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Temps de lecture estimé : 10 mn
19/12/24
Résumé:  Petite mièvrerie de Noël autour de l’initiation d’un coquebin.
Critères:  amour dispute reconcil
Auteur : Briard      Envoi mini-message

Projet de groupe : Noëlies
L'initiation d'Ezio

Ezio vient de faire l’amour pour la première fois avec Lyna.

Il n’est pas content de lui et pense avoir éjaculé trop tôt.

Lyna n’a pas eu d’orgasme et aurait aimé que cela dure plus longtemps.


Il va demander conseil à des garçons plus âgés que lui.

Elle va consulter sa grande sœur, de cinq ans son aînée.


Quelque temps plus tard, Elya entraîne Ezio dans la chambre de sa sœur. Sofia, les attend avec son fiancé, Jules.

Sofia attire à elle Ezio et l’embrasse longuement. Surpris, il se laisse faire.

Jules couche Lyna sur le lit et la déshabille rapidement.

Sofia prend le visage d’Ezio entre ses mains et continue de l’embrasser.

Jules fait un cunni à Lyna.

Sofia lèche les lèvres d’Ezio et le tient plus fermement pour qu’il ne regarde pas ce qu’il se passe sur le lit.


Lorsqu’enfin il peut se dégager, c’est pour voir Jules pénétrer Lyna et commencer à s’activer entre ses jambes.

Lyna a les yeux fermés et gémit de plus en plus fort.

Jules se tourne vers Ezio et lui dit « regarde comment on fait ça bien ».

Ezio pousse Sofia sur le lit, où elle s’écroule de tout son long, et quitte la chambre sans que Lyna s’en aperçoive.


Jusqu’à la porte d’entrée de la maison Ezio entend les gémissements et les cris de Lyna.

Quand Jules se retire et se couche sur le côté, elle se rend compte qu’Ezio n’est plus dans la pièce et interroge Sofia, qui lui confirme qu’il est parti précipitamment et l’air vraiment fâché.


Lyna se rhabille et court après lui.

Elle va chez les parents du jeune homme, mais ceux-ci lui disent qu’il n’est pas rentré.

Le week-end se passe sans qu’elle ne trouve trace d’Ezio.

Le lundi à la fac, elle apprend qu’Ezio n’est plus inscrit et qu’il a quitté l’établissement.

Elle trouve un mot de lui dans son box.


« Lyna, comment as-tu pu croire un instant que j’allais coucher avec ta sœur ?

Je ne l’aime pas. J’ai besoin d’avoir des sentiments amoureux avec une fille pour pouvoir faire l’amour avec elle.

Qui couche sans le moindre sentiment avec une fille ou un garçon ?

Une pute pour sûr.

Que puis-je éprouver pour une pute qui se prétend m’aimer et qui baise avec un mec qu’elle ne connaît pas ?

Au lieu de demander conseil auprès de ta sœur aux mœurs pour le moins légères, tu aurais dû me parler de ton idée, tu aurais immédiatement compris ce que j’en pensais.

C’est avec toi que je voulais devenir un meilleur amant.

Évoluer ensemble, dans l’amour comme dans toute chose, n’est-ce pas la voie que doivent se tracer les amoureux ?

Quand je t’ai vu te faire baiser par ce mec, j’ai éprouvé du dégoût pour toi.

J’ai soudain compris que tout mon amour, tous mes sentiments ne s’envolaient pas, non, mais tombaient dans le caniveau.

Tes gémissements et tes cris m’ont rendu fou.

J’ai préféré fuir, car je sais qu’en restant, j’aurais pu devenir violent.

Violent avec ce trou du cul qui t’a mis sa bite dans la chatte, avec ta connasse de sœur qui croyait que j’allais la baiser, alors que son baiser m’a donné envie de vomir, et avec toi, que j’aurais été capable de gifler.

Tu as dû découvrir que je me suis désinscrit de la fac.

Ne me cherche pas, personne ne sait où je suis parti. Même mes parents l’ignorent.

Ils ne l’apprendront que lorsque j’aurai la certitude qu’ils ne te le diront pas.

En te faisant ramoner par ce salopard (je suis vulgaire, mais ce que tu as fait m’a paru tellement abject que je ne peux le dire proprement), tu m’as détruit. Tu as détruit l’amour et le respect que j’avais pour toi.

Je ne veux plus, ni te voir, ni savoir ce que tu deviens, ni même avoir le souvenir de ton existence.

Je veux t’oublier et vais tout faire pour y parvenir.

Adieu. Je croyais sincèrement que nous avions tout pour être heureux.

Visiblement, je me suis trompé.

Ezio »


Lyna a un malaise et est transportée aux urgences de l’hôpital.



Trois ans plus tard


Les préparatifs de Noël vont bon train. La ville a décoré ses rues et les maisons s’animent et s’illuminent.


« Ezio est revenu », annonce Sofia, qui a tenu à être la première à apprendre la nouvelle à Lyna.


Le temps a passé. Elle n’a pas encore terminé l’analyse qu’elle a entamée après être sortie de la maison de repos dans laquelle elle a passé six mois, après son malaise le jour de la disparition de l’homme de sa vie.


Alors que toutes et tous se préparent pour le réveillon de Noël, elle traîne un air misérable de la maison à la fac et de la fac à la maison.


Depuis le départ d’Ezio, elle a bien eu trois/quatre petits copains, mais elle n’a plus jamais couché avec un garçon, au point d’être surnommée la vierge effarouchée, à l’université, comme en ville.


Quand elle ne peut plus réprimer un besoin de se donner du plaisir, elle utilise un petit vibrateur et se caresse en pensant à Ezio.


Elle ne s’est jamais pardonnée son erreur.

Elle a compris qu’en faisant l’amour avec ce crétin de Jules, elle l’avait humilié dans sa chair, dans son orgueil, mais aussi et surtout dans son envie d’être son seul et unique partenaire.

Elle a longtemps supplié en vain les parent d’Ezio de lui donner son adresse ou de lui transmettre les lettres qu’elle lui écrivait régulièrement.


Ces derniers l’ont prise en pitié et la reçoivent. C’est dans la chambre d’Ezio qu’elle vient travailler ses cours.

Elle se rend chez eux avec l’espoir de le revoir et, en même temps, la crainte qu’il la rejette.


Mais il est revenu.

Sa mère lui dit qu’il s’est absenté pour aller à la mairie.

Elle entre et va l’attendre au salon.

La maison, comme la plupart de celles de la commune, est décorée pour Noël.

Ce sera le quatrième depuis son départ.


Enfin, il arrive. Il entre dans la pièce et s’arrête en la voyant.

Elle se lève, mais n’ose aller vers lui.

Ils s’observent en silence.

Il la trouve amaigrie ; elle a coupé ses cheveux qui lui descendaient jusqu’en bas des reins.

Elle remarque qu’il s’est étoffé au niveau des épaules et qu’il a changé de coupe de cheveux, ne les fixant plus avec du gel.


La première elle prend la parole.



Elle lui prit les mains.



Il la détailla en silence. Elle était comme en suspens, attendant qu’il dise un mot. Une petite flamme s’était, lui semblait-il, rallumée dans ses yeux.



Elle ferma la bouche et se pinça les lèvres. Ses yeux se révulsèrent un très court instant et elle lui serra les mains.



Elle ferma les yeux et sembla s’affaisser soudainement. Il l’aida à s’asseoir sur une chaise. Elle rouvrit les yeux et le regarda. Son visage exprimait une grande confusion et une grande crainte.



Elle sembla reprendre ses esprits.



Elle resta silencieuse quelques secondes. Puis elle leva les yeux vers lui l’air résigné.



Elle secoua sa tête de droite à gauche.



Elle se leva péniblement et lui fit face. Des larmes coulaient sur ses joues.



Elle lui prit de nouveau les mains.



Elle lui mit les mains de chaque côté du visage.



Elle l’embrassa sur la joue et se laissa tomber sur le canapé.

Il la regarda quelques instants. Elle s’était pris la tête entre ses mains et pleurait silencieusement.



Elle redressa son visage et le regarda.



Elle renifla et s’essuya les joues.



Elle leva vers lui un regard triste et ravagé par les larmes.



Il fouilla dans sa poche et en sorti un écrin rouge contenant une bague.

Il se mit à genoux.



Elle tomba à son tour à genoux. Ses yeux brillaient de nouveau.



Les parents d’Elya entrèrent sur ces entrefaites et découvrir la scène.