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08/02/25
Résumé:  Une mauvaise journée à l’école vient changer complètement l’anniversaire de mariage de Madame Lemay d’ordinaire bien malaisant.
Critères:  #psychologie #couple #enseignant #voyeur fh fellation cunnilingu anulingus pénétratio fsodo
Auteur : anneadam      Envoi mini-message
L'institutrice

Raymonde Lemay s’éveilla comme à son habitude à 5 h 20 précise. C’était une journée spéciale qu’elle anticipait non sans une certaine contrariété. À l’aube de ses 50 ans, l’institutrice vivait dans une austérité monastique en compagnie de son époux, Bernard Duclos. Le couple éprouvait la même affinité pour la normalité, la régularité et surtout la prévisibilité. À ce penchant conservateur s’ajoutait une manie de la propreté, à la limite de la déviance, et un manque complet d’intérêt pour la chose matrimoniale.


Mais ce 6 février était une journée spéciale, une journée qui les forçait, chaque année, à se livrer à un rituel pour lequel ils n’éprouvaient aucun affect. Non seulement l’épisode revenait-il annuellement, mais cette année marquait une seconde décade qu’il ne pouvait absolument pas ignorer. Cet anniversaire de mariage, qui devait être une journée consacrée à la commémoration de leur communion respective, ne pouvait être réalisé qu’au travers d’une certaine expression de la volupté qui leur inspirait, pour dire les choses crûment, du dégoût. Mais, incapable d’avouer ce vide béant de désir, il répétait annuellement cet entrechoquement des corps censé être l’expression même de la réussite de leur union.


Heureusement l’événement ne se produisait qu’une fois l’an, mais tout de même c’était pour eux une épreuve humiliante de par la platitude de son exécution. Raymonde n’avait jamais réellement « senti » quelque chose de leurs rares et ineptes ébats. Bernard parvenait sans trop de peine à concentrer ses fluides sanguins dans son appendice aux proportions avantageuses, mais son inexpérience en la matière et surtout sa maladresse étonnante avaient toujours abouti à des succès mitigés, voire à des échecs patents. Il n’appréciait guère d’embrasser, mais il le faisait sous la forme d’un petit baisé sec à la dérobée, matin et soir. Pas d’échange salivaire ou de mordillement passionné des lèvres. Bernard avait une méconnaissance sincère de l’anatomie féminine, si bien qu’il situait difficilement le clitoris dans cet organe marin aux effluves plus ou moins recommandables.

Le portrait des pratiques sexuelles du couple se limitait au missionnaire classique et à une improbable levrette lors de leur nuit de noces. Bernard, malgré son manque de pratique, était relativement tenace, parvenant à tenir le coup quelques dizaines de minutes sans que le spasme lui fasse excréter cette substance salissante qui concluait leur séance. Parfois Raymonde avait eu l’impression d’éprouver une sensation agréable malgré l’obscénité du geste, mais à aucun moment, ni lui ni elle n’avaient manipulé le bourgeon clitoridien qui s’irriguait, quoi qu’en pensât la principale intéressée.


Il va sans dire que les caresses bucco-génitales, bien qu’elles aient été portées aux oreilles du couple, n’obtenaient absolument pas leur faveur. C’était plutôt l’inverse, pour Raymonde, la simple idée de porter cet organe vil et affreux à sa bouche la faisait suffoquer. Pour Bernard, la relation homologue lui semblait tout à fait immonde. Nul besoin de préciser qu’il n’envisageait pas la possibilité réelle d’autres activités à vocation non reproductive.


Malheureusement pour le couple, la journée s’annonçait longue et pénible parce qu’en plus d’avoir à affronter cet horrible devoir conjugal, il leur fallait cultiver une fausse bonne humeur, témoins bien réels de l’accomplissement de leurs vœux sacré, prononcé devant Dieu.


Pourtant, ce jour-là, la vie dégagea un improbable sentier au couple qui s’aimait malgré tout sincèrement.




Un dîner insupportable



La classe de Mme Lemay avait ce jour-là intérêt à être à l’écoute de la professeure de français, celle-ci étant d’une humeur plus opiniâtre qu’à l’accoutumée. Dès la première période, elle assigna une retenue à trois jeunes garçons un peu trop distraits. Le reste de la matinée se déroula sans heurts, les jeunes, pressentant l’orage prêt à éclater à tout moment, ayant gardé les fesses serrées.


Le dîner offrit son lot d’épreuves à l’enseignante à l’esprit légèrement obtus. Par un fâcheux concours de circonstances, elles étaient quatre femmes pour le dîner dans la salle des profs. Généralement, M. Lachapelle, le prof de chimie et M. Laurent, enseignant d’éthique et de culture religieuse, se joignaient à elles, assurant du même coup une respectabilité des propos, beaucoup plus appropriés en ces lieux d’enseignements. Mais aujourd’hui, elle dégustait son sandwich au jambon en compagnie de Mademoiselle Lajoie, au tempérament complaisant, de Mme Frégeaux, qui avait à moult reprises démontré son manque de réserve, mais surtout, et c’était ce qui l’indisposait le plus, de Madame Valérie Lachance ouvertement exubérante et fort portée sur la chose. C’est donc sans surprises que ces dames, après seulement quelques minutes d’une conversation normale, se mirent à glousser en évoquant des propos salaces. Tout débuta par le surnom que s’était donné Lachance,



Concert de gloussement, renchéri par la gueuse de Frégaux



Rire complice, voire coupable de Lajoie, qui se garde bien d’en ajouter. Puis, comme mécaniquement, les regards se tournent vers Mme Lemay, qui contracte les muscles péribuccaux pour afficher un sourire tenant plus de la grimace rageuse.


Nouvelle attaque de Lachance qui s’esclaffe.



Le tout agrémenté d’un coup de coude mal venu et d’un sourire arborant complicité et sensualité de manière révoltante.



Puis un soupir non contenu de Raymonde vient éclabousser la conversation grivoise comme une douche froide.



Mme Lemay, qui n’avait absolument pas confiance en ses collègues pour mener à bien la mission, prit le dossier en main avec sa rigueur spartiate habituelle.



Puis elle saisit la bouteille contenant les quatre cachets roses, les enfourna dans son sac et rangea les restes de son dîner avant de saluer promptement ses collègues pour aller faire sa marche quotidienne.



Les rires indécents des jeunes femmes éclatèrent dans le corridor. Décidément, il y avait dérive des mœurs dans cette école et Raymonde n’allait pas laisser passer pareille occasion d’en discuter avec le recteur.




Le choc



Après son tour de l’école, Mme Lemay se sentait un peu plus sereine, elle en oublia presque les funestes pratiques qui ne manqueraient pas d’avoir lieu le soir même. Alors qu’elle franchissait la porte du secrétariat, elle fut surprise de trouver l’endroit désert. Aline, la secrétaire, était pourtant une femme bien à son affaire. Elle patienta quelques secondes en espérant la voir revenir des toilettes ou de la photocopieuse, mais en vain. La cloche annonçant le début des classes avait déjà sonné depuis au moins 5 minutes, les couloirs étaient déserts, tout comme le bureau de la secrétaire.


C’est alors que Raymonde fit quelque chose d’extrêmement inusité, elle franchit le comptoir de la direction pour se diriger vers le bureau du directeur. Normalement, toute scrupuleuse qu’elle était du décorum et de l’autorité, elle aurait du attendre l’arrivée d’Aline. Toutefois, la raison de sa venue lui apparaissait si importante qu’elle jugea cette dérogation aux convenances tout à fait raisonnable.


Alors qu’elle s’approchait de la porte du bureau, elle entendit un bruit sourd et répétitif. Quelque chose qui rappelait le tambourinement d’une machine à laver. Elle écarta rapidement cette hypothèse, car il n’y avait en ces lieux aucune machine à linge, l’hypothèse photocopieuse lui sembla plus convaincante. Mais plus elle s’approchait de la porte et plus sa certitude vacillait, car il n’y avait pas que ces tambourinements, il y avait aussi des halètements et elle en était de plus en plus convaincue, des soupirs. Elle entendit alors chuchoter,



Éberluée, elle n’osait pas faire l’adéquation entre ce que son ouïe percevait et les personnes qui devaient se trouver dans le bureau du recteur. Une seule possibilité émanait de son esprit, comment des étudiants osaient-ils s’ébrouer de la sorte dans le bureau même de la direction. Une poussée rageuse lui fit presque ouvrir la porte précipitamment, mais, par prudence probablement, elle s’approcha de la fenêtre du bureau qu’un store horizontal masquait en grande partie. Elle jeta un regard de biais et le choc la cloua sur place.


Ce qu’elle vit la bouleversa au dernier degré ; son sang se figea presque dans ses veines ; chose certaine, son teint devint livide. Derrière la fenêtre du bureau, elle observa sa collègue et amie, Aline, la jupe retroussée, les fesses relevées et les mains bien appuyées sur le bureau de la direction. Derrière elle se trouvait nul autre que M. Desjardins, qui faisait coulisser son sexe équin, rougi et luisant. Comme si le portrait n’était pas assez choquant, les libertins forniquaient non pas dans l’orifice destiné aux fins procréatrices, non, ces pervers copulaient comme les homosexuels. La queue massive de la direction s’insérant avec complaisance dans l’exutoire de la secrétaire. La position n’offrait aucun refuge à son imagination. L’image de ce sexe ignoble forniquant la dame lui resta en tête comme l’écho d’un cauchemar. La secrétaire, qui tombait en chute libre dans l’estime de Mme Lemay, couinait rageusement en encourageant le recteur par d’immonde grossièreté qui semblait lui procurer un plaisir outrageusement lubrique.


Mme Lemay quitta ces lieux pestiférés pour aller aux toilettes. La nausée l’avait gagnée et elle dut se rafraîchir le visage à plusieurs reprises pour reprendre ses esprits. La raison première de sa visite lui sortit complètement de l’esprit tant la scène la troublait. Décidément, le monde était plus que jamais en perdition.


Les élèves à qui elle fit la leçon cet après-midi-là trouvèrent Mme Lemay moins âpre qu’à l’accoutumée, c’est que la dame envahie par le trouble n’avait simplement plus l’énergie nécessaire pour rabrouer et tenir en bride le groupe de jeunes gens. Le vendredi, de toute façon, il fallait laisser un peu de lest sous peine de voir la situation dégénérer complètement.




Soirée d’anniversaire



Lorsqu’elle rentra chez elle ce soir-là, elle fut agréablement surprise de retrouver Bernard, élégamment vêtu d’un complet et couvert d’un tablier gris des plus chic. L’odeur alléchante du carré d’agneau qui grillait lui offrit un soulagement notoire et la coupe de vin rouge fruité fut un baume sur ces plaies béantes de la journée.


L’atmosphère chaleureuse que savait si bien créer son époux l’apaisait, alors même que le vin qui se distillait dans son sang lui procurait une dose substantielle de réconfort. Lorsque celui-ci s’informa de sa journée, la dame eut un long soupir. Aborder cette douloureuse épreuve lui semblait inapproprié et contre-productif pour une soirée qui s’annonçait à la limite de la contrition. Par un heureux hasard, elle reçut un appel sur son cellulaire à ce moment précis. Elle eut ainsi l’occasion d’éviter de répondre à la question pour quelques secondes, le temps de prendre son téléphone dans son sac à main, Bernard choisit ce moment pour passer à la salle de bain. Comme elle remerciait sa mère pour ses bons vœux de mariage, elle aperçut au fond de son sac le petit pot contenant les cachets qu’elle destinait au service de la direction. Les images s’entrechoquèrent dans sa tête alors qu’elle déposait le combiné et qu’elle se saisissait des comprimés.


Les petites pilules avaient la taille d’une aspirine de couleur rosée. La pensée traversa son esprit et elle se dit : pourquoi pas ? Au point où elle en était, elle voyait mal comment cela pouvait nuire. L’image du recteur et d’Aline la troublait davantage que ce qu’elle admettait. Certes, elle trouvait la chose inconvenante, mais le visage d’Aline la confrontait éloquemment à sa propre frigidité, et quelque part l’envie, voire la jalousie, attisait sa convoitise. Il se produisit conséquemment un court-circuit dans l’ordinaire rectitude de Raymonde. Plutôt que de remettre les comprimés là où elle les avait pris, elle en divisa un en deux parties égales. Lorsque Bernard réapparut, il ne restait aucune particule de la pilule qu’elle avait dissoute dans leurs verres de vin.


Au début il ne se produisit rien. Madame serait aujourd’hui bien en peine de dire à quel moment exactement elle se mit à ressentir un effet. Cela débuta par une chaleur douce, comme la radiation d’un feu qui vient vous réchauffer la peau. S’ensuivit une étrange envie de toucher ses mains, comme il allait découper le carré délicieusement caramélisé, elle s’approcha de lui pour l’enlacer par la taille. Geste anodin entre deux amants, mais exceptionnel entre eux deux. Ses doigts couraient le long de ses bras forts, baladant jusqu’à ses mains noueuses et légèrement velues. Curieusement, il lui semblait ressentir sa pilosité pour la première fois, c’était une sensation chaleureuse et réconfortante. Son mari se retourna alors d’une manière qui d’ordinaire l’eut complètement décontenancée, mais pas ce soir. Lorsque leurs lèvres se joignirent, ce fut magique. C’était comme une explosion fusionnelle. Ses lèvres innervées caressaient les siennes et cette caresse descendait le long de son cou, valsait dans son ventre et de là irradiait dans tout son corps. Quand Bernard poussa sa langue dans sa bouche et qu’elle y mêla la sienne, il se produisit quelque chose dont elle avait occulté l’existence depuis des décennies, elle le sentit comme une délicieuse brûlure, une moiteur voluptueuse. Leurs langues parlaient une langue étrangère qu’il semblait connaître parfaitement. L’étreinte qui les liait n’avait jamais connu son pareil. Cela dura un long moment qui leur parut un instant. Ils se dirent qu’ils s’aimaient, se sourirent, et recommencèrent, avant de commencer leur repas en vidant leur verre de vin, puis la bouteille entière.


Dans l’esprit de Madame, il ne faisait aucun doute que quelque chose se passait, mais l’interférence de son esprit perdit tout affect sur l’exaltation de ses sens et la douceur érotique qui naissait dans sa chair. Monsieur n’était pas en reste, maintenant que d’étranges désirs illuminaient son esprit. Il désirait sa femme pour la première fois, ces seins délicieusement ronds au mamelon érigé appelaient sa bouche d’une gourmandise immodérée. Il sentait aussi son odeur, l’odeur de son sexe suave et l’idée de se gorger de son écume faisaient saillir une bosse de plus en plus éloquente dans son pantalon.


C’est la chanson Dance me to the end of love de Léonard Cohen qui eut raison du peu de pudeur qui contenait encore leur passion. Monsieur invita Madame à danser, et Madame ne se fit pas prier. Comme leur langue reprenait l’étrange dialecte qui les avait liés, les mains de Monsieur s’aventurèrent au bas de la croupe de Madame. C’était objectivement un espace magnifique, à la fois ferme sans être dur, rebondi sans être indécent. Une seconde main s’y invita alors que la première se montrait de plus en plus audacieuse, lorgnant l’échancrure du sous-vêtement qui s’imbibait inexorablement. Madame soupirait d’aise sous cet audacieux assaut alors que ses bras enlaçaient le cou puissant de son amant. Sa bouche dévorait maintenant la sienne, attisant le désir qui commençait solidement à faire bouillir leurs sangs. Quand Madame retira la cravate de Monsieur et se mit à déboutonner sa chemise parfaitement prisée, celui-ci passa sous la jupe pour glisser une main sous le caleçon. Madame respirait à pleins poumons l’odeur du torse de Monsieur en faisant glisser ses mains tout le long de son dos jusqu’à sa croupe musculeuse et brûlante. Monsieur s’empara du caleçon et fit glisser tout le tissu entre les fesses de Madame. À chaque petit coup qu’il donna, elle sentit le tissu caresser sa chatte. Les doigts de Monsieur ne tardèrent pas à glisser entre les fesses gourmandes en supplantant le tissu folichon. Le souffle de Madame trahissait une excitation grandissante alors que ses mains déliaient la ceinture, puis le pantalon. Le vêtement se retrouva au sol, le caleçon suivit rapidement.


La fougue qui animait les amants n’avait jamais connu son pareil, les idées ou plus justement les pulsions qui guidaient leur geste défrichaient des sentiers totalement inconnus jusqu’alors. Pourtant, ils avançaient d’instinct avec une assurance étrangère à la raison. Madame, qui, le jour même s’indignait des propos de ses collègues, éprouvait alors le désir irrépressible de mettre la verge de Monsieur dans sa bouche. C’est sans même une once d’hésitation qu’elle posa ses lèvres sur l’organe érigé avide de le goûter tout entier. Le désir se mua en plaisir lorsque l’organe vénéré trouva logis dans son palais chaud et accueillant. Sucer sa queue devint une mission cosmique qui mobilisa toute son attention. Alors qu’elle se délectait en caressant chaque nervure, chaque repli de son vit, l’homme qui se trouvait au bout tressaillait de ravissement. Il y avait dans la succion et la caresse mouillées de la langue un concentré d’euphorie qui excédait la somme de tout ce qu’il avait pu goûter. Ce qui l’animait alors encore davantage c’était l’envie qui l’inondait tout entier, le désir impérieux de se souder à son sexe, de laper sa fente chaude gonflée et humide.

Lorsqu’il retira son membre de sa bouche, elle s’agrippa à ses fesses pour le forcer à rester, il dut se montrer impitoyable pour la mener à s’étendre sur le canapé. Son visage rougi, sur lequel se collaient quelques mèches de cheveux, irradiait une insatiable convoitise. Il la mania, telle une poupée, lui intima de se pencher en arrière et de poser ses fesses sur l’accoudoir du divan. S’étendant contre elle, il replongea son ithyphalle de chair entre ses lèvres dévorantes et, d’un geste ininterrompu, fit glisser sa langue dans l’interstice de sa matrice. Il s’enivrait des fragrances qui s’en échappaient, savourant son goût céleste, se gorgeant du sirop doucereux qui l’inondait. Il leur sembla qu’une onde d’énergie pure entrait par leur bouche et sortait par leur sexe, se démultipliant en traversant leur corps. Madame sentit une chaleur l’envahir, puis une explosion violente fit tressaillir tout son corps. Monsieur goûta ce plaisir, prit l’orgasme dans sa bouche, comme un vin liquoreux. Sa verge s’enfonça au fond de la gorge de Madame, la pilonnant avec une ardeur animale.


Madame, à bout de souffle, exsangue et chancelante, fit sortir l’anguille pour fondre sur les couilles rondes qu’elle suça et lécha avec voracité. Sous ses yeux, le fondement de Monsieur se dévoilait, rondouillet et coquin, il l’attira comme un aimant. Sa langue s’abattit contre lui, qui laissa échapper un râle guttural. Soudée à sa rose, elle voguait sur les trois continents de l’amour qu’enchâssait le détroit de ses cuisses. L’ivresse du plaisir qui les ensorcelait, loin de s’amenuiser, semblait s’auto-alimenter jusqu’à ce que Monsieur, n’y tenant plus, se saisisse du corps de Madame dans une étreinte passionnée, la soulevant de terre avant de la déposer comme une fleur sur le petit tabouret du salon. C’est ainsi qu’il pointa sa queue contre le sexe ouvert, s’y enfonçant lentement, ils fusionnèrent.

Madame s’accrocha à lui, comme un koala à sa mère, sa sueur se mêlant à la sienne, leurs bouches béates reprenant leur dialecte. Le vagin liquéfié enlaçait le sexe turgescent et la marée les submergea. À grands coups de rein sur son corps exalté, l’homme déchaîna au fond d’elle le plus grand cataclysme qui l’eut traversée. Il sentit pétiller son phallus jusqu’à ce qu’enfin, au terme d’un tout puissant feulement, elle le força à sortir. Mais cette fuite impromptue acheva de faire jouir le brillant cavalier qui vit gicler son jus. Dès la première ondée, Madame se précipita sur lui pour le goûter. La laitance gorgea son palais et elle se délecta de l’élixir comme d’une offrande inespérée.


Sans honte, sans remords, les amants s’embrassèrent et, dans ses bras, il la porta jusqu’à leur lit douillet ou enlacé et heureux, ils fondirent dans la nuit.


Lorsqu’elle s’éveilla, elle sentait encore les plaisirs sensuels qui pétillaient en elle. Son ventre était pénétré d’un tourbillon furieux, d’une compulsion fiévreuse. L’envie l’habitait, l’envie la dévorait. Ses chairs étaient encore moites de leurs ébats récents, elle n’avait aucune idée du temps qui avait passé. Ses idées étaient troubles à mi-chemin entre le songe et la réalité. Le visage extatique d’Aline flottait dans son esprit, elle revoyait ses traits ivres de mille envies et son corps appelait la même crapulerie. Sous les draps, elle chercha la tige large et allongée de son amant. Sans même y penser, elle guida l’invité jusqu’à son sillon inusité. Le brave homme bandait alors même qu’il dormait. À petit coup de rein, guidé par la volupté et la débauche assumées, Madame Lemay se mit à l’enfoncer. De janséniste contrit à sodomite assouvi, il n’y a parfois qu’un pas, qui, ce soir-là, enfin, fût franchi. À petit coup de reins, elle le poussa dans son cul, et la verge érigée s’y trouva bientôt entièrement enfoncée. Ses mouvements, d’abord lents, se firent de plus en plus pressants, et Monsieur s’éveillant s’émerveilla sans bon sang. D’abord prise en cuillère, Monsieur l’enfila par-derrière, relevant sa croupe dilatée, il la pilonna comme un damné. Il y eut un cillement, un cri fort strident, un orgasme communal qui passa aux annales.


Lorsque le jour se pointa, que leurs corps euphoriques retrouvèrent leurs esprits, les amants enlacés échangèrent un baiser. Les effets du comprimé s’étant estompés, ils ressentirent l’abîme qu’ils avaient enfourché. C’est un peu gênés, mais extrêmement contentés, qu’ils entamèrent cette journée qui s’annonçait des plus gaie. À la grande surprise de Raymonde Lemay, leur soirée fut sportive même sans comprimé, comme si, une fois l’élan amorcé, rien ne pouvait plus l’arrêter. Mais tout de même, par prudence ou par concupiscence, elle conserva précieusement le reste des cachets.