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Temps de lecture estimé : 10 mn
24/11/24
Résumé:  Comme dans un conte, ils s’aimèrent, se marièrent, mais n’eurent pas d’enfants
Critères:  fh hplusag forêt travail voyage
Auteur : tatamarie      Envoi mini-message
Histoire d’amour fou

Il est ingénieur-conseil dans une grosse boite, et avait une mission, de quelques jours par semaine pendant trois mois, au siège d’une grosse société à Paris.


Elle est finlandaise, bien plus jeune que lui, en stage dans cette entreprise, et elle doit le suivre dans sa mission. Bref, son client lui a collé la stagiaire sur le dos, probablement pour s’en débarrasser. Il faut préciser qu’elle ne parle pas le français, uniquement l’anglais (et le finlandais), et chez ce client, comme dans beaucoup d’entreprises françaises à l’époque, il n’y a pas foule de gens, même parmi les ingénieurs, qui manipulent les langues étrangères.


Quand elle le rencontre la première fois, elle est comme toujours très réservée, elle a trop de mauvaises surprises dans son histoire. Lors d’une nouvelle rencontre, elle regarde surtout les yeux, les reflets de surprise ou moqueurs, de commisération ou de dédain, mais quelquefois des regards bienveillants ou amicaux.


Elle trouva un premier contact agréable, son regard semblait amical, sans arrière-pensée. Physiquement il lui plaisait, grand, blond, au moins dix ans de plus qu’elle, mais elle se sentait toujours plus en sécurité avec des hommes plus âgés.


Lui, heureusement, il la trouve sympa, et par suite de tous ses voyages, il parle anglais. Oh ! Ce n’est pas une superbe beauté, de plus elle est quand même petite, pas plus d’un mètre cinquante. Mais elle est extrêmement intelligente, elle comprend immédiatement tout ce qu’il lui dit, elle suit le déroulement de la mission sans être un boulet.


Son intelligence et ses connaissances lui permettent même de participer activement aux travaux.

Elle a généralement un sourire, mais un petit sourire triste. Il sent bien que le travail lui plaît, elle y met tout son cœur. Mais il sent une fêlure interne, son discours sonne faux quelquefois. Elle semble heureuse à Paris, elle habite un studio proche du bureau, loué par son entreprise, mais il croit qu’elle s’ennuie aussi un peu toute seule.


Pour l’instant, elle se sent isolée et intimidée, solitaire dans son studio. Elle ne parle pas du tout le français, et ne fréquente pas grand monde à part lui maintenant. Elle n’est pas beaucoup sortie de Finlande, et connaît peu le monde, et de toute façon n’est pas très aventure


Heureusement, lui parle suffisamment anglais pour essayer de la comprendre un peu, de l’entretenir d’autre chose que du boulot. Il est célibataire, alors il lui consacre un peu de temps, il l’invite souvent au restaurant, lui fait découvrir Paris. Dans la journée, elle a généralement un grand sourire espiègle, elle s’amuse beaucoup avec lui.


Mais toujours, arrivé le soir, elle redevient un peu plus réservée, plus fermée, trop de déceptions, trop d’humiliations. Ce n’est qu’au bout de quelques semaines qu’elle se confie un peu plus.

Au cours d’un dîner, à mots couverts elle lui fait comprendre que son aspect physique en rebute plus d’un, elle a toujours été déçue. Elle a eu quelques aventures, mais a maintenant construit une carapace, elle se fait une raison.


Il la déride un peu en racontant ses exploits à Helsinki. Son premier séjour fut un 21 juin, lorsque le soleil brille durant 24 heures. Mais il y est allé plus souvent en hiver, et il a failli s’égarer un jour. Son hôtel était sur le côté d’une grande place, et on lui avait recommandé un restaurant dans une rue de l’autre côté de la place. Il faisait nuit bien sûr, de plus il y avait aussi une tempête de neige.

Bêtement, il essaya de traverser la place en diagonale, plutôt que de longer les côtés, et au bout de dix pas, il était perdu dans la tempête. Il mit un long moment à trouver l’autre côté, tout frigorifié. Heureusement le restaurant était bon.


Elle rit beaucoup de ses aventures finlandaises. Petit à petit, elle se détend, elle a un grand sourire, elle a chaud au cœur, cela fait longtemps qu’elle avait oublié le plaisir d’être à deux.


Il lui prend la main par-dessus la table, elle laisse faire. Il sent qu’elle est troublée, inquiète mais curieuse. Finalement quand elle se lève, elle a pris sa décision.


Ils sortent du restaurant et prennent un taxi. Arrivée chez lui, elle est détendue et souriante, l’appartement l’intéresse beaucoup, c’est le premier intérieur parisien qu’elle voit.


Assis sur le sofa, un verre à la main, ils se regardent. Elle sait ce qu’elle veut, elle a pris une décision lorsqu’elle a passé la porte. Il est plaisant, pas vilain garçon, et tellement gentil, elle a vraiment envie de lui.


Il est très indécis, du moment qu’elle passe la porte, on peut penser qu’elle est d’accord. Mais il sent aussi qu’elle est très fragile, et il a un peu peur de la brusquer.


Elle lui passe une main derrière la tête et l’attire vers elle, elle s’empare de sa bouche. Il l’embrasse avec fougue, la serre dans ses bras. Les mains s’égarent, les vêtements tombent, les corps se découvrent. Lui est toujours impatient et excité par ce moment où on lui offre un nouveau corps à aimer. Elle, elle a toujours le ventre noué de soumettre son corps à un nouveau regard.


Mais ils n’ont pas le temps de s’admirer, ils ont trop faim de l’autre, ils étaient chastes depuis un certain temps. Il investit sa vulve avec la langue, excite son clitoris, elle le prend en bouche, jusqu’à déguster jusqu’à la dernière goutte de sperme.


Encore haletants, ils se serrent l’un contre l’autre sur le sofa, mais ils n’en sont qu’au début. Il l’entraîne dans la chambre sur le lit, elle le couche sur le dos et s’allonge sur lui. Ils avaient encore des forces pour un troisième assaut, et ils dormirent ensuite profondément, enlacés.

Au matin, elle partit en courant se changer chez elle, elle arrivera un peu en retard au bureau.


Ils passèrent presque toutes les nuits ensemble, il ne leur restait que deux semaines avant la fin de son stage. Pour lui, l’horizon était un peu assombri, dans deux semaines elle partait, et lui restait, il ne voyait pas le futur.


Elle par contre, était plus endurcie, un long passé rythmé de déceptions avait tué un peu l’imagination et le futur.


Même durant le jour, au bureau, ils se permettent des privautés. Alors qu’ils travaillent sur un écran, lui assit à son bureau et elle debout à côté, elle sent une main remonter le long de ses jambes. Tout émoustillée, elle se tortille rapidement pour enlever sa culotte, et elle s’appuie contre son épaule.

La main remonte jusqu’à son entrejambe, et commence à caresser la vulve, jusqu’au clitoris qu’elle agace, jusqu’au petit trou qu’elle masse. La jouissance est intense, multipliée par la contrainte du silence et de la discrétion. Un autre jour, elle se retrouve sous son bureau, comme dans les mauvais romans, pour une fellation.


Le temps passait vite, la fin approchait, lui y pensait tout le temps, elle jamais, du moins elle essayait.


Il eut l’idée de lui proposer une semaine de vacances avant son retour dans son pays, il souhaitait lui montrer un peu une autre France que seulement Paris. Elle accepta immédiatement, reporta son billet de retour. Intérieurement elle avait le cœur qui bat, mais une petite angoisse monta, la peur de la déception.


La destination sera une vallée des Vosges qu’il connaît bien, il y allait déjà il y a longtemps avec ses parents. Il loue une voiture, réserve une chambre dans une jolie auberge, un peu à l’écart dans la forêt, il sait que le restaurant est bon.


Elle le regarde se démener pour tout organiser, cela lui fait chaud au cœur, il est attendrissant, il pense à tout, s’occupe de tout. Il pense même aux balades et pique-niques, couverture, opinel, jumelles.


Ils arrivent en fin d’après-midi, elle apprécie l’isolement de l’hôtel, la forêt, la vallée avec le torrent. L’accueil est professionnel mais chaleureux, aucun regard étonné. La chambre est belle, au troisième, avec un immense balcon qui donne sur une prairie descendant vers le torrent sous les arbres au fond. À droite un étang pour l’élevage des truites servies au restaurant.


Après un bon dîner, assis sur la terrasse, elle se sent calme et détendue, advienne que pourra. Elle le regarde, assis à côté d’elle, elle le trouve beau, elle lui prend la main, la porte à sa bouche pour l’embrasser.


Il la regarde, elle a un si joli sourire, il sait qu’il est amoureux mais n’ose pas l’exprimer. Cette nuit il sait qu’ils feront l’amour, ils s’accordent tellement au lit, ils échangeront leurs jouissances. Mais il sait aussi qu’il est heureux à côté d’elle, main dans la main.


Le lendemain, il l’emmène marcher dans la montagne. Ils montent un petit chemin, à l’ombre des sapins, mais ce n’est pas une balade, c’est une vraie randonnée. Au bout d’une heure, ils arrivent à une petite ruine, les restes d’un château médiéval comme il y en a beaucoup dans les Vosges.

Ils grimpent sur le rocher, sur ce qui devait être le donjon et s’installent pour se reposer un peu, heureusement il a toujours une couverture dans son sac.


Il n’y a que le bruissement d’un souffle de vent dans les feuilles, quelques rares oiseaux, et le bourdonnement des insectes. Les senteurs sont fortes, l’odeur du sous-bois, les fleurs, la mousse qui chauffe sur la pierre, ils sont comme enivrés, la tête leur tourne.


Ils se rapprochent, s’enlacent, il se colle contre le dos de sa compagne. Leurs sens s’échauffent, sa verge durcit, et elle, elle se frotte contre lui. Comme d’habitude, elle porte une large jupe évasée, qu’il est facile de remonter, et prestement il lui enlève sa culotte. Il dégage sa verge, et la pénètre doucement, presque sans bouger.


Ils restent ainsi, heureux au soleil, imbriqués, les contractions des muscles maintiennent l’excitation. Un grand froid tombe sur eux quand ils entendent des voix au loin mais qui se rapprochent. Tout un groupe de randonneurs passe au pied du rocher, il y a même des voix d’enfant.

Ils s’aplatissent sur leur terrasse, essayent de s’incruster dans le rocher. Plus rien ne bouge, le groupe tourne autour du promontoire, puis les voix faiblissent, s’éloignent.


Le soulagement donne une nouvelle ardeur, il commence à aller en avant et arrière, elle creuse ses reins pour l’introduire davantage, il accélère.


Ils font l’amour tous les jours, tout le temps, ils ont beaucoup de retard à rattraper. Le soir, ils sont côte à côte sur le balcon, avec un whisky, ils savourent l’atmosphère, le torrent qui coule doucement plus bas, le cri du renard, le hululement du hibou.


Mais ils ne restent pas souvent sages, elle se retrouve assez vite sur les genoux, elle se fait jouir en aspirant sa verge dans son vagin. Ou alors elle se trouve entre ses genoux, sa verge dans la bouche, ou elle est écartelée sur un fauteuil, les jambes sur les accoudoirs, et lui activant sa langue dans sa vulve.


Elle se sentait bien, elle profitait de ces vacances. Comme d’habitude elle refoulait les idées noires, elle en a tellement vu et souffert. Mais au milieu de la nuit, quand elle se réveillait dans ses bras, elle savait que le rêve s’arrête dans trois jours, dans deux jours.


Lui était certain, il l’aimait, mais était-elle encore capable d’aimer ? Il était souriant et enjoué, et angoissé, il continuait de jouer le guide, ils continuaient aussi de s’ébattre dans la nature. Le dernier jour fut perturbé, elle le chevaucha avec ardeur, à l’ombre des buissons et des arbres, quand ils furent dérangés, un troupeau de vaches vint boire dans le ruisseau à leurs pieds. Heureusement il n’y avait pas de berger.


Le soir, elle est lovée dans son fauteuil, le whisky n’a aucun goût, le cœur dans les chaussettes. Demain matin ils repartent, le rêve s’arrête, la grisaille revient. Dans l’obscurité elle a cependant le regard qui brille lorsqu’elle le regarde, il est tellement beau.


Il a le cœur serré, elle est si belle, intelligente cultivée, la femme rêvée, il ne s’y fait pas, demain c’est fini.


Il pose une main sur son bras, elle tressaille, pose sa main sur la sienne. Il murmure « je t’aime  », elle répond « je t’aime  ». Plus fort il demande « reste avec moi », elle répond « je reste avec toi ».

Il se retrouve à genoux devant elle, ils s’enlacent très très fort.


Ils passèrent la nuit ainsi, serrés l’un contre l’autre, à parler de leurs rêves, de leur avenir, de leur passé. Elle apprendra le français, lui peut-être le finlandais, ils n’auront pas d’enfant, elle ne peut pas, lui n’en veut pas. Ils ne savent pas encore comment s’organiser, mais ça viendra, ils s’aiment.


Le surlendemain, ils sont à l’aéroport, il faut qu’elle retourne en Finlande. Il a promis de venir à Helsinki dans dix jours, elle souhaite tellement le présenter à ses parents, leur montrer qu’elle peut être heureuse.


Il la regarde s’éloigner vers le guichet de la police. Il ne remarque plus le regard des autres sur sa femme, goguenard ou de pitié.


Oui, elle est spéciale, elle est petite, même très petite, mais surtout tordue. Au sens propre, conséquence d’une scoliose à l’adolescence, elle a la colonne vertébrale vrillée, les épaules penchent un peu vers le gauche, les hanches vers la droite, le haut du corps tourne un peu vers la droite, le bassin vers la gauche.


Beaucoup de gens se moquent ou ont pitié, mais lui il ne voit que la femme aimante et tendre, l’ingénieure bientôt meilleure que lui avec un peu d’expérience, l’amante qui crie son plaisir lorsqu’elle le chevauche.


Et cela lui donne chaud au cœur, et au bas ventre.