n° 22913 | Fiche technique | 14460 caractères | 14460 2512 Temps de lecture estimé : 11 mn |
08/02/25 |
Résumé: C’est joli, les prénoms éponymes, ça laisse un léger doute, jusqu’à ce qu’on rencontre la personne.
Mais qui peut perdurer ensuite...
Sinon, ben, c’est parfois un peu très explicite, voilà, c’est dit. | ||||
Critères: #gay hh jeunes | ||||
Auteur : lelivredejeremie Envoi mini-message |
Je vais m’abstenir de dire à Kevin qu’il est lui-même un paradoxe ambulant, pas seulement parce que ce terme-là aussi lui passerait au-dessus de la tête, ni parce qu’il est à la fois terriblement beau et parfaitement con, ce n’est pas incompatible, ni très rare. Non, sa principale singularité, c’est de n’enfoncer sa belle queue que dans des vagins – pas que je crache sur une foufoune à l’occasion, faute de mieux – tout en se prenant des bites dans le cul, je le sais, j’y ai joué, mais le mec d’un mètre quatre-vingt-dix, avec les mêmes décimales en kilos, c’est pas trop maniable à l’horizontale, je m’étais retrouvé à le niquer en levrette, qui n’est pas ma position préférée, et ensuite frustré qu’il ne me retourne pas le service.
Il a mis de trop longues secondes à capter que je me fous de sa gueule, et m’a tourné le dos, vexé.
Je me suis rabattu sur Théo, le barman, parfaitement autoreverse, lui, pour vite me rappeler qu’il ne serait dispo qu’à la fermeture à six heures du mat’, et que sinon, il n’y a pas de nouveau défi à relever, rien que les rectums habituels, qui donnent l’impression d’être dilatés h 24, et encore, ça, c’est quand ils sont propres…
Putain ! Ils sont où, les puceaux curieux ? Aux premières vacances après mon dix-huitième anniversaire, je m’étais fait trois mecs, deux Allemands et un Anglais sur les quinze jours de vacances à Majorque avec ma mère, soit un de plus qu’elle pendant le séjour… Cinq ans plus tard, j’ai perdu le compte, et les post-ados avides de queues semblent avoir disparu du paysage.
J’en étais à me dire que je suis tout de même un peu jeune pour penser comme un vieux con aigri, quand j’ai entendu une petite voix dans mon dos :
Je me suis retourné sur le blondinet.
Notre monde arc-en-ciel ? Mais d’où il sort, lui, c’est un bisounours, ce mec… Et surtout, qu’est-ce que cet abruti de Kévin lui a raconté… attentionné et doux ? C’est pas trop ce que dirait ce tordu de Jean-Christophe que j’avais suivi dans son délire BDSM à la limite de la rupture de frein qui m’aurait laissé la queue défigurée, ou ce gros dégueulasse de Hamid à qui j’avais mis une baffe après l’avoir sortie de son corps, pas trop propre…
J’ai secoué la tête pour revenir au petit Camille qui agitait son verre vide.
Il y avait longtemps que je n’avais pas été aussi intrigué par le début de la perspective de découvrir le corps qui complétait un visage attirant qui, malgré les cheveux blonds coupés court, présentait des traits à la fois masculins et féminins… J’ai bien dû admettre qu’à la curiosité s’ajoutait une part non négligeable de désir. Et il voulait jouer ? Moi aussi.
***
C’était bien la première fois que je léchais, en alternance, des lèvres vaginales qui gonflaient, et la petite étoile de peau fripée d’un sphincter qui, elle, se détendait, mais aux gémissements de Camille, je me suis demandé si ça lui était arrivé très souvent… Par trois fois, j’ai dû lui demander de relâcher la pression de ses cuisses sur mon cou.
J’ai secoué la tête en souriant, et j’ai remonté ses cuisses sur mes hanches, avant de faire glisser mon gland entre ses lèvres, puis de lentement m’enfoncer en lui et retrouver, de plus en plus loin, la douceur d’un orifice féminin, un plaisir que j’avais peut-être négligé depuis trop longtemps. Pour maîtriser mon excitation, j’ai tenté d’appliquer une pénétration profonde, lente et régulière, mais c’était sans compter sur l’activité sexuelle faible que Camille m’avait avouée et les réactions de son corps trop rarement sollicité, il a serré les cuisses sur ma taille, et pressé les talons sous mes fesses, m’invitant à l’envahir plus fort, plus loin, en se tortillant sous moi, les muscles de sa cavité se contractant sur mon membre et poussant à bout ma résistance au plaisir…
J’ai attendu que son corps se relâche, pour éjaculer plus qu’avec aucune fille, sans conscience réelle de la quantité de sperme, hormis les six… sept… huit pulsations ressenties dans mon gland.
Il a enroulé ses doigts délicats sur mon sexe poisseux, pour poser son sphincter sur mon gland, et lentement m’admettre en lui, d’abord avec une grimace de douleur, vite remplacée par son regard avide calé dans le mien, alors qu’il descendait toujours plus bas, jusqu’à ce qu’il perde le contrôle et s’empale d’un coup. « ’Aaah ! Trop loiiiin… je… je ne suis pas… pas profond de lààà ».
J’ai doucement glissé le bassin au bord du matelas, pour pivoter, poser les pieds au sol, avant de me redresser et, les mains sous ses fesses, de faire trois pas pour le coller au mur.
Cette réflexion à la con, Camille ne l’a visiblement pas pour le moment, son visage est enfoui dans mon cou, que sa bouche embrasse et mordille délicatement, au rythme des sensations dans sa prostate – qu’avec un peu d’imagination, je peux presque sentir gonfler au passage de la couronne de mon gland – accompagnées de petits cris aigus ou de longs gémissements qui disent l’abandon total au plaisir anal, différent, plus diffus, plus durable, aussi… Celui que ce grand con pourtant doué de Kévin n’avait pas voulu lui accorder, et que peu d’autres, peut-être, s’étaient appliqués à lui donner.
La fatigue s’est fait sentir dans mes jambes qui commençaient à trembler, je suis retourné vers le lit pour m’y agenouiller et l’y allonger, en continuant à lentement masser sa petite glande si sensible.
Il a redressé un moment la tête et, les yeux luisants, a gémi « Tu es… » avant de coller son visage sur ma clavicule gauche, pour assurer la prise de ses bras et de ses jambes, maintenant agités de légers tremblements.
Je me suis légèrement redressé, à temps pour voir son sexe court palpiter, et son mini-gland, spontanément décalotté, déjà luisant de liquide pré-éjaculatoire, cracher quatre jets de sperme.
Soudain, mû par une pulsion primale, j’ai fait des mouvements plus profonds, mais toujours retenus, en lui, pour jouir à mon tour, avant de me retirer, une dernière coulée de semence me suintant du méat.
***
Il est resté dormir avec moi, d’un sommeil paisible, sinon apaisé. Je me suis réveillé trois fois, pour m’assurer que je n’avais pas rêvé, et resserrer la prise de mon bras sur son torse fluet. Et me réveiller sous l’effet de sa caresse.
C’est un jeu pour lui, et il est doué, il passe la pointe de sa langue sous le rebord pour lentement le repousser, puis la laisse s’attarder sur mon fruit mûr, en titillant en alternance la couronne de mon gland et mon frein, douce torture, en attendant de s’empaler sur mon membre, sans même me demander de lui retourner la faveur…
La sodo, j’y ai déjà joué, par curiosité, pour conclure que deux jours d’affilée, c’est un peu pénible. Pour lui aussi, bien sûr, mais son petit corps fin admet les deux configurations, et, ce matin, il me veut dans sa cavité féminine, tiède, douce, et surtout, que le désir lubrifie naturellement de suffisamment de mucus vaginal pour qu’il s’embroche en trois ou quatre mouvements.
Ses éjaculations spontanées sont finalement rares, mais peu lui importe, il trouve son plaisir sur mon membre jusqu’à ce que je ne tienne plus et que je me répande en lui… Satisfait d’avoir vaincu ma résistance, il sourit en passant la langue sur ses lèvres, pour se dégager, et s’offrir, couché sur le dos, à la caresse de ma bouche sur son micro-sexe… Il se tortille, ses doigts fins courant dans mes cheveux, pour finir par agiter le bassin, alors qu’il me couvre la langue de son sperme.
Je relève alors le visage pour lui montrer sa semence, que j’avale avec gourmandise, tandis que la mienne s’écoule de ses lèvres vaginales.
Et c’est beau. Il est beau.