n° 22755 | Fiche technique | 8159 caractères | 8159 1370 Temps de lecture estimé : 6 mn |
12/11/24 |
Résumé: Un sauveteur novice face à une urgence improbable… | ||||
Critères: fh plage voir fetiche caresses nopéné uro délire | ||||
Auteur : L'artiste (L’artiste) Envoi mini-message |
On est dimanche matin, un de ceux où le soleil, capricieux en octobre, reste caché derrière des nuages tenaces. À Banyuls-sur-Mer, la température avoisine timidement les vingt degrés, la plage est presque déserte, et moi, seul au club nautique, je m’ennuie ferme. La journée promet d’être longue. Distraitement, je surveille l’heure sans grande conviction, lorsque deux jeunes femmes surgissent, affolées.
La frangine en question porte un maillot de couleur vive… très, minimaliste. Elle grimace de douleur en me montrant le haut de sa cuisse, et mon regard s’attarde naturellement sur la trace rouge qui s’étale sur sa peau. Pas vraiment le genre de situation que j’avais anticipée.
Je jette un œil autour de moi, espérant trouver une solution évidente. Le sable ? Pas assez de soleil. Ni micro-ondes ni cafetière en vue…
Elles m’observent, l’une grimaçant de douleur, l’autre avec impatience.
Les deux jeunes femmes en détresse semblent dépitées. Mon esprit patauge. Puis je lance, soudain, au hasard :
Elles me fixent, incrédules. La garde-malade lâche un petit rire nerveux.
Une autre idée me vient. Peut-être bidon. Ou pire, complètement ridicule. Mais son regard et l’urgence semblent réclamer une action, n’importe laquelle. Alors, pourquoi pas ? Pas très serein, je me racle la gorge.
Elles me dévisagent, intriguées. Trop tard pour reculer !
Mes deux visiteuses échangent un long regard dubitatif, puis la sœur de la blessée brise finalement le silence :
Je hoche la tête, hésitant.
Dans quelle mouise me suis-je fourré ? Tiraillé entre l’envie de fuir et de l’aider, je prends une grande inspiration en glissant nerveusement ma main dans mes cheveux, puis, sans conviction, leur indique l’arrière du club.
Laura me suit, un peu intimidée. Arrivée, elle jette un regard furtif vers la porte de la cabine pour vérifier qu’elle est bien fermée, puis s’accroupit fébrilement.
J’essaie de me concentrer, mais la nervosité me bloque… Rien ne vient ! Elle étire le tissu pour exposer la zone irritée. Mon visage vire au rouge devant ce spectacle malgré tout ravissant.
Alors qu’arrive le moment fatidique, elle me coupe net :
Elle hésite, puis, chassant ses dernières retenues, s’exclame :
Rapidement, son maillot disparaît. Mon cœur s’emballe, une goutte de sueur froide parcourt ma nuque, et malgré moi… mon corps réagit.
Dans l’attente, elle est sur le point de se retourner, je l’interromps :
Ce qu’elle voit la fige sur place. Mon visage s’empourpre davantage, et, dans la panique, j’essaie maladroitement de cacher la réaction physiologique incongrue que je ne peux clairement plus dissimuler. Un silence pesant s’installe.
Laura, d’abord interdite, fronce les sourcils comme si elle ne savait pas trop si elle devait être outrée ou flattée. Passée la stupéfaction, elle inspire brusquement, et je sens la honte me brûler de l’intérieur. Je m’attends à ce qu’elle s’indigne d’un ton cinglant, ou pire, qu’elle quitte la cabine, m’abandonnant avec mon inconfort et ma culpabilité. Mais contre toute attente, je finis par deviner une lueur d’amusement dans ses yeux. Elle semble peser la situation, hésiter, puis, finalement, elle laisse échapper un rire complice.
Et plus surprenant, elle tend la main. Son regard, cet air taquin… un frisson me traverse.
Cette phrase inattendue en pareille circonstance me scotche. Mon esprit s’embrouille tandis qu’elle épie mes réactions.
Elle s’approche encore, et avant même que je ne puisse dire un mot, je sens la douceur de ses doigts m’envelopper. Ils m’enlacent avec une tendresse infinie, me laissant à sa merci. Mon souffle s’accentue, elle semble s’en amuser et intensifie ses caresses. Alors qu’elle réalise que je suis sur le point de céder, elle s’arrête net, relevant les yeux en se mordillant malicieusement la lèvre inférieure.
Sa remarque me ramène à notre « mission » initiale. Elle reprend sa position pour me faciliter le soin.
Le souffle court, je laisse échapper un soupir étouffé, et lui offre la délivrance attendue.
Un bruit de pas se fait alors entendre. La porte de la cabine s’ouvre, et la sœur nous rejoint, perplexe.
Elle nous observe avec un sourire retenu, tandis que je cherche à retrouver mon calme. Laura, elle, s’efforce aussi de garder son sérieux, mais ses yeux pétillent d’espièglerie.
Un instant de silence… nos regards se croisent et une lueur complice passe entre nous. La nouvelle venue éclate de rire.
Ma « patiente » se rhabille. Avant de franchir la porte, elle se retourne, malicieuse.
Son regard s’attarde sur moi, un instant suspendu. La frangine la tire par le bras pour l’emmener. Je les observe s’éloigner, toujours un peu sonné, jusqu’à ce que je tombe sur un bracelet oublié, fin et argenté, abandonné au sol dans la cabine.
Je le glisse dans ma poche, le parfum de son passage flotte encore…
Peut-être qu’un dimanche morne sur la plage n’est pas forcément une si mauvaise chose, après tout !