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Temps de lecture estimé : 26 mn
05/03/25
Résumé:  Une collègue toute simple qui m’a tapé dans l’œil. Le début d’un grand amour ?
Critères:  #drame #initiation #rencontre #travail fh
Auteur : Delectatio      Envoi mini-message
Plaisirs sous surveillance

Lors d’un déménagement, j’avais retrouvé, sur un disque dur oublié, un vieux fichier Excel contenant la liste de mes anciennes maîtresses, avec diverses informations les concernant. C’était il y a dix ans, je n’avais honte de rien dans ma jeunesse… Il y avait même des appréciations sur leurs caractéristiques physiques et sur nos performances sexuelles !


Roselyne Chantecler, voici comment son nom était réapparu, par magie. Comme pour tant d’autres, j’avais voulu savoir ce qu’elle était devenue. J’avais recherché sur Internet et n’avais pas trouvé grand-chose la concernant, si ce n’est un avis d’obsèques sur un site, style Libra Mémoria. Je dois dire que ça m’avait foutu un coup au moral, elle n’était guère plus vieille que moi et apparemment décédée depuis 2010. Que s’était-il passé ? Je ne le saurai probablement jamais. À l’époque de sa disparition, sa famille habitait toujours dans le même patelin, celui où je l’avais connue et aimée.




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Pour me faire un peu de tunes, je travaillais comme agent d’entretien dans une maison de repos, autrement dit, j’étais homme de ménage. Je ne devais ce petit job qu’aux bonnes grâces d’une amie de la famille qui avait ses accointances dans cet établissement. Cela me permettait de vivoter, en poursuivant plus ou moins des études. Mais, à 23 ans, mon avenir était incertain et mes pensées souvent assez sombres.


Roselyne était une collègue de travail, une brune de taille moyenne, aux cheveux très longs. Sa longue crinière noire lui descendait pratiquement jusqu’aux hanches et elle portait la plupart du temps une queue de cheval. Mis à part ce détail, la pauvre n’avait rien d’extraordinaire : un visage plutôt bouffi et des traits assez rebutants. Elle était surtout affublée d’un gros nez qui mangeait la moitié de sa figure.


Nos autres collègues, pour la plupart des femmes malignes et persifleuses, n’arrêtaient pas de la charrier. Certes, la jeune fille n’avait pas inventé la poudre et semblait un tantinet gnangnan, mais elle était toujours de bonne volonté et d’humeur égale. Elle faisait tout son possible, exécutait toutes les demandes à la lettre, malheureusement pas toujours avec réussite, ce qui encourageait les railleries des autres vipères. Je crois notamment qu’elles lui en voulaient d’être issue d’une famille plutôt aisée. Elle avait clairement été pistonnée pour avoir ce travail, dont elle n’avait nullement besoin pour subvenir à ses besoins. Ses parents fréquentaient personnellement Monsieur le directeur du centre qu’ils invitaient à l’occasion chez eux. Le mari jouait souvent au golf avec ce responsable.


Roselyne venait tout juste d’avoir 25 ans, ce qui accentua les persiflages. Il était évident pour toutes ces femmes qu’elle devait être encore ingénue et pucelle. On ne lui connaissait évidemment aucun petit copain. Mais, au-delà, on imaginait mal qu’un garçon normalement constitué puisse avoir envie de se lier d’amitié avec une pauvrette et une incapable, qui devait avoir un QI au ras des pâquerettes. D’après les dires des unes et des autres, elle vivait dans la petite bicoque qui jouxtait celle de ses parents, et prenait tous ses repas avec sa famille. Évaporée comme elle l’était, elle aurait été, de toute façon, incapable de vivre seule. C’est du moins ce que clamait la cantonade.



Sur ce, il fut convenu qu’elle devrait fêter cet évènement dignement et ramener un gros gâteau.

Malgré les rictus moqueurs de ces garces, la mignonnette évoqua le besoin avec sa génitrice qui se fendit d’un goûter festif pour l’occasion. Madame mère fit vraiment bien les choses : entremets, pâtisseries, sucreries et, bien sûr, bouteilles de pétillant, le tout à profusion, il y en avait même trois fois trop. La bourgeoise, une quinqua prétentieuse en tailleur guindé, avait sûrement voulu nous en foutre plein la vue. À côté de ça, le cadeau octroyé à la belle me sembla complètement dérisoire, pour ne pas dire indigent ; des sans-cœur et des rapiates, voilà ce qu’étaient mes collègues ! J’en fus gêné pour elles. Elles auraient pu faire un petit effort pour cette promotion au rang des Catherinettes.


Après la collation, tout le monde s’évapora dans la nature, laissant la pauvre Roselyne se débrouiller avec tout le bordel. Je lui proposai de l’aider à ranger la salle, ce qui me parut être le moins que je puisse faire. Elle accepta avec entrain, heureuse que quelqu’un s’intéresse un peu à elle.



Nous étions assis sur les marches derrière la grande cuisine. À cette heure-là, j’aurais dû reprendre le travail. Mais j’étais bien avec la brunette et j’en profitais pour procrastiner. Au moins, c’était quelqu’un de très simple, qui ne me demandait rien de précis et avec qui je pouvais me contenter de ne pas parler et de savourer le temps qui passe.



La petite blonde hargneuse lui avait envoyé des piques plutôt méchantes concernant son physique, pour se faire mousser et amuser la galerie. Les autres garces avaient réagi au quart de tour en s’esclaffant comme des oies.



Sur ce, sa mère arriva et coupa court à cette brève conversation. Je m’éclipsai tandis que les deux femmes chargeaient la voiture. La vieille me faisait peur, avec sa suffisance et ses regards hautains, elle n’était pas de mon monde, c’est certain.




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Cet épisode nous avait rapprochés, Roselyne et moi. Pendant les pauses, nous étions fréquemment ensemble et je m’étais arrangé pour travailler dans son bâtiment, en me portant volontaire pour des tâches plus ingrates. C’était le quartier des personnes âgées et il y avait souvent des accidents !

Nous nous croisions régulièrement et ce n’était pas désagréable d’échanger un peu de bienveillance avec la jeune femme.



Ce jour-là, je rêvassais en regardant la croix que ma collègue portait ostensiblement autour de son cou. Je savais ses parents très chrétiens, ils étaient depuis toujours très actifs au sein de la paroisse, la mère en particulier, car elle ne travaillait pas. Elle organisait tous les ans la kermesse du village et les autres bénévoles avaient intérêt à filer droit. Pas commode, la snobinarde !



Mais, pour dire vrai, je lorgnais plus la naissance de sa poitrine que sur l’objet en lui-même. Les deux boutons du haut de sa blouse étaient dégrafés ; assurément, il faisait très chaud, car certains pensionnaires étaient fragiles.

J’osai l’impensable, saisis la croix entre mes doigts, en profitai pour effleurer doucement sa peau, moment magique qui s’éternisa. Elle n’osait pas bouger, retenait même son souffle, ses yeux interrogateurs me regardaient avec indulgence.



Mais mes mains mutines avaient déjà relâché le bijou et glissaient désormais vers ses protubérances. Elle n’en croyait manifestement pas ses yeux et attendait la suite. De peur qu’on nous aperçoive, je l’entraînai prestement dans le local de lingerie qui était derrière nous. La porte à peine refermée que j’extrayais déjà chacune de ses doudounes de leurs prisons de tissu. Sa poitrine était plutôt molle, surprenant pour son âge, de longs nichons tombants avec des aréoles discrètes et de petits tétins.

Mais j’étais admiratif. La jeune femme ne semblait ni gênée, ni inquiète, ni même désarçonnée, juste un peu passive. Elle me regardait caresser ses galbes et titiller ses pointes, se demandant peut-être ce qui allait se passer par la suite, ce qui m’encouragea à me pencher vers ses appas pour les lui lécher. Par réflexe plus que par expérience, elle posa sa main sur ma tête tandis que je la tétais, mais ne me repoussa pas, au contraire.

C’est à ce moment-là que l’on entendit du bruit dans le couloir ! Merdum ! Manifestement, quelqu’un appelait, panique à bord. J’aidai ma collègue à se rafistoler vite fait, saisis quelques serviettes posées sur une desserte avant d’entrouvrir la porte pour voir ce qui se passait. C’était la chef de service, une vraie connasse, elle était à l’autre bout et nous cherchait.




Deux ou trois jours plus tard, le hasard fit que nous nous retrouvâmes tous les deux dans l’ascenseur de service. C’était l’heure de servir les repas. Les chariots prenant de la place, nous étions collés l’un contre l’autre à l’autre bout du réduit exigu. J’ignore ce qui nous a pris, nous devions tous les deux en avoir très envie. Mais quand j’ai baissé la tête vers elle, sans hésiter, elle a levé la sienne vers moi et a tendu sa bouche vers la mienne, puis elle s’est laissé embrasser en rougissant comme une pivoine. Pas une petite embrassade sur les lèvres, un long baiser langoureux en y mettant toute la langue. Elle fermait les yeux et se donnait à fond en savourant l’instant présent.

Nous nous sommes dévorés ainsi tout le temps du trajet, c’est-à-dire un bon moment, car ce monte-charge était d’une lenteur exacerbante. Ma langue investissait sa bouche tandis que je la serrais très, très fort contre moi. Elle se donnait à fond. J’étais de mon côté très excité.


Dès que les portes se sont ouvertes, nous nous sommes séparés, des collègues ou des patients risquaient de nous voir. Je la vis alors sortir de l’ascenseur en titubant à moitié, elle semblait complètement sonnée et poussait mécaniquement son chariot à travers le vestibule, comme un robot, sans se retourner. Je me sentis à ce moment-là bizarre, tout chose et incrédule vis-à-vis de ce qui venait de se passer.



Par la suite, ces petits moments d’intimité devinrent une habitude. Je crois que nous les attendions tous les deux avec impatience, aussi bien elle que moi. Cela restait somme toute très correct, un flirt un peu poussé, mais respectueux. Quelques effeuillages, de nombreuses caresses, énormément de baisers. Dès que l’occasion se présentait, nous nous embrassions à perdre haleine, des bisous passionnés, dans l’escalier, dans l’ascenseur, dans les réserves. Elle paraissait encore plus accro que moi, car elle venait me retrouver dans les endroits les plus inattendus. Il ne se passait plus un jour sans qu’on se retrouve au moins une fois. Manifestement, je lui manquais. Je crois qu’elle était amoureuse, je ne l’étais pas moins, la nuit, je pensais très fort à elle.




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J’ignore ce que ma camarade avait exactement raconté à ses parents, mais je pense qu’elle avait au moins vaguement évoqué ce qui se passait entre nous. C’était pour moi une certitude, ne serait-ce que, parce qu’entre deux baisers, elle me sortait des choses comme : « Maman m’a dit que les garçons ne sont pas toujours honnêtes », ou « Souvent, ils veulent aller trop loin, mais comme je ne prends pas la pilule, je pourrais avoir des problèmes ! ». Il y avait forcément des propos d’adultes derrière ces considérations. Ses vieux étaient des béni-oui-oui, des bêtes à bon Dieu, qui devaient lancer des anathèmes contre les rapports sexuels en dehors du sacro-saint mariage.

Cet état de fait m’effrayait quand même un peu, je n’aurais surtout pas voulu que ses aïeuls imaginent que j’abusais éhontément de leur fille qui était, il faut le reconnaître, un peu simplette. C’est aussi pour cela que je n’insistais pas pour en avoir plus et que j’attendais en général qu’elle vienne me relancer, ce qu’elle ne manquait jamais de faire.


Mais il y avait également une autre raison pour que l’on en reste au flirt…

Je dois avouer qu’à l’époque, j’étais un amant exécrable et que mes expériences passées avaient été désastreuses. Je le vivais comme tel, même si certaines de mes amies se plaisaient à dire que j’étais un compagnon agréable.

En gros, pour tout ce qui était préliminaires, tout se passait la plupart du temps à merveille. Mais, dès qu’il fallait passer aux choses sérieuses, il n’y avait plus personne. Je ne bandais pas ou je bandais mou ou je débandais à la moindre tentative de pénétration, un vrai calvaire. De multiples essais et autant d’échecs, même avec les plus compréhensives. Je désespérais, j’étais irrémédiablement condamné à la médiocrité. Désormais, je me méfiais des filles et faisais mon possible pour ne plus répondre à leurs avances. Tel le chien de Pavlov, je refusais toute nouvelle expérience et tout nouveau revers. Alors, faire l’amour avec Roselyne, je ne l’imaginais même pas. Qu’elle ne soit demandeuse que de baisers et de caresses, finalement, ça m’arrangeait bien.



Le jour où tout a basculé, c’était un dimanche, donc effectif réduit et un peu moins de surveillance. Comme souvent, nous étions tous les deux mobilisés pour l’occasion.

Ma belle était venue me rejoindre une première fois dans la matinée pour que l’on s’embrasse dans la cage d’escalier, mais des baisers succincts, car nous avions quand même beaucoup à faire, il ne fallait pas traîner.

Après le service de midi, il était d’usage de déjeuner sur place avec le cuistot et de ne pas rentrer chez soi pendant la pause. La direction justifiait le besoin par le fait qu’il y avait généralement plus de visiteurs le week-end et qu’il fallait parfois les accueillir et organiser les rencontres avec les patients. C’était du bénévolat déguisé, mais il n’y avait pas de syndicats pour nous défendre et les managers nous faisaient comprendre qu’on percevait déjà un surplus de rémunération pour bosser les jours fériés et que nous n’avions pas à nous plaindre !


Vers 13 h 30, après le casse-croûte, j’ai entraîné mon amoureuse dans l’ascenseur, direction le troisième étage. Nous sommes allés nous réfugier dans la salle d’eau balnéo, qui était en général inoccupée, et nous nous sommes enfermés à clef.

J’étais particulièrement stimulé, ce jour-là. J’avais envie de la voir nue et de me masturber sur son corps, chose que je n’avais encore jamais faite, mais j’y avais pensé toute la nuit. Alors c’est ce que j’ai fait, je l’ai complètement déshabillée. C’était la première fois que j’allais aussi loin. Certes, je connaissais les longs poils noirs de sa chatte que j’avais déjà minutieusement humée et même un peu léchée. Cependant, cette fois-ci, elle était entièrement nue en pleine lumière et, de la voir ainsi, me faisait bander comme un satyre. Elle ne semblait ni surprise ni apeurée, elle attendait sereinement la suite du programme en me dévisageant avec envie.

J’ai baissé slip et pantalon et me suis branlé en la matant sous toutes les coutures. Elle me regardait admirative, elle n’avait encore jamais vu ma queue, et n’avait probablement encore jamais vu une bite, son ingénuité m’excitait. Sur ce survint la première giclée qui lui aspergea le ventre et la poitrine, suivie de plusieurs autres que j’orientai vers son pubis et ses cuisses. Je grognais de satisfaction en me vidant sur ma compagne.

Puis, reprenant mes esprits, je me suis agenouillé près de ses hanches et ai entrepris de caresser son sexe avec ma main couverte de mon sperme. J’ai commencé par son bouton d’amour, bien charnu et sensible. Ensuite, j’ai carrément enfoncé mes doigts dans son antre pour aller et venir en elle. C’était la première fois que je me risquais dans sa caverne.

Elle avait beau se mordre les lèvres, le plaisir montait et se lisait sur son visage, des gémissements ont suivi. J’ai accéléré la cadence en titillant son clito avec mon autre main, jusqu’à ce qu’elle me crédite d’un feulement de bête sauvage. Son corps s’est arc-bouté sous une jouissance incontestable.


Mais quand j’ai ressorti mes doigts de son con, ils étaient sanguinolents. Ça m’a complètement déstabilisé. Je pensais bien qu’elle était vierge, mais ne pensais pas prendre sa virginité avec une simple branlette. Je crois que j’ai dit « Je suis désolé », chose que sur le moment, elle n’a pas comprise, car elle était encore à savourer son propre plaisir.

Ensuite, j’ai remonté mon pantalon et l’ai aidée à se rhabiller sans rien dire. Pour elle, tout s’était bien passé, elle ne s’était même pas rendu compte de l’anomalie.



Mais les répercussions n’ont pas tardé à venir. Sans doute sa mère avait-elle constaté quelques gouttes de sang sur la culotte de sa progéniture, ou je ne sais quoi d’autre. En tout cas, la pauvre Roselyne s’était probablement vue assaillie de questions auxquelles elle avait dû répondre.

Le lundi et le mardi, je ne travaillais pas, mais le mercredi, à peine rendu à mon travail qu’on m’orientait déjà vers le bureau de la DRH.

Celle-ci, froide et incisive, n’y alla pas par quatre chemins :



Autrement dit, j’étais viré. Que me reprochait-on ? J’aurais bien aimé en savoir plus… Elle me parla de comportements inadéquats, peu en rapport avec mes activités professionnelles au sein de l’établissement. Mais, comme je m’insurgeais et l’incitais à être plus factuelle, elle me fit comprendre que, dans mon intérêt, il valait peut-être mieux ne pas trop approfondir, si je ne voulais pas avoir d’ennuis. Menaces à peine voilées ! Je compris qu’il était préférable de faire profil bas, accepter mon solde de tout compte et m’en contenter.


Voici comment s’acheva ma première expérience avec Roselyne. Impossible de la revoir dans un cadre professionnel, mais impossible de la revoir également en dehors. J’avais bien son adresse et le numéro de téléphone de sa petite maison.

Je passais parfois en scooter devant chez elle, dans un sens puis dans l’autre, mais ne l’apercevais jamais. J’avais même essayé par deux fois de frapper à la porte de sa bicoque, mais sans réponse. Était-elle là au moins, rien de moins sûr ? J’avais juste cru la remarquer une fois dans la cour chez ses grands-parents, mais entourée par toute sa famille, situation impossible !

Et pour ce qui est du téléphone, en journée il ne répondait jamais, et la nuit pas plus. Juste en soirée, elle décrocha cinq ou six fois, mais avec une voix rauque et peu avenante. Elle me reconnaissait à peine, il fallait que je lui rafraîchisse la mémoire à chaque fois. Que lui avait-on raconté ? Que je l’avais lâchement abandonnée ?

Sinon, elle m’opposait systématiquement des fins de non-recevoir. Elle ne voulait pas me rejoindre en centre-ville, pas plus que près de chez elle sur le parking de la piscine. Quant à venir chez elle, ses parents ne le voulaient absolument pas. Son père m’aurait foutu dehors ou aurait appelé la gendarmerie.

La seule solution qu’elle évoquait parfois et qui lui aurait bien plu, c’est que je revienne travailler au centre, pour que l’on recommence nos petits bisous, ce qui était malheureusement impossible.


Alors, j’ai préféré laisser tomber, il fallait me rendre à l’évidence, c’était une histoire d’amour impossible, stoppée net par ses géniteurs !




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Je pensais ne plus jamais la revoir. Je l’avais d’ailleurs quasiment oubliée.


Depuis quelques mois déjà, une étudiante dénommée Clémence, une petite brunette aux formes opulentes, m’avait tapé dans l’œil et accaparait tout mon esprit. Elle était timide, sensible et avait un humour subtil. Qui plus est, nous aimions la même musique. Je flirtais avec elle, mais sans vraiment conclure, toujours mon éternel problème ! Elle était conciliante, mais commençait vaguement à s’impatienter, d’autant plus que j’avais refusé d’emménager avec elle. Des préliminaires, toujours des préliminaires, je la faisais languir et elle n’était pas tout à fait satisfaite, la relation devenait compliquée. Mais bon… c’était mon amour de l’époque.


Mes finances étaient au plus bas et j’avais déménagé dans un petit meublé qui avait l’avantage d’être à deux pas de la fac et du quartier festif. Je ne payais pas cher, mais le confort était sommaire. Un lit en ferraille à moitié défoncé, des meubles vieillots et une salle de bain des plus sommaires. Les toilettes étaient sur le palier. Pas terrible, terrible, mais cela me suffisait.

J’étais rarement dans ma chambre en plein après-midi. Lorsque je bossais un peu, je préférais me réfugier dans les bibliothèques, et, le reste du temps, je traînais de bar en bar, quand je n’étais pas chez des amis. Mais ce jour-là faisait exception, allez savoir pourquoi, j’étais chez moi.


Quelqu’un frappa à la porte, je pensais à Clémence ou alors à des potes qui passaient de temps en temps. Mais quand j’ouvris, je tombai nez à nez avec Roselyne et n’en crus pas mes yeux.



Autant de questions sans réponse. J’étais tellement ébahi que j’en oubliai presque de la faire entrer. Je crois qu’elle aurait bien aimé que je l’embrasse, mais je n’avais pas la tête à ça. Elle revenait soudain dans ma vie comme un cheveu sur la soupe, et je ne comprenais ni comment ni pourquoi. Cela faisait plus de deux ans que je ne l’avais pas vue.

Je l’invitai à s’asseoir sur le seul fauteuil de la pièce et m’installai sur le lit pour lui faire face.



C’était tout à fait plausible, je savais que ma logeuse avait travaillé dans l’enseignement dans une vie antérieure. D’ailleurs, elle avait tout de la vieille prof revêche ! Mais comment faire le lien avec moi ? Comment la jeune femme avait-elle su que j’habitais à cet endroit précis ? Mystère ! En tout cas, elle n’avait pas changé, le même gros nez, les mêmes cheveux noirs, le même regard un peu perdu.



Je n’avais pas grand-chose, une bouteille de whisky presque vide, quelques canettes de bière et un peu de Coca. Comme elle ne buvait pas d’alcool, le choix était vite fait.



Cela la fit sourire :



Tu m’en diras tant… j’en suis tombé sur le cul. Après m’avoir fait virer de la maison de repos, voilà la coincée du cul qui jouait les entremetteuses.



De grosses larmes roulaient sur ses joues, preuve de sa sincérité. Je ne pouvais pas la laisser dans cet état-là, je suis venu vers elle et l’ai prise dans mes bras pour la couvrir de baisers humides. La glace venait de fondre, nous n’avons pas tardé à nous rouler une pelle qu’elle me réclamait. Rien n’avait changé, toujours la même passion, toujours le même amour.

Je l’ai entraînée sur le lit où nous nous sommes allongés l’un contre l’autre pour nous bécoter jusqu’à plus soif. Quel plaisir de se retrouver !



Le temps passa très vite et, ce jour-là, nous n’eûmes pas le temps de faire grand-chose, mis à part des bisous, des bisous et toujours des bisous. Soudain quelqu’un frappa à la porte et j’eus soudain peur de me retrouver face à Madame Mère, mais c’était juste ma logeuse qui me regardait avec bienveillance. Elle aussi était complice.



Le temps de dire « Au revoir » à Roselyne, le temps de l’embrasser une dernière fois, le temps qu’elle me dise qu’elle reviendrait sûrement la semaine prochaine… et elle s’évanouit dans la nature.


Les jours qui ont suivi, ça a clashé avec Clémence. Entre les deux filles, il n’y avait pour moi aucun doute. Il y en avait une que j’appréciais, que je trouvais brillante et sympa, mignonne et de bonne compagnie… et l’autre que j’aimais vraiment. Sentimentalement, cela faisait toute la différence. L’étudiante a préféré que l’on en reste là, me reprochant mon inaction, ma léthargie et mes incertitudes. D’un autre côté, je n’avais plus le cœur à lui conter fleurette.


Le lundi soir, petite visite de ma logeuse. Je venais à peine de rentrer chez moi, il devait être au moins 23 h. La mère LeBlanc a déboulé en robe de chambre et probablement dessous en chemise de nuit. Elle habitait l’appartement juste en dessous du mien et devait patienter depuis un bon bout de temps devant sa télé en guettant mon arrivée.

Je ne comptais pas la laisser entrer, mais elle s’imposa et força le passage pour se retrouver au milieu de mon bazar.



J’ai trouvé ça fort de café, mais n’ai osé rien dire. Comment se permettait-elle ?



Son homélie me faisait penser à la proviseure de mon ancien lycée. Il y avait toujours de vieilles connasses pour nous inculquer les bonnes manières.

Mais, après tout, elle avait raison, mon amoureuse ne méritait pas de se faire troncher dans un bordel pestilentiel, même si je pense qu’elle s’en moquait.


Je me suis donc transformé en fée du logis et, quand j’accueillis ma belle le mercredi suivant, tout était nickel, il y avait même toute une collection de jus de fruits achetés spécialement pour elle.

Cette fois-ci, impossible d’attendre, nous nous sommes embrassés sur le palier alors que des locataires passaient dans l’escalier. Ce n’est qu’une fois rassasié par ce long baiser que je la fis rentrer dans mon antre.


Elle ne tarda pas à se retrouver nue, allongée sur les draps propres, et moi au-dessus d’elle, je bandais comme un sagouin et frottais lentement mon sexe contre son pubis velu, attardant mon gland sur son clito. L’entrée de sa grotte était humide, j’y glissai deux de mes doigts pour vérifier. Elle était délicieusement juteuse, était-ce le bon moment ? Ça bouillonnait dans ma cervelle, je préférai différer encore, poser ma tête entre ses cuisses pour la lécher un peu. Comme à son habitude, elle sentait un peu la pisse, mais, venant d’elle, ce n’était pas désagréable, elle devait tout simplement mal s’essuyer. Ma langue y allait désormais de bon cœur entre ses lèvres et dans son con et fut bientôt accueillie par un jet de cyprine.


Par chance, je bandais toujours, je me redressai un peu, posai mon gland contre son entrée et poussai doucement pour glisser en elle. C’est en général à ce moment-là que ça partait en jus de boudin. Mais cette fois-ci, non, impeccable et naturel. Je la regardais droit dans les yeux, j’étais débordant d’amour pour elle et ma queue restait bien dure dans son ventre. Encouragé par la réussite, j’ai entrepris de lents mouvements sensuels tout en me penchant vers sa bouche pour l’embrasser. Un moment rempli de délicatesse et de tendresse. Nous bougions à l’unisson, certainement pas comme des experts ou comme des professionnels du sexe, mais comme des amoureux novices qui partagent de douces sensations. Cette pénétration ne dura probablement que quelques minutes, mais qui me semblèrent une éternité, tellement j’étais bien et heureux d’être en elle. Lorsque je sentis ses ongles maltraiter mes épaules, je compris qu’elle venait de jouir ; ils avaient beau être courts, elle les plantait avec rage en moi. Ses joues étaient brûlantes et ses yeux révulsés, mais elle n’émit aucun son, une jouissance tout intérieure, semble-t-il. Je ne tardai pas, à mon tour, à venir en elle, m’épanchant sans retenue et grognant de bonheur. Quel plaisir de prendre enfin une femme ! Et, quelle femme ! L’amour de ma vie, j’aurais tout donné pour elle.




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Cela faisait plus de six mois que nous nous voyions presque toutes les semaines, en général une fois, le plus souvent le mercredi, mais parfois plusieurs fois pour notre plus grand bonheur, quand Madame Mère avait d’autres rendez-vous. J’eus l’occasion de rencontrer cette dernière cinq ou six fois, quand elle venait directement chercher sa progéniture sans passer par Madame LeBlanc. Elle était globalement imbuvable, toujours polie et affable, noblesse oblige, mais elle gardait ses distances avec moi en me toisant de haut avec ironie. Pour elle, je n’étais qu’une petite frappe, un mal nécessaire, un sous-fifre.

Lors de ses visites, elle n’hésitait pas à rentrer dans ma piaule et à fouiner partout. Ça sentait en général fort le sexe, car nous venions de faire l’amour avec sa fille, mais cela n’avait pas l’air de la déranger plus que ça. Elle créditait Roselyne d’un « Alors, t’es contente ? » – dans son esprit, ça devait signifier quelque chose comme « Alors, tu t’es bien fait baiser ? » – et n’hésitait pas à rabrouer la jeune femme lorsqu’elle jugeait que celle-ci était mal fagotée. Une vraie pédante, hautaine et superficielle, je n’ai jamais eu d’atomes crochus avec elle et elle encore moins avec moi.


Je pressentais que cela allait mal se terminer, je pense d’ailleurs que je l’avais toujours su. Mais je gardais quand même un tout petit espoir, car les semaines s’enchaînaient et tout se passait apparemment bien. Rosy était toujours heureuse de me retrouver et me créditait de beaucoup d’amour. Et, pas uniquement physique, nous adorions aussi rester dans les bras l’un de l’autre à nous dorloter. Je me sentais incroyablement bien avec cette fille, je ne m’étais jamais senti aussi bien avec qui que ce soit. En plus, cerise sur le gâteau, sexuellement parlant, je n’avais jamais le moindre doute, tout se passait étonnamment bien, un vrai bonheur de la fréquenter.


Néanmoins, ce tableau idyllique était obscurci par quelques incertitudes… Car je ne tenais pas les rênes, je ne maîtrisais pas les paramètres, nous étions totalement tributaires de cette femme insaisissable dont les objectifs étaient obscurs.


J’en étais toujours à me demander pourquoi Rosy avait le droit de venir chez moi alors que, moi, j’étais persona non grata chez elle. En dehors de ses visites, je ne pouvais même plus lui téléphoner, car l’abonnement avait été arrêté. Quelque temps plus tard, ma chérie m’annonça qu’elle était retournée vivre chez ses parents, dans la demeure principale. Ils faisaient pour lors des travaux dans le chalet qu’ils comptaient mettre en location.

Alors, pratiquement à chaque fois, je demandais avec insistance à mon amoureuse si l’on ne pouvait pas se voir en dehors de ces rencontres hebdomadaires. J’aurais pu, par exemple, demander à un pote de me prêter sa voiture et je serais passé la chercher chez elle. Nous serions allés nous balader dans la nature, nous en aurions profité pour marcher bras dessus, bras dessous et pour nous faire de petits bisous. Cela n’aurait pas été pire que de baiser dans ma chambre sordide ! L’idée, en soi, enthousiasmait mon aimée, mais elle m’opposait ses parents qui ne seraient pas d’accord. Encore et toujours ces deux vieux cons qui nous pourrissaient la vie.

Restait une dernière possibilité, celle de profiter de sa venue pour nous échapper, partir à l’étranger, vivre d’amour et d’eau fraîche. Mais je n’avais pas beaucoup d’argent et l’audace me manquait, ce n’était donc qu’un rêve absurde.


Cela faisait déjà quinze jours que je n’avais reçu aucune visite et je commençais à m’inquiéter. Je décidai donc de rendre une petite visite à la mère LeBlanc. Il était neuf heures passées, mais celle-ci m’accueillit en peignoir et les cheveux ébouriffés. À croire que cette mégère passait sa vie au lit. Elle me proposa un café, mais je déclinai, je n’étais pas là pour ça. Elle s’en fut quand même dans sa cuisine et me laissa en plan un bon moment. Dès son retour, je lui demandai si elle savait quand Roselyne allait revenir. Mais elle resta vague et confuse, elle s’embrouilla dans sa réponse, avouant d’un côté qu’elle avait eu des nouvelles de la maman, mais certifiant de l’autre qu’elle n’avait aucune idée de sa prochaine visite. Elle m’assura quand même que personne n’était souffrant.

Tout ceci n’était pas très clair. Mais elle enfonça le clou lorsqu’elle me dit la chose suivante :



Et bing, comme par hasard ! Sa petite nièce, celle qui était à Londres, allait revenir avant l’été et elle aurait besoin d’un point de chute. Je n’avais pas grand-chose à rétorquer, car je ne possédais pas de contrat de location, tout s’était fait à la bonne franquette, je payais au black, le loyer était abordable, ça arrangeait tout le monde, j’en avais accepté les augures.

Mais ce n’est pas ça qui m’inquiétait, c’est surtout que je le voyais comme un moyen supplémentaire de m’éloigner de ma chérie.



Mais, pas tout de suite, elle avait apparemment un besoin urgent d’aller au marché.

Elle ne me donna jamais aucune nouvelle ! Les semaines s’égrenaient et toujours rien.


En désespoir de cause, je me décidai à faire un saut chez les parents. J’avais tellement la frousse que je dus me faire hara-kiri. Je fus accueilli très froidement, comme je m’y attendais. Le « J’aimerais voir votre fille » avait jeté l’opprobre. On m’accusa d’être un petit pervers, d’avoir perverti leur progéniture, d’être un agent du diable.

Pourtant, je n’avais rien fait, rien de spécial. Qu’avait-elle raconté à ses vieux ? Que me reprochait-on ? Que je lui avais doigté et léché le cul ? Mais, ma belle avait l’air d’apprécier et je ne l’avais même pas sodomisée… Sinon, quoi d’autre ? Que je lui avais appris à me sucer et qu’elle avait même avalé mon sperme ? Mais, ça aussi, elle aimait. Je ne voyais rien d’autre, ce n’était quand même pas le fait de l’avoir prise en levrette, l’Église désapprouvait les amours bestiales ! Mais on ne me donna de toute façon aucun détail, rien de concret, et on me laissa dans l’expectative.

Roselyne avait-elle quelque chose à me reprocher, apparemment pas, d’ailleurs où était-elle, sans doute consignée dans sa chambre…


Cette méchante femme conclut par un « Je vous déconseille d’insister ». Et, pour clore le tout, son mari vint à sa rescousse en évoquant les gendarmes. Il serait moi, il ferait profil bas. Et que je pourrais bien avoir de gros problèmes si je continuais à leur chercher des poux. Il suffirait qu’ils racontent à la maréchaussée comment j’avais perverti une pauvre fille qui n’avait rien demandé.

Ils semblaient menaçants et hargneux, limite dangereux, je repartis la queue entre les jambes, infiniment triste de ne pas pouvoir parler à ma chérie au moins une dernière fois. Dans quel état était-elle de son côté : probablement pas mieux que moi, encore plus accablée par le désespoir !