Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 22896Fiche technique2476 caractères2476
405
Temps de lecture estimé : 2 mn
29/01/25
Résumé:  À celle qui griffe mes rêves
Critères:  #poésie #érotisme #volupté #couple
Auteur : Sorel            Envoi mini-message

Poésie
Comme un sillage dans le ciel

J’ai envie de toi, de nous, qu’importe comment, comment est un choix, un jeu, un partage. Une création dans l’instant.

Alors, s’il te plaît


viens.


Viens couler contre mon corps, viens inventer un rêve humide, faire vibrer l’espace de tes ondulations, de la rondeur de tes silences et de l’appel de tes reins.

Ton sein gorgé de désir

ta cuisse qui palpite

tes envies qui se cambrent.


L’amour à ta peau qui espère.


Guide ma main.

Guide-moi sur les chemins de ta découverte.

Viens t’échouer comme une vague, viens donner ta nudité au soleil, viens offrir ton plaisir au monde, mange-moi, dévore-moi, laisse-moi t’adorer, te chercher, t’écrire, sois immense, prends, donne, accueille-moi, accélère, ouvre-toi, plus profond, toujours plus profond

emmène-moi au-delà de nos rêves.


Nos mains aux creux de nos cambrures, sur le vélin de nos frissons

nos mains qui prennent, qui donnent, qui ouvrent l’abîme

et oublient le monde.


Galbes et courbes

tout est déchirures.


Sens ton corps, sens ta peau

Elle trouve des lignes de fuite

À la résonance de ta chair

Viens

Encore et encore

Comme un cri immense

Comme un sillage dans le ciel


Nous ne sommes plus que chair


que bouches qui se goûtent, qui se mordent, qui se cherchent

que les parfums de nos désirs qui coulent en plaisir, en sueur ou en rire

qu’envie les yeux grands ouverts


et le silence qui hurle.


Vient le feu qui tord

le monde se tend le temps se perd

tout s’échappe tout explose tout se meurt sauf nos corps traversés de lumière

comme s’oublient nos êtres comme se noient nos consciences dans le voyage des sens, dans la liberté du plaisir

dans l’art de s’aimer au creux de l’univers.




***



Dans l’élégance bleue de nos gestes

quand nous désarçonnons les pudeurs

à tes seins tendus de caresses

ma bouche qui brille, à ta nuque fraîche

quand coulent nos plaisirs ou se posent nos lèvres

nous sommes bien plus qu’une femme et un homme

bien plus que deux amants

que deux plaisirs qui vibrent en parallèle.


Tes yeux d’après l’amour ont la couleur de l’océan

comme les vagues de ton corps qui s’échouent sur tes lèvres.


Ensemble nous franchissons le seuil de la terre.


Dans l’élégance bleue de nos gestes nous construisons un refuge, un sanctuaire. Il est brinquebalant et mal fichu, tout de guingois, de travers, il croule un peu. Il penche, comme nous, comme la vie.

Merveilleusement imparfait.

On y pose ses doutes, on y pose ses faiblesses.

Un refuge pour que nous puissions être nous, simplement nous, ce mystère derrière des yeux immenses.

Et nos corps comme des ailleurs.