n° 22954 | Fiche technique | 28598 caractères | 28598 4683 Temps de lecture estimé : 19 mn |
03/03/25 |
Résumé: Au tournant des années 50, Joséphine invite Lucille sur le chemin de l’émancipation. Sa vie prendra un grand tournant. | ||||
Critères: #québec #initiatique #volupté #adultère #voisins #lesbienne #fellation fh ff caresses cunnilingu pénétratio | ||||
Auteur : anneadam Envoi mini-message |
Cette histoire coquine se déroula au tournant des années 50 dans un quartier populaire de l’est de Montréal. Lucille, c’est le nom de l’héroïne de ce récit, y rencontra Joséphine, qui transforma son existence. Pour bien comprendre les événements qui sont consignés ici, il faut se remettre dans le contexte d’une époque bien différente d’aujourd’hui. Les femmes du temps étaient une sorte de propriété masculine. En se mariant, elles perdaient leur nom et souvent leur prénom au profit de leur époux. À cette abnégation s’ajoutait la responsabilité du foyer, ce qui, en gros, consistait à s’occuper de l’ensemble des tâches ménagères, du budget familial, des emplettes, des enfants, de l’organisation des rencontres et des festivités, tâches auxquelles se juxtaposaient la soumission à leur mari et la satisfaction prompte de leurs désirs, quels qu’ils soient, et cela au moment jugé opportun par celui-ci. En revanche, l’homme du foyer travaillait, ramenant ainsi le pécule de la maisonnée. À cette difficile et récurrente besogne, l’homme devait assurer l’entretien des biens du foyer tout en y greffant les sorties à la taverne. Cet équilibre subtil entre les genres était sur le point de basculer au moment précis où se déroule ce récit.
Lucille était donc une femme travailleuse et totalement de son temps en ce qui a trait à ses mœurs et à son dévouement. En fait, lorsqu’elle allait chez le médecin ou le marchand, son nom était Mme Albert Latreille, nom qui, dans les registres officiels, avait remplacé celui de Lucille Fontaine. Albert, le mari de Lucille, était un homme de peu d’envergure, travailleur et plutôt sobre, tant dans ses désirs que dans ses habitudes. Le couple avait trimé dur pour en arriver à habiter un petit 5 ½ au rez-de-chaussée d’un quartier ouvrier. Leur confort relatif était certain. Lucille avait eu une laveuse à linge, ce qui avait bouleversé son horaire en lui ajoutant des périodes ludiques où elle pouvait écouter les radio-romans et même tisser. Le couple n’avait que deux enfants, le second accouchement ayant été difficile, Albert avait décidé d’en finir avec la multiplication. Lucille prenait la pilule, ingrédient qui avait transformé la vie du temps. À 31 ans, avec deux grands enfants de 11 et 13 ans, Lucille coulait des jours tranquilles.
Comme bien des catholiques de ce temps-là, leurs rapports amoureux avaient été plutôt utilitaires. Lucille, qui n’avait de prime abord aucune expérience des choses de la vie, fut déflorée la nuit de ses noces dans un très bref coït douloureux et sanguinolent duquel naquit Flore, leur fille aînée. La seconde relation fut plus heureuse, elle sentit quelque chose de plaisant. L’ébat lui sembla durer longtemps, au moins cinq minutes. Elle faillit laisser sa vie en mettant au monde Adrien, cadet et dernier enfant du couple. Depuis toutes ces années, Albert avait honoré Lucille à au moins cinq reprises, toujours en fin de soirée, surtout les soirs de coupe Stanley. À chaque occasion, quelques coups de reins avaient suffi à Albert pour mouiller Lucille qui, chaque fois, s’était sentie assez mal à l’aise et plutôt délaissée. Elle ressentait bien du plaisir, mais, en toute honnêteté, son mari, lui, semblait objectivement plus comblé. Ses ronflements quasi immédiats en faisaient foi.
Dans les semaines précédant ce récit, le couple voisin d’Albert et Lucille avait quitté leur logis ; Mme Raymond Meunier était enceinte et le petit 3 ½ semblait définitivement inadéquat. Le logement se retrouva donc à louer. C’est une jeune femme du nom de Joséphine Cartier, mariée à un colosse, qui reprit le logis. Son mari, un dénommé Bertrand Cousineau, était un homme toujours souriant à l’allure fière et aux mains d’ogre. Pour Lucille, le voisinage était très important ; sa jeunesse à la campagne lui avait appris à tisser des liens, ce qu’elle faisait toujours avec beaucoup de bonne volonté. Mme Joséphine, puisqu’elle se présentait ainsi, était toujours bien mise, ses cheveux étaient un peu courts, ne dépassant pas ses épaules. Elle affichait un sourire radieux, se maquillait, fumait même la cigarette. Lucille était impressionnée par cette femme qui semblait si dégagée du quotidien. Lucille n’avait que bavardé avec sa voisine, mais elle n’entendait pas se limiter à ce contact un peu trop superficiel.
Au fil des semaines, de plus en plus de gens passaient visiter le logis des nouveaux voisins, surtout à partir de midi. C’étaient toujours des hommes. Lucille entendait parfois des bruits étranges, des coups dans les murs, des cris étouffés. Elle tentait de ne pas y porter attention, mais c’était bien intrigant. En plus, on ne voyait son mari sortir qu’à la tombée du jour, pour rentrer au petit matin. Elle n’en parla pas avec Albert, de toute façon, elle ne parlait que très peu avec Albert. Elle se contentait des échanges utilitaires. Aussitôt revenu à la maison, celui-ci s’employait à réparer un grille-pain, le vélo des enfants, l’automobile, la serrure du portique et quoi d’autre encore.
Environ un mois après l’arrivée de Joséphine, Lucille se décida à lui faire des petits gâteaux et alla cogner à sa porte pour faire plus ample connaissance. Elle s’ennuyait un peu et offrir des gâteries lui apportait une sorte de joie, ou plutôt de contentement. Elle frappa donc à la porte du petit 3 ½. On tardait à ouvrir. C’est Bertrand qui répondit. Il avait l’air un peu endormi, mais, en voyant Lucille, il lui décrocha un gros sourire plein de douceur.
Lucille sourit gaiement, se disant qu’ils étaient tous un peu semblables, ces hommes, lourdauds comme des enfants.
À ces mots, elle la vit qui sortait de la salle de bain, les cheveux coiffés d’un foulard, le visage plutôt rougi, elle lui souriait et l’invita à entrer.
Bertrand doubla son sourire en la fixant d’un regard complice.
Lucille était ravie.
Joséphine entama la conversation avec son hôtesse, elle s’intéressa à ses enfants, à son mari. Puis, elle lui parla d’elle. En fait, Bertrand n’était pas son mari, c’était plutôt un ami, un colocataire avec qui elle se sentait plus sûre. Elle lui expliqua qu’il travaillait très tard dans les boîtes de nuit, il était videur comme on dit. Lucille était fort impressionnée, mais sa naïveté l’empêchait d’être vexée de l’aspect moins orthodoxe de cette vie nocturne. Elle demanda à Joséphine comment elle arrivait à payer les comptes. Celle-ci lui sourit encore de ses yeux joyeux :
Le son de la cafetière se fit entendre. Joséphine alla servir le café, elle prit une bouteille de rhum brun cubain et en versa une petite lampée dans chaque tasse. Lucille eut beau protester qu’elle ne buvait pas, Joséphine eut raison de sa volonté. Pour Lucille, qui n’avait en vrai jamais touché une goutte d’alcool, l’effet fut plutôt tonique et rapide. Elle devint très souriante et tout était un peu plus drôle. Elle bavardait avec aise et Joséphine piqua droit où Lucille s’y attendait le moins.
Lucille éclata de rire,
Joséphine comprit un peu mieux la nature candide de sa voisine. Elle lui dit en souriant de toutes ses dents :
Lucille eut un fou rire irrépressible. Elle lui raconta la faiblesse de leurs ébats, et la nature inerte de leur appareil reproductif. Quand Joséphine lui demanda si au moins elle arrivait à avoir du plaisir seule, elle frappa un mur d’interrogations. Lucille n’avait jamais imaginé qu’il fût possible d’avoir du plaisir par soi-même. Qu’en plus, elle puisse jouir autant qu’un homme, mais à de multiples reprises, la cloua sur place. Elle était très intriguée et, sans le savoir, excitée de cette révélation. Joséphine lui expliqua l’anatomie féminine en lui faisant bien comprendre qu’il lui faudrait voir de ses yeux pour saisir complètement ce dont il était question. Elle lui remit un petit miroir et lui dit de repasser la voir quand elle aurait découvert un peu plus les secrets des plaisirs féminins. Elles se laissèrent alors que l’effet du tonique commençait à les quitter.
De retour chez elle, Lucille était tout émoustillée d’aller constater de visu ce que ses cuisses lui avaient si longtemps dissimulé. Il lui restait encore une demi-heure avant le retour des enfants et sa besogne était bien avancée. C’est dans la salle de bain qu’elle retira son caleçon et sa robe pour s’accroupir, à la découverte de sa physionomie. Ce qu’elle vit la mit dans un état qu’elle n’avait pas souvent ressenti. Son souffle s’accéléra, ses joues devinrent chaudes. Plus elle contemplait, plus elle sentait une délicieuse moiteur réchauffer son entrecuisse. Joséphine lui avait bien indiqué les composantes, elle voyait distinctement les grandes lèvres, qui étaient très épaisses et gonflées. En les écartant, elle vit l’ouverture de son vagin ceinturé par les deux petites lèvres plutôt charnues. Tout en haut, là où les petites lèvres se joignaient, elle vit le petit capuchon et, sous lui, un tout petit bouton. En le regardant, elle sentit un frémissement et vit le petit bouton rougir et saillir sous sa capuche. Une porte grinça, elle remit son caleçon à toute vitesse, prise d’une frayeur incontrôlable. Elle replaça rapidement le miroir, tira la chasse d’eau et sortit comme si de rien n’était. Elle vit le sac d’école des enfants au pas de la porte, ils jouaient dans la cour arrière. Le temps avait passé si vite. Elle retrouva son calme et sourit. Elle était très excitée de sa découverte. Tout cela demeurait bien mystérieux. Il fallait qu’elle revoie Joséphine, sa curiosité était gonflée par la vision de sa vulve et la capacité au plaisir qu’elle semblait lui conférer.
Le lendemain, à peine les enfants étaient-ils partis pour l’école que Lucille se précipita chez Joséphine. Elle lui emmena une tarte aux pommes fraîchement sortie du four. Sa voisine était tout sourire de la revoir. Elle n’eut pas à l’interroger, Lucille lui déballa son sac d’un trait. Puis, elle lui demanda comment le plaisir pouvait émerger d’une si curieuse chose. Joséphine lui expliqua que, comme le pénis de l’homme, le clitoris de la femme était source des plus voluptueuses sensations. Elle lui proposa un petit service, en échange du lavage et du ménage : elle pourrait lui illustrer plus clairement ce que plaisir voulait dire. Lucille, la pauvre, n’avait jamais joui. Joséphine, qui avait vu couler l’eau sous les ponts, était touchée et excitée par la candeur de sa voisine. Bien que les femmes ne soient pas son choix de prédilection, elle avait bien envie de lui offrir une petite leçon.
Lucille, qui se sentait avec Joséphine comme avec une sœur, n’eut aucune pudeur et s’exécuta, heureuse d’enfin s’ouvrir au plaisir. La belle Joséphine glissa sa bouche au travers des cuisses de Lucille. Traversant sa toison bouclée, elle vint déposer un doux baiser sur ses lèvres rougissantes. Lucille dégageait un parfum épicé et sucré qui plut beaucoup à sa maîtresse. De ses mains, elle ouvrit grandes ses cuisses et fit glisser son nez sur la petite boule endurcie. Sa langue pointa et ouvrit délicatement la fleur de Lucille d’où coulait déjà son miel aigre-doux. La langue se fit gourmande et voluptueuse, s’élevant jusqu’au bouton, le suçotant et le léchant à la fois. Lucille avait déjà lâché toute emprise et s’abandonnait à ces incroyables sensations qui jaillissaient de son sexe, électrisait sa colonne vertébrale pour illuminer son cerveau d’une vibrante sensation d’euphorie. Joséphine sentait l’orgasme s’approcher et elle mit davantage de pression, compressant le bouton qui disparut à nouveau sous son capuchon. Lucille se cambra et gémit en poussant une suite de petits cris aigus ; sa bouche était grande ouverte sous l’assaut d’un plaisir indicible. Joséphine, qui souhaitait en donner pour son argent à sa voisine, laissa de suite le bouton devenu chatouilleux et enfonça sa langue au tréfonds du sexe de cette petite Fontaine. La sensation se fit plus intense, plus profonde. Lucille tanguait au gré de cette bouche formidable qui la transfigurait. La léchant de haut en bas, la pénétrant, l’assaillant de toutes parts, la langue finit par rejoindre à nouveau le clitoris redevenu turgescent. Les doigts agiles de Joséphine firent leur chemin dans le vagin surchauffé. Lucille explosa et cria à pleins poumons, possédée par la jouissance. Elle se croyait morte tellement le paradis était en elle. Joséphine se retira finalement, s’essuya la bouche, et déposa un baiser tendre sur le front de Lucille. La pauvre était toute en sueurs, haletante et sans voix. Joséphine appela Bertrand :
Puis, se tournant vers Lucille, lui dit :
Bertrand arriva promptement. Un peu surpris par la tournure des événements, il regarda Joséphine avec un point d’interrogation sur le front.
Bertrand ricana et s’approcha des deux femmes. Joséphine expliqua la manière de procéder. Lucille était tellement dépassée par les événements qu’elle se laissa guider par son désir et suivit avec une grande attention les instructions de Joséphine. Elle dut d’abord extraire la verge du caleçon. Bertrand était fort bien membré, l’organe se tendit rapidement sous les petites léchées qui tournoyaient autour de son gland. Sans hésiter, la bouche s’empara complètement du gros champignon. La langue tournoyante eut le plus bel effet. Décidément, on avait affaire à une « naturelle ». Le tourbillon devint une légère succion puis, sous les instructions constructives de sa professeure, la langue passa sous le membre, attendrissant les testicules puis remontant jusqu’au frein. Après quelques aller-retour, la bouche se rouvrit et engloutit au plus creux de la gorge le barreau d’acier. L’aller-retour s’accélérait quand Bertrand montra clairement les signes de sa défaillance à venir. Joséphine fit part de la suite des choses à Lucille, lui indiquant qu’elle pouvait laisser jaillir la chose sur le plancher. Lucille, qui prenait maintenant un immense plaisir à sucer la tige, ne voulait pas s’arrêter. Elle sentit d’abord un chatouillement sur ses lèvres, comme le prélude du plaisir qui émanait du pénis. Puis, un petit goût salé apparut dans sa bouche. Ne cessant pas sa motion, elle sentit clairement la secousse qui fit jaillir les premières lampées de sperme. Elle les reçut sur le bout de sa langue puis, comme un barrage qui cède, la jouissance envahit toute sa bouche. Lucille avala. Bertrand explosa encore. Lucille alla jusqu’au bout. Sa bouche s’était transformée en petit paradis et elle était engourdie par le plaisir. Elle continua à chatouiller le membre quelque temps, refusant presque la fin de la partie. Bertrand finit par quitter l’ouverture novice, mais déjà experte, de la gentille voisine.
Joséphine aussi était impressionnée par les dispositions de Lucille. Elle l’aida à se relever, puis elles bavardèrent avec sincérité de leur réalité. C’est ainsi que Lucille comprit que Joséphine échangeait ses faveurs contre des services ou de la monnaie sonnante et que Bertrand était son homme de main contre les clients difficiles. Elle ne prenait que des notables : juge, avocat, élu, médecin, notaire, curé, bref, tout ce qui savait se comporter et qui pouvait payer. Lucille s’engagea comme femme de ménage, comme convenu, service qui allait lui être rémunéré. Si elle le souhaitait, elle pourrait faire des clients ; une pipe, parce que c’était bien ce qu’elle venait de faire, se payait 5 $. Si, de surcroît, elle prenait la jouissance, c’était 2 $ supplémentaires. Lucille n’en revenait pas ; son mari gagnait 0, 65 $ de l’heure alors qu’elle pourrait, en 10 minutes, faire son salaire de la journée. Elle dit à Joséphine qu’elle allait y penser. Après tout, en retombant sur terre, elle s’interrogeait sur la moralité d’une telle conduite. Elle comprit aussi que Bertrand était homosexuel, qu’il était célibataire, mais que le logis lui servait de refuge où il pouvait emmener ses amants en toute quiétude. Il ne vendait que ses mains et n’échangeait pas ses faveurs, c’était un romantique, comme disait Joséphine. C’est ainsi que la vie de Lucille changea définitivement.
***
Il y avait déjà un mois que Lucille s’employait comme femme de ménage du logis voisin. Cela lui permettait d’aller chaque jour chez Joséphine sans soulever le moindre soupçon tout en ramenant des sous à la maison. Les choses avaient été bien acceptées ; Bertrand, qui s’entendait à merveille avec Albert, l’aidait souvent dans les besognes un peu plus compliquées.
Lucille était dévorée par le désir, elle avait tenté d’approcher Albert, mais il l’avait repoussée catégoriquement. Elle s’était mise à envisager de rendre, elle aussi, quelques services, mais c’est finalement Joséphine qui l’y incita.
En effet, la maison s’agitait ; les services de Joséphine avaient beau être dispendieux, sa grande qualité de maîtresse avait atteint les oreilles huppées des alentours. Elle travaillait six jours par semaine et rencontrait souvent plus de cinq clients par jour. Rougissante, Lucille ne se fit pas prier par deux fois.
Les choses se passèrent ainsi : Lucille s’appliqua à démontrer ses apprentissages à M. Perreault. Son pénis était tout petit, mais son plaisir le tua presque. Lucille le ramonait dans tous les sens, l’engloutissant complètement. Au comble de l’orgasme, alors qu’il jouissait sans retenue dans la bouche merveilleuse de Lucille, il se mit à crier. Une fois remis de ses émotions, il confia à Lucille que c’était la meilleure fois de sa vie, que ses talents méritaient bien 10 $ et qu’il souhaitait que, dorénavant, elle soit responsable de son cas, ce qui fut fait. Entre-temps, Joséphine lui légua 3 autres réguliers, qui, attisés par la réputation de Lucille, souhaitaient goûter à ses talents. Lucille devint donc un peu plus occupée. Elle aimait bien ces charmants messieurs, qui étaient toujours polis et gentils. Leur jouissance l’excitait, mais elle commençait à désespérer de jouir à son tour.
C’est trois semaines plus tard qu’elle vit un nouveau qui s’entretenait avec Joséphine. Lucille écouta à la porte, le jeune homme était inexpérimenté et éperdument amoureux de sa fiancée. Il n’avait jamais consommé et craignait son inexpérience, comme la peste. Son mariage était prévu dans deux semaines et d’ici là, il souhaitait gagner en compétences afin d’être à la hauteur de sa future épouse. Joséphine lui proposa deux leçons. Pour 50 $, il pourrait apprendre une vaste gamme de plaisirs féminins. Il accepta. Son premier rendez-vous était le lendemain. Lucille vint retrouver Joséphine après que le jeune homme l’eut quittée.
Joséphine se dit qu’après tout, c’était une bonne idée. Elle allait lui proposer de coucher avec Lucille, qui n’avait pas d’expérience. Riche des enseignements de Joséphine, il serait plus à même de mettre en œuvre ses nouveaux apprentissages sur une partenaire inexpérimentée. Une fois la première leçon complétée, le pacte fut accepté sans ambages par le jeune homme. Il était très bon élève et s’intéressait uniquement au plaisir qu’il donnait, ne se souciant pas de sa propre jouissance. Pour Joséphine, ce jeune homme était un cas d’espèce des plus inusités. Il reviendrait dans deux jours pour expérimenter sur Lucille.
Le grand jour arriva. Lucille avait seulement un client en avant midi, ce qui lui permit de se détendre et de faire passer le temps plus rapidement. Le jeune homme, Victor, arriva promptement à 13 h précises pour compléter sa formation. Lucille l’attendait dans une jolie pièce de lingerie, gracieuseté de Joséphine. Le déshabillé de dentelle blanche couvrait ses seins de petites rosettes toutes singulières. De petites zones laissaient voir sa peau nue d’où ses mamelons saillants faisaient le plus bel effet. La culotte était du même type, laissant les poils noirs de Lucille apparaître avec fierté. Victor entra dans la pièce avec la conviction volontaire qu’il allait rejoindre sa dulcinée pour leur nuit de noces. Il s’adressa à Lucille en ces termes :
Lucille ne sachant pas trop quelle mouche l’avait piqué, éclata de rire et lui dit :
Victor parut un peu intimidé. Il se déshabilla promptement et s’élança vers Lucille.
Pour toute réponse, Lucille lui sourit. Il l’embrassa délicatement sur les lèvres. Il butina vers son cou, remonta dans ses oreilles, y pointa la langue. Ses mains dégrafaient déjà son corsage de dentelle alors que sa bouche revenait à ses lèvres. Décidément, le petit était beaucoup plus habile de ses mains que de son verbe. Sa langue dégustait maintenant le cou, les épaules et le haut du buste. Il cultivait le désir, laissant Lucille s’attiser. Elle aimait être l’objet de toutes ces caresses. Elle cherchait maintenant le pénis de Victor. Celui-ci était déjà bien raide. En sentant la main délicate l’effleurer, il se retira tendrement, prit quelques moments de recul pendant lesquels elle vit le bel organe lisse et allongé, un peu courbé vers la gauche. L’image était enivrante. Des poils virils ornaient le jeune torse bombé. Quel délicieux sexe il avait, comme elle voulait le prendre dans sa bouche ! Il s’inclina à nouveau vers son oreille et lui murmura :
Lucille n’était pas convaincue, mais elle crut qu’il l’avait embrassée en disant ces mots. Chose certaine, cela l’excitait terriblement. Elle se sentait déjà toute chaude de cyprine sucrée. Victor poursuivit ses caresses, s’attardant à ses seins, petits et durcis. Ses minuscules mamelons étaient aussi hérissés que le sexe du beau Victor. Les baisers allaient et venaient de ses seins à ses hanches. Les mains l’assaillaient, lui pétrissant les épaules, le ventre et la gorge. Il la souleva légèrement, la tourna sur le ventre et répéta ses caresses soyeuses sur ses épaules, son dos puis ses fesses. Il s’y attarda longuement, les ouvrant et les attendrissant. Sa langue joignit les festivités, remontant de ses reins à son cou, causant une soudaine fièvre dans l’entrecuisse déjà échaudé. Ses étreintes ne faiblissaient pas. Puis, il s’inclina sur elle de tout son long, elle sentit le sexe dur accolé au creux de son dos, leurs langues se mêlèrent. Le jeune homme haletait faiblement, le sang lui était monté aux joues. Il disposa un oreiller, retourna à nouveau la belle femme qu’il cajolait, l’installa confortablement, lui retira la dentelle qui enjolivait ses secrets féminins. Il l’embrassa à nouveau, puis la lécha de sa petite langue habile ; traversant ses seins gonflés, son ventre frémissant, il ouvrit ses cuisses et atteignit son bouton, puis ses lèvres luisantes de désir. Les saveurs et les odeurs de la fleur ouverte au bonheur firent l’effet d’une bombe sur la vigueur du jeune homme. Immédiatement, ses lampées devinrent frénétiques. Lucille bondissait de jouissance sous les assauts euphoriques qui la taraudaient. La langue était forte, pénétrante, sans inhibition. Puis elle devenait calme, presque passive, avant de s’enfoncer lascivement au cœur des entrailles au goût de miel et d’épices. Lucille cherchait le phallus de ses lèvres charnues. Elle s’inclina, le saisit, l’engouffra. Les deux bouches partageaient la jouissance offerte et reçue. Lucille jouit tellement qu’elle se liquéfia. Victor la buvait comme un hydromel sacré. Il la remit sur le dos alors qu’elle conservait son sexe dans sa bouche. Sa succion était infiniment délicieuse. Elle enfonçait le sexe, l’enlaçait, le lapait, elle voulait sa jouissance. Victor, au comble du plaisir, se retira. Il dut retenir Lucille à deux mains pour l’empêcher de reprendre son vit. Il la fixa du regard, ils respiraient fort. Dur comme la pierre, il fit glisser son membre sur le sexe chaud et humide de Lucille. Il la pénétra du bout du gland et se mit lentement à s’enfoncer. Son mouvement était imperceptible, mais son regard restait braqué dans les yeux de la belle brune. Leurs poitrines se touchaient de sorte que leurs cœurs résonnaient en cadence. Le pénis s’enfonçait toujours, Lucille l’enveloppa tout entier. La suite offrit à Lucille un moment d’éternité. Victor maniait sa lance avec une infinie délicatesse, s’agitant lentement de l’orée au tréfonds de la caverne de soie. Lucille gémissait de plaisir. Victor suait de tout son corps, sa respiration s’accélérait. Victor quitta son refuge, disposa Lucille à quatre pattes et la prit presque sauvagement. Ses testicules tapaient son clitoris turgescent, leurs sexes étaient frémissants. Lucille jouissait de cette soudaine ardeur, elle le supplia de continuer, ce qu’il prit comme un commandement. Saisissant ses épaules, il la cambra encore plus vers l’arrière. Ainsi offert, le pénis flattait rudement le haut du vagin. C’était une recommandation de Joséphine et il en voyait les effets. Il sentait le plaisir s’emparer de lui ; aurait-il souhaité s’arrêter qu’il n’aurait pas pu. La vigueur de la pénétration eut raison de leurs résistances, il l’inonda en tapant si fort que Lucille cala sa tête contre l’oreiller pour crier. Ils s’effondrèrent l’un sur l’autre, mouillés de leurs jouissances. Ils restèrent un bon moment comme suspendus dans un état de grâce, puis on cogna à la porte :
Elle embrassa sur la bouche son bienfaiteur, lui dit qu’elle était certaine qu’il saurait rendre son épouse heureuse et quitta la chambre. Lucille ne pourrait plus vivre comme une bonniche ; la jouissance l’avait transformée. Ce soir-là, Albert fut assailli par son épouse et ne réussit pas à la satisfaire. Quelques mois plus tard, le petit 5 ½ était à louer. On ne savait pas quelle mouche avait piqué Mme Albert Latreille : elle avait demandé le divorce, avait déménagé dans un quartier huppé, ses enfants allaient maintenant dans une école privée non religieuse et on la disait toujours en bonne compagnie. L’ordre des choses avait changé, elle se faisait maintenant appeler Lucille Fontaine.