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n° 22948Fiche technique16571 caractères16571
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Temps de lecture estimé : 12 mn
28/02/25
Résumé:  À la suite d’une crise de couple à la quarantaine, Clémence ressent l’envie de sortir de sa routine sexuelle, influencée par le libertinage de sa propre mère.
Critères:  #rupture #adultère #couple #libertinage #fellation fh fplusag extracon cocus ascendant grossexe vacances hotel travail fellation cunnilingu anulingus préservati pénétratio fsodo coprolalie
Auteur : Jacquou            Envoi mini-message
Une envie de libertinage

Ils se promènent sur un front de mer comme les touristes qu’ils sont. Ils ont la trentaine et portent des lunettes de soleil. Il tient sur son ventre dans un petit sac son dernier-né de quelques mois et fait avancer la poussette où sa gamine de deux ans est assise. L’épouse marche à ses côtés, en sandales et robe d’été, sa chevelure châtain nouée par une courte queue de cheval, les traits du visage un peu masculins. Il est légèrement rondouillard, quelques fils blancs déjà sur ses tempes alors qu’elle est mince, jambes nerveuses de coureuse à pied, épaules larges de joueuse de tennis, 1, 75 m pieds nus.


Ils offrent l’image d’un couple à la fois moderne et traditionnel. Il s’appelle Gabriel, il est ingénieur dans une grande entreprise, marié depuis cinq ans à Clémence, consultante en protection environnementale. Ils mangent bio, roulent en SUV hybride, utilisent en ville un vélo cargo pour conduire la gamine à la crèche, font l’amour le samedi soir, quand elle n’a pas ses règles, et retrouvent les copains le dimanche après-midi, de leur âge et également parents de jeunes enfants. Ils refont le monde.


Gabriel se vante d’être un papa modèle. Il partage les tâches ménagères, change les couches du bébé et prépare le dîner, en attendant Clémence qui rentre du travail beaucoup plus tard que lui, métier libéral oblige. Clémence vante à ses copines le soutien que lui apporte son mari, qu’elle juge profondément « féministe ». Peut-on trouver couple plus heureux, plus harmonieux, plus dans l’air du temps ?


Oui, mais. Il existe une faille dans ce tableau idyllique : la belle-mère. Ou plutôt, la mère de Clémence, Magali de son prénom. Non qu’elle n’aime pas son gendre, bien au contraire. Mais c’est sa fille qu’elle dérange. Divorcée depuis dix ans, et alors qu’elle frise la soixantaine, Magali a un amant de vingt ans plus jeune, un beau gaillard à peau ambrée prénommé Mehdi, avec lequel elle s’affiche sans le moindre complexe, malgré ses cheveux grisonnants. Menue et tonique, elle s’habille jeune pour ne pas paraître trop décalée avec son amant. Avec sa fille, elle parle cash. Un jour que Clémence manifestait sa réticence devant cette liaison, elle lui balança à la figure un discours dont son interlocutrice ne s’est jamais vraiment remise :



Magali n’a jamais eu sa langue dans sa poche, sa fille le sait depuis longtemps. Néanmoins, totalement retournée par la crudité de ce langage, Clémence la quitte en claquant la porte. Elle prend cette tirade comme une attaque personnelle. C’est tout juste si sa mère ne l’a pas taxée de « mal baisée ». Mais depuis, la pauvreté de sa vie sexuelle, sa routine, sa conformité ne cesse de la turlupiner. Elle se rend compte que plus le temps passe et moins les hommes se retournent sur elle, contrairement au passé encore récent. Elle s’est banalisée en épouse et mère trentenaire. Elle s’en est ouverte à sa meilleure amie, Corinne, de vingt ans plus âgée, mais encore belle avec son corps mince, sa grande taille et ses mèches blondes, plus expérimentée par les aléas du mariage. Lorsqu’elle lui a raconté la teneur du discours de sa mère, Corinne a ri aux éclats :



Ébranlée une nouvelle fois, Clémence a désormais la nette impression de passer pour une godiche. Prise d’une résolution subite, elle se couche nue un mercredi soir et met la main dans le pantalon de pyjama de Gabriel en train de lire le journal. Il la regarde, surpris.



Gabriel aime trop sa femme pour la contrarier. Mais leur rapport sera identique à ceux du samedi soir. Son corps glabre et un peu enveloppé, Clémence s’y est habituée. Il la besogne en missionnaire sous la couette, elle remue sous lui parce qu’elle n’est pas passive par nature, mais son excitation, réelle, ne débouche pas sur un véritable orgasme malgré ses gémissements. Juste un plaisir fugace de corps à corps. Il éjacule en dix minutes, ce qui est un peu plus long que la moyenne. Il s’endort aussitôt, tandis qu’elle se caresse encore, rêvant à un braquemart « qui la prendrait par tous les trous », comme lui avait dit sa mère dans cette fameuse tirade. Et, le lendemain, elle part au boulot, comme d’habitude.




*****



Quelques jours plus tard, Gabriel annonce qu’il a invité à dîner un collègue célibataire et habitué aux repas en solitaire. C’est l’homme d’une quarantaine d’années que Clémence connaît de vue, suite aux réunions festives de l’entreprise de son mari. Le type même du séducteur, amateur de femmes, mais jamais marié. « Pour faire honneur à leur invité », dit-elle, elle s’apprête. Corinne lui a prêté une de ses robes, courte et à dos nu, mettant ses seins pointus et ses jambes nerveuses en valeur. Elle laisse tomber ses cheveux raides sur ses épaules, se maquille légèrement.


Pendant que Gabriel s’affaire en cuisine, un tablier autour des reins, après avoir couché les enfants, Clémence fait la conversation à Ronald, l’invité. Gabriel passe une tête de temps à autre et retourne à la cuisine, s’excusant de la longueur de la préparation. Assise face à Ronald, Clémence croise haut les jambes, de plus en plus haut. Et, lors d’un décroisement aboutissant à la pose de sa cheville droite sur sa cuisse gauche pour une large ouverture, l’invité se fige. L’hôtesse vient de lui faire une Sharon Stone dans Basic Instinct. Elle ne porte pas de slip. Elle le fixe d’un sourire en coin, l’œil coquin, tout en affectant de poursuivre la conversation. C’est Corinne qui lui a fait passer l’idée lorsqu’elle a parlé de l’invitation. « Le coup de l’absence de slip, ça marche à tous les coups ». Elle lui apprend qu’elle et son mari, à la suite d’un dîner comparable, ont fait un « plan à trois » avec Ronald, « un super baiseur ». Après être tombée des nues devant cette révélation, Clémence s’est décidée à ne plus être la gourde que Corinne croit qu’elle est. Et sa mère aussi. Elle veut provoquer l’invité, voir jusqu’où il peut aller.


À table, assise face à Ronald, son pied nu se pose sur celui de l’invité et remonte le long du mollet. Un peu décontenancé au début, un poil gêné vis-à-vis du collègue, l’homme comprend que cette femme au visage un peu masculin, mais bien faite, avec ses seins arrogants libres sous la robe et qui ne porte même pas de slip, cherche non seulement à le séduire, mais surtout à lui donner envie de coucher avec elle. Évidemment, Gabriel ne s’aperçoit de rien. Il s’échappe même un moment pour vérifier le sommeil de sa progéniture dans leur chambre. À la fois excitée par l’alcool et par la situation, par les propos de Corinne, par l’aveu de sa mère, Clémence murmure à son vis-à-vis en s’avançant sur la table, ces simples mots :



Et l’autre, sans se démonter, en séducteur patenté, répond lui aussi du bout des lèvres :





*****



Clémence a mal dormi. Trop d’alcool, trop d’excitation. Le lendemain matin, elle prend conscience du bourbier dans lequel elle s’est engagée imprudemment. L’adultère. Elle n’est jamais allée jusque là. Qui plus est avec un collègue de son mari. À la machine à café, elle prend Corinne à part :



Morte de trac, Clémence, après être passée par une pharmacie pour le gel, se rend un peu flageolante à l’hôtel, annonce le nom de Ronald et la réceptionniste, un sourire en coin, énonce le numéro de la chambre. Clémence rougit de honte. Mais elle prend l’ascenseur.

Il lui ouvre la porte, détendu, rassurant. Il la fait asseoir sur le lit, lui tient des propos banals tout en laissant courir sa main sur sa cuisse découverte. Il l’embrasse, elle répond et commence à fondre. Le processus du déshabillage commence, vêtement par vêtement. Quand enfin Ronald est nu, Clémence, nue aussi, est en feu. Ronald est le contraire de Gabriel. Son corps est sec, velu, partiellement tatoué, d’une virilité ostentatoire. Mais surtout, son pénis en érection fait un angle incroyable avec son bas-ventre. Jamais un homme n’a autant bandé pour elle. Jamais le mot « queue » ne lui a semblé aussi concret. Elle se penche avec avidité sur son gland décalotté après s’être attaché les cheveux et le suce avec volupté, comme une promesse de félicité ultérieure. Puis il la bascule sur le lit et la lèche longuement, y compris son anus, une première pour elle.

Elle n’en peut plus de désir. Elle le regarde poser son préservatif et l’enduire du gel qu’elle a sorti de son sac à main. Sûr de lui, pas pressé alors qu’elle écarte largement les cuisses, tellement impatiente d’être « plantée », il lui parle doucement, mais crûment.



Et il la pénètre. Lentement, mais totalement. Clémence n’est pas vraiment une baiseuse, mais c’est une sportive. Elle va vivre son coït adultère comme un corps à corps plein de ruades, de sursauts, de roulements de hanches et de coups de reins, agrémentés d’exclamations de plaisir. Jamais elle ne s’est sentie aussi fouillée, aussi creusée, aussi femelle. Comme le lui a recommandé Corinne, elle lâche prise, subjuguée par ce corps sec, musclé, tonique, formidablement mâle. Clémence baise résolument, si bien que son amant comprend qu’il est tombé sur une affaire. En homme expérimenté, il sait dominer son envie de gicler et lui fait changer plusieurs fois de position. Il l’entraîne même dans la salle de bain, face au miroir, pour qu’elle se regarde baiser, lui derrière en train de la ramoner. Ce visage déformé par le plaisir, ces seins pointus qui s’agitent au rythme des coups de boutoir, pas possible, ce n’est pas elle.



Clémence n’est plus elle-même. Ce qui l’aurait révoltée venant de Gabriel, elle l’accepte de Ronald, car elle veut absolument qu’il continue à la baiser. Elle sent qu’il enduit son anus de gel, que son doigt la prépare à l’introduction massive. Toujours face au lavabo et au miroir de la salle de bains, elle s’observe dans l’imminence de la sodomie. Il entre par petits coups, ça lui fait un peu mal au début, mais une fois engagé, elle se voit ouvrir grand la bouche et pousser un cri muet. Les peaux claquent, elle se mord les lèvres devant cette sensation inouïe. Et, instinctivement, elle remue de la croupe.



Elle opine du chef, sans un mot. Il y va avec tant d’ardeur qu’il la relève de la bite, si profondément qu’elle connaît le premier orgasme anal de sa vie. Elle pousse un cri rauque, un filet de salive coulant sur son menton. Il se détache lentement, l’embrasse dans le cou, et l’entraîne à nouveau sur le lit. Il change de capote, l’autre étant un peu souillée.



C’est comme s’il avait appuyé sur le bouton du déchaînement érotique de Clémence. Il la plie en deux, ses bras calés sous ses genoux, et la pilonne de toute sa longueur et de toute sa raideur.



Et enfin, Ronald éjacule en grognant, lâche les jambes de Clémence qui s’étalent de chaque côté du corps de l’homme encore tendu. Elle halète comme si elle venait de courir un cent mètres. Ils sont tous les deux en nage. Elle se précipite aux toilettes pour se soulager des reins et du ventre. C’est au retour sur le lit qu’elle comprend qu’elle a vraiment été baisée comme la salope qu’elle croyait ne pas être. Ou tout simplement comme une femme sensuelle que ce mâle avait su sortir des limbes.




*****



Chacun dans sa vie connaît des tournants qui modifient son avenir. Pour Clémence, c’est ce moment adultère dans un hôtel et la découverte de la sexualité pleine et entière. À la surprise générale, à commencer par celle de son mari, elle annonce son intention de divorcer. Personne dans son entourage ne comprend cette décision de quitter un mari aussi exemplaire. D’autant que ses explications demeurent assez confuses : « Je veux reprendre ma liberté », explique-t-elle. Elle n’ajoute pas « sexuelle » alors que c’est bel et bien le sujet.

Son amie Corinne tente de la raisonner :



Étant la cause du divorce, elle cède la garde de ses deux enfants à Gabriel, à charge pour lui de les lui confier dans la rotation réglementaire. Elle prend un petit appartement, devient la maîtresse occasionnelle de Ronald qui avait su réveiller sa sexualité endormie, mais sans exclusive. Elle est devenue en femme ce que Ronald est en homme : disponible pour toute aventure sexuelle. Elle avait beaucoup changé, s’était fait couper les cheveux, porte des tenues optimisant sa féminité et c’est tout juste si, en la regardant, les hommes ne lisent pas « je baise » sur son front. Car oui, elle baise, et de ce fait, se rapproche davantage de sa mère Magali, pas mécontente de cette évolution, bien que déplorant, elle aussi, son divorce. Ce à quoi Clémence répond :



Ce rapprochement va assez loin puisqu’au cours d’un séjour en vacances dans une location avec sa mère et son amant, elle a emmené avec elle son dernier chevalier servant, un Martiniquais de 25 ans prénommé Célestin, stagiaire dans son entreprise. Pendant qu’elle baise avec lui dans leur chambre, elle entend les exclamations d’extase de Magali baisée elle aussi par Mehdi dans leur pièce. La nuit suivante, ils sont tous les quatre dans le même lit et Clémence découvre sa mère dans le sexe, et réciproquement. Dans le feu de l’action, les deux jeunes hommes changent de partenaire. Clémence regarde Magali crier son plaisir sous les assauts de Célestin. Jamais mère et fille ne se seront senties aussi proches que cette nuit-là.




*****



Cette vie libertine, intense, de Clémence, va toutefois connaître un coup d’arrêt brutal alors qu’elle vient d’avoir quarante ans. On lui a diagnostiqué un cancer du sein. Débute pour elle la phase redoutable des soins, des interventions chirurgicales aboutissant à un corps mutilé. Durant cette longue période, elle s’est rapprochée de ses enfants et même de son ex-mari, très soucieux de sa santé. Plus question d’une vie sexuelle débridée et sa mère elle-même, désormais sexagénaire, a mis le frein sur ses débauches en congédiant Mehdi. Elle aussi se consacre à Clémence. Celle-ci reprend sa vie commune avec Gabriel, sans repasser par le lien du mariage. Elle redevient mère à plein temps. C’est l’objectif tendu vers la guérison qui gouverne son esprit, mais plus son sexe. « La vie recommence à quarante ans », dit-elle souvent. Sans renier pour autant son passé de trentenaire.