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n° 22893Fiche technique30775 caractères30775
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Temps de lecture estimé : 21 mn
24/01/25
Présentation:  Ce récit fait suite à l’excellent texte no 22877 de Maryse : L’amour: illusion biologique ou réalité augmentée.
Résumé:  Emma rencontre un homme énigmatique à la suite de son exposé. Leurs échanges de textos influencent leurs vies respectives.
Critères:  #réflexion #psychologie #société #rencontre #couple #différencedâge #enseignant hplusag inconnu telnet cérébral noculotte
Auteur : Olaf      Envoi mini-message

Série : L'amour, un équilibre entre Instinct, Culture et Conscience

Chapitre 02 / 02
Lulibérine et Cie

Ce récit fait suite à l’excellent texte no 22877 de Maryse L’amour : illusion biologique ou réalité augmentée ? Ce que la science révèle, qui se terminait ainsi :


« La vraie liberté ne réside pas dans le fait de faire tout ce que l’on veut, mais dans la capacité à ne pas être obligé de faire ce que l’on ne souhaite pas vraiment. Et cela passe par une meilleure compréhension de soi et des forces qui nous traversent avec un zeste de modération et de responsabilité. Instinct, Conscience et Culture sont là, toujours prêts à débattre. Apprenez à les écouter, et surtout, à les faire travailler ensemble. C’est ça, le véritable art de l’amour et de la vie. »


Les applaudissements montèrent crescendo. Emma s’autorisa un sourire de satisfaction.




Après avoir mis de l’ordre dans ses notes, Emma se dirige vers la salle où une collation est offerte. Paul la serre chaleureusement entre ses bras pour la féliciter, puis lui fait quelques remarques positives sur la qualité de son intervention et de ses recherches.

Leur discussion est régulièrement interrompue par des félicitations et des embrassades d’amis et de connaissances plus ou moins proches. Toute cette agitation ne laisse pas vraiment le temps à Emma de redescendre sur terre et d’absorber l’adrénaline sécrétée avant et pendant son intervention.

C’est peu dire qu’elle n’écoute pas avec beaucoup d’attention ce qu’on lui dit. Peu à peu, une certaine saturation envahit même son esprit. Elle éprouve un besoin de calme, de retour en elle-même. Peut-être aussi de plus de sincérité… « La liberté, c’est… la capacité à ne pas être obligée de faire ce que l’on ne souhaite pas vraiment, ai-je dit. Le moment est venu de me respecter moi-même ! »


Elle remarque alors, dans un coin de la salle, un homme d’une cinquantaine d’années, en pleine discussion avec plusieurs étudiantes. Ses cheveux courts, sa barbe grise et son visage expressif laissent supposer une grande expérience de vie. L’attention avec laquelle il écoute les jeunes femmes autour de lui, sans les interrompre ni chercher à impressionner la galerie, intrigue Emma. « Tiens, un rare spécimen de mâle alpha qui n’abuse pas des mecsplications ! Son avis sur mes hypothèses pourrait être sincère. »


Elle s’approche du groupe, ce qui irrite visiblement les étudiantes qui préféreraient conserver l’attention de l’homme pour elles seules. Elles finissent par céder la place lorsqu’elles réalisent avec quel plaisir le quinquagénaire accueille Emma.


De manière assez inhabituelle, il lui tend ses mains, mais les paumes vers le haut. Elle accepte ce salut en posant légèrement ses mains sur les siennes, guettant son regard et attendant qu’il ouvre la discussion. Les mains de l’homme sont chaudes, larges, douces. « Toi, Instinct, tu te calmes, pense Emma fugitivement alors que la chaleur des mains masculines envahit ses paumes. Et toi, Conscience, tu ferais mieux de rappliquer en vitesse ! »


Respectueux, le monsieur ne retient pas les mains d’Emma entre les siennes. Il n’ouvre pas pour autant la discussion, se contentant de sourire en plongeant son regard dans celui d’Emma. Elle apprécie cette lenteur, cette manière de prendre le temps, sans doute caractéristique d’un homme qui a déjà beaucoup obtenu de la vie, et qui entend savourer ce qui se présente encore à lui. « Un élégant jouisseur », jauge la jeune femme, qui ne résiste pas à l’envie de laisse tomber quelques défenses face à l’aura bienveillante de l’homme.



La réaction émotive d’Emma contredit l’attitude maîtrisée et scientifique dont elle semblait faire preuve jusque-là. L’homme perçoit d’ailleurs à un léger tremblement de sa voix que la jeune femme est non seulement agacée par ce qu’il vient de lui dire, mais remise en question.

Malgré son changement d’humeur, elle ne montre pourtant aucune intention de lui tourner le dos. Face à lui, Emma a plutôt adopté la posture d’une combattante, qui veut défendre ses idées, convaincre, prendre le dessus d’une dispute qui fait remonter son taux d’adrénaline, et peut-être quelques autres hormones plus intimes.



Malgré le sérieux de cet aveu, Emma éclate de rire. Un rire un peu nerveux, tant elle sent se fissurer sa posture de combattante et l’influence que Conscience arrive encore à prendre sur l’envie qu’elle perçoit tout au fond d’elle, de continuer à débattre, à se confronter à cet homme, plus intensément, plus… plus quoi ?



C’est le moment que choisit Paul pour interpeller Emma et lui demander de rejoindre un groupe d’amis, l’empêchant de poursuivre la discussion avec le troublant inconnu. Sans se formaliser, il prend rapidement congé d’elle, en précisant qu’il aurait plaisir à approfondir cet échange, sous une forme ou une autre, à sa convenance.


Une demi-heure plus tard, lorsque Paul se décide enfin à se retirer, Emma jette un regard circulaire sur les tables, espérant que l’inconnu soit resté. Il a disparu, mais elle repère un étrange objet à l’endroit où il était. Elle s’approche et découvre une cocotte en papier, semblable à celles que son grand-père pliait pour elle, lorsqu’elle était enfant.


Elle adorait ce jeu qui consistait à mettre les pouces et les index dans les quatre plis extérieurs, et à faire choisir à son grand-père une couleur ou un chiffre, suivant le nombre de fois qu’elle avait ouvert l’un ou l’autre côté. À chaque couleur ou chaque chiffre correspondait une petite pensée ou une question, que l’on découvrait en dépliant la cocotte complètement1.


L’inconnu de l’après-midi avait habilement placé les huit hormones principales du désir et du plaisir dans les huit cachettes de la cocotte :

1. Dopamine : hormone du plaisir, récompense, satisfaction immédiate ;

2. Sérotonine : hormone du bien-être, de la bonne humeur ;

3. Prolactine : inhibe le désir ;

4. Œstrogènes = hormone de la libido féminine, du désir sexuel, prépare le corps au sexe (sensibilité de la peau, gonflement du vagin, désir de caresses).

5. Testostérone : hormone du désir masculin et du besoin d’assouvir ce désir ;

6. Stimule la Lulibérine : hormone des préliminaires ;

7. Stimule les Endorphines : hormones du plaisir sexuel, récompense orgasmique ;

8. Stimule l’Ocytocine : attachement (post-coïtal), plaisir amoureux, jalousie, possessivité ;


Il avait ajouté dans chaque case un nombre de deux chiffres, en commençant par 06… Le message est clair. Emma attend cependant d’être de retour chez elle, et surtout au calme, en l’absence de son compagnon, pour envoyer un texto.


  • — J’ai été attristée d’entendre votre histoire, sans pouvoir rester plus longtemps à vos côtés. Conscience m’autorise à suivre Instinct et à vous contacter. Pour autant que…
  • — Pour autant que ?
  • — Ne retenez jamais mes mains entre les vôtres, et promettez-moi de n’avoir aucun geste possessif ou ambigu.
  • — Est-ce ce qui chez vous pourrait provoquer une sécrétion de Prolactine ?
  • — Vous êtes le diable, définitivement. Je vous défie de découvrir ce qui peut provoquer une telle sécrétion chez moi.
  • — Si j’ai tout juste, quel est votre gage ?
  • — Je vous raconterai mes occasionnelles bouffées d’Ocytocine !
  • — Post-coïtales ?
  • — Avant tout post-orgasmiques, mais sans jamais révéler avec qui ni comment… À moins que vous me parliez de Testostérone au contact de jeunes étudiantes. Bonne nuit !



ooo000ooo



  • — Je relève le défi de Prolactine en mode tue-l’amour. Premier pire du pire que j’imagine pour vous, une tendance à la mecsplication du gars en face de vous.
  • — Bien vu, j’ai des antennes pour ça et je fuis à toutes jambes au premier signe.
  • — Ensuite, un sexto inopiné révélant une photo d’érection.
  • — Hi hi, jocker ! Mais fondamentalement pas faux.
  • — Finalement, une proposition de plan Q dans une chambre de l’Hôtel du Commerce et du Port avec fenêtre sur rien.
  • — J’adore… Enfin, votre hypothèse, pas la proposition !
  • — J’ai tout bon ? Vous acceptez le gage, et me parlez de vos bouffées d’Ocytocine…
  • — Vous me faites passer du bazar au souk, là ! Laissez-moi un peu de temps. Je reviens dès que Conscience a repris le dessus.
  • — C’est un jeu, Emma, juste pour activer l’imaginaire. Vrai ou faux, aucune importance.
  • — Trop rationnelle et trop raisonnable, je suis incapable de découpler le vrai de l’imaginaire. Mon imaginaire se nourrit du vrai, comme mon vrai se nourrit de mon et de votre imaginaire. Je vous vois en face de moi, je sens votre regard et je vibre en conséquence. C’est agréable, troublant, stimulant, excitant, j’en veux encore, mais pas tout de suite. En retour, comme convenu, votre gage évoquera Testostérone au contact de jeunes étudiantes ?
  • — Des étudiantes ou celles de l’autre jour qui vous ont détestée dès que vous êtes apparue.
  • — La belle rouquine en particulier.
  • — Quelle phase du cycle ?
  • — Préovulatoire !
  • — À bientôt, Emma.


Quelques jours plus tard, Emma envoie un long texto à l’homme de la conférence. En fait, plusieurs textos en une salve de six. Elle y explique que le sexe abouti, orgasmé, n’est pas le plus intense pour elle. Même si elle apprécie de temps à autre des joutes soudaines et hautes en couleur érotiques, cette forme de stimulation n’est que rarement amoureuse. Son corps est excité, parfois pour longtemps, ce qui lui donne une énergie créatrice très agréable et de longue durée. Mais l’Ocytocine ne semble vraiment sécrétée que lorsque de fortes émotions et de forts sentiments accompagnent les caresses et les jeux sexuels. Que ce soit avec un amant ou avec son homme. Et pour tout avouer, elle est persuadée que les plus fortes bouffées provoquées par d’Ocytocine, se produisent lorsqu’elle peut se délecter de la fragilité d’un pénis revenu à une taille raisonnable, dont elle extrait une dernière goutte de sperme. Ce qu’elle ressent à ce moment dépasse de loin le plaisir de l’orgasme lui-même.


Sinon, mais est-ce le vrai ou est-ce l’imaginé, une masturbation réussie doit se terminer sous influence de l’Ocytocine. Une masturbation réussie implique tout un rituel, et une longue liste d’images et de sensations puisées dans son imaginaire érotique et amoureux.

Si son homme y est associé ? Seulement lors d’absences de longue durée. Sinon, la réalité de chair et d’os de son homme supplante tout le reste et elle n’éprouve aucun besoin de plus. Son homme est un amant merveilleux. Mais est-ce le vrai ou est-ce imaginé ?



  • — Quel effet ces aveux vous font-ils, Monsieur ?
  • — Je ne saurais répondre honnêtement, sans risquer de passer du texto au sexto et provoquer chez vous une montée de Prolactine. Nous l’avons évoqué récemment !
  • — Texto n’est pas sexto. Imaginer votre virilité triomphante a quelque chose d’émouvant.
  • — Un autre mot s’il vous plaît pour virilité, dans votre imaginaire ?
  • — Vous n’aimez pas le terme ? Alors, ce sera verge, évidemment. À cause de sa douceur émouvante. À votre tour, maintenant. Parlez-moi de vos bouffées de Testostérone.
  • — Ah, la rouquine préovulatoire… Je dois d’abord vous avouer une perversion : j’aime embrasser et lécher les aisselles et l’entre-seins de mes amantes.
  • — Ce n’est pas une perversion, au contraire. Mais vous y faites sans doute le plein de phéromones. Cela vous excite-t-il ?
  • — Énormément ! Au point d’être parfois capable de détecter la période de fécondité sur le corps offert.
  • — Fake news ! L’humain n’est pas équipé de tels organes sensoriels, comme le chien.
  • — L’humain, je n’en sais rien. Mais moi, je sais que je deviens à moitié fou lorsque l’ovulation est proche et que la peau intime de mon amante change d’odeur.
  • — Vil distributeur de semence !
  • — Je concède. Pire, distributeur de gènes à tendance pénétro-centrée.
  • — Pourquoi cela me fait-il tant d’effet de vous lire ? Mais, pour de vrai (ou de faux, comme il vous plaira), vous avez approché la rouquine d’aussi près ?
  • — Que nenni. Mais si vous n’étiez pas venue remotiver Conscience en chassant les impies des marches de mon temple intime, j’aurais pu craquer.
  • — Sur la rouquine ?
  • — À vous de deviner. Ce sera votre prochain défi. Et le gage si vous échouez ?
  • — Les ravages de la Lulibérine sur ma libido…


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Quelques jours plus tard, les textos reprennent. Emma mise sur une des étudiantes, dont elle a repéré l’élégance et la beauté naturelle. L’homme répond que, certes, la jeune femme était belle et troublante, mais pas au point d’agiter Testostérone. Contrairement à ce que peut imaginer Emma, un zeste de Culture maintient ses hormones et leur influence sur son comportement à un niveau très compatible avec ses fonctions enseignantes et d’homme de bonne compagnie.



  • — J’ai pourtant vu quelques-uns de vos regards sur ses seins, qui dénotaient un intérêt certain.
  • — Pure question d’esthétique, pas de Testostérone. Mais ne détournez pas la conversation, vous avez perdu, qu’en est-il de votre gage ?
  • — Vous, ne détournez pas la conversation ! Quelle était la bonne étudiante, stimulante, envoûtante ?
  • — Osez le vrai mot !
  • — Bandante, puisqu’il faut tout expliciter.
  • — Je suis fragile en matière d’under-cut. Il offre des sensations très particulières sous les doigts, ou les lèvres, voire…
  • — Osez le vrai mot !
  • — À l’effleurement de… la verge bandée.
  • — Bingo, Dopamine frappe à la porte de mon bas-ventre. Je reviendrai faire pénitence pour mon gage. Lulibérine au menu. En attendant, je file sous la douche !
  • — Froide ?


Aucune réponse avant deux semaines. Seraient-ils allés trop loin ? Il hésite à se manifester, voulant à tout prix maintenir une certaine distance entre leurs échanges. D’ailleurs, c’est elle qui doit réaliser le gage, c’est donc elle la maîtresse du temps.


Elle finit par réapparaître. Avec cette soudaineté qui la caractérise, elle plonge dès les premiers mots dans le vif du sujet.



  • — En vrai (ou en faux), je suis accro aux préliminaires. Sans un bain tiède d’hormones, en particulier de Lulibérine, de neurotransmetteurs érotiques et de tout ce qui attise le feu dans mon bas-ventre, mon cerveau ne donne pas sa pleine puissance. Et mes orgasmes – s’ils sont au menu – me paraissent tristes, comme étouffés. Je n’explose dans le plaisir qu’après une longue stimulation préliminaire. En particulier des caresses sur les mains et la nuque. Ou alors par la grâce d’un accouplement fou, violent, débridé, lorsque cette stimulation est le fruit d’un fantasme, que j’attends la copulation depuis des heures et que les films que je me suis faits ont liquéfié mon intimité. Lors du premier contact, de préférence à la limite de la douleur, je peux jouir comme une folle, convulser, éructer, inonder les draps ou la couche de fortune sur laquelle je me fais défoncer en règle par un mec dont le seul intérêt est d’être bien monté, de sentir bon, et d’avoir des mains qui s’emparent de moi de la meilleure manière. Donc puissante, virile, possessive, irrespectueuse de mes pudeurs. Voilà pour mes préférences en matière de préliminaires. Je vous choque ?
  • — Pas le moins du monde. Mais vous imaginer dans ces rôles si divers, dans des postures si lascives, dans un abandon si accompli, stimule mon imaginaire bien au-delà du respectueux.
  • — Que seriez-vous prêt à m’offrir d’irrespectueux à l’instant ?
  • — Mon intense désir, qui dépasse déjà la taille acceptable d’un sexto.
  • — Où, comment et… quand ?
  • — Conscience est en vacances ?
  • — Où, comment et… quand ?
  • — Je vous propose un sacrifice à Priape, en un lieu de sabbat de sorcières, la prochaine nuit de pleine lune.
  • — Mon origine du monde sous le regard cyclopéen de votre goupillon. Juste le regard, vraiment ?


Ce furent leurs derniers mots. Dans les rapports de police, cela se nomme « perte de maîtrise du véhicule pour raison indéterminée ». Zig, zag, rezig, rezag, et peng, droit dans un arbre sans aucune tentative de freinage.

Un bruit terrifiant, puis un silence immense, définitif. Plus grand-chose à espérer pour le conducteur. Pantin désarticulé, il a quitté ce monde en une fraction de seconde et n’expliquera à personne ce qui s’est réellement passé avant la faute fatale. Le portable dans sa main, et le contenu du dernier texto suffisent à clore le rapport de police.



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Quelques mois plus tard, lorsque le manque de leurs échanges se fait moins tristement sentir, Emma trouve le courage de se rendre sur la tombe de celui qui a fait évoluer ses travaux et sa vie intime.


Elle porte une jupe courte, sans sous-vêtements. Sur le côté droit de son visage, un under-cut très réussi donne une touche inattendue à son apparence.

Sûre d’elle et du rituel qu’elle veut célébrer, elle s’approche de la tombe, puis l’enjambe. Cette offrande érotique déraisonnable, irrationnelle, irrespectueuse, impudique, licencieuse dans un tel endroit, apaise de douloureuses émotions dans le cœur d’Emma.

S’il n’était pas disparu, elle lui aurait offert son origine du monde à contempler, comme il le souhaitait, à la pleine lune. Maintenant qu’il est disparu, que peut-elle lui offrir de mieux qu’un geste à la mesure de ce qu’il a provoqué dans son cerveau, dans sa vie, dans sa féminité ?



Emma, qui se croyait seule dans le cimetière, se retourne, interloquée. Un homme dans la cinquantaine se tient en retrait. Elle ne l’a pas entendu approcher.



Voyant les larmes couler sur le visage d’Emma, l’homme ouvre les bras. Elle vient s’y réfugier et laisse déborder son chagrin.


Ils restent longuement enlacés, perdus dans leurs pensées et leurs souvenirs du défunt. Puis ils se séparent sur un sourire. Exactement comme Philippe l’aurait apprécié.



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1. https : //fr. wikipedia. org/wiki/Cocotte_en_papier_ (jeu)