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09/12/24
Résumé:  Une étrange tradition perdure dans notre village. J’en suis l’heureux bénéficiaire cette année.
Critères:  #délire hh hagé candaul inconnu trans caresses fellation jeu humour
Auteur : Olaf      Envoi mini-message

Projet de groupe : Noëlies
Sainte Nicolette

J’imagine que vous savez aussi bien que moi que Saint-Nicolas (dont la fête est le six décembre) est le patron des marins, des marchands, des archers, et bien sûr des enfants et des fabricants de jouets. Peu de gens savent en revanche qu’il est aussi le patron des célibataires, plus précisément des vieux-garçons. C’est sans doute à cause de cela qu’une tradition assez particulière perdure dans mon village de Saint Nicolas-de-Tanche : la nuit de sainte Nicolette.


Chaque veille de Noël, un homme célibataire, choisi selon une procédure établie depuis la nuit des temps, reçoit sur le coup de minuit la visite d’une Nicolette, elle aussi choisie selon une procédure gardée jalousement secrète.


J’entends déjà les égalitaristes s’indigner et se plaindre de discrimination. Que nenni ! Les femmes célibataires du village ont longtemps été honorées de la même manière, à l’occasion de la fête de Sainte-Catherine. Étrangement, cette tradition s’est éteinte il y a deux ou trois décennies.


Voilà pour le principe. Venons-en au déroulement exact de la tradition. Chaque mâle célibataire qui le désire peut déposer sa candidature dans une boîte aux lettres spéciale qui apparaît comme par enchantement dans l’église du village le six décembre de chaque année. Personne ne sait qui la dépose là, ni surtout qui vient la reprendre vingt-quatre heures plus tard.

Chaque candidat dépose deux lettres dans la boîte. La première précise ses motivations, à la manière des listes des enfants au père Noël, et explique de quoi il rêve et s’il a été sage ou pas trop. Elle n’est pas signée, mais munie d’un numéro de code. Dans une seconde lettre, sans marque sur l’enveloppe, le candidat dévoile son nom et son adresse en plus du numéro de code.


À ce que je sais, un groupe de femmes du village – dont personne ne connaît l’identité –, collecte les candidatures. Avant le dépouillement, elles désignent l’une d’entre elles pour jouer le rôle de sainte Nicolette auprès de celui qui sera choisi. Tout cela selon une procédure gardée secrète. La seule chose de Sûre c’est qu’une femme ne peut être sainte Nicolette qu’une seule fois dans sa vie.


De toute évidence, n’entre pas qui veut dans le club très fermé des Nicolettes. La condition principale est bien sûr d’accepter de jouer ce rôle dans tous les cas, même après avoir appris avec qui passer la nuit. Mais d’autres conditions complètent la première. Elles garantissent le secret absolu sur l’heureux célibataire visité et surtout sur ce qui se passe réellement pendant la nuit.


Lue de manière superficielle, cette tradition semble être à la limite du mauvais goût et représenter une forme institutionnalisée de luxure. Il n’en est rien. C’est au contraire un ferment de cohésion sociale, de reconnaissance que, même célibataire, chaque homme du village a droit à un minimum de considération, et à un minimum de plaisir à deux.


Dans leur lettre de motivation, les candidats garantissent une hygiène irréprochable et un silence absolu pendant toute la durée de la visite. Ils s’interdisent bien sûr aussi tout geste de contrainte ou de violence. Tout doit se dérouler dans le respect de l’autre.


Par ailleurs, le domicile de l’élu doit être dans le noir absolu le vingt-quatre décembre dès minuit, à l’exception de quelques bougies jalonnant le chemin entre l’entrée (laissée évidemment ouverte) et l’endroit où le candidat désire recevoir la Nicolette.

La femme souffle les bougies au fur et à mesure de sa progression dans la maison. Si elle doit exprimer quelque chose, elle le fait en chuchotant, pour que sa voix ne soit pas reconnue. Quant à l’homme, il doit rester habillé aussi longtemps que la visiteuse ne lui propose pas d’alléger sa tenue.


En réalité, il se dit que parfois rien ne se passe. Inversement, quelques bavards colportent des détails salaces, qu’on écoute sans y croire. Ce qui est sûr, c’est que, même en scrutant les visages et les changements d’habitudes au cours des jours qui suivent, personne n’a jamais été capable de dire avec certitude quel homme a été honoré ni quelle femme a assuré la liturgie de Sainte-Nicolette.


Bref, la règle principale, c’est de rendre un célibataire heureux, sans que personne ne se force. La tradition se veut érotique, voire plus si entente, mais surtout ludique.


Pour augmenter encore le mystère qui entoure cette tradition, quelques mauvaises langues prétendent que certains célibataires auraient reçu la visite d’une Nicolette sans avoir été sélectionnés. Alors que des femmes seraient à l’occasion discrètement entrées chez des célibataires sans être de vraies Nicolettes.


Tout ça pour dire que cette année, au seuil de la cinquantaine et après deux ans de chaste veuvage, c’est moi qui ai été désigné pour recevoir de la compagnie la nuit de Noël. J’avoue avoir rempli la candidature un peu n’importe comment, à la manière d’un défi. Je suis donc surpris qu’elle ait été retenue.


Trahissant quelque peu la tradition, je regarde très attentivement les habitantes du village entre le sept et le vingt-quatre décembre. J’espère ainsi graver dans ma mémoire les combinaisons de caractéristiques physiques de la plupart des femmes du village (dans lequel vivent à peine une vingtaine de femmes assez coquines pour jouer à ce genre de roulette russe). Je m’efforce de mémoriser trois critères principaux : longueur des cheveux, largeur des hanches, volume approximatif de la poitrine. Pour certaines d’entre elles, j’arrive même à enregistrer leur parfum dans ma mémoire érotique.


Le moment venu, assez sûr que mon stratagème me permettra de repérer qui est la Nicolette, je prépare mon appartement comme convenu. À minuit pile, je m’allonge en jeans et chemise sur le moelleux sofa du séjour. J’ai hésité à recevoir la dame dans ma chambre à coucher, mais trop de souvenirs me restent de ma défunte femme et je préfère un endroit neutre, au moins au début de la rencontre.


Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvre. Après un bref instant d’adaptation et de repérage, la visiteuse referme la porte. Commence alors sa lente progression jusqu’à moi. Elle prend soin de se tourner de trois quarts pour souffler les bougies, m’empêchant ainsi de percevoir son visage. Il me semble toutefois entendre non seulement ses pas, mais le déplacement très discret d’un autre être vivant. Serait-elle accompagnée ?


Finalement, je perçois la chaleur d’un corps et un discret parfum juste à côté de moi. Je me lève lentement pour ne pas l’effrayer, et pose mes mains à l’endroit où devraient se trouver les bras de sainte Nicolette. Sans hésitation, elle s’approche un peu plus de moi et prend mon visage entre ses mains. Doucement, elle caresse mes joues, mes paupières, mon nez, ma bouche. C’est très agréable, doux, encourageant. Je m’autorise les mêmes attouchements. Elle pousse un soupir de contentement lorsque je passe mes doigts sur ses lèvres. Encouragé, je glisse mes mains le long de ses bras, les pose sur sa taille et l’attire contre moi. Elle se laisse aller, pose sa tête sur mon épaule et m’offre quelques agréables baisers dans le cou.


Tout se passe pour le mieux jusque-là, à l’exception de mon espoir de découvrir qui est cette femme. Son parfum me dit quelque chose, tout comme sa coupe de cheveux. Mais la minceur de ses hanches et la quasi-absence d’attributs mammaires contre mon torse ne correspondent à personne dont je puisse me souvenir.


J’apprécie toutefois la douceur et la chaleur de sa peau, la forme de son visage, la texture de sa chevelure et les discrets mouvements de son corps contre le mien. De son côté, elle semble apprécier ce qu’elle découvre de moi. Elle finit d’ailleurs par m’offrir ses lèvres et à les unir aux miennes dans un savoureux baiser. Que nous répétons de nombreuses fois, de plus en plus profondément. Les effets de cette approche ne tardent pas à se faire sentir. Je bande contre sa cuisse, ce qu’elle repère immédiatement, sans sembler s’en formaliser.


Bien au contraire, elle ouvre l’un après l’autre les boutons de ma chemise, m’aide à la retirer, puis en fait de même avec la sienne. Je passe mes mains derrière son dos et arrive à dégrafer son soutien-gorge presque du premier coup.

Sa manière de prendre ma main et de la poser sur ses petits seins aux pointes déjà bien dures ne laisse aucun doute sur son consentement. Mutine, elle s’amuse même à stimuler mes tétons de la même manière que moi, lorsque j’ai effleuré les siens. J’apprécie ces jeux érotiques en miroir, et le lui fais sentir en l’embrassant à nouveau profondément. Dieu que j’aime cette bouche et sa manière de me pénétrer de sa langue agile et aventureuse.


Elle acquiesce à sa manière, une main fermement posée sur la bosse qui remplit le devant de mon pantalon, l’autre montant et descendant le long de mon dos nu.

Nous alternons ainsi pendant de longues minutes baisers profonds et caresses de plus en plus sensuelles. Elle finit par reprendre l’initiative, et s’attaque à la ceinture de mon jeans. Le signal est clair, je l’aide à me retirer mon dernier rempart de tissu.


Pourtant, au moment où je sens qu’elle va s’agenouiller devant moi, je la retiens et me glisse derrière elle. La fermeté de son ventre et la douceur de ses seins m’excitent. J’ai envie d’y promener un peu mes doigts avant de finir de la déshabiller à son tour. Elle accompagne mes caresses de discrets mouvements des fesses contre ma queue.


C’est à ce moment que ce que j’avais vaguement repéré au moment de son entrée se manifeste à la faveur d’un mouvement inattendu de ma jambe. De toute évidence, la dame a pris un chien avec elle. Je ne m’y attendais pas, et cela me déstabilise quelque peu. Pas assez pourtant pour freiner mon envie d’en découvrir plus d’elle.

Percevant mon hésitation, ma visiteuse d’une nuit me fait à nouveau face, retire pantalon et sous-vêtement, puis, me prenant par la main, me pousse à m’allonger sur le sofa. Nous nous embrassons à nouveau longuement, profondément, voluptueusement.


Je bande comme un adolescent découvrant les charmes de sa première conquête. Ma Nicolette caresse mon torse, puis, se reculant peu à peu, dépose une multitude de baisers et de coups de langue le long de mon ventre, puis de mon bas-ventre, puis… Sans me faire attendre plus longtemps, elle s’empare de mon sexe raide comme un piquet de tente, et le glisse entre ses lèvres.


Je ferme instinctivement les paupières sous l’intensité de ce que m’offre mon amante, qui fait preuve d’une incroyable dextérité à ce jeu érotique. Peu de femmes m’ont donné aussi spontanément et aussi immédiatement autant de plaisir. Des frissons de plus en plus excitants traversent mon corps, une boule de feu ébouillante mon bas-ventre, mon bassin se tend vers le visage de cette suceuse hors pair, à la recherche de la fulgurante libération que les pulsations de sa langue promettent.


Pourtant, tout va beaucoup trop vite. Si elle continue, je vais me liquéfier dans une éjaculation formidable, mais bien trop précoce. Tant de mois me séparent de mes dernières expériences sexuelles. Je n’ai plus aucune maîtrise de ma libido. Où est la pédale de frein, je veux descendre…


Dans l’espoir de manifester rapidement mon désir de calmer le jeu, je pose ma main sur la hanche de Nicolette, puis glisse jusqu’à sa fesse droite. Elle se laisse caresser, semble même apprécier l’échange de bons procédés lubriques. Je m’enhardis jusqu’à pousser mes doigts entre ses fesses musclées. Elle soulève son bassin pour mieux me laisser avancer. J’avance donc, descends le long de la raie fessière, de plus en plus bas, encore plus bas, en terrain doux, chaud, frémissant, mais dans lequel je perds soudain le nord…


Alors que je m’attends à effleurer un périnée, puis l’entrée d’une intimité – que j’espère trempée et déjà bien ouverte –, je sens un truc qui ne correspond anatomiquement à aucune de mes expériences sexuelles précédentes. Une sorte de cordon, de tige, de machin dur, un…


Et là, c’est le court-circuit. Sans préparation aucune, je me fais sucer de la plus agréable manière par un être vivant qui embrasse comme peu d’autres humains savent le faire, dont la peau est infiniment douce, qui arbore une poitrine certes menue, mais néanmoins féminine, tout en présentant toutes les caractéristiques de… de… d’un mec !


Avouez qu’il y a de quoi flipper. Sans oublier que, pour couronner le tout, un chien nous tourne autour. Très discrètement, mais nous tourne quand même autour.


Nicolette, ou pour le coup, Nicolas, remarquant immédiatement mon coup de mou, arrive à sauver la situation – comprendre ici mon érection et ma libido – avec une remarquable présence d’esprit. En deux temps, trois mouvements, ielle me remet sur les rails.


Premier mouvement, ielle reprend ma queue en bouche, ce qui anesthésie une partie de ma vigilance.

Deuxième mouvement, lorsque je recommence à bander suffisamment, ielle me provoque en me faisant lui avouer si oui ou non j’apprécie ce qu’ielle me fait subir. À quoi je ne peux répondre que oui, ouiiiii, ouiiiiii et encore !


Troisième mouvement, après une nouvelle gorge profonde de p… d’enfer, de bronx de Saint-Nicolas/Sainte Nicolette qui fait doubler le volume de mes glandes, ielle me raconte en détail tout ce que cela lui fait de m’exciter. Que mine de rien, ielle a foutrement envie de moi, qu’on est là pour se faire du bien, et que si je veux, c’est comme et aussi profond que je veux. Mais que si je ne veux pas, ben, ce sera comme je veux pas. Sauf que son envie de mon corps est si forte que, si je veux bien enfin me lâcher, de préférence dans sa bouche et maintenant, ielle voudrait aussi grave se lâcher ! En résumé, qu’ielle a plein de cordes à son arc à ma disposition et que son arc est bien bandé. Ça, merci, j’avais remarqué !


Maîtrisant son rôle à la perfection, et sans me laisser le temps de gamberger, ielle me reprend en bouche, met un bazar de dingue dans mes couilles, allume un feu d’artifice dans ma tête, et finit par me faire jouir en caressant mes tétons sans cesser de lécher alternativement mon scrotum et mon gland, plus précisément mon frein, là où j’ai pas du tout envie de freiner quoi que ce soit.


J’explose dans la bouche accueillante et, à l’instar de ce qui se passe apparemment juste avant de mourir, je révise tous mes concepts et mes a priori sur les questions de genre et de libido hétéro, cis, trans, sub ou je ne sais trop quoi encore.


L’être humain qui m’a rendu visite vient de m’offrir un aller-retour fabuleux entre un enfer orgasmique et un paradis inclusif. Je me sens incroyablement bien lorsque je remets les pieds sur terre. Au point d’éprouver le besoin de lui offrir un pâle équivalent, qu’ielle accepte avec reconnaissance.

Je commence par le serrer entre mes bras. Puis je me redresse, le pousse à prendre ma place, allongé sur le sofa. Après de lentes et voluptueuses caresses, comme celles que j’adore qu’on me fasse, je le fais jouir à son tour.

Le chien semblait n’attendre que cela pour venir lécher les traces de sperme sur nos ventres respectifs.


Lorsque notre messe de minuit impie est dite, ielle murmure à mon oreille que la vraie Nicolette, tombée soudainement malade, a dû être remplacée au pied levé. Il s’excuse du stratagème. Je l’arrête. À quelques mois de mon cinquantième anniversaire, il m’a fait vivre un truc de dingue, a ouvert plein de choses en moi, et m’a fait découvrir une forme de partage complètement hors de ma portée volontaire. Si ce n’est pas un formidable cadeau !


Reste la question de la présence du chien, que je lui pose au moment où il se prépare à me quitter.



Décidément, tous les goûts sont dans la nature et ce n’est pas le moment de s’en formaliser.