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Temps de lecture estimé : 47 mn
28/11/24
Présentation:  Un récit historique situé plein XVIIe siècle.
Résumé:  Mon ami, Henri de Desmauravoux, a le sang chaud comme bon nombre de personnes de qualité qui pensent que tout leur est dû. Bien qu’il soit marié à Marie-Angélique, l’une des meilleures épouses qui soit, il a jeté son dévolu sur une Dame de Compagnie.
Critères:  #historique fh bain campagne amour
Auteur : Patrik  (Carpe diem diemque)            Envoi mini-message
Le pavillon de chasse

Un récit historique situé plein XVIIᵉ siècle. Bonne lecture :)



Henri de Desmauravoux



Mon ami, Henri de Desmauravoux, a le sang chaud comme bon nombre de personnes de qualité qui pensent que tout leur est dû. Bien qu’il soit marié à Marie-Angélique, l’une des meilleures épouses qui soient, il a jeté son dévolu sur une Dame de Compagnie de la Reine. Malheureusement pour lui, la Dame est aussi convoitée par un autre gentilhomme, et non des moindres, ce qui constitue un sérieux barrage vers le cœur et la couche de la femme convoitée.


Très contrarié, Henri s’agite, je dirais même qu’il beugle :



Malgré son haut rang, je le tutoie, le privilège du fait que nous nous connaissons depuis la prime enfance et aussi que je ne suis pas né dans le ruisseau. Mon ami répond aussitôt :



Impossible de le calmer sur cette idée absurde de confrontation, mais j’arrive à le détourner vers d’autres sujets de conversation. Le lendemain, j’apprends qu’il a provoqué en duel son rival, et que celui-ci a accepté. Deux fous !


Une fois de plus, je tente de raisonner mon ami :



Voyant que mes propos tombent à l’eau, j’essaye une autre approche :



Il ne répond rien, il est trop enferré dans son idée d’en découdre, de son honneur faussement bafoué. Je décide de sortir un nouvel argument :



Entendant ma réponse, Henri hausse des épaules :



Ce qui devait arriver arriva. Notre jeune Roi n’eut pas besoin de faire emprisonner ou d’exiler les deux protagonistes, puisque, d’un commun élan, ceux-ci s’embrochèrent mutuellement, ayant visiblement eu le même conseil ou la même idée pour en finir rapidement. Ils eurent le bon goût de décéder sur le champ, sans longue agonie.


Ce fut incontestablement un bel enterrement avec toute la pompe requise, Henri de Desmauravoux n’étant pas n’importe qui. Mais le chagrin sincère ne fut pas vraiment de la partie, aussi bien dans la famille que parmi les proches…


J’ai même eu la sinistre impression d’être le seul attristé par tout ce gâchis…




Marie-Angélique de Desmauravoux



Ayant laissé passer un délai assez décent, je viens rendre visite à Marie-Angélique, la trop belle veuve de mon regretté ami. Je me jette à l’eau, je me propose pour remplacer son défunt mari. Qui ne risque rien n’a rien. Mais, hélas pour moi, la réponse ne va pas dans le sens que j’attendais. Mais au fond de moi, je ne suis pas étonné.


La récente veuve enfonce le clou :



Alerté, je fronce des sourcils :



Je grimace furtivement. Ce n’est pas ainsi que je voyais les choses, mais je comprends son point de vue. Marie-Angélique s’approche un peu de moi :



Elle se met à rire :



Je me demande où mon interlocutrice veut en venir :



Pointant son éventail vers moi, mon hôtesse me gronde :



Elle marque un léger temps d’arrêt avant de répondre :



La marquise fait un petit geste de la main :



Agitant son éventail, Marie-Angélique sourit :



D’un ton amusé, je rectifie :



Entendant cette dernière précision, j’énonce une de mes vérités :



C’est avec surprise que je regarde la marquise. Elle me sourit à nouveau :



Intrigué et un peu dépassé par cette dérive des événements, je confirme à mon illustre hôtesse le fait que je servirai de chevalier servant à sa cousine qui arrivera tantôt.




Louise-Françoise de Bellaire



Marie-Angélique n’a pas menti : sa cousine possède un indéniable air de parenté, mais ce n’est pas pour autant que je vais lâcher la proie pour l’ombre. Sans être médisant, Louise-Françoise n’est pas à la même hauteur que l’objet de ma flamme, c’est une constatation. J’avoue cependant que sa conversation est plaisante. J’ai l’impression que la nouvelle venue aurait pu être une seconde Marie-Angélique, si elle avait eu un peu plus de chance dans la vie. Du moins, c’est que ce j’ai pu comprendre quand elle m’a narré sa triste vie : élevée chez des Sœurs très austères qui n’ont pas souhaité qu’elle puisse s’instruire par le latin et éventuellement le grec. Puis extirpée du couvent à quinze ans pour arranger une alliance matrimoniale entre deux familles, avec une connaissance de la vie proche de zéro.


Un grand classique, hélas.


Mais, dans la plupart des cas, on ne demande pas aux femmes d’avoir une tête bien faite, mais seulement de « pondre » des héritiers. Puis, souvent, lors de la péremption, on les pousse vers la religion pour les effacer. Le même lugubre schéma qui semble vouloir se répéter avec Jeanne-Adélaïde, la fille aînée.


Revenons en arrière de deux jours, quand tout ce petit monde s’est retrouvé réuni dans le grand salon de Marie-Angélique, l’actuel objet de ma flamme. Après les présentations, mon unique fille, Marie-Pauline, se penche vers moi et chuchote à mon oreille :



Je réponds de même à ma jeune voisine souvent un peu trop franche (en digne héritière de son père) :



Contrairement à ce qui se passe habituellement dans la bonne société, ma fille et moi, nous nous tutoyons, je n’aime pas mettre des distances inutiles dans une famille. En revanche, Jeanne-Adélaïde vouvoie sa mère. Mais il est vrai que ces deux personnes n’ont quasiment pas vécu ensemble.


Les nouvelles arrivées sont venues avec un garçon plus jeune qui a été aussitôt pris en charge par les garçons de Marie-Angélique, car ils se connaissent déjà. Ma fille, qui a son petit caractère, s’avance délibérément devant Jeanne-Adélaïde. Après avoir fait trois pas, elle se plante devant la nouvelle venue qui tressaille devant tant de détermination, puis lui prenant la main, ma fille l’entraîne ensuite hors de la pièce :



Assez stupéfaite, la jeune fille se laisse faire. Les deux adolescentes disparaissent aussitôt au-dehors. Le calme revenu, Marie-Angélique sourit franchement :



Interloquée par la scène qui vient de se dérouler sous nos yeux, la mère réagit :



Amusé par ce qui vient de se passer, j’interviens à mon tour :



Je sais fort bien que ça ne se fait pas d’interpeller une inconnue par son prénom, mais mon hôtesse m’a laissé sous-entendre que je pouvais transgresser quelques règles de bienséance. Étonnée, la nouvelle venue me dévisage :



Surprise par ma répartie, Louise-Françoise met à rougir. Sa cousine m’a demandé de m’occuper de sa visiteuse, ce que je vais faire en l’asticotant un peu, puisque j’ai obtenu la permission de la secouer. Marie-Angélique me décroche un petit sourire dont je n’arrive pas à analyser la teneur exacte. M’accorde-t-elle son aval ? Pense-t-elle m’avoir casé ? Je ne sais pas.




Marie-Pauline et Jeanne-Adélaïde



Les cousines se montrent un peu chagrinées face à la spontanéité de ma chère fille. Elles lui demandent de se modérer un peu. Étant présent, je suis intervenu pour défendre ma progéniture, c’est mon rôle en tant que père, surtout que c’est moi qui me suis occupé de son éducation, je n’ai pas relégué ma fille dans un sombre couvent, j’ai préféré qu’elle vive au grand air et en famille.



Faisant face aux deux cousines, Marie-Pauline riposte :



Cette déclaration, professée avec une pointe de défi, met un peu mal à l’aise les deux cousines. En revanche, la jeune Jeanne-Adélaïde sourit fugacement, appréciant de plus en plus l’adolescente. Nullement gênée, ma fille poursuit :



Tel père, telle fille ! Je n’aurais pas dit mieux. À l’extérieur, Marie-Pauline est le portrait de sa mère. À l’intérieur, celui de son père, c’est indéniable.


D’une voix douce, mais ferme, j’interviens pour déclarer que l’incident est clos. Je le fais calmement, sans hausser la voix, invitant les deux jeunes filles à s’amuser ailleurs, dehors par exemple, puisqu’il fait beau.


Une fois que nous ne sommes plus qu’entre adultes, la moitié du visage caché derrière son éventail, Marie-Angélique lâche :



Puis nous décidons muettement d’en rester là.


Depuis quelques jours, Marie-Pauline et Jeanne-Adélaïde sont les meilleures amies du monde. Louise-Françoise, sa mère, s’inquiète néanmoins de l’influence que ma fille peut avoir sur la sienne. Je la rassure en lui disant qu’il est bon d’être confrontée à d’autres façons de voir. Ça peut aider pour plus tard, quand on se retrouve du jour au lendemain épouse puis mère, sans avoir bien compris ce qu’il se passait.



Les yeux baissés sur les gravillons blancs de l’allée, elle soupire :



Mains dans le dos, je ricane :



Après avoir fugacement frissonné, ma voisine devient silencieuse et cramoisie.




Père et fille



En général, contrairement à la majorité de ses consœurs, ma chère fille ne s’embarrasse pas de circonvolution, elle va droit au but :



Comme déjà dit, je n’aime pas trop qu’on m’appelle « père », ma fille ne se gêne pas de m’appeler « papa », aussi bien entre nous deux que devant tout le monde, même si elle sait parfaitement qu’elle peut choquer certaines âmes un peu trop à cheval sur les traditions. Elle l’a démontré, il n’y pas si longtemps…


Je m’étonne du surnom :



D’un ton assez désinvolte, elle répond à ma question :



Holà, ma très chère et unique fille n’y va pas par quatre chemins ! Néanmoins, sa réponse me fait sourire malgré moi :



Me souvenant de mes diverses rencontres avec Louise-Françoise, je précise :



Se sachant sur un terrain glissant, ma fille enchaîne aussitôt sur un autre ton plus enjoué :



Ma fille lève les yeux au ciel :



Marie-Pauline esquisse une révérence :



Je me souviens fort bien avoir effectivement raconté cette histoire à diverses reprises à ma fille pour l’endormir, mais en omettant l’abus, puis la naissance neuf mois plus tard. Elle a dû lire la vraie version, je ne sais où. Je pose mes poings sur mes hanches :



Elle se jette contre moi pour me faire un petit câlin :



Même si ma fille est actuellement une demoiselle, je confirme son câlin en la serrant dans mes bras de père, comme quand elle était fillette. Et, visiblement, elle aime encore beaucoup.




Le petit lac



En cet après-midi, venus à cheval, Louise-Françoise et moi sommes au bord d’un petit lac. Nous ne sommes qu’à deux, aucun enfant, ni autre personne avec nous. Ce qui m’étonne un peu. Je soupçonne que mon hôtesse veuille continuer à jouer les entremetteuses. Je comprends qu’elle veuille le bonheur de sa cousine et aussi le mien, mais je n’aime pas trop qu’on arrange le destin pour moi. Je trouve que ça ressemble à un arrangement à la va-vite.


Ma défunte épouse et moi n’étions pas faits pour vivre à deux, c’est certain. Néanmoins, nous avons réussi à cohabiter sans trop de heurts, jusqu’à ce que la maladie l’emporte vers une vie qu’on dit meilleure. Depuis son décès, il y a six ans, je n’ai pas cherché à convoler de nouveau, malgré la pression de mes proches.


Au sortir du bois, je distingue le petit lac au bout d’une prairie en pente :



Nous laissons en pâturage nos chevaux dans l’enclos qui jouxte un petit pavillon de chasse, puis je dépose dans l’abri, sur la table massive, mon sac qui contient diverses affaires, je viendrai le chercher plus tard.


Ensuite, nous décidons d’aller nous balader autour du lac. Quelques instants plus tard, après avoir longé la rive sur une bonne centaine de foulées, nous nous asseyons sur l’herbe, face au lac et au ponton. Je m’allonge un peu, un peu de fatigue m’assaille. Je ferme momentanément les yeux.


Je songe à Marie-Angélique, la femme de mes rêves. Mais je crains que ça ne reste que du domaine des songes et des illusions. Elle a repoussé les propositions de personnes nettement mieux en place que moi. Je sais qu’elle m’aime bien, mais sans plus.


Je songe alors à Louise-Françoise, sa cousine. Je m’entends assez bien avec elle, c’est un fait, mais ce n’est pas pour autant que je doive lier ma vie avec cette presque inconnue, même si elle ressemble assez fortement à la femme que j’aime, et qu’elle est nettement plus disponible.


Soudain, alerté, j’ouvre les yeux. Je regarde à côté de moi : personne. Où est donc passée Louise-Françoise ? Intrigué et légèrement inquiet, je me redresse, puis je la découvre à un jet de pierre, dans une barque sur le lac.


Inquiet, je me lève d’un bond :



Inconsciente, elle se redresse pour se mettre debout :



Et ce qui devait arriver arriva : dans un grand cri de surprise, Louise-Françoise tombe à la renverse dans le petit lac. Je ne cherche pas à comprendre, j’enlève ma veste, puis je me jette dans le lac, car, si cette ingénue ne sait pas nager, ses jupons chargés d’eau vont l’entraîner vers le fond !


En un rien de temps, je récupère ma cible :



On dirait que j’ai une certaine autorité, puisqu’elle devient inerte et muette, ce qui me facilite la tâche du retour vers la berge.



Rassurée, elle m’obéit en silence. Soutenue par mes bons soins, Louise-Françoise se tient debout, mais assez défaillante. Malgré la vase qui nous englue, nous marchons vers le rivage. Arrivée sur la terre ferme, ma voisine est à deux doigts de s’évanouir. Après avoir ramassé ma veste, c’est quasiment en courant que je me dirige vers le pavillon de chasse, avec Louise-Françoise dans mes bras, toute grelottante et trempée, tout comme moi.




Le pavillon de chasse



Après avoir déniché des robes de chambre que je pose sur la table et surtout des couvertures dont j’enrobe la jeune femme, j’allume un feu dans la cheminée, agenouillé sur la peau étalée devant l’âtre. Une fois, celui-ci pris, je commence à enlever mes vêtements. Louise-Françoise s’exclame :



Je dépose l’une des robes de chambre un peu informe (c’est tout ce que j’ai pu trouver d’approprié pour une Dame) à côté de Louise-Françoise.



Puis je continue à enlever mes vêtements. Du coin de l’œil, je constate que ma voisine détourne le regard. Enfin… pas toujours, puisque je la surprends par deux fois à regarder dans ma direction, mais je fais comme si je ne m’étais rendu compte de rien.



Puis je lui tourne ostensiblement le dos. J’entends un peu de bruit derrière moi. Une petite voix résonne alors :



Je reste le dos tourné, mais j’ai droit à un certain reflet, grâce à l’écusson qui trône sur le manteau de la cheminée. La vision n’est pas bien nette, mais j’ai néanmoins un bel aperçu. Bien sûr, là aussi, je fais comme si de rien n’était.



Je me retourne. Ma voisine est toute rouge, mais ses yeux luisent. Ah ces femmes qui oscillent toujours entre deux pôles, à la fois émoustillées et pudiques, sauf certaines qui savent vraiment ce qu’elles veulent. Je la contemple :



Je ne réponds pas, je m’assieds sur la peau de mouton, puis je la dévisage. Louise-Françoise s’approche de la cheminée pour mieux se réchauffer. Puis, m’imitant, elle s’assied au sol sur la peau, prenant bien soin de ne point révéler ses jambes. Elle dit à voix basse :



Louise-Françoise se met à rougir sous mon regard posé sur elle. Elle détourne la tête. J’en profite pour regarder vers la fenêtre. Dehors, le ciel s’assombrit. Au lointain, on dirait que des éclairs zèbrent silencieusement l’horizon. Intrigué, je me lève pour mieux voir au-dehors. Oui, ce sont bien des éclairs et des nuages bien sombres que je vois au lointain. Je m’exclame :



De la main, je désigne la pièce principale où nous sommes :



Je retourne m’asseoir auprès d’elle, mais presque à angle droit :



Louise-Françoise s’étonne :



La jeune femme ouvre de grands yeux ahuris :



Elle me regarde toujours avec étonnement, puis, changeant de conversation, elle demande :



Elle se met à rougir. J’aime bien la voir rosir de cette façon. Il est vrai que je m’amuse à la provoquer gentiment. Je continue mon explication :



Louise-Françoise sourit :



J’avais avisé tout à l’heure des chaufferettes contre le mur, je vais chercher. Je dépose dedans des bouts rougeoyants, puis je glisse les deux ustensiles dans le lit afin de le réchauffer. Cela fait, je m’assieds à la table, ouvrant le sac que j’ai déposé un peu plus tôt.



Comme je suis un homme assez prévoyant, j’avais embarqué avec moi un peu de nourriture et de boisson. Pas grand-chose de raffiné, mais de quoi nous sustenter : du pain, du fromage, de la viande séchée et aussi des poires.


Serrant bien son peignoir contre elle, Louise-Françoise me rejoint à table :



Tout en parlant de bien des choses, nous mangeons ce que j’ai apporté, même si ce n’est pas un repas de haute volée. Dehors, l’orage sévit avec ses gros nuages noirs. Le feu et les chandelles éclairent comme ils peuvent la pièce.


Le repas étant achevé depuis un certain temps, je me redresse et je propose :



Je mets les points sur les i :



Tout en rougissant, elle me regarde d’un air étrange :



Je suis assez surpris par sa réflexion, mais je réponds calmement :



Je manipule le lit pour mieux le rapprocher de la cheminée. Je retire ensuite les chaufferettes que j’avais glissées dedans. J’allume une petite lampe à huile déjà posée sur un chevet. Puis, en même temps, nous entrons dedans, chacun de notre côté. Je constate avec plaisir que les draps ne sont ni froids ni humides. C’est déjà ça de pris.




Nocturnement



Adossés à de gros oreillers avec des couvertures roulées derrière eux, nous sommes tous les deux presque assis dans le lit, sous les draps, regardant l’âtre dans lequel brûlent actuellement deux bûches. Il faudra que je n’oublie pas d’en ajouter une autre en pleine nuit, les matinées restant fraîches. Dehors, il pleut toujours, ce qui a fait chuter plus encore la température.


Nous avons gardé nos peignoirs, nous devisons à nouveau d’un peu de tout et de rien.


Soudain, Louise-Françoise se met à frissonner. Elle se rapproche un peu plus de moi. Après quelques minutes de bavardage, elle pose incidemment sa tête sur mon épaule :



J’ignore la raison exacte qui lui fait poser sa tête ainsi contre moi. Un besoin de chaleur, humaine ou pas ? J’ai renoncé à comprendre la gent féminine depuis un certain temps, je me contente de saisir les occasions qui sont à ma portée sans creuser trop profondément. Mais là, j’ignore ce qu’il faut faire, alors je ne fais rien.


Nous parlons de tout et de rien. Curieusement, ma voisine ne semble pas trop réaliser que nous sommes tous les deux loin de tout, avec peu de vêtements sur nous. Tout ceci me rappelle certaines soirées que j’ai pu passer avec ma fille, mais, ce soir, le contexte est nettement différent.


Je crois qu’il est temps de dormir à présent :



Je retire les couvertures roulées derrière les oreillers, puis nous nous allongeons à moitié sur le lit. Je laisse la lampe à huile s’éteindre d’elle-même, je pense qu’il doit rester quelques minutes encore. De plus, l’âtre rougeoie toujours, avec quelques flammes éparses.


Regardant en direction de la fenêtre, Louise-Françoise me demande :



Elle se met à rire doucement :



Je lui fais remarquer :



Alors que nous sommes toujours allongés sous la même couverture, elle vient à nouveau se blottir contre moi :



Le silence s’installe. La pièce danse sous l’effet des lumières vacillantes. C’est Louise-Françoise qui rompt la quiétude peu après :



Levant les yeux sur moi, elle me gronde gentiment :



Gloussant brièvement, Louise-Françoise se blottit encore plus contre moi :



Elle marque une pause avant de me débiter d’une toute petite voix :



C’est bien la première fois qu’une femme me fait ce genre de proposition ! Exception faite des filles de joie dont c’est le métier. L’explication vient tout de suite :



Toujours blottie contre moi, Louise-Françoise continue :



Pragmatique, je réponds :



Elle lève les yeux vers moi :



Passant outre sa comparaison animalière, je suis flatté par son appréciation sur ma personne, mais je reste modeste :



L’art de la feinte, de ne pas s’engager soi-même, mais d’ouvrir la porte. Je me positionne au mieux, surplombant un peu ma voisine, puis d’un geste calme et délibéré, j’entrouvre sa robe de chambre afin de révéler une poitrine ni trop petite ni trop lourde. Elle ne proteste pas, elle me regarde faire. J’avais déjà une petite idée de celle-ci, car l’actuelle tenue des Dames laisse beaucoup deviner ce qu’elles cachent sous les tissus. Ma prédiction en la matière est exacte.


Aussitôt, je commence à embrasser et caresse les deux monts qui sont à ma disposition. Immobile, Louise-Françoise respire fortement. Je m’attaque ensuite à ses tétons déjà érigés (ce qui est un très bon signe), la faisant réagir un peu plus, car elle vibre et parfois soupire faiblement. Puis je les déguste longuement.


Quand je relève ma tête, elle me demande :



Puis mes lèvres descendent vers son ventre, puis son pubis assez fourni. Rejetant la couverture, je dévoile son petit nid que j’embrasse fiévreusement. Elle écarte un peu les cuisses pour mieux me laisser accéder à celui-ci.



Est son petit cri de surprise quand je commence à lécher l’intérieur de sa fente, et en particulier un certain bouton rose fort sensible. Cette fois-ci, ses cuisses sont largement écartées, elle me laisse la déguster sans retenue, soupirant bruyamment, sans toutefois oser en dire plus.


Relevant le menton, je dis alors :



Elle ne répond rien, je continue ma caresse buccale insidieuse. Peu après, elle gémit à nouveau, mais de façon plus franche. Des petits cris s’évadent de ses lèvres :



Je continue sur ma lancée, bien décidé à faire céder la digue, à la faire jouir rien que sous l’action de ma langue. Je ne suis pas altruiste, je sais simplement qu’une femme alanguie est plus permissive qu’une femme qui ne l’est pas. Et comme j’ai envie de m’amuser avec Louise-Françoise, je persiste dans cette voie.


Tandis que ma langue farfouille un puits, une de mes mains s’occupe d’un sein et de son téton que j’agace du bout des doigts. Ma nouvelle partenaire de jeu oscille, tangue sous cette double caresse. Je sens qu’elle se retient, je le vois fugacement à ses doigts qui serrent le drap, comme s’ils voulaient le lacérer, le déchirer. Je crois comprendre qu’elle voudrait gémir plus fortement, crier même, mais sa bonne éducation l’en empêche.


Je relève la tête, délaissant momentanément sa fente pour redire :



Elle ne répond rien, je replonge lui faire subir mes avanies du bout de la langue, ainsi que de mes doigts. À nouveau, elle vibre, elle tangue, son corps parcouru de diverses ondes.



Un étrange son de plaisir sort de ses lèvres, comme si ma partenaire voulait retenir cette plainte sans y réussir. Je m’active encore plus, elle se laisse aller, emportée par une puissante jouissance qui monte irrésistiblement en elle.



Je sais que sa digue va céder, je n’attends que ça, je m’offre le luxe de faire vriller son téton sous mes doigts avides. C’est alors qu’elle se met à jouir, hagarde, embarquée par une puissante vague, essayant d’y résister, sans y parvenir.



Je suis plutôt fier de moi, Louise-Françoise n’a pas beaucoup résisté à mes caresses insidieuses, même si sa bonne éducation tentait de la freiner. J’ai connu bien des femmes plus difficiles, mais il est vrai que c’est elle qui m’a demandé de lui faire l’amour, dixit son propre vocabulaire.


Le premier barrage ôté, la suite n’en sera que plus aisée.




Nocturnement bis



Tandis que je la caresse, mon visage près du sien, Louise-Françoise revient doucement à elle. Ma voisine respire fortement, comme elle avait couru plusieurs lieues d’une seule traite. Peu à peu, elle s’apaise. Elle finit par dire d’une petite voix :



Se redressant à moitié, elle ouvre de grands yeux :



Je me mets à rire :



Elle se met à rougir :



Elle devient écarlate :



Elle me regarde d’une curieuse façon :



Détournant la tête, sans me regarder, elle avoue :



Elle s’exclame derechef :



Illico, je recommence à lécher sa fente toujours fort humide. Aussitôt, elle se met à jouir. Je la taquine ainsi quelques minutes, puis je m’insinue de force entre ses cuisses. « De force » est une bien grande expression, car je ne rencontre pas de résistance. Au passage, je dévore sa poitrine, tandis que ma verge vient cogner contre sa porte déjà bien entrouverte.



S’exclame Louise-Françoise, quand d’un coup de rein, j’entre en elle. Délaissant ses seins, je plaque ma bouche contre la sienne, afin de l’embrasser éperdument tandis que je commence à la pistonner follement. Ses cuisses largement ouvertes, ses mains sur mon dos, ses ongles qui me griffent, m’indiquent clairement qu’elle apprécie.


Je l’embrasse dans le cou, tandis qu’elle gémit de plus belle.


Son corps tressaille, vibre en accord avec mes coups de reins en elle. J’adore m’enfoncer dans ce corps qui a finalement si peu servi, je veux le posséder, l’avoir pour moi, faire mienne cette femme qui gémit sous moi. C’est bien l’une des premières fois que je pense ainsi. Serait-ce un signe ?


Ce qui est certain, c’est que je ne vais pas résister bien longtemps. Par chance, Louise-Françoise se met à jouir à nouveau, cette fois-ci plus bruyamment. C’est le signal que j’attendais pour me libérer, pour inonder sa grotte intime, pour l’envahir, pour la faire déborder, encore et toujours !


Dieu que c’est bon de se laisser aller ainsi, de se vider de la sorte dans un corps qui tressaille de plaisir ! Je tutoie les plus hautes cimes, tel un aigle qui surveille son territoire et ses proies.


Puis je m’enfonce dans un nuage blanc…


Arrive alors la douce quiétude durant laquelle le temps n’existe plus…




Nocturnement ter



Quand deux corps résonnent de concert, rien ne les arrête.


Quand on a la joie d’avoir une partenaire pleinement consentante et avide de découvrir de nouveaux horizons, il est clair que c’est nettement plus jouissif ! De ce fait, je mets du cœur à l’ouvrage pour enseigner à ma mignonne élève les joies de faire l’amour, sans passer par la morne étape du « croître et multiplier » exigé par l’Église.


Bien que je ne sois pas un jeune perdreau en la matière, j’ai l’impression d’être un taureau surpuissant, une sensation que je n’éprouve pas d’habitude, même si je ne dévalue pas mes capacités et performances. Mais on dirait que le contexte et la demande qui m’a été faite décuplent mes aptitudes.



Et pour le lui prouver, je m’occupe à nouveau d’elle avec toute ma science, devant, derrière, de côté ; j’adore jouer le professeur, surtout quand l’élève est assidue. Je fais bien comprendre à ma partenaire que c’est juste un début et que d’autres choses sont à découvrir par la suite, car il ne faut pas trop se précipiter.



Je me moque gentiment :



Après diverses jouissances, toutes amenées de façon différente, nous sommes tous les deux à bout de force, alanguis, aussi vides qu’un bénitier après les vêpres, lors des moissons quand plein de paysannes et de moissonneurs ont fauté dans les blés. Il est temps de nous endormir l’un contre l’autre dans un dernier gros câlin.




Matinalement



Alors que je suis à moitié réveillé, Louise-Françoise ouvre un œil. Tout d’abord, un peu effarée, elle ne comprend pas où elle est et pourquoi je suis dans le même lit qu’elle, puis, ayant réalisé, elle me sourit timidement, ne sachant pas comment se comporter.


Lui adressant un large sourire, je parle le premier :



Rassurée, elle se redresse, puis elle s’étire voluptueusement, ce qui révèle sa poitrine que j’ai abondamment dégustée hier soir. Je recommencerais bien, là tout de suite. Me regardant avec un large sourire, Louise-Françoise confie :



Elle rougit, mais ne proteste pas. J’en profite pour pousser mon avantage :



Plutôt que de gaspiller ma salive, je passe aux actes, en la capturant dans mes bras, et en commençant à dévorer son cou, ses épaules puis ses seins. À prime vue, ma proie ne semble pas être opposée à ma ferveur, je dirais même qu’elle l’encourage en exposant son corps de telle manière que je ne rencontre aucun obstacle dans mes balades sur celui-ci. De plus, ses soupirs d’aise m’indiquent sans ambiguïté qu’elle aime le traitement qu’elle subit de ma part.


Après l’avoir fait jouir de ma langue, tandis qu’elle reprend quelques forces, je présente ma verge bien raide contre ses lèvres. Quelques instants plus tard, à mon tour, je me laisse aller, offrant à ma nouvelle maîtresse un commencement de rupture de jeune.



Louise-Françoise ne répond point, il faut dire que sa bouche est sollicitée, et qu’elle-même est occupée à accueillir le flot.


Peu après, comme il me reste des réserves, j’ai le plaisir d’occuper sa grotte nichée sous son bosquet un peu folâtre, à nouveau dans une double jouissance, elle et moi. Je suis fier de moi, je pense avoir largement répondu à la requête de Louise-Françoise. En même temps, j’ai découvert une nouvelle partenaire de jeu, une femme moins belle que Marie-Angélique, mais avec laquelle je ressens une assonance naturelle.


Faire l’amour, c’est très bien, mais il faut aussi savoir nourrir nos corps d’une façon plus coutumière. Plus tard, le temps étant redevenu beau, nous quittons l’abri près du lac, pour retourner au château de la cousine de celle qui est devenue ma maîtresse.


Chemin faisant, Louise-Françoise me confie :



Une petite pause durant laquelle elle rougit, puis elle reprend la parole :



Elle se contente de sourire, mais je constate que ses yeux brillent d’un éclat particulier.


Puis nous rentrons calmement vers le château de mon hôtesse. L’orage est notre bonne excuse, mais indéniablement, quelque chose a changé dans le regard et le comportement de Louise-Françoise, transformation qui ne semble pas avoir échappé à l’œil exercé de sa cousine.




Une autre demande particulière



Les jours suivants, je ne passe plus mes nuits dans mon lit, mais dans celui de Louise-Françoise qui met beaucoup de bonne volonté à rattraper le temps perdu. Mais de jour, nous nous comportons comme avant, afin de ne pas éveiller les soupçons, du moins, je le suppose.


Ce qui n’empêche pas les petites coquineries ci et là, à l’abri des regards.


Ce matin, tandis que je viens juste de la saluer en tête à tête dans le grand salon lumineux, Marie-Angélique, ma chère hôtesse, me prend à part près d’une fenêtre :



Un peu plus tard, alors que je suis dans un petit salon où ma nouvelle maîtresse et moi avons convenu de nous rejoindre, je vois surgir une Louise-Françoise assez agitée. En quelques pas, elle se campe debout, face à moi, signe évident qu’elle a quelque chose d’important à me dire :



Fébrile, elle marque une courte pause. Je la presse de poursuivre :



Louise-Françoise respire un grand coup, puis elle lâche d’une seule traite :



Je ne m’attendais pas à cette demande, du moins, pas tout de suite. Restant impassible pour mieux me donner du temps de réflexion, je la regarde fixement, sans aucun reproche. Je demande d’une voix douce :



De la main, je désigne flegmatiquement le sofa :



Nerveuse, elle s’assied, j’en fais de même juste à côté d’elle. Louise-Françoise prend la parole :



Ma voisine me sourit timidement :



Égayé, je la titille :



Curieusement, cette confidence me soulage :



Regardant devant elle, m’offrant son profil, Louise-Françoise se tord les mains :



Sa cousine a dû lui parler de ma demande. Mon interlocutrice possède le sens des réalités, elle sait où elle souhaite mettre les pieds. Je fais bifurquer la conversation :



Pivotant un peu sa mignonne frimousse vers moi, elle s’agite un peu plus :



Me regardant posément, elle fronce des sourcils :



M’emparant de ses mains, je mets les choses au point :



Oui, elle les a énumérées avec beaucoup d’enrobage autour, mais je pense avoir compris la teneur principale du message. Même si elle ne m’a pas dit clairement si elle m’aimait tout court, mais c’est déjà un grand avantage qu’elle souhaite se marier avec moi plutôt par inclination que par nécessité ou pour des raisons pécuniaires.




Ma proposition



Toujours assise à côté de Louise-Françoise, je décide de reprendre la main, ayant toujours ses doigts entremêlés aux miens :



Je me jette à l’eau, ce qui me rappelle des souvenirs assez récents et humides :



Je me mets à rire :



Comme on le dit dans le bas peuple, ça passe ou ça casse, mais au moins, les choses seront claires et nettes, sans faux-semblant :



Intriguée, elle frémit un peu :



Louise-Françoise baisse les yeux pudiquement :



Lâchant ses mains, je pose à présent mes mains sur ses épaules presque dénudées, elle frémit un peu à nouveau. Je lance ma grande phrase :



Elle me regarde droit dans les yeux :



Décidément, Louise-Françoise m’étonne, et plutôt en bien. Mes mains toujours posées sur ses épaules, je réponds placidement :



Mon interlocutrice a fait un bon bout de chemin. Pour l’aider et compenser, je sens intuitivement que c’est à moi de continuer :



Elle me sourit presque innocemment :



Ma voisine bombe le torse tout en respirant très fortement, ce qui met sa poitrine en valeur :



Elle pousse un petit cri de surprise quand j’abaisse mes deux mains qui étaient sur ses épaules, faisant glisser le haut de la robe, révélant ses seins que je commence à bien connaître, et dont ma bouche s’empare aussitôt.


Elle ne dit rien, elle se laisse faire, se contentant de caresser le haut de ma tête, mais je parie qu’elle est en train de sourire. Je déguste sa poitrine avec avidité. Puis je décide qu’il serait bon d’aller en un autre lieu plus pratique pour ce que j’ai envie de continuer à faire.


Je me redresse, la laissant toujours les seins à l’air. Impératif, je lui prends fermement la main pour l’entraîner derrière moi :



Tandis que nous déambulons au pas de course dans les couloirs, je fais rapidement le point.


Comparativement, sa cousine est l’étage supérieur, mais sans doute que je ne pourrais pas lui faire ce que je m’amuse à faire avec Louisette. Rien que le diminutif, je ne me vois pas en attribuer un à Marie-Angélique. Ce genre de cogitation, je l’ai déjà eu à diverses reprises, et ma conclusion a toujours tendu vers la même réponse finale, avec quelques variantes, il est vrai.


Cyniquement, je m’amuserai beaucoup plus avec Louisette qu’avec sa cousine. Mon actuelle maîtresse est plus… disons… malléable et possède de bonnes dispositions pour les découvertes, alors que Marie-Angélique est plutôt portée sur les choses de l’esprit.


Sans parler du fait que cette future situation semble bien plaire à nos filles…


Arrivé dans sa chambre, je me fais un plaisir de la coucher sur le lit, puis de poser ma verge bien en forme entre ses seins. Aussitôt, elle les capture de ses mains pour les presser contre ma colonne de chair qui trouve là une bonne façon de pouvoir coulisser, sans risquer des soucis survenant définitivement dans neuf mois.



Je souris un peu cyniquement :



Je continue de coulisser entre ses seins. Parfois, mon gland vient buter contre son menton. Soudain, alors que cette collision va se répéter, elle incline la tête pour me donner un petit baiser sur mon méat. Très bonne initiative !


Ce petit jeu se répète plusieurs fois. Étant arrivé au bout de mes limites, je me rehausse, présentant ma verge sur les lèvres de ma maîtresse. Celle-ci n’offre aucune résistance à ce que ma colonne de chair aille s’enfouir dans sa bouche humide et chaude.



Je n’arrive plus à résister, j’ai trop attendu. Je me déverse totalement dans l’antre accueillant, sur sa langue, sur son palais, dans sa gorge qui avale mes différents jets. Je songe fugacement que ce n’est pas sa trop belle cousine qui pourrait être à la place de Louisette. J’ai longtemps fantasmé la veuve de mon ami, je pense que j’ai trouvé celle qui pourra sans doute concrétiser certaines de mes idées un peu folles.


Puis vient la phase de repos, ma verge amollie toujours dans la bouche de Louisette qui se fait un plaisir de la nettoyer, puis de la faire durcir à nouveau. Je reste assez étonné de la très bonne forme que je possède quand il s’agit de faire l’amour à ma nouvelle maîtresse. Avec les précédentes, il me fallait plus de temps pour être à nouveau opérationnel. Je me dis que c’est un très bon signe, que je ne me suis pas trompé.


Quand je sens que c’est à nouveau le moment d’être actif, je me retire de la douce bouche de Louisette, puis je lui ordonne :



Elle sait aussi jouer le jeu. Je retrousse sa robe et ses jupons pour dévoiler un popotin que j’aime explorer depuis quelques jours. De mes mains, j’écarte ses fesses pour accéder plus librement à son petit trou ourlé qui s’évase déjà un peu. Son défunt mari avait aussi l’habitude de passer par cette entrée de service, une coutume pourtant interdite par les prélats, mais fort utile pour éviter les ventres trop ronds.


J’ordonne à nouveau :



C’est maintenant une pratique à laquelle elle souscrit, même si elle était réticente au tout début. Ma Dame de qualité devient de plus en plus ribaude à ses heures. Mais je ne m’en plains guère. De plus, il reste encore du chemin à faire sur ce sentier assez escarpé, mais jubilatoire.


Tandis que ses doigts s’agitent dans sa fente déjà bien humide, je m’occupe de sa cuvette du bout de ma langue afin de l’humecter au mieux. J’aime toutes les entrées de Louisette, et si je devais n’en choisir qu’une seule, je serais bien marri de faire un choix définitif. Peut-être une légère préférence pour sa bouche.



Louisette se laisse aller, à la fois sous ses doigts et sous ma langue. L’idée de ce qui va arriver participe aussi à cette mélopée.


Quand il faut y aller, il faut plonger. Je dirige mon pieu dans le bon axe, je viens cogner à cette entrée sombre qui s’évase, me permettant de faire disparaître aisément mon gland dans ce puits sombre que je raffole d’explorer. J’attends un peu, le temps de percevoir distinctement quelques contractions contre le sommet de ma verge, une sensation que j’adore éprouver.


Entre deux soupirs, ma maîtresse me confie :



Pour toute réponse, je me laisse sombrer vers le lit, enfonçant gaillardement ma tige en elle, tandis qu’elle pousse une longue complainte, ses doigts s’agitent frénétiquement. En peu de temps, j’ai l’immense plaisir d’être arrivé au fin fond de ma plongée.


Commence alors un premier long va-et-vient afin que j’éprouve pleinement toute cette profondeur. Puis d’autres, de plus en plus ardents et puissants. Avide, j’agrippe un sein, ses doigts tourbillonnent toujours fiévreusement.



Louisette vibre de tout son corps, ravagée par une puissante vague qui lui devient de plus en plus coutumière, mais dont elle raffole à présent. Moi aussi, je me laisse aller, nous mélangeons nos cris, nos soubresauts, nos jouissances. Je me déverse complètement en elle, je m’allège de tout mon sperme, de toute ma semence, tandis que je décolle comme ma maîtresse vers d’autres cieux dont on ne fait pas la promotion dans les églises et les cathédrales.


Dieu que c’est bon de se vider ainsi !

De remplir un puits sombre pour venir exploser dans la lumière !

Là-haut, tout là-haut, sans aile…


Nuages dans le ciel…

Retour sur terre…


Je cligne des yeux, je suis toujours vautré sur le dos de Louisette, ma verge restée bien ancrée en elle, ayant fait avec joie quelque chose que l’Église désapprouve hautement.


Son sein toujours captif de mes doigts rapaces, je murmure à son oreille :



Oui, je vais faire mon possible, tout mon possible, Louisette le mérite amplement.