dans la capote. Ils s’écrasent ensemble sur le lit, presque inconscients. Il se retire et s’allonge à côté d’elle, la bite contre son fessier, la chambre ponctuée par leurs respirations profondes, leurs corps inertes pendant quelques minutes.



*




Elle se tourne afin de lui faire face. Toujours nus, serrés l’un contre l’autre, allongés sur le lit, au-dessus de la couette. Samy hésite, faisant semblant d’évaluer et de réfléchir.



Après un instant de silence où elle se réfléchit, Yvonne dit :



Cela la refroidit. C’est une pensée qui la ramène quelque peu vers la réalité. Elle regarde la table de chevet, voyant en même temps la photo de Jacques et l’heure sur le réveil.



Ils se lèvent rapidement, Yvonne enfilant un peignoir. Quittant la chambre, le reste de la maison étant dans le noir, ils descendent par l’escalier pour retrouver la cuisine qui était en désordre, avec des habits jonchés par terre sur le carrelage froid du sol. Ils se rhabillent d’urgence, y inclut la célèbre ceinture porte-outils, la source de son retour imprévu ce soir, et repasse dans le salon.



Il dépose un baiser sur sa bouche, glissant ses mains sous les pans du peignoir pour empaumer et rouler ses fesses nues.



Nouvelle hésitation. C’était comme si sa bulle avait été percée et elle ne savait pas sur quel pied elle devrait danser. Celui de la femme rangée ou celui d’une femme épanouie ?



Abandonnant le cul d’Yvonne, il cherche son stylo et un bout de papier dans sa poche, avec l’en-tête de son entreprise, et écrit son 06.



Elle referme le peignoir entrouvert qui avait exposé sa nudité, pour retrouver un peu de pudeur, et se dirige avec Samy vers l’entrée, pour qu’il rechausse ses bottes.



Et il l’embrasse encore une fois sur la bouche, avec passion. Sa langue passe entre les lèvres d’Yvonne, tandis que les bouts de deux doigts de la main droite de Samy passent dans le peignoir pour caresser légèrement la chatte d’Yvonne et ses poils. Puis, il abandonne sa bouche, elle ouvre la porte et il s’éclipse dans la nuit, la laissant à son désarroi naissant. Elle regarde le départ de la voiture, puis referme la porte, car il faisait carrément froid dehors ce soir. D’ailleurs, elle tient à ce que le voisinage n’aperçoive rien d’elle pendant qu’elle est ainsi habillée.


Fermant les volets et les rideaux sur le rez-de-chaussée avant de l’allumer, elle retourne à la cuisine, voyant son pull sur le plan de travail de cuisine, son jean fripé par terre au pied du lave-linge, et sa culotte accrochée sur une chaise, en guise de trophée, le lieu où le dernier rempart de sa dignité et sa pudeur était tombé. Elle les range, avant de finir prestement de faire la vaisselle qui reste, la laissant sécher sur l’évier.


Le téléphone sonne. C’est Jacques, depuis son hôtel à Montpellier.



Le ton de son mari est ironique, voire moqueur. Samy commence déjà à lui manquer…



Elle devient écarlate, rouge de honte :



Son cœur bat la chamade, ses genoux s’affaiblissent en souvenir de ce beau mâle qui l’avait baisé, vraiment baisé, pour la première fois depuis des lustres. Sous son peignoir, elle ressent les pointes de ses seins endurcis, dardées…



Yvonne tombe dans le fauteuil.



Elle tousse.



Le sujet étant ainsi changé, ils discutent sur leur fille et ses nouvelles, avant qu’elle ne lui pose la question :



Ce qui suffisait pour une bonne vingtaine de minutes, car Jacques pouvait parler très longtemps au sujet de son travail, et tout ce qui était nécessaire pour Yvonne, c’était de l’écouter. Enfin, il dit :



Yvonne se dépêche de se rendre à la salle des bains. Enlevant le peignoir avant d’aller sous la douche, elle se regarde à nouveau dans la glace. Il y avait quelques traces de cyprine et de sperme sur ses cuisses, un bleu vers le creux de son dos, des petites marques rouges sur ses genoux, sur ses seins, là où ils avaient été palpés ou gobés par Samy. Les cheveux dépeignés, les aréoles gonflées, rougies, marquées, et ayant la chair de poule, les tétons fiers et durs.


Elle prend la douche chaude et réparatrice, et, après avoir séché son corps, change les draps qui portent les traces de la joute dont ils viennent d’être le théâtre. Enfin, elle redescend dans la cuisine, et se prépare le repas, trouvant dans le frigo, à l’intérieur d’une boîte en Tupperware… une grande merguez. Et elle se met à rire…


À la fin de la nuit, elle retrouve le papier où figure le numéro de téléphone de Samy. Elle a une boule dans l’estomac, un sentiment de honte aussi. Comment a-t-elle pu capituler aux avances d’un homme, d’un inconnu, si facilement ? En plus, d’un homme plus jeune que son fils ?


Mais en même temps, elle avait une sensation de nostalgie retrouvée. Comme les baises d’antan. Et bien qu’elle ressente le remords d’avoir trompé Jacques, elle sait également, en regardant le numéro devant elle, qu’elle allait revoir Samy.


Et en fermant les yeux pour l’imaginer, toute nue sous les draps du lit, elle se touche la chatte. Elle se met à se caresser les lèvres, la vulve. Et laisse passer un petit soupir.



*



Et voilà la réponse à sa question. C’est pourquoi elle était ici, huit mois plus tard, agenouillée, en train de pomper le gros dard d’un ouvrier de près de trente ans son cadet. Souvent, ça se passe à la maison, mais elle avait également passé à son appartement en ville, ou un après-midi dans un Formule 1 ou un Campanile, ou dans une grange abandonnée près de chez elle un jour de canicule. Grâce à lui, elle avait redécouvert les joies de l’amour à l’extérieur, dans des lieux insolites. Pour elle, c’est comme une renaissance, après tant d’années de remords, d’obligations, avec la fin de sa vie sexuelle avec son époux.


Qui ne sait rien. Il vaut mieux de ne pas en parler avec lui.


Un jour, elle sait que cette liaison prendrait fin. Samy trouvera une femme de son âge, qui lui conviendra. Ou il se lassera d’elle.


Mais jusqu’au jour où cela arrive, ou le jour où Jacques découvre cette liaison, elle va continuer de vivre cette aventure en cachette avec Samy.


Il l’aide à se remettre debout et la dirige vers le lit conjugal. Elle s’allonge sur le dos, appuyant sur les coudes, les jambes bien ouvertes, un sourire malicieux sur le visage. Et elle lui dit :




FIN