n° 22762 | Fiche technique | 20432 caractères | 20432 3640 Temps de lecture estimé : 15 mn |
20/11/24 |
Résumé: Une jeune apprentie arrive dans un milieu industriel après une longue mauvaise période. | ||||
Critères: fh couple collègues | ||||
Auteur : BVT Envoi mini-message |
Le vendredi chez « Artenfer », entreprise de construction métallique depuis plusieurs générations, l’après-midi, c’est plutôt cool quand les objectifs de la semaine ont été tenus. C’est le cas cette semaine, alors comme à chaque fois, c’est le patron qui fournit le repas pour tous. Aujourd’hui, c’est brochettes de poissons avec une sauce créole, mais peu épicée, et une salade de riz, fromage et dessert. Par contre, pas d’alcool, il ne supporte pas que ses gars picolent, donc, il ne fournit que de l’eau, du thé ou du café.
À la fin du repas, tout le monde donne un coup de main pour ranger, nettoyer, aussi bien l’atelier, les vestiaires, les toilettes que les bureaux. Bien que l’on ne soit pas encore à la parité, personne ne rechigne à la tâche. Tout le monde est prêt à partir, mais le patron, monsieur Paul, comme tout le monde l’appelle ici, les a prévenus qu’il avait des annonces à leur faire et leur a demandé de l’attendre.
1) Nous avons rentré un gros contrat, nous passons donc en charge haute durant les quinze prochains mois à partir de septembre. Comme vous avez tous déjà des jours de récupérations, vous aurez le choix entre récupérer ou être payé en heures sup.
2) Les six premiers mois de l’année sont très bons, votre prime de participation sera maximum, d’après la comptabilité, vous toucherez pratiquement un mois de salaire en prime.
3) Et enfin, nous aurons en septembre une nouvelle apprentie. Nola a fait quelques tests avec Gégé ces trois derniers samedis et elle semble très motivée. Par contre, il faut que vous sachiez avant que les bruits de couloirs nous rattrapent. Elle est en prison et ce contrat va lui permettre de sortir plus tôt que prévu. Elle a eu une jeunesse très compliquée. Je vais vous faire un résumé, mais je compte sur votre discrétion.
Elle a été violée à l’âge de treize ans par deux loubards de son quartier. Elle a parlé et ils ont été confondus, mais, comme ils n’avaient que quinze ans, ils n’ont pas fait de prison, juste deux ans dans un centre fermé pour mineurs. À peine sorti, l’un des deux n’a eu qu’une seule obsession, se venger d’elle, et il a mis en place un guet-apens avec des copains pour de nouveau la violer. Mais cette fois-ci, il a été pris en flagrant délit par la BAC qui le surveillait de très près. Il a pris quinze ans ferme et sa bande a aussi été très lourdement sanctionnée.
L’histoire aurait dû en rester là, mais Nola n’avait plus aucune confiance en la justice. Craignant qu’il ressorte ou que son comparse de la première agression décide de passer à l’acte lui aussi, elle a pris des cours de self-défense, boxe et autres arts martiaux. Durant trois ans sa colère n’est pas redescendue et, quand un con lui a mis une main au cul dans un bus, elle l’a défoncé. Le service trois-pièces du malotru a explosé sous un coup de genou et le nez a craqué suite à un coup de coude.
Elle a pris trois ans, les juges ont estimé que sa défense était disproportionnée. Par contre, ils lui accordent une peine sous bracelet électronique, si elle trouve une formation ou un boulot. C’est un copain qui bosse dans une association qui nous a mis en relation. Elle a tout juste dix-neuf ans et souhaite passer un C.A.P. métallurgie.
Gérard a accepté d’être son tuteur.
Autant les deux premières annonces ont levé l’enthousiasme et reçu deux belles salves d’applaudissements, la dernière a un peu cassé l’ambiance. Mais tous font confiance au patron et l’ancien, s’ils ont décidé de la prendre, c’est qu’elle va faire l’affaire et ils ont trois mois pour s’y faire, dont trois semaines de vacances en août.
L’entreprise rouvre fin août, mais ce n’est que vers le quinze septembre que Didier, le chef d’atelier de trente-cinq ans, accueille Nola. Il lui fait le parcours d’intégration en la présentant à tous et en lui expliquant les règles de sécurité. Ils finissent par rejoindre Gérard qui sera son tuteur. La jeune femme est ravie de retrouver l’ancien qui lui a fait confiance lors des journées de tests.
Il faudra six mois à Nola pour se sentir « bien » dans l’entreprise et au centre de formation. Elle a de bonnes notes et elle donne toutes satisfactions dans l’entreprise.
Au centre de formation, elle est interne ; dans l’entreprise, elle a droit à une chambre d’apprenti dans un ancien bâtiment entièrement rénové pour accueillir les jeunes en formation.
À la fin de la première année, elle informe Didier qu’elle a obtenu son permis de conduire, elle peut donc maintenant prendre la camionnette de l’entreprise pour faire des livraisons ou des dépannages. Gégé est ravi, il n’aime pas conduire.
Par contre, quinze jours après, elle arrive à moto à l’entreprise à la plus grande surprise de Didier qui est, lui aussi, un motard acharné. Ils discutent alors bécane durant les pauses repas. Elle lui explique qu’elle voudrait louer une petite maison à la sortie du bourg avec un garage, mais il lui faut une caution. Didier en parle au patron qui convoque son apprentie.
La discussion dure longtemps, monsieur Paul réussit à convaincre la jeune fille en larmes, d’au moins essayer. Il lui explique qu’avant son arrivée, le personnel l’appelait « la monstre » sans la connaître, mais maintenant, elle est parfaitement intégrée dans l’entreprise, même si certains ont peur de perdre leurs attributs en cas d’incompréhension. Cette dernière remarque a réussi à détendre la jeune femme qui retrouve un semblant de sourire. Donc, si les équipes pensent que le poste est pour elle au départ de l’ancien, c’est qu’ils ont tous confiance en elle.
Le contrat est signé rapidement, la maison achetée dans la foulée et Nola et Didier profitent des week-ends pour rouler en ce début d’hiver. La jeune femme rencontre beaucoup de motards, quelques-uns tentent leur chance sans succès. Dans ce monde-là, le respect est total, Nola n’a pas besoin d’utiliser ses « compétences » pour se protéger et tant mieux, car elle risquerait de retourner en prison. Elle est même sous la protection de plusieurs clans.
Par contre, sa moto n’est pas adaptée au groupe, qui roule pratiquement exclusivement en Harley, mais elle n’a pas les moyens pour l’instant. Un jour, le président d’un groupe lui offre une vieille machine de la marque. Il lui explique que tous les clubs de la région se sont cotisés pour qu’elle puisse avoir une machine digne de ce nom.
Elle est folle de joie, même si cela veut dire beaucoup de mécanique et d’entretien ; une telle machine se doit d’être toujours impeccable, pour autant, comme Didier, elle est sympathisante, mais pas adhérente. De toute façon, il n’y a pas une fille qui porte les « patchs » comme les mecs, elles ont juste le droit, comme Didier, à un ou deux « patchs » amicaux.
Nola a son C.A.P. haut la main et continue en bac pro l’année suivante, qu’elle valide deux ans après avec mention « très bien », ce qui lui vaut une place en B.T.S. et une prime de l’entreprise.
Pour remercier l’équipe, elle organise lors d’un pont au quatorze juillet un barbecue chez elle. Elle est fière de montrer ses travaux à ses collègues, mais n’hésite pas à préciser tout de suite que, sans Didier et les motards, elle n’en serait pas là.
Comme personne n’est venu les mains vides, la journée peut se prolonger en soirée. Elle se retrouve à un moment avec Didier qui ne résiste pas à lui poser une question qui lui trotte dans la tête depuis longtemps.
Il faudra de longues minutes et de grandes explications avant que Didier comprenne qu’il s’agit de lui dont elle parle. Cette révélation le met mal à l’aise, il approche des quarante ans alors qu’elle n’en a pas encore vingt-cinq, loin de là, et en plus, il est son chef. D’accord, il est célibataire, « beau gosse », comme le disent les filles de la bande, mais de là à se « faire » une jeunette. Même s’il doit bien le reconnaître que cette jeune fille ne lui est pas indifférente. À plusieurs reprises, il a eu les yeux baladeurs sur le corps de Nola durant des balades à moto, mais surtout pendant les travaux de sa maison.
Le jardin et la maison se vident rapidement passé minuit. Didier et Nola terminent le rangement. Il est sur le point de partir, quand elle lui demande encore cinq minutes. Elle file dans sa chambre et revient quelques minutes plus tard en petite robe d’été, les cheveux mouillés.
Elle avance vers lui, il recule, mais se trouve bloqué par le plan de travail de la cuisine. Elle lui prend la tête à deux mains et monte sur la pointe de ses pieds pour réussir à l’embrasser. Timide au départ, ce premier baiser devient torride. Après plusieurs minutes, ils arrivent enfin à se séparer pour reprendre leurs souffles.
Quelques larmes coulent sur les joues de la jeune femme.
Il lui faut beaucoup de temps avant de réussir à reprendre ses esprits pour répondre.
Les deux tourtereaux décident de laisser du temps au temps. Il lui demande s’il peut prendre une douche.
Elle le laisse partir, mais ne résiste pas, dès qu’elle entend l’eau couler, elle rentre pour le mater sous l’eau. Il a beau être beaucoup plus vieux qu’elle, elle est en admiration devant les muscles de son dos et de l’arrière de ses cuisses, sans parler de ce cul bien dessiné. Il se retourne, mais il a les yeux fermés à cause du savon. Elle peut ainsi bien l’admirer, son cœur s’accélère. Quel bel homme et quel beau sexe ! Elle se sent tout chose, mais ne se démonte pas quand il ouvre les yeux. Il tente de terminer sa toilette, mais il n’arrive pas à restreindre son érection, ce qui a tendance à bien faire sourire la voyeuse.
Elle l’attend à la sortie avec une serviette. Elle l’éponge, le caresse et ne peut retenir une série de bisous sur ses bras, torse, dos. La serviette tombe.
Pour toute réponse, il la prend dans ses bras.
Elle le sert très fort.
Une fois dans le lit, tout se passe simplement et très lentement. Ils se retrouvent allongés sur leurs flancs, face à face. Elle a passé une jambe sur sa hanche. Ils se caressent longuement le dos et les fesses, puis les lèvres se rencontrent et, enfin, les langues. Didier ose passer une main des fesses au sexe. Elle gémit, son bassin vibre. Alors qu’il enlève sa main, elle l’attrape et la remet sur son sexe. Il prendra tout son temps et elle aura le premier orgasme de sa vie, uniquement sous les assauts de cette main sur ses lèvres, sur l’entrée de son sexe et sur son clitoris.
Il la laisse reprendre ses esprits, puis l’incite à lui tourner le dos. Il les couvre de la couette légère et elle s’endort rapidement dans des bras protecteurs, ne pouvant ignorer le bâton de chair et de sang entre ses fesses. Pour la première fois depuis longtemps, Nola passe une bonne nuit sans cauchemar.
Au réveil, elle aurait bien aimé taquiner son compagnon, mais la nature lui impose de sortir du lit. Au retour, il n’a pas bougé, alors elle se glisse sous la couette, se blottit sous son aisselle la tête sur sa poitrine. Bien entendu, Didier est réveillé, mais il ne remue pas, la laissant faire ce qu’elle veut. Elle joue avec les quelques poils sur sa poitrine, puis son ventre et, enfin, dégageant la couette, elle arrive sur son pubis. La réaction est sans appel. Elle s’amuse de cet effet naturel et attrape la barre de chair et de sang. Didier glisse sa main dans le dos de sa compagne et commence de douces caresses. Maintenant, elle le tient bien en main et commence un lent branlage. Il accentue ses caresses, elle accélère les siennes. Il ne faudra pas longtemps pour que tout le corps de Didier se tende et qu’il éjacule, surprenant la jeune femme avant qu’elle n’éclate dans un fou rire.
Tout le week-end, ils apprendront lentement à se découvrir. Cela passera par de longues séances de caresses, de douceurs, de baisers…
Didier ne repartira que le dimanche soir pour être frais et disponible lundi matin au boulot. Même si personne ne dit rien, tous ont compris qu’il y a du changement entre eux deux. Mais professionnels l’un comme l’autre, cela n’influe pas sur leur travail.
Le vendredi suivant, elle débarque chez lui avec un petit sac à dos sans prévenir. Quand il sort pour la rejoindre devant la maison, il n’a pas le temps qu’elle crie pratiquement.
Et elle lui saute dans les bras et dévore sa bouche avec gourmandise. C’est à ce moment-là qu’un ensemble de grosses cylindrées s’annoncent au bout de la rue. Les klaxons résonnent. Le jeune couple se sépare, elle est affolée, mais pas lui.
Ils se mettent à rire nerveusement pendant que les motards se garent en épis le long de la maison. La soirée est épique, l’ensemble du groupe étant ravi que ces deux-là se décident enfin. Sans toutefois connaître le passé de Nola.
Les motards ne font pas nocturne, ils sont attendus par un autre club.
Les deux amoureux peuvent enfin profiter de leur soirée. Rapidement, ils se retrouvent sous la douche, se savonnant mutuellement, puis au lit, retrouvant leur position face à face, allongés sur leur côté. Cette fois-ci, les caresses sont plus précises et, rapidement, elle jouit sous les doigts de son amoureux. Passé l’orgasme, il la positionne sur le dos et couvre son visage, son cou et ses seins de nombreux bisous. Elle prend énormément de plaisir. Il continue alors sa descente sur le ventre et le pubis. Comme il sent qu’elle se contracte, il remonte lentement. Elle ne l’entend pas comme ça, elle pose ses mains sur son crâne et appuie pour le faire revenir sur ses poils fraîchement entretenus, puis plus bas. Il termine entre ses cuisses grandes ouvertes et plonge sur son sexe. Elle gémit, se cambre, mais surtout s’offre, alors il plonge sa langue en elle, et là, un immense orgasme la cueille, elle est toute chamboulée.
Elle prend maintenant la direction des opérations. Elle le fait allonger sur le dos et elle le chevauche. Elle positionne le gland à l’entrée de son sexe et le regarde amoureusement. Étonnamment, il ne lit pas de peur dans les yeux de la jeune femme, au contraire. Elle descend et, pour la première fois de sa vie, elle s’empale. Un sexe entre en elle parce qu’elle en a envie. Les sensations sont si fortes, qu’il ne lui faudra pas plus de dix aller-retour pour atteindre un gigantesque orgasme. Elle ne peut, ni contrôler ses cris ni ses tremblements. Même sa respiration est limitée au strict minimum existentiel.
Désormais écroulée sur son torse, elle retrouve lentement ses esprits pendant qu’il couvre son dos et ses fesses de caresses très tendres. Subitement, elle se redresse, prend appui sur son torse et reprend ses va-et-vient, parfois rapides et courts, souvent lents et très amples au point de presque faire ressortir le gland afin de le renfoncer au plus profond possible. Elle fait tout pour contrôler son plaisir, car elle veut le faire jouir et elle sent qu’elle est sur le bon chemin. Il met ses mains sur ses hanches, mais immédiatement, elle les arrache et l’oblige à les mettre sur le côté de sa tête. Elle ne les lâche pas et reprend ses déhanchements. Elle le sent de plus en plus présent en elle, elle est heureuse, elle est joyeuse, quand il réagit.
Moins de trois coups de bassin plus tard, il se libère et elle jouit de sentir ses fluides en elle. Tout en le gardant en elle, elle s’allonge sur lui et remet du bassin lentement. Elle libère ses mains qui s’empressent de venir la caresser tendrement. Elle est bien, ils sont bien, le temps passe. C’est un petit frisson qui rompt l’harmonie. Ils filent sous la douche.
Moins de six mois plus tard, ils sont pacsés, il s’installe chez elle et vend sa maison. Il rachète sa part. Elle profite pour rembourser son patron. Leur vie est simple, mais tellement belle que tout le monde envie leur bonheur.
Le BTS est en poche et, comme promis, monsieur Paul l’embauche. Deux ans plus tard, Gégé prend sa retraite et elle chapeaute tout l’atelier de préparation alors que Didier supervise le montage et les finitions. Ils sont aussi complices au boulot qu’en dehors.
L’entreprise croit de plus en plus au point d’avoir du mal à recruter. Nola propose de prendre contact avec la prison afin de leur proposer un partenariat pour former des détenus en fin de peine, susceptibles de travailler pour eux ensuite.
Le patron adhère à l’idée et rapidement un petit centre de formation est créé dans une ancienne réserve. Trois hommes et trois femmes rejoignent l’équipe. Cinq des six montrent rapidement d’excellentes dispositions et beaucoup de motivation. À la fin de leur formation, ils sont tous les cinq embauchés et un nouveau groupe arrive en formation.
Combien de temps tout cela va-t-il tourner merveilleusement bien… ?