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Temps de lecture estimé : 20 mn
15/12/24
Résumé:  Contrairement à ce que laisse croire la légende, les rennes du père Noël sont des femelles. Et pas n’importe lesquelles.
Critères:  fh couple forêt froid amour dispute voir caresses fellation cunnilingu pénétratio hdanus
Auteur : Olaf      Envoi mini-message

Projet de groupe : Noëlies
La révolte des rennes

Ma femme m’a trompé avec un père Noël en décembre 2020, en plein Covid. Blessé dans mon orgueil de mâle, je n’ai pas supporté. On a déconné tous les deux, sans se laisser la moindre chance de réconciliation. Nous nous sommes séparés quelques mois plus tard.


Le divorce a été prononcé en juillet 2023. Entre-temps, nous avons mené une longue et douloureuse guerre de tranchées, ponctuée de violentes salves de missiles bien calibrés, sans respect pour les dégâts collatéraux. Notamment sur les enfants, précisément au moment des fêtes de fin d’année.


Ça, c’est la version courte. La réalité est un peu plus compliquée, et beaucoup plus triste. À part le fait que ma femme ait couché avec un père Noël, je ne sais rien de ses motivations ni des modalités de l’aventure. Mon ex a catégoriquement refusé de me dire quoi que ce soit d’autre. Aucune explication sur le pourquoi, le pourquoi lui, ni pourquoi un père Noël.

Je ne sais d’ailleurs même pas s’ils étaient vraiment couchés pour baiser, ou s’ils sont restés debout. Peut-être se sont-ils appuyés contre son traîneau dans l’urgence du désir. Dans ce cas, ses rennes étaient des gros voyeurs. Ou des candaulistes.


Je me demande encore aujourd’hui ce qui l’a poussée à me faire cet aveu, le lendemain matin, juste avant de partir au boulot. À part de discrets relents de tabac froid et une odeur inhabituelle sur le col de son manteau, que j’avais vaguement repérés, j’aurais pu passer à côté de cet épisode. Pourquoi me l’a-t-elle ainsi dit sans ménagement ?

Je n’ai par ailleurs aucune idée de ce qu’elle me reprochait concrètement, ni même si quelque chose en moi pouvait justifier son attitude. Peut-être a-t-elle juste voulu s’éclater avec un autre. Mais, pourquoi me le dire ? Puis, surtout, pourquoi garder ce silence qui me bouffe les tripes. Ce silence qui m’empêche de me reconstruire, de redevenir un mec aimable.


Bah, en même temps, je reste apparemment baisable, si j’en crois les nanas qui ont eu à cœur de me consoler. Elles m’ont permis de garder la tête hors de l’eau. Pourtant, aucune de mes consolatrices ne m’a redonné envie d’un truc plus poussé, plus durable. Aucune ne m’a fait ressentir ces frissons indéfinissables que seule mon ex savait m’offrir. Et qui me manquent cruellement.


Pourquoi est-ce que je repense à ces souvenirs douloureux ? D’abord, parce que se séparer à Noël, c’est non seulement nul, mais ça refait mal au même moment tous les ans.

Ensuite, parce que nous sommes le 19 décembre et que, telle que je connais mon ex, elle est en train de finaliser la planification de sa période des Fêtes. Sans doute avec un mec formidable qui lui fera vivre des trucs en or dans une station de sports d’hiver à la mode. De préférence avec les enfants, pour bien enfoncer leur père qui n’a pas les moyens de leur offrir autre chose qu’un après-midi à la patinoire terminé au kebab du coin.



Tiens, c’est nouveau ça. Jusqu’à maintenant, je n’avais droit qu’à un ultimatum, du genre : « Si tu veux les voir, ce sera le 26. Après, je pars pour une semaine à X ou Y. Débrouille-toi pour te libérer ».

Je me méfie de ce changement de registre. Ça doit cacher quelque chose, un truc bien pourri. J’attends un peu avant de répondre. Plus rien… Je balise en mode presque conciliant.



Je réalise juste après avoir lancé le scud qu’une fois de plus c’est moi qui déterre la hache de guerre. Je ne sais pas ce qu’elle me prépare comme coup fourré, mais c’est nul de ne pas lui laisser le bénéfice du doute et de recommencer avec des reproches éculés. J’arrive à supprimer le message juste avant qu’elle ne le lise.


Elle revient à la charge quelques minutes plus tard.



C’est con, mais mon cœur se met à battre plus vite. Fugitivement, je me souviens d’elle marchant devant moi, de sa démarche élégante, de sa nuque fine, du balancement de ses hanches…

Immédiatement, une autre image se superpose. Je la vois couchée nue sous un autre mec, qui porte un ridicule bonnet rouge bordé de blanc sur la tête. Il est cul nu, le pantalon baissé sur des bottes noires et sa bite va et vient entre les cuisses de ma femme, qui s’abandonne aux assauts virils les yeux fermés.

Putain ce que la succession de ces souvenirs fait mal ! Heureusement, comme si elle percevait mon désarroi, elle chasse les nuages par un nouveau texto, presque anodin.



Cette remarque sur les cadeaux pourris me ramène aux Noëls qui ont suivi notre crise de couple. Traditionnellement, on ne se faisait pas de cadeaux entre adultes dans la famille, seulement pour les enfants. En fait, on attendait qu’ils soient couchés pour sortir du fond d’une armoire ce qu’on avait choisi l’un pour l’autre.


Aussi longtemps que notre amour dura, nous nous offrîmes des trucs assez chauds, qui pimentaient le réveillon de Noël. Je me souviens encore précisément de sa manière lascive de mettre les dessous sensuels que je venais de lui offrir, tout en me tenant à distance respectueuse, le temps de débarrasser la table et d’éteindre les bougies. Ou, une autre fois, de sa manière ingénue de me demander de l’aide pour placer le plug qu’elle venait de déballer.


Après la rupture, on a commencé à s’envoyer des trucs nuls, juste pour faire mal, pour bien rappeler la tromperie et appuyer sur les sous-entendus cruels qui vont avec.


Les cadeaux de l’an passé furent particulièrement gratinés. Un masturbateur Fleshlight Quick Shot pour moi de sa part, avec quick shot surligné en fluo dans la carte de vœux, et un stimulateur périnéal pour elle de ma part. Elle me remercia en m’empêchant de revoir les enfants pendant plusieurs semaines, sous divers prétextes.

Je finis par lui envoyer un semblant d’excuses, lui jurant que, même après le second accouchement, son intimité était aussi tonique qu’au début de notre relation. Elle concéda du bout des touches de son portable que rien n’était précoce chez moi, pas même mes éjaculations.


Cela ne suffit pas à me rassurer. Une fois de plus, elle avait visé juste et cette histoire d’éjaculation précoce m’inhiba longtemps dans mes aventures érotiques avec de nouvelles conquêtes. Et si c’était ce qui l’avait poussée dans les bras du père Noël ?


J’arrive en avance, nerveux et les mains moites. Je n’ai plus de clé de notre ancien appartement depuis belle lurette. J’attends sur le perron. Elle déboule en coup de vent quelques minutes plus tard, ouvre la porte et me précède dans la maison.



Tiens, c’est un mot gentil ou je me m’enduis d’erreur ? Pas changé de goût, donc il n’est pas exclu que je lui plaise encore un peu ?

Pour occuper mes mains et passer le temps, je me sers un pur malt tourbé et lui prépare un gin-tonic. J’ai la vague impression qu’elle cherche à me cacher quelque chose en disparaissant de ma vue. Je ne vois pas très bien ce que cela pourrait être, puisqu’on est divorcés et qu’elle fait ce qu’elle veut de sa vie. À moins qu’elle soit aussi nerveuse que moi.


La réponse ne se fait pas attendre. Elle ressort de la salle de bain habillée d’une robe assez longue, fendue sur les cuisses, qui met en valeur ses formes et lui va particulièrement bien.

Elle n’a visiblement pas pris le temps de se recoiffer et se contente de remettre de l’ordre dans ses mèches rebelles en s’approchant de moi. J’adore ce manque de sophistication qui laisse supposer un zeste d’impatience. Je suis même franchement troublé par le spectacle qu’elle m’offre d’elle. Belle, libre, décidée. Décidée à quoi ?


Elle s’allonge sur l’épais tapis du séjour, à quelque pas du sapin déjà décoré. Elle boit deux grandes gorgées, avant de réciter une intro qu’elle a visiblement préparée de longue date.



Elle vide son verre d’une traite, le pose lentement sur la table basse, puis rampe jusqu’à moi. Entourant ma taille de ses bras, elle pose sa tête sur mes cuisses. Je caresse doucement ses cheveux et son visage. Elle embrasse ma main en murmurant « encore ! ».



Alors, elle me dévoile le détail de l’histoire. Je savais qu’elle se retrouvait de temps en temps avec sept copines, et que leurs discussions tournaient souvent autour du féminisme et de leur rapport aux mecs. J’entendais aussi de plus en plus souvent ses remarques sur mon manque d’engagement réel dans la vie de la famille, dans mes rapports avec elle.

Elle avait même refusé mes avances une nuit, en se plaignant d’une routine de couple trop pénétro-centrée. Ma fierté de mâle en avait pris un coup, tant je croyais être un amant doué, et respectueux du plaisir de ma partenaire. J’étais loin d’imaginer à quel point nous nous étions déjà éloignés l’un de l’autre, et à quel point elle essayait depuis des mois de me faire prendre conscience de ses désirs et de ce qu’elle aurait voulu faire évoluer dans notre couple.


Sans être fondamentalement des activistes de la cause féministe, les huit copines en étaient venues au cours de leurs discussions à remettre en question la tradition du père Noël et ses dimensions patriarcales et paternalistes. À la fin d’une soirée particulièrement déjantée, elles décidèrent de taper un grand coup pendant la période des Fêtes et de lancer la révolte des rennes. Elles venaient en effet d’apprendre que les rennes du père Noël sont en réalité des femelles (ou des mâles castrés) puisqu’elles ne perdent pas leurs bois en hiver, contrairement aux mâles. Elles planifièrent donc une virée en ville, déguisées en rennes, avec la ferme intention de pourrir la vie de tous les pères Noël qu’elles trouveraient. Mais, pour ne pas attrister les enfants, elles ne s’attaqueraient qu’à ceux qui entretiendraient l’aspect commercial de la tradition de manière particulièrement marquée.


L’idée était de faire le tour des centres commerciaux et de tourner en bourrique les mecs déguisés en réclame Coca-cola. Pour pimenter l’affaire, dans la mesure où elles n’étaient que huit alors que l’attelage natalo-patriarcal a en principe neuf rennes, l’une d’elles proposa de sauver le premier père Noël qui accepterait de renoncer à son job commercial et d’aller boire un verre avec elles. À condition qu’il mette le nez rouge clignotant du renne Rodolphe. Elle ne précisa pas qu’elle avait une petite idée derrière la tête et surtout, depuis trop longtemps, un manque de chaleur au creux des reins.


C’était risqué en période de confinement, mais, précisément, assez stimulant.



Qu’ajouter à cela ? Je comprends enfin l’étendue du désaccord entre nous. Trop tard ?


Je m’allonge contre elle, et la serre entre mes bras. Elle m’embrasse tendrement, me sourit, caresse mon visage. Je ne sais que faire de mes mains. J’ai une folle envie de caresser son corps, mais j’ai peur qu’un geste déplacé ne vienne tout perturber. Vers quoi a-t-elle évolué au cours des dernières années ? Qu’attend-elle d’un mec ? Ou d’une femme ?



J’essaie sincèrement de lui expliquer, mais les mots me manquent. Oui, je veux être plus présent, réellement présent avec elle lorsque nous serons ensemble. Oui, je veux partager les plaisirs comme les tâches et les soucis. À égalité et avec équité. Oui, je veux retrouver des moments magiques entre ces bras. Ou des moments de tendresse avec nos enfants. Mais je suis conscient que tout ce que je pourrais dire n’est que du vent sans l’épreuve de la vie réelle.



À ma grande surprise, elle se lève à la fin de sa phrase et m’annonce, mi-moqueuse mi-sérieuse, que les deux heures de notre rendez-vous sont écoulées et qu’il est temps que je retourne chez moi. Toutefois, pendant que je me redresse, elle descend la fermeture éclair de sa robe, et s’offre intégralement nue à mes regards.



Je prends quelques instants pour la contempler, avant d’avouer que, oui, elle me plaît énormément, et que ce qu’elle me laisse admirer d’elle a toujours les mêmes effets sur ma virilité.



Joignant le geste à la parole, elle soupèse brièvement l’ampleur de ma virilité à travers mon pantalon, puis déboutonne ma chemise, m’aide à la retirer, et finit par s’attaquer à la boucle de ma ceinture.



Je consens. Lorsque les sensations se font plus précises, je préfère ne pas la laisser aller plus loin. Conformément aux pratiques égalitaires qu’elle a évoquées auparavant, je lui demande d’inverser les jeux en précisant mon envie folle de glisser ma langue le long de sa chatte.



Dont acte. Je retrouve alors le goût salé de son clitoris, le parfum de sa mouille et les troublantes contractions de ses muscles intimes sous mes caresses et mes coups de langue. Lorsqu’à son tour, elle sent des vagues de plaisir envahir son ventre, elle s’éloigne de ma bouche. Je me redresse et serre mon corps contre le sien, peau contre peau, chaleur contre chaleur.

Nous restons longuement enlacés, le temps que nos respirations se calment. Puis elle me tend mes habits et me souhaite une bonne nuit à sa manière.



Je l’embrasse une dernière fois, puis quitte son appartement. À peine suis-je arrivé chez moi qu’un premier texto arrive.



Pendant que nous roulons séparément vers le lieu sans doute chargé de folles énergies, elle entretient la flamme.



Ce qui se passe ensuite confirme ce que nous avons pu pressentir pendant les préliminaires. À peine ai-je eu le temps d’étendre quatre couvertures sur la pierre à cupules, que mon ex arrive tous feux éteints par le chemin forestier dont elle m’avait donné les coordonnées. Elle sort de la voiture, retire à nouveau sa robe et vient me rejoindre nue dans le nid douillet que je viens de réaliser pour nos amours.


Assise sur mon bas ventre, elle caresse mes tétons, qu’elle se souvient encore être très sensibles. Le sourire qui naît sur son visage laisse supposer sa satisfaction de connaître encore les secrets de mon excitation. Elle caresse doucement ma tige raidie, puis sans attendre se redresse, dirige ma pointe entre ses lèvres intimes et se laisse retomber, m’enfouissant profondément dans son ventre.



Maintenant, c’est elle qui tangue sur moi, tout en caressant mon torse. Puis ses seins, me montrant comme elle aime être effleurée, puis griffée. Je l’accompagne, un peu maladroitement d’abord.



Je ne sais pas combien de temps nous alternons ainsi entre tendresse et plaisir, emballement des sens et de l’esprit. Enfoncé entre ses cuisses, je suis submergé par des sensations inhabituelles, mais puissamment érotiques. Un érotisme intégral, beaucoup plus intense que ce qu’elle pourrait me donner en jouant avec mon sexe. Nous baisons longuement d’une manière totalement nouvelle pour moi.

Comment imaginer que parler de la pluie et du beau temps en faisant l’amour, tout comme de nos aventures passées, puisse se révéler aussi excitant ? Par sa manière de me garder en elle, de contracter et relâcher ses muscles intimes, elle entretient un flux constant de plaisirs multiples et divers, dont toute intention est absente. Nous sommes imbriqués l’un dans l’autre, sans nous soucier le moins du monde de la manière de donner du plaisir à l’autre, ni surtout de quand et comment faire jouir l’autre. C’est irréel, d’une intensité folle, hors du temps.


Finalement, les muscles du dos un peu endoloris, elle s’allonge sur moi, tout en me gardant encore un peu enfoncé en elle. D’une main entre nos corps, elle se caresse avec ma queue, en faisant glisser la pointe entre ses lèvres et sur son clitoris.

Contrairement à ce que nous aurions fait autrefois, elle n’accélère pas ses gestes, à la recherche de l’orgasme. Elle ralentit au contraire peu à peu ses mouvements, se laisse complètement aller contre moi et se met spontanément à respirer au même rythme que moi. Quelques minutes plus tard, à l’évidence, elle s’est endormie entre mes bras, bien au chaud entre les nombreuses couvertures. Je ne tarde pas à la suivre dans le sommeil, mes bras autour de son corps.


Nous nous réveillons quelques heures plus tard. Il fait encore nuit, mais je distingue son visage, et le sourire dessiné sur ses lèvres. Nous avons roulé sur le côté dans notre sommeil, tout en restant étroitement enlacés. Une de ses mains entoure mon sexe, qui réagit immédiatement à la caresse.



Elle n’attend pas ma réponse, tant les contractions qui agitent mon membre confirment mon consentement. Ma tige glissée entre ses doigts et son ventre, sa bouche mangeant goulûment la mienne, sa langue profondément enfoncée entre mes lèvres, elle fait monter mon plaisir littéralement en un tour de main.

J’accompagne ses gestes au rythme qui me fait le plus de bien. Sentant son autre main se frayer un chemin jusqu’à mes fesses, je m’ouvre pour elle et la laisse vagabonder autour de mon périnée. Jusqu’au moment où elle me sent prêt et m’achève en introduisant profondément son majeur en moi. J’éjacule immédiatement entre ses doigts, voluptueusement, un volcan en éruption dans le bas ventre et des émotions indescriptibles quelque part entre le cœur et l’âme.


Je lui avoue ne pas être loin de verser des larmes de bonheur en la voyant lécher ses doigts, et inspirer lubriquement les puissantes essences que répand mon sperme. Cette manière de me prendre en elle, presque plus intime que tout le reste, me met la tête à l’envers. Je ferme les yeux pour mieux me délecter de ce qu’elle m’offre.


Avec la même vivacité qu’hier soir, elle se redresse, m’autorise brièvement un dernier regard sur ses seins qu’elle me tend en les pressant entre ses mains, puis quitte la douce chaleur du nid.

Belle, libre, décidée, elle rejoint sa voiture sans se hâter, consciente que je la mate. Décidée à quoi les prochaines heures ? Après un dernier regard vers moi, plutôt que de mettre sa robe, elle enfile un costume de renne qu’elle extirpe du coffre de sa voiture. Les pères Noël n’ont qu’à bien se tenir.


Je ne suis pas encore remis de mes émotions lorsque son premier texto arrive.