n° 22750 | Fiche technique | 24442 caractères | 24442 4493 Temps de lecture estimé : 18 mn |
08/11/24 |
Présentation: Rêverie de métro, à la suite d’une rencontre fortuite tout à fait véridique. Mais la fiction remplace rapidement la réalité. | ||||
Résumé: Alors que je bouquine tranquillement dans le métro, une conversation surannée me fait lever les yeux… | ||||
Critères: fh ff ffh hplusag jeunes inconnu nympho grosseins complexe train amour jalousie ffontaine fellation portrait | ||||
Auteur : Eloi Envoi mini-message |
19 h 30, la moiteur du métro… Heureusement, je relis avec plaisir « L’insoutenable légèreté de l’être » que j’avais lu il y a une vingtaine d’années, et le monde autour de moi disparaît totalement, à tel point que je rate ma station.
« NON, TU DÉCONNES ! »
Je lève les yeux : une paire de rangers débouclées… un jean noir moulant… un joli ventre pâle orné d’un piercing doré au nombril… un crop-top blanc à moitié masqué par un blouson de cuir ouvert… et un visage assez anguleux, aux lèvres peintes de noir et aux cheveux teints de rouge orangé. Ma voisine d’en face est tournée vers une petite blonde boulotte qui regarde gênée autour d’elle, plus sensible que son amie au bruit qu’elle fait.
Cette petite sortie de périscope réalisée, je replonge dans mon bouquin, en me disant avec un sourire que ce doit être assez confortable de promener ainsi son ego et sa petite personne sans prêter la moindre attention à son entourage… j’ai eu vingt ans il y a vingt ans et ça m’amuse plus que cela ne m’agace.
« NON, ARRÊTE ! AVEC NATHAN ? Mais, il est gay, pourtant ! »
Je relève la tête un peu par réflexe, la blonde me fixe en rougissant tandis que sa copine la presse de savoir ce qui a pu se passer avec le fameux Nathan… sachant que, si gay est un critère, c’était probablement pas une balade en vélo…
Je tourne la tête et réalise que le métro est quasiment vide, juste quelques personnes, dont les écouteurs et les mouvements rythmiques du pouce, montrent qu’ils sont tous totalement dévoués à accroître les revenus publicitaires de TikTok. Au moins, mes voisines bruyantes vivent dans le monde réel.
Je me replonge dans mon livre, mes yeux ne servent à rien, c’est mes oreilles qui travaillent et tentent de capter des bribes de conversation de la blonde qui, apparemment, s’est dit que pour être tranquille il fallait être discret, mais satisfaire la curiosité de son amie.
Elle a beau avoir chuchoté cette dernière phrase, elle ne m’a pas échappé et je crains que mes joues que je sens rougir ne trahissent mon attention.
Oh la coquine, ça me paraît dingue, mais je crois qu’elle a réussi à clouer le bec de sa bruyante voisine… j’ai un sourire jusqu’aux oreilles.
Ah bah merci ! Donc « vieux », c’est quarante ans, maintenant… Je relève la tête.
Silence. Soit je me prends le râteau toute catégorie de la ligne 6, soit…
Punaise, elle se démonte pas, la coquine, elle est sans gêne.
Et la petite blonde me surprend à nouveau, elle regarde sa copine qui, manifestement, n’a « que de la gueule » et me dit :
***
Cambronne… tout le monde descend !
Je suis les deux nanas qui papotent avec moi comme si on était potes. C’est rafraîchissant.
On continue de discuter… Derrière leurs discussions très sexe et leur look un poil vulgaire, on a deux personnes qui ont des projets d’études en restauration d’œuvres picturales et en commerce international d’art ! Ça m’apprendra à juger rapidement.
Arrivés rue Lecourbe, on monte quatre à quatre l’escalier en bois d’un vieil immeuble. Au dernier étage, on entre dans un petit deux-pièces. Un tour d’horizon rapide me permet de découvrir un joyeux bordel, des sous-vêtements traînent aux pieds du lit, près d’un canapé, une pile de polycopiés sert de table à un ordinateur portable, quelques bouteilles de bière attendent dans un carton de pizzas qu’un miracle fasse disparaître tout cela dans la poubelle… une deuxième idée reçue (sur le monopole des mecs à foutre le bordel) s’effondre !
L’emo ôte son blouson de cuir et l’accroche à une poignée de fenêtre, retire son haut (tiens, pas de soutif), le jette sur le pieu et ouvre une porte.
À ouais, elle est nature ! Qu’est-ce que je fais là, moi, en costard avec ma sacoche, j’ai encore mon bouquin dans la main !
Elle s’approche, se met sur la pointe des pieds. Je sens sa poitrine qui s’écrase sur mon torse, elle a les yeux fermés.
Je me débarrasse de ma bière sur la table, pose mes mains sur ses fesses et plaque son pubis contre mon sexe. J’embrasse son front, le bout de son nez, capture sa lèvre supérieure entre mes lèvres. Elle ouvre sa bouche, j’y glisse ma langue qui rencontre la sienne. Mes mains aux doigts largement écartés pétrissent ses fesses généreuses. Elle gémit dans ma bouche, sa langue tourne et s’agite, notre bave coule de nos lèvres. Ses mains caressent mon dos, l’une d’elles se faufile sous ma chemise, remonte sur mon torse, ses doigts jouent avec mon téton droit. Je comprends le message, abandonne à regret sa fesse gauche et remonte sur son épaule. Nos bouches se séparent, doucement, mais sûrement, je la retourne, plaque mon bassin contre ses fesses, et j’embrasse son oreille, sa nuque, son cou, son épaule. Elle a posé les mains sur la table de la cuisine, mes mains caressent son ventre, remontent, se glissent sous le soutien-gorge, je pince doucement ses tétons…
Elle remue son popotin, s’agite dans la prison de mes bras. J’attrape le bas de son débardeur, il vole dans la cuisine. Elle glisse ses mains dans le dos et défait son impressionnant soutif qui tombe au sol, se retourne et me capture à nouveau les lèvres avant de s’attaquer à ma chemise.
Manon est là, une serviette sur les cheveux, une autre autour de la taille, des yeux sombres et des tétons roses nous fixent ; tels deux ados pris en faute, on se sépare légèrement.
Je me sens très con avec la chemise débraillée, la ceinture ouverte… pour me donner une contenance, je reprends ma bière, ouvre le frigo et en tends une neuve à Manon. Je vois Laura entrer dans la salle de bain, ses gros seins ouvrent la marche…
En disant cela, elle s’agenouille devant moi, baisse la braguette et sors mon sexe.
Mais je m’appuie sur la table, les sensations qui remontent de mon bassin me privent rapidement de la parole. Elle me branle en gardant mon gland dans sa bouche. De plus en plus rapidement, furieusement même. Mais… mais, elle me fait mal, putain !
Je lui attrape le menton, la relève, plaque mes mains sur sa petite poitrine. Elle est fine, une liane aux hanches anguleuses, mais sa peau blafarde est d’une incroyable douceur. Je l’embrasse, elle se tend, se crispe. Je lui caresse le dos. Je sens qu’elle se détend, elle ronronne. Je l’attrape par les fesses, la serviette tombe à terre, je la soulève si facilement ! Je l’assois sur la table de la cuisine, sa bière se renverse et se vide, on s’en fout, j’embrasse ses seins, son nombril, suit de la langue un serpent tatoué sur son pubis dont la queue se perd entre ses lèvres. Ma langue se faufile, elle caresse mes cheveux. Elle est chaude, acide, douce. Elle sent la cannelle, elle est Manon, la punk fragile et amoureuse.
Ma langue explore les replis roses de ses chairs. Du bout de mon nez, je caresse son pubis glabre. Avec un sourire, je me dis que faire un cunni à une lesbienne est un sacré défi, mais j’ai confiance, faire l’amour n’est pas une affaire de technique mécanique, c’est un peu de plaisir sur une montagne de complicité, c’est une cerise sexuelle sur le milk-shake de l’amitié. Alors je cesse de penser à son clito, à ses petites et grandes lèvres, à son mystérieux point G, je pense à ma petite Manon que je sens si riche d’émotions, je veux juste lui faire du bien…
Je glisse un index exploratoire de son périnée à son clito, il écarte les lèvres, se glisse dans son étroit vagin, caresse, se courbe, grattouille… elle coule, se trémousse. J’entends sa bière qui roule sur la table et tombe bruyamment sur le carrelage de la cuisine…
Mon majeur rejoint mon index, elle sursaute, se trémousse.
Je la vois qui sursaute et se raidit. Avant de faire en grand sourire. Je me retourne, Laura est à l’entrée de la cuisine, nue, les cheveux humides plaqués sur son visage et ses épaules, un grand sourire éclaire son visage et fait pétiller ses yeux.
D’un léger mouvement de fesses, Manon descend de la table, m’attrape la main, puis celle de Laura, et nous entraîne résolument vers la chambre ouverte. De quelques gestes brusques, elle envoie valdinguer un bouquin sur Van Gogh et un string qui traînaient sur la couette, puis se laisse tomber en croix sur le dos.
Laura saute sur le lit à quatre pattes et lui roule le patin du siècle. Elle roule du cul juste sous mes yeux. J’enlève ma chemise, m’appuie sur une commode couverte de fringues pour enlever rapidement ces putains de chaussures à lacets de merde et mes chaussettes. Ouf, le moment « tue l’amour » est passé.
Laura se tourne vers moi, elle agite les fesses. « Alors ? Tu me la mets ? Regarde dans le premier tiroir, y a des capotes.
Je m’équipe, je bande à mort. J’adore l’ambiance. Je caresse le dos de Laura qui fait taire sa suspicieuse copine en lui roulant une pelle. De mes ongles, je griffe légèrement son dos, caresse ses cheveux humides. D’une main, je promène mon gland le long de son périnée. Et je rentre. C’est chaud, palpitant. J’attrape ses hanches et commence un long va-et-vient. De plus en plus rapide. Je m’émerveille de ses fesses qui tressautent et claquent contre mon ventre. Je me mets à quatre pattes et capture dans ma bouche un lobe d’oreille. Une main exploratrice tente de capturer un sein, mais, entre Laura et Manon, il n’y a pas de place pour moi…
Laura se cambre sur ses bras tendus, je capture ses seins.
Elle me met la pression, j’accélère le rythme. Je sens une main qui me caresse les couilles par intermittence… je devine que Manon est en train de masser le clito de sa copine. Le dos de Laura se perle de sueur, ses mollets tremblent.
Et elle éclate de rire, roule sur le dos à côté de Manon et reprend sous souffle.
Je suis comme un con debout aux pieds du lit. Mon sexe plastifié est couvert d’une mouille blanchâtre et épaisse.
Manon se retourne et approche sa bouche de mon sexe.
Une pipe avec un préservatif, c’est comme un match de foot à la radio… ça sert juste a se rendre compte de ce que tu rates… mais admirer Manon laper avec sa petite langue rose la cyprine de sa copine tandis que Laura à côté d’elle se masse les seins en faisant un clin d’œil égrillard, eh ben, c’est sympa quand même !
Manon retire ma capote, et continue ses grands coups de langue de mes couilles jusqu’à mon gland. Elle pointe sa langue sur mon méat, puis gobe et aspire mes couilles, elle savoure et profite. Le contraste avec la pipe rageuse et pornographique qu’elle m’avait infligée dans la cuisine me rassure sur le changement de son état d’esprit. Mais mon rodéo récent avec Laura, l’ambiance, ces cheveux rouges hirsutes qui me masquent mon sexe ont raison de mon endurance. Je gémis, mets mes mains sur ses épaules.
Elle se retire, me regarde dans les yeux.
Et sans quitter mon regard, elle enveloppe mon gland de ses lèvres, caresse mes fesses de ses deux mains. Elle me regarde, je me perds dans ses yeux noirs, je devine son bonheur, elle est joyeuse, je ferme les yeux… je jouis.
Laura se lève. Elle nous regarde Manon et moi, vautrés sur le lit.
Et sa jolie frimousse, suivie de ses fesses plantureuses, disparaît dans le couloir.
Que répondre à cela… je pose ma tête sur son ventre, caresse ses cuisses. Je devine ses mains qui se glissent dans mes cheveux et me caresse le dos. On profite du silence. Je regarde différemment ce corps torturé, cette maigreur extrême, ces piercings dans l’arcade. Comme un con, j’ai pensé « cette fille emmerde le monde » alors qu’en fait, cette fille déteste son corps… Je pose quelques bisous tendres sur son ventre, son nombril et le haut de son pubis. Je me retourne, elle me sourit, je protège ce sourire de mes lèvres, nos langues se bagarrent, je capture son visage entre mes mains et sens sous mes doigts ses larmes couler.
Main dans la main, nous voyons dans la cuisine Laura accroupie nettoyer à l’éponge la bière renversée. Le four ronronne et un carton de pizzas surgelées dépasse de la poubelle. Un coup d’œil sur ma montre me rassure.
Je saute dans mon pantalon, enfile ma chemise et descends à une supérette. Une bouteille de crémant, quelques olives, un vacherin surgelé, une bouteille de rosé. Je remonte rapidement mon butin. J’entends les deux nanas qui gazouillent dans la cuisine, je débarrasse le canapé, range un peu le bordel, découvre au passage qu’un couvercle de déo peut servir de cendrier.
Les filles arrivent avec la pizza, j’en profite pour glisser le vacherin au freezer.
L’apéro est joyeux, le crémant passable, la pizza dégueulasse, la conversation passionnante. Je mesure mon inculture crasse en histoire de l’art, elles m’écoutent poliment parler de sous-marins et d’optronique. Manon a enfilé un tanga, Laura est nue. On rigole, on est un peu pompettes.
Je me lève.
Manon me fait un immense sourire de ses yeux noirs, elle mordille sa lèvre. Je sens qu’elle veut dire un truc. Ça ne sera pas pour aujourd’hui.
Laura se lève, me raccompagne, me demande mon numéro.
Je l’écris sur un morceau de carton de pizza. Lui glisse dans la main.
Manon :
Je suis allongée sur le canap, je finis un verre de rosé, j’ai la tête qui tourne un peu. J’ai un peu froid dans mon tanga, je regarde ma peau sur laquelle un petit duvet se dresse, mes tétons pointent et me font un peu mal. J’entends Laura et Éloi qui parlent dans l’entrée. J’ai entendu distinctement Laura lui demander son numéro, j’ai mal au ventre, j’ai peur. J’entends la voix grave d’Éloi qui parle tout bas. J’ai encore envie de pleurer.
Laura est revenue, elle me regarde en souriant.
Je n’ai plus mal au ventre, mais j’ai la gorge serrée… Si Éloi a dit ça, c’est qu’il sent que Laura pourrait me quitter, je suis une pauvre conne, une rebelle débile plate comme une planche à pain et insipide… j’ai plus qu’à m’acheter un chat. Et je suis encore en train de pleurer, putain… et Laura qui me regarde en souriant. Elle a les yeux qui brillent… ces fameux yeux qui puent le sexe. Elle m’embrasse la joue, boit mes larmes. Je sens ses grosses loches s’écraser sur mon bras… la salope, elle m’embrasse le sein, je sens sa langue qui joue avec mon téton… et ses mains qui me caressent les hanches, passent sous mes fesses. Mes pauvres fesses osseuses et blanchâtres…
Et cette salope qui descend et m’embrasse le ventre. Elle croit que je ne la vois pas venir ? Pourquoi je suis incapable de l’envoyer chier ? Je voudrais hurler ! La frapper ! Lui tirer les cheveux ! Elle glisse sa langue dans mon nombril, tire avec les dents sur la chaînette de mon piercing… elle joue avec moi, je suis sa putain de poupée.
Oh, mon dieu, la connasse !! Oh, elle a glissé deux doigts dans ma chatte, repliés vers le ventre, elle me branle, elle me roule une pelle, je coule comme une petite pisseuse de quinze ans !!! Je l’aime et je la déteste. Pourquoi j’ai pas pris Éloi en moi ? J’aurais dû l’allonger sur le dos, m’empaler sur sa bite et rouler du bassin en regardant bien Laura dans les yeux, lui montrer que j’ai pas besoin d’elle ! Je veux être libre, je veux jouir sans aimer ! Oh oui, putain, continue ! Vas-y, embrasse mes seins, branle-moi fort, putain de sa mère, vas-y, fais-moi jouir pour une fois ! Oh mon dieu !
J’ouvre les yeux… Laura est en sueur, ses cheveux blonds collés sur son visage. Un filet de bave brille sur son menton. De sa main, elle caresse mon ventre, ou plutôt elle s’essuie sur mon ventre… je regarde mon pubis en feu et pourtant trempé. Le canapé est trempé, Laura est trempée, le sol est trempé. Je lui ai pissé dessus ou quoi ? Je sens mon cœur qui va à cent à l’heure. Mes oreilles sifflent un peu et la voix de Laura est tout étouffée. C’est ça, jouir ? Mon amoureuse m’a fait jouir !!! Je suis heureuse, je suis amoureuse. Je suis si bien.
Laura se lève, jette un coup d’œil circulaire sur le salon ravagé. Elle rentre dans la chambre, arrache rapidement la couette du lit et va border sa copine qui dort dans le canapé.
Dans sa chambre, elle déballe son vieux sac de couchage, chantonne en souriant… elle pense au morceau de carton où il y a le numéro d’Éloi, elle pense à son amoureuse si malheureuse et si chouette, pourtant qui dort à côté. Elle s’endort en souriant. Demain, elle appellera Éloi pour lui dire qu’il ne vaut mieux pas qu’ils se revoient, il comprendra.