n° 22947 | Fiche technique | 9947 caractères | 9947 1563 Temps de lecture estimé : 7 mn |
27/02/25 |
Présentation: Cette collection revisite ces archétypes intemporels de façon plus ou moins érotique, entre tension et abandon. | ||||
Résumé: Léa est prête à tout pour décrocher ce poste… | ||||
Critères: #humour #érotisme #volupté #rencontre #occasion #domination #travail | ||||
Auteur : L'artiste (L’artiste) Envoi mini-message |
Collection : Les clichés ont la vie dure |
Les clichés naissent d’images répétées, de scènes vues et revues, jouant sur nos attentes, nos fantasmes, nos désirs et nos craintes. S’ils perdurent, c’est qu’ils continuent de nous captiver… et de nous enflammer.
Un trouble dans un ascenseur, une infirmière, pourquoi pas un patron avec sa secrétaire… un saut en parachute et bien d’autres…
La collection dont ce court texte fait partie revisite ces archétypes intemporels de façon plus ou moins érotique, entre tension et abandon. Bonne lecture !
Léa entra dans le bâtiment avec une pointe d’appréhension lui nouant l’estomac. Elle n’en était pas à son premier entretien. Trop qualifiée, pas assez, manque d’expérience, ou simple refus sans explication… Chaque fois, il y avait quelque chose qui clochait. À force d’essuyer des échecs, elle avait compris une chose : la réussite ne tenait pas seulement à un bon CV, mais à l’impression qu’on laissait.
Ce jour-là, elle s’était promis de ne pas repartir bredouille. Elle décrocherait ce poste, quoi qu’il en coûte.
On lui avait soufflé que le patron appréciait les candidates audacieuses, celles qui savaient se démarquer. Parfait. Elle était résignée, si cela s’avérait nécessaire, à jouer avec les limites. Aussi avait-elle soigné son apparence : un chemisier à la coupe impeccable, volontairement ajusté sans être provocant, une jupe élégante qui sublimait ses courbes, et des talons qui allongeaient sa silhouette. Sérieuse, mais terriblement sexy.
Lorsqu’elle arriva à l’accueil, un homme grisonnant portant des lunettes leva les yeux vers elle, et lui tendit la main, qu’elle serra fermement. Le patron, sûrement.
Léa fut étonnée par cette familiarité. Tentait-il de détendre l’atmosphère, ou testait-il déjà autre chose ?
Elle crut percevoir un regard appuyé. Peut-être… En fait, non, elle en jurerait. Un sourire effleura ses lèvres. Voilà qui commençait bien…
Il l’invita à entrer dans un bureau spacieux et referma la porte derrière eux.
« Bien ensemble » ? Voilà qui pouvait être interprété d’une tout autre manière… Léa croisa lentement les jambes et plongea son regard dans celui de son interlocuteur.
Léa fit glisser un doigt sur le bord de son sac.
Cette fois, de plus en plus troublé, Franck détourna les yeux, la gorge sèche, toussota et passa une main sur sa nuque.
Léa se pencha légèrement, passant une main dans ses cheveux pour laisser un instant planer la tension, puis enchaîna :
Franck ouvrit la bouche, stupéfait. Il regarda autour de lui, mal à l’aise.
Il tentait désespérément de reprendre le contrôle, mais chaque phrase que la jeune femme prononçait semblait accentuer son trouble.
Et là, tout s’emballa…
Il avala difficilement sa salive.
Le pied de Léa frôla son mollet sous la table. Il se figea.
Il rajusta nerveusement son col, et la main de l’audacieuse candidate effleura innocemment la sienne, restée sur le bureau… Un petit bruit étranglé lui échappa.
Léa jubilait. Plus de doute : elle lui plaisait. Et pas qu’un peu. Il était à sa merci. Cette fois, c’était la bonne. Quitte à y laisser quelques vêtements. Après tout, pourquoi hésiter ? Par chance, cet homme était terriblement séduisant.
De l’autre côté de la table, Franck se débattait avec sa conscience. Tout en lui hurlait de résister, de rester professionnel. Il devait se reprendre. Il aurait voulu se raisonner… mais n’y parvenait pas.
Il avait envie d’elle.
Violemment. Désespérément.
Et Léa se leva lentement, contournant le bureau avec grâce. Franck la suivit du regard, déglutissant avec difficulté. Elle se rapprocha, jusqu’à ce qu’elle se trouve juste devant lui, légèrement penchée, son parfum envahissant la pièce.
Il ouvrit la bouche, mais elle posa un doigt sur ses lèvres.
Il frissonna.
Mais elle l’interrompit, laissant son autre main descendre lentement le long de son torse.
Il ne savait plus où regarder, son cerveau en surchauffe, incapable d’analyser ce qui se passait.
Elle glissa ses doigts jusqu’au premier bouton de son chemisier et, sans cesser de le fixer, le défit posément. La dentelle noire qui couvrait sa poitrine apparut peu à peu, dévoilant juste assez pour le rendre fou.
Il hocha la tête inconsciemment, le souffle court.
Il tressaillit. Elle l’accompagna dans son geste, l’incitant à explorer.
Elle dégrafa un bouton supplémentaire, puis un autre, jusqu’à ce que son vêtement glisse le long de ses épaules.
Franck était paralysé, mais fasciné.
Elle tira sur sa cravate, la dénoua, et s’attaqua à la chemise, méticuleusement.
Franck fondait sous les caresses enivrantes. Sa respiration saccadée trahissait un désir irrépressible. Ses mains tremblaient d’excitation, et son regard, lui, était exalté. Un verrou venait de sauter.
Soudain, il agrippa Léa par la taille et, dans un élan affamé, la souleva pour l’asseoir sur le bord du bureau.
Mais il n’écoutait plus. Il était hors de contrôle.
Ses doigts coururent sur le corps de la séduisante jeune femme avec urgence, et il retroussa sa jupe pour dévoiler sa lingerie fine.
Léa, enfiévrée, le regarda descendre lentement, effleurant sa peau du bout des lèvres, du sein au nombril. Son souffle brûlant embrasait chaque parcelle de chair, tandis que ses mains glissaient sur ses fesses.
Il attrapa la culotte, l’arracha sèchement et la jeta sur le bureau.
Comme possédé, il dénoua sa ceinture, baissa précipitamment son pantalon et son boxer à ses chevilles.
Léa se mordillait la lèvre, des papillons dans le ventre. Poitrine offerte, cuisses impudemment écartées, elle adressa à Franck un sourire provocant pour l’inviter à la prendre.
Incapable de se contenir plus longtemps, il l’empoigna fermement par les hanches et la pénétra en exhalant un profond soupir.
C’est alors que la porte s’ouvrit.
Un silence de plomb tomba sur la pièce.
Léa sursauta, levant brusquement les yeux vers le nouveau venu qui se tenait là, les bras croisés.
La jeune femme sentit un frisson glacé la parcourir de part en part.
Le regard de monsieur Jean Banlert alla lentement de l’un à l’autre, avant de se fixer avec insistance sur son employé.
Franck tenta un hoquet de justification. Léa ouvrit la bouche, se ravisa, et se sentit prise d’un vertige, comprenant l’ampleur du malentendu.
Un silence interminable s’ensuivit, seulement interrompu par un soupir du directeur.
Léa ferma les yeux, priant pour disparaître.
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Une dizaine de minutes plus tard, Léa sortit du bâtiment, partagée entre honte et fou rire nerveux, le rouge toujours aux joues.
Assis derrière son bureau, monsieur Banlert fixait le CV de l’audacieuse jeune femme avec une moue indéchiffrable. Quel dommage, elle avait le profil idéal pour le poste ! Sans cet épisode sulfureux, il l’aurait embauchée sans hésiter. Mais comment ignorer ce… spectacle ?
Il soupira en se massant les tempes, repassant en boucle cette entrevue hors norme, et se cala dans son fauteuil, pensif.
Un deuxième entretien ? Une période d’essai ?
Il allait devoir mettre les choses au clair. Professionnellement parlant, bien sûr.
Et un léger sourire étira ses lèvres.