n° 22847 | Fiche technique | 35998 caractères | 35998 6323 Temps de lecture estimé : 26 mn |
26/12/24 |
Présentation: Une petite histoire fort soft, lointainement basée sur un souvenir peu récent et très romancé dans les deux sens du terme. | ||||
Résumé: Clémentine est une mignonne blonde, un peu plus grande que la moyenne, dotée d’un visage poupin, aux joues rebondies, aux yeux bleus très lumineux, avec un petit nez de bébé et des lèvres assez épaisses. | ||||
Critères: #coupdefoudre #premiersémois fh jeunes amour #quotidien | ||||
Auteur : Patrik (Carpe diem diemque) Envoi mini-message |
Une petite histoire fort soft, lointainement basée sur un souvenir peu récent et très romancé dans les deux sens du terme. Bonne lecture :)
Clémentine est une mignonne blonde un peu plus grande que la moyenne, dotée d’un visage poupin, aux joues rebondies, aux yeux bleus très lumineux, avec un petit nez de bébé et des lèvres assez épaisses. Bien qu’elle soit maintenant majeure, on pourrait croire en la voyant qu’elle est plus jeunette, ce qui attire parfois des hommes aux pensées pas toujours très nettes.
Comme le fruit du même nom, Clémentine est sans pépin, plutôt ouverte, assez facile aussi. En cette fin des années soixante-dix, la liberté de mœurs est devenue assez courante. Il n’est pas de bon ton de se montrer trop prude, surtout à l’Université. Ce n’est pas pour autant qu’il faille verser dans la débauche tous azimuts, sauf éventuellement envers certains profs afin d’avoir un coup de piston dans les deux sens du terme.
Mais Clémentine ne mange pas de ce pain-là.
La jeune femme est une férue de théâtre classique, genre Corneille, Racine et aussi Molière, plus d’autres auteurs que les générations de ce siècle ont oublié. Elle est capable de déclamer des pans entiers de tragédies et de comédies du Grand Siècle, ce qui est peu commun. Malgré cette passion, elle ne se destine pas à monter sur les planches. Elle préfère poursuivre des études dans le domaine du Tourisme.
Celui qui vient de parler est un certain Régis, dont Clémentine est follement amoureuse. Celui-ci est âgé de dix-huit ans de plus qu’elle (soit quasiment le double), un publiciste assez réputé dans le secteur. Cet amour est en réalité un mélange de divers sentiments, la jeune femme voyant dans cet homme mature, à la fois un petit ami, un amant, un grand frère, un tuteur, voire un père. Elle est positivement ravie que le destin ait mis sur son chemin un tel homme avec qui elle découvre tant de choses nouvelles et excitantes.
En réalité, Clémentine est exploitée par Régis, qui s’amuse beaucoup avec elle, expérimentant bien des choses avec et sur celle qui est béate d’admiration devant lui. On raconte que, parfois, il la prête à d’autres hommes pour affiner son expérience.
Mais on raconte tellement de choses…
À l’université, Clémentine est quasiment inséparable d’Odette, sa grande copine qui est plus petite. Celle-ci est beaucoup plus terre à terre, parfois trop. Les deux jeunes femmes se complètent parfaitement comme deux pièces d’un puzzle, et en vertu de l’axiome que les extrêmes s’attirent.
Odette possède une solide connaissance des divers mouvements musicaux de ce siècle, en témoigne une énorme collection de 78, de 33 et de 45 tours, alimentée en permanence par son père et son grand frère qui travaillent tous les deux dans la fabrication des galettes. Ce qui aide beaucoup à ne pas se ruiner. Si Clémentine est capable de réciter des pans entiers de tragédie et de comédie, Odette excelle dans la biographie d’illustres inconnus qui ont marqué très éphémèrement la création musicale.
Il serait méchant d’affirmer qu’Odette est la copine moche de Clémentine, elle est simplement différente, aussi brune que l’autre est blonde, un caractère plus réservé, plus intello, mais un peu cynique et désabusé.
Mais il est vrai que c’est plutôt Clémentine qui attire irrésistiblement la lumière…
Malheureusement pour lui, Fabrice est fou amoureux de Clémentine, même s’il sait très bien que ses chances sont proches de zéro. Mais c’est plus fort que lui ; telle la gravité, il est irrésistiblement attiré par cette appétissante blonde qui hante ses jours et ses nuits.
Du même âge que l’objet de sa flamme, ce jeune homme est châtain clair, de taille légèrement supérieure à la moyenne, sans grand signe distinctif, si ce n’est qu’il cache très peu ses enthousiasmes ou ses dédains. Au moins, on sait toujours sur quel pied danser avec lui. Sur beaucoup de points, Fabrice est aux antipodes de Régis, presque le jour et la nuit.
Ce vendredi avant les vacances de février, alors que Fabrice vient de retenter une fois de plus sa chance (depuis un certain temps, tout le monde a arrêté de compter ses multiples tentatives), Clémentine lui fait face, un petit sourire navré aux lèvres :
La jeune fille affiche un petit sourire de connivence :
En entendant ce prénom, le jeune homme soupire :
La jeune femme s’approche de Fabrice :
Fabrice ajouterait bien que celui-ci la traite en réalité en jouet, en bibelot, en pute, mais il sait aussi que ça ne se dit pas à la femme qu’on aime. Spontanément, celle-ci pose sa main sur sa joue. Le jeune homme est surpris, mais apprécie beaucoup ce contact.
Sa main toujours sur la joue de Fabrice, Clémentine le regarde avec un petit sourire triste et navré, ce qui fait énormément de mal au jeune homme : la pitié, très peu pour lui, surtout de la part de la femme qu’il désire !
Puis elle dépose un furtif petit baiser innocent sur les lèvres du jeune homme qui n’en demandait pas tant. Une fois revenu de sa surprise, Fabrice capture aussitôt la jeune fille entre ses bras et l’embrasse de toute sa fougue.
C’est au tour de Clémentine d’être très surprise. Elle a carrément l’impression de se liquéfier dans les bras de Fabrice, ses lèvres, ses joues, son cou étant ravagés par les baisers fiévreux du jeune homme qui laisse sa passion éclater.
Elle pourrait le repousser, mais c’est comme si elle n’avait plus de force. Et c’est bien la première fois que ce genre de chose lui arrive, alors qu’elle n’en est certainement pas à son premier homme, mais aucun n’a réussi à déclencher en elle une telle tempête, une telle émotion.
Clémentine se retrouve complètement alanguie, une fois que Fabrice est à bout de souffle. Totalement retournée, elle n’a même pas la force de gronder son agresseur qui la regarde, absolument amouraché.
Retrouvant un semblant de volonté, la jeune blonde s’évade promptement des bras ensorcelants et s’enfuit à toutes jambes, plantant sur place un jeune homme qui n’a pas encore bien réalisé la situation.
Quelques jours plus tard, une bonne semaine après le retour en Université lié aux vacances de février, très perplexe, Clémentine confie à son amie :
Au milieu des vacances, au téléphone, Clémentine a avoué à sa meilleure amie ce qui s’était passé le dernier jour ainsi que d’autres péripéties ultérieures, car Fabrice a vite compris qu’il avait une énorme opportunité qu’il a immédiatement exploitée. Ce qui explique qu’Odette n’est pas étonnée. Fidèle à son habitude et son caractère, celle-ci répond paisiblement :
Odette soupçonne quelque chose :
Se tortillant sur place tout en tordant les mains, Clémentine confie à son amie :
La blonde grimace :
Clémentine fait la moue :
La blonde soupire abondamment. Pour parler un peu crûment, elle est en train de vivre la fameuse dichotomie entre ami de cœur et ami de cul. Jamais elle n’aurait songé que ça puisse lui arriver, son choix était simple : Régis et pas un autre. S’évadant de ses pensées, elle lance un peu désabusée :
Regardant sa voisine dans les yeux, Odette répond :
Clémentine proteste :
La blonde admet sincèrement :
Les jours passent, les semaines aussi, la situation stagne, Fabrice (très motivé) comme Régis (très inquiet) font le forcing dans l’espoir de faire basculer Clémentine, mais, malgré leurs efforts acharnés, rien ne se décante.
Clémentine adore se faire exalter de la sorte par Fabrice qui la couvre de baisers et de caresses de la tête aux pieds. Ce n’est certainement pas la première fois qu’elle fait l’amour avec un homme, mais avec son nouvel amant, ça dépasse allégrement la banalité, avec feux d’artifice à tous les étages et nirvana assuré !
Pourtant, tant qu’il ne la touche pas, elle n’éprouve aucune attirance pour lui, même si elle reconnaît qu’il a diverses qualités, mais le cœur a ses raisons que la raison ignore. Elle a trop Régis dans la peau, c’est indéniable.
Mais Régis ne la fait pas vibrer autant, du moins, pas de cette façon.
Peu importe l’endroit ou le lieu, Fabrice la fait décoller à chaque fois, même dans des circonstances peu propices et/ou peu recommandées. Finalement, son nouvel amant lui offre comme Régis la possibilité d’expérimenter bien des choses.
Aplatie sur une table de cuisine entre assiettes et couverts, Clémentine subit les assauts impétueux de Fabrice qui se fait un plaisir de ramoner sa grotte qui en dégouline littéralement de cyprine sur le sol, après avoir coulé parfois le long de ses cuisses.
Yeux fermés, bouche largement ouverte, la blonde ne se lasse pas d’être ainsi entreprise par un amant fougueux et fou d’elle. Fermement maintenue par les hanches, elle se laisse aller au plaisir un peu rustre d’une simili-levrette sur une table pas encore débarrassée après un furtif repas. Elle est en train de vivre un second dessert bien desservi par un vit alerte !
Clémentine aime qu’on lui parle durant l’amour, son « continue » est double : par l’action et par la parole. Enfiévré, Fabrice continue donc doublement de la bouche et de la verge, robuste, insatiable, sans aucunement se lasser.
À la fois par les oreilles et par la chatte, la blonde a plein de délicieux frissons dans le corps et d’étoiles dans les yeux, mais ça ne résout pas pour autant son souci d’être maintenant dépendante de deux hommes peu décidés à la partager entre eux, alors que le partage serait justement la solution idéale…
Possédée à fond par cet amant ardent, Clémentine en veut toujours plus, encore plus, sans limite. Elle sent puissamment monter en elle ce tsunami auquel elle ne sait pas résister, ce cyclone infernal qui va la retourner entièrement, la faisant sentir pleinement femme au-delà des nuages et des étoiles !
Resté seul dans son petit studio, avachi sur la chaise de son bureau, Fabrice récupère, tandis qu’il se pose des questions. Il ne se plaint pas de pouvoir faire l’amour à l’objet de ses rêves, mais Clémentine n’est pas vraiment à lui. Il est conscient de la situation étrange dans laquelle il se trouve à présent.
Sans ce baiser, peut-être aurait-il réussi à tourner la page, trouver une autre jeune fille à aimer, même s’il est très difficile d’en trouver une qui lui fasse tant d’effets. C’est sans doute là le nœud du problème : Clémentine lui fait trop d’effets, ce qui est probablement toxique, ce qui explique pourquoi il n’arrivait pas à se sevrer malgré ses bonnes résolutions. Maintenant qu’il couche avec elle, la difficulté de tourner la page est devenue encore plus forte, d’autant qu’il reste un seul gros obstacle sur sa route : le dénommé Régis.
Mais un vraiment très gros obstacle…
Avec un peu de recul, Fabrice a conscience que sa situation est assez bancale : Clémentine couche avec lui (tant mieux), mais elle l’aime bien, elle ne l’aime pas tout court (c’est démoralisant), contrairement à l’autre abruti qui a quasiment tout pour lui : une bonne situation, une belle baraque (non, trois avec celle en bord de mer et un appartement, je ne sais plus où), une belle voiture (sans compter la petite citadine dont bénéficie sa maîtresse), de l’expérience à revendre, des relations à la pelle.
Arrêtons là le massacre !
Il a tout, sauf la jeunesse. Et encore…
Fabrice soupire bruyamment, il va falloir mettre les bouchées doubles pour réussir à remporter le gros lot ! Mais Clémentine en vaut largement la peine, même si ça risque de prendre du temps, des années peut-être… sans doute…
Repartie dans sa petite voiture, Clémentine est très loin de ces cogitations, elle profite joyeusement de la vie avec deux hommes à sa disposition : un homme mature bien en place et un jeune amant fougueux. Finalement, ça doit être ça la recette du bonheur : deux hommes, un pour le cœur et l’autre pour le cul.
Quoique celui du cœur est aussi plutôt cul, mais pas autant, pas de la même façon.
De son côté, Régis est assez coincé : il a toujours promu la liberté dans le couple, trop confiant dans l’admiration qu’il lisait dans les yeux de sa jeune maîtresse que lui envient tous ses collègues et amis. Depuis quelques mois, il pousse Clémentine dans cette direction lors de certaines soirées un peu spéciales. De ce fait, il n’est pas en position d’exiger l’exclusivité.
Que Clémentine couche un peu à droite et à gauche, soit. Ça participe à sa formation et à son expérience de femme. Mais qu’elle soit accro à ce point, ce n’était pas prévu, il va falloir faire quelque chose !
Une solution serait d’accepter une offre intéressante dans une autre ville située assez loin d’ici et embarquer Clémentine dans ses bagages. Il est presque certain qu’elle accepterait, mais il n’a pas trop envie de déménager ailleurs.
Oui, il doit bien y avoir une solution envisageable pour éloigner cet importun :
→ Le payer pour qu’il quitte Clémentine ?
→ Faire pression sur lui ?
→ Le tuer ?
Alors qu’il monte les escaliers qui mènent vers la salle du prochain cours, Fabrice se fige : une autre Clémentine est en train de les descendre. Elle aussi le regarde d’un air étonné. Quand ils se croisent sur la même marche, ils se fixent droit dans les yeux.
Mais la jeune femme continue ensuite sa descente. Mis à part qu’elle est rousse avec quelques taches de rousseur, on dirait presque la petite sœur de Clémentine : la même bouille, le même corps un peu plus charnu, la même façon de marcher, et plein d’autres détails. Revenu de sa stupéfaction, Fabrice fait demi-tour et dévale les escaliers à la poursuite de cette inconnue. Il la dépasse, puis il se plante devant elle. Il constate tout de suite qu’elle est un peu plus petite que l’original.
Assez perturbé, il bredouille :
La jeune fille plisse des yeux :
Assez perplexe, Anita le scrute :
Le jeune homme passe outre cette réponse :
La jeune femme tergiverse, se demandant ce qu’il faut penser de tout ça. Mais la façon dont Fabrice la regarde la trouble plus qu’elle n’ose l’avouer. Ça l’agace et, en même temps, ça la réjouit. Ça serait donc ça, un (mini) coup de foudre ?
Anita dévisage à nouveau Fabrice, elle ressent alors un petit frisson qu’elle réprime aussitôt, puis elle lâche d’un air faussement détaché :
Fabrice affiche aussitôt un large sourire.
Ça peut tellement bien se faire qu’Anita et Fabrice s’affichent maintenant sans complexe comme étant un nouveau couple. Le jeune homme est très démonstratif, ce qui gêne certaines personnes, mais pas la jeune femme qui aime beaucoup ces marques évidentes d’affection à son encontre. Elle-même n’est pas en reste, elle n’hésite pas non plus à montrer son inclination devant tout le monde.
Anita ne regrette pas d’avoir donné sa chance à Fabrice. Surtout après leur première nuit ensemble. Parfois, elle se demande si elle n’est pas un simple ersatz de cette fichue Clémentine sur laquelle elle s’est renseignée et dont elle a constaté divers points communs physiques. Mais quelque chose lui dit que c’est bien elle que son nouveau petit ami désire et aime, pas une autre. Divers détails semblent indiquer qu’il a définitivement tourné la page de sa blonde.
De son côté, Fabrice a rangé Clémentine dans la catégorie « Souvenirs », et ceci sans regret. Sa nouvelle petite amie la remplace largement, sans toutefois en être la copie intégrale, surtout qu’elle est disponible et bien à lui. Anita et lui s’entendent parfaitement, bien qu’étant un peu différents, ce qui n’est pas un mal. Non, il ne regrette pas d’avoir fait demi-tour lors de l’épisode de l’escalier.
Petit retour en arrière.
Tôt ou tard, il faut coucher, une étape pas toujours franchement réjouissante pour la plupart des femmes, jeunes et moins jeunes. On dit que les femmes accèdent au sexe par l’amour, et que les hommes accèdent à l’amour par le sexe, ce qui pose parfois des soucis de synchronisation et de compréhension.
Néanmoins, Anita a assez vite cédé à son nouveau soupirant, se disant que ce ne serait pas pire qu’auparavant, et qu’un petit désagrément est supportable face à la dévotion dont elle est l’objet. Elle a été très agréablement surprise par sa première coucherie. Cependant, quand chacun a dû repartir de son côté, elle a pensé :
Mais, comme les autres fois (qui ont rapidement succédé) ont été à l’image de cette première fois, Anita a dû admettre qu’il y avait indéniablement une différence entre Fabrice et ses ex. Du coup, elle a pensé :
Fabrice n’a jamais su qu’il avait réussi une sorte d’examen de passage à l’insu de son plein gré, et Anita ne compte absolument pas le lui dire : autant rester sur la vision romantique du coup de foudre dans l’escalier.
Un peu avant midi, Anita part à la rencontre des deux amies : Odette et Clémentine. Elle sait qu’elles sont présentes sur le campus et qu’elles iront manger au restau universitaire (RU pour les intimes). Ayant repéré les deux jeunes filles, elle se dirige droit vers elles. Après un rapide bonjour pour la forme, elle s’adresse directement à la blonde :
Assez surprise par cette réponse frontale, Clémentine est dubitative :
La blonde sourit :
Amusée, Clémentine lâche d’un ton légèrement dédaigneux :
Anita change un peu de sujet :
Une main sur la hanche, Clémentine devient narquoise :
La rousse devient catégorique :
Délaissant Clémentine qui est un peu déstabilisée, Anita se tourne délibérément vers la brune qui assiste sereinement au match depuis le début :
Restant flegmatique, Odette riposte :
Un certain silence assez tendu s’installe, puis Anita reprend d’un ton plus adouci :
Odette faire remarquer :
La rousse se tourne ensuite vers la blonde :
Restant muette, Clémentine devient fugacement nostalgique. À nouveau, Odette répond à la place de sa voisine :
Anita s’amuse :
Les bras croisés, la brune répond simplement :
Odette s’étonne :
Anita n’avouera certainement pas que sa décision a été un peu plus longue à prendre qu’elle ne le dit, qu’elle a d’abord « essayé » Fabrice avant d’opter à long terme pour ce dernier. Mais la version du coup de foudre dans les escaliers est nettement plus romantique (bis repetita). À moitié amusée par cette remarque et à moitié déçue pour sa blonde copine qui semble avoir laissé passer une belle occasion, Odette soupire :
Sans attendre une quelconque réponse, Anita s’éloigne aussitôt d’un pas ferme et décidé.
Comme beaucoup de personnes le savent déjà, « Vingt Ans après » est la suite des « Trois Mousquetaires » (qui étaient quatre), deux romans d’Alexandre Dumas (le père d’Alexandre Dumas Fils). Bien sûr, en aucun cas, cette présente petite histoire ne se compare aux romans sus-cités…
La brune Odette s’est mariée deux fois, a eu deux enfants, et a divorcé deux fois. Elle vit actuellement en concubinage avec un enseignant-chercheur en ondes gravitationnelles (oui, ça existe), un homme très savant et érudit, mais plutôt original, qui ressemble un chouia au docteur Emmett Brown (Doc) dans « Retour vers le futur ». Nous tenons là une nouvelle teinte capillaire, le blanc.
Alerté par l’épisode « Fabrice », Régis a demandé Clémentine en mariage. Elle a accepté avec une joie immense. Elle est devenue à la fois sa femme, sa maîtresse, sa patiente, son jouet et bien d’autres choses encore. Pour maintenir Clémentine sous sa coupe et ne pas la lasser, Régis lui propose souvent des simulations en temps réel. L’une des plus jouées est l’infirmière qui tombe amoureuse de son patient alité. C’est aussi la plus gentillette du lot. Certaines simulations déjà réalisées ne peuvent être ici mentionnées sous peine de censure, ce qui serait dommage…
L’un des soucis est que Régis vieillit (comme tout le monde, en général), mais que Clémentine semble figée dans le temps, conservant une apparence de jeune fille malgré les années, ce qui accentue l’écart d’âge. Deux décennies de mariage plus tard, Régis est actuellement chauve (autre teinte capillaire) avec un petit bouc poivre et sel, ce qui lui va fort bien.
Souvent, Clémentine et Odette se rencontrent, elles n’ont pas rompu les liens malgré les années qui passent irrémédiablement.
À cette évocation lointaine, la blonde tique un peu :
Sentant comme une légère désapprobation dans la dernière phrase prononcée par son amie de longue date, Clémentine rectifie :
Quant à nos deux tourtereaux (Anita et Fabrice), ils restent toujours aussi collés l’un à l’autre, indisposant parfois les bonnes gens qui n’ont pas eu la joie de trouver chaussure à leurs pieds. Mais ce couple marié avec deux enfants (comme Odette) se moque allégrement du regard des autres.
Comme très souvent, Anita et Fabrice sont fort occupés à se montrer mutuellement leur attachement réciproque dans l’intimité de la chambre à coucher, quoique ce ne soit pas le seul et unique endroit pour ce genre de démonstration.
Tandis que le couple se repose après deux premières joutes bien senties, se redressant partiellement, Anita lance à son mari qui récupère petit à petit, allongé sur le dos :
Se redressant lui aussi sur un coude, son nez à la hauteur des seins de sa femme, légèrement agacé, Fabrice riposte :
Entre deux bisous sur les nénés de sa voisine, Fabrice lâche :
Relevant la tête, puis se penchant sur le visage de sa femme, leurs nez à deux doigts de se toucher, le mari insinue :
Anita s’offusque :
Puis il l’embrasse afin de clore la conversation et de recommencer à faire l’amour, ce que sa femme accepte avec joie, car elle sait très bien qu’elle ne sera pas lésée. Depuis vingt ans qu’elle est avec Fabrice, elle n’a jamais eu à se plaindre, même si, parfois, il y a eu quelques courts orages dans la vie du couple.
Mais la réconciliation sur l’oreiller n’est pas une vaine expression sans fondement.
Fabrice est allongé sur le dos tandis qu’Anita le chevauche, droite comme un i, ses seins solidement capturés par son époux. Elle aime beaucoup cette position qui lui donne le contrôle, Fabrice n’étant pas un macho qui décide de tout et de comment, il est assez ouvert à diverses propositions et positions. Oui, elle a bien fait de donner sa chance au jeune homme croisé dans l’escalier, même si elle était assez dubitative au départ, malgré une sorte d’étincelle qui ne demandait qu’à s’embraser.
Gourmande, Anita ondule autour du pieu rivé en elle, cette colonne de chair qui viendra l’inonder dans peu de temps, signe évident qu’elle suscite toujours du désir. Durant ce même temps, son homme ne se prive pas de jouer avec ses seins, les caressant, les malaxant, agaçant et pinçant les pointes exacerbées et bien dures. Tout est si facile, évident, sans complexe et sans honte.
Le plus difficile est de contenir cette marée montante qui menace en permanence de la submerger, lui résister pour mieux en profiter ensuite. Avec le temps, Anita arrive souvent à faire momentanément barrage, mais, malgré son expérience, ce n’est pas toujours évident de maîtriser la situation !
Un volcan explose sous elle, une lave chaude et consistante l’envahit dans ses profondeurs, quelque chose qu’elle connaît bien depuis toutes ces années, avec ce sentiment de triomphe d’être celle qui a déclenché cette éruption, puis cette irruption en elle.
« Cette Clémentine s’envoie peut-être en l’air avec des tas de bonhommes, moi, le mien me suffit amplement ! La qualité, pas la quantité ! », pense-t-elle, avant de se laisser aller au plaisir qui l’envahit et qui l’irradie dans tous les moindres recoins de son corps.