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n° 22962Fiche technique58605 caractères58605
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Temps de lecture estimé : 39 mn
07/03/25
Présentation:  Mon premier texte
Résumé:  Un homme ivre fait un vœu et découvre la vie en tant que femme.
Critères:  #délire #érotisme #fantastique #merveilleux #sorcellerie #volupté #transgenre #lesbienne #masturbation f fh ff revede miroir lingerie ffontaine trans fmast fist pénétratio jouet init
Auteur : agrabois      Envoi mini-message
Le souhait du miroir

Vendredi soir, 23h30 : Le Vœu Imprudent



Lucas, 32 ans, titubait dans une ruelle sombre de Montmartre, les pavés humides luisant sous les lampadaires. Grand mais quelconque – 1m75, cheveux bruns courts en bataille, silhouette moyenne camouflée sous un blouson élimé – il revenait d’une soirée trop arrosée dans un bar bruyant du quartier. Sa tête bourdonnait, un mélange de bière bon marché et d’amertume. Sa petite amie, Camille, l’avait encore incendié avant qu’il ne claque la porte de leur appartement rue Lepic.



Ces mots tournaient en boucle dans son esprit alors qu’il avançait, les mains enfoncées dans les poches.



Il trébucha sur une pierre mal ajustée et jura, levant les yeux juste à temps pour remarquer une lueur dans une vitrine sombre. Une boutique d’antiquités, volets clos, semblait endormie – sauf pour un miroir ovale, encadré de volutes baroques dorées, qui scintillait faiblement dans l’ombre. Intrigué, il s’approcha, son reflet vacillant dans la vieille glace. Mais quelque chose clochait : ses traits s’adoucissaient, ses yeux bruns s’élargissaient, ses cheveux semblaient s’allonger légèrement, comme s’il voyait une version floue de Camille à sa place.



Pourtant, quand il rouvrit les yeux, l’image persista – une silhouette féminine qu’il ne reconnaissait pas. Une voix grave, profonde comme un écho souterrain, résonna dans sa tête : « Fais un vœu, mortel, et je te montrerai. »


Ivre, agacé par Camille et d’humeur provocante, Lucas ricana :



À peine les mots prononcés, une lumière aveuglante jaillit du miroir, brûlante comme un soleil miniature, et une silhouette floue émergea – un génie aux cheveux de feu, vêtu d’une tunique dorée qui flottait comme animée par un vent invisible.



Lucas ouvrit la bouche pour protester, un mélange de panique et de moquerie montant en lui, mais une vague de chaleur l’enveloppa, ses jambes fléchirent, et tout s’éteignit dans un tourbillon de lumière et de vertige.


Il se réveilla dans son propre lit, rue Lepic, le souffle court, le corps trempé de sueur. L’horloge sur la table de nuit indiquait 23h45. Mais quelque chose n’allait pas. Ses vêtements familiers – jean usé, t-shirt taché de bière – avaient disparu, remplacés par une robe de velours violet qui enserrait une silhouette nouvelle. Une pression douce mais insistante pesait sur sa poitrine ; il baissa les yeux et étouffa un cri rauque. Deux seins voluptueux, un bonnet C, tendaient le tissu, leurs courbes soulignées par la coupe ajustée de la robe. Ses mains, désormais fines et ornées de bagues argentées qu’il n’avait jamais vues, tremblaient en les effleurant, hésitant entre reculer et explorer. Des cheveux noirs, longs et soyeux, frôlaient ses épaules nues, cascadant comme une vague douce sur sa peau. Entre ses jambes, plus rien de familier – juste une chaleur subtile, presque palpitante, là où son anatomie masculine avait disparu.



Il se redressa maladroitement, trébuchant sur des talons noirs posés au pied du lit, et tituba jusqu’au miroir de sa chambre, un vieux rectangle au cadre écaillé accroché au mur. La lumière tamisée de la lampe de chevet révéla une femme sublime qui le regardait – 1m65, hanches généreuses, lèvres pleines et charnues, yeux verts perçants encadrés de cils épais et noirs comme la nuit. Une culotte en dentelle violette et un soutien-gorge assorti avaient remplacé ses boxers habituels, soulignant des formes naissantes sous la robe. Il – ou plutôt elle – vacilla, les jambes encore faibles sous le choc. Le génie réapparut dans un nuage doré, flottant près de la fenêtre ouverte, ses cheveux de feu dansant dans l’air frais qui entrait.



Lucie, encore sous le choc, sentit ses pensées s’embrouiller. C’est un rêve, pas possible autrement, pensa-t-elle, mais la fraîcheur de l’air sur sa peau, le poids léger de la robe, la texture soyeuse des cheveux contre son cou – tout était trop réel.



Lucie fixa le miroir, son reflet la défiant presque, et une pensée fugitive traversa son esprit : Et si je découvrais ce que Camille ressent vraiment ? Elle s’effondra sur le lit, épuisée, laissant le sommeil l’emporter avant de pouvoir répondre à cette question.



Samedi matin, 9h00 : Murmures Intimes



Lucie se réveilla au son d’un klaxon lointain, la lumière pâle du matin filtrant à travers les rideaux usés de son appartement rue Lepic. L’horloge marquait 9h02. Elle resta immobile un instant, allongée sur le dos, les yeux fixés au plafond fissuré, écoutant les bruits familiers de Paris qui montaient jusqu’à elle – klaxons étouffés, rires matinaux des passants, le grincement d’un vélo sur les pavés. Mais son corps ne lui semblait plus familier. La robe de velours violet, froissée après une nuit agitée, collait légèrement à sa peau moite, et une pression douce pesait sur sa poitrine. Ce n’était pas un rêve, pensa-t-elle, une vague de panique mêlée de fascination la traversant. Je suis vraiment… elle. Elle imagina Lucas se moquant d’elle :



mais une autre voix, plus curieuse, murmura : Et si je découvrais ce que ça fait ?


Elle se redressa lentement, ses talons cliquetant sur le parquet usé alors qu’elle traversait la chambre pour s’arrêter près de la fenêtre ouverte. L’air frais d’automne s’infiltra, frôlant ses épaules nues, et elle frissonna, ses tétons se raidissant sous la dentelle du soutien-gorge. C’est ça que Camille ressentait ? pensa-t-elle, imaginant sa petite amie dans leur lit, ses soupirs quand il la touchait maladroitement – mais cette fois, c’était elle qui ressentait, pas lui. Elle baissa les yeux sur ses mains – fines, les ongles légèrement incurvés, ornés de bagues argentées qu’elle n’avait jamais possédées. Elle les porta à son visage, effleurant ses joues, ses lèvres pleines, sentant une douceur veloutée sous ses doigts. Je suis… belle, pensa-t-elle, une pensée qui la surprit, mêlée de gêne et d’une étrange fierté. Elle imagina Lucas la regardant – que dirait-il de cette femme qu’il était devenu ? Se moquerait-il, ou serait-il fasciné ?


Elle retourna vers le lit, s’assit sur le bord, et fixa ses cuisses exposées sous la robe courte. Trois jours pour choisir… et chaque plaisir me lie à ça, se rappela-t-elle, les mots du génie tournant dans sa tête comme une promesse à la fois effrayante et excitante.


Et si je comprenais enfin ce qu’elle voulait ? Une curiosité brûlante monta en elle, une question qu’elle n’avait jamais osé poser comme Lucas : À quoi ça ressemble vraiment, de l’autre côté ? Elle posa une main sur sa poitrine, hésitante, et le simple effleurement fit naître une onde douce qui traversa son buste, une sensation délicate qui descendit jusqu’à son ventre, comme une vaguelette sur un lac calme.



Elle pressa légèrement, sentant la fermeté sous la dentelle, et un frisson la parcourut, ses tétons durcissant davantage. C’est comme si tout était plus… vivant, pensa-t-elle, imaginant une caresse plus audacieuse – des doigts étrangers, peut-être ceux de Camille, explorant cette peau qu’elle découvrait à peine.


Elle se leva et marcha jusqu’à la salle de bain, ses pas résonnant dans l’appartement silencieux. Le grand miroir au-dessus du lavabo l’attendait, baigné par la lumière crue du matin. Là, elle fit glisser la robe sur ses épaules, la laissant tomber en un tas soyeux à ses pieds, exposant son corps presque nu hormis la culotte et le soutien-gorge violets. Elle contempla cette silhouette étrangère – une peau lisse et pâle, légèrement rosée par le sommeil, des seins ronds qui semblaient s’affirmer à chaque instant, une taille fine qui s’évasait en hanches généreuses. C’est moi… mais pas moi, pensa-t-elle, un mélange d’incrédulité et de fascination dans l’esprit. Elle passa ses mains sur son ventre, sentant la douceur sous ses paumes, la légère courbure qui menait à ses hanches. Elle imagina Lucas face à elle, ses yeux bruns écarquillés, disant :



Ses doigts remontèrent lentement vers ses seins, frôlant les aréoles à travers la dentelle, et une chaleur douce s’éveilla, plus insistante cette fois. Elle dégrafa le soutien-gorge avec une maladresse qui la fit sourire – un geste qu’elle avait vu Camille faire mille fois, mais qu’elle découvrait maintenant de l’autre côté. Elle le laissa tomber au sol, observant ses seins libres – leurs courbes pleines, leurs tétons rosés qui se dressaient sous l’air frais, légèrement plus foncés aux pointes. Elle les effleura du bout des doigts, traçant des cercles lents autour des aréoles, et un frisson électrique la traversa, descendant jusqu’à son entrejambe. C’est comme si chaque touche était amplifiée, pensa-t-elle, imaginant une scène – elle et Camille dans leur lit, mais cette fois, Camille la guidait, murmurant :



Elle pressa un peu plus fort, sentant la chair céder sous ses doigts, et un léger soupir lui échappa, qu’elle étouffa par réflexe, surprise par sa propre vulnérabilité.


Elle s’assit sur le rebord de la baignoire, écartant légèrement les jambes, et baissa les yeux sur la culotte violette. Une humidité tiède se devinait sous le tissu, et une pensée audacieuse surgit :

Et là-dedans ? Ses doigts glissèrent sous la dentelle, hésitants, et rencontrèrent une texture douce, chaude, légèrement palpitante qui la fit retenir son souffle.

C’est moi… mais c’est si différent, pensa-t-elle, imaginant Lucas riant de sa gêne



Elle explora plus loin, ses doigts frôlant des plis sensibles, et une tension délicate monta, comme un murmure qui prenait forme. C’est ça qu’elle aime ? se demanda-t-elle, picturant Camille dans un moment intime, ses gémissements doux qu’il n’avait jamais vraiment su provoquer. Un frisson la traversa, et elle ferma les yeux, laissant ses pensées dériver – peut-être les mains de Camille à la place des siennes, ou une présence plus audacieuse, masculine, qu’elle n’osait pas encore nommer.


Elle se leva, encore tremblante, et retourna dans la chambre, s’allongeant sur le lit défait. L’odeur de son propre corps – un mélange de velours et d’une sueur légère – flottait autour d’elle alors qu’elle écartait davantage les jambes, laissant l’air frais caresser sa peau exposée sous la culotte qu’elle fit glisser jusqu’à ses chevilles. Ses doigts revinrent, plus assurés cette fois, et s’aventurèrent timidement – deux doigts glissant entre les plis, trouvant un point qui envoyait des éclairs subtils à travers son corps. C’est… intense, pensa-t-elle, imaginant une scène plus précise – nue sur ce lit, Camille à ses côtés, ou un inconnu aux mains sûres murmurant :



Elle retint un gémissement, ses hanches frémissant à peine sous cette découverte.



Elle accéléra légèrement, explorant avec une maladresse croissante – pressant doucement son clitoris entre ses doigts, les glissant plus profondément pour sentir la chaleur humide qui s’intensifiait, puis revenant à la surface pour caresser cette zone sensible qui semblait pulser sous son toucher. C’est comme si tout vibrait, pensa-t-elle, imaginant Camille la regardant avec un sourire complice : « Tu vois, c’est pas si compliqué » – ou peut-être un homme, un amant imaginaire aux yeux sombres, qui la guiderait là où elle n’avait jamais osé aller comme Lucas.


La chaleur devint une flamme, une montée lente qui faisait haleter son souffle court, ses seins semblant s’alourdir à chaque vague, ses tétons durcissant davantage sous l’excitation croissante. Elle s’abandonna, ses doigts dansant entre exploration et instinct, et la tension éclata enfin en un frisson soudain – un premier plaisir, modeste mais bouleversant, qui la traversa comme une vague douce, la laissant pantelante, les joues rosies, une goutte de sueur perlant sur son front, son corps tremblant légèrement sous les draps froissés.


Alors qu’elle reprenait son souffle, une tiédeur envahit son corps, comme une caresse intérieure. Elle se redressa, encore tremblante, et enfila un peignoir soyeux violet pâle trouvé dans l’armoire – un tissu léger qui n’appartenait pas à Lucas mais semblait fait pour elle. Et si je sortais comme ça ? Si je voyais ce que ce corps peut faire dehors ? pensa-t-elle, un mélange de peur et d’excitation la traversant. Elle imagina croiser Camille – « C’est toi ? » – ou Paul, son ami de toujours, la regardant avec des yeux nouveaux. Elle prit son sac, ajusta ses cheveux noirs dans un geste qui devenait naturel, et quitta l’appartement, descendant les escaliers grinçants pour se perdre dans les rues de Paris, déterminée à explorer ce que cette transformation avait à lui offrir.



Samedi midi, 12h30 : Rencontre avec une Connaissance



Lucie marcha dans Montmartre, ses talons claquant sur les pavés, l’air frais d’automne caressant ses jambes nues sous la robe violette. Elle s’arrêta devant une boulangerie de la rue des Martyrs, attirée par l’odeur chaude et réconfortante du pain tout juste sorti du four, et décida d’acheter une baguette – un réflexe banal de Lucas, mais qui lui semblait étrange dans ce corps, presque comme un acte de rébellion contre son ancienne identité. Alors qu’elle tendait un billet au boulanger, une voix familière l’interpella :



Elle se retourna et reconnut Paul, un ami de Lucas, un grand type dégingandé aux cheveux roux et au sourire facile, qui traînait souvent avec lui au bar du coin pour regarder des matchs ou boire des pintes en râlant sur leurs vies respectives.


Son cœur s’accéléra, une sueur froide lui montant au dos. Il me reconnaît pas, pensa-t-elle, un mélange de soulagement et de panique la traversant comme une décharge électrique.



Paul la détailla de haut en bas, ses yeux s’attardant sur les courbes de sa silhouette soulignées par la robe, un regard qu’elle n’avait jamais vu de sa part comme Lucas – un mélange de curiosité et d’intérêt brut.



Merde, il va capter quelque chose, pensa-t-elle, son esprit s’emballant. Elle imagina un instant Paul plissant les yeux, disant : « Attends, Lucas, c’est toi ? » – une humiliation qu’elle ne supporterait pas, ses joues rougissant déjà à cette idée.

Mais une autre pensée surgit, plus audacieuse : Et s’il me trouve juste… attirante ? Elle sourit, jouant le jeu pour masquer sa nervosité :



Paul rit, un son grave et chaleureux qui la surprit par sa familiarité, et il griffonna son numéro sur un bout de ticket de métro déchiré.



Elle prit le papier, hochant la tête, et s’éloigna rapidement, la baguette sous le bras, son esprit en ébullition. Il m’a draguée… Paul, qui passait des soirées à se moquer des meufs avec moi, pensa-t-elle, un rire nerveux lui échappant alors qu’elle tournait dans une ruelle adjacente, à l’abri des regards. Elle imagina Lucas secouant la tête, incrédule :



Mais une pensée plus trouble s’insinua : Et si je le rappelais ? Juste pour voir ce qu’il ferait… Elle sentit une chaleur discrète naître au creux de son ventre à cette idée – pas seulement la surprise d’être désirée, mais le pouvoir qu’elle ressentait soudain, comme si ce corps lui ouvrait des portes qu’elle n’avait jamais envisagées. Elle chassa cette pensée, encore incertaine, et continua sa marche jusqu’à la place du Tertre, où elle s’assit sur un banc près d’un artiste de rue, observant les touristes et laissant ces nouvelles sensations s’installer dans son esprit comme une mélodie qu’elle apprenait à jouer.



Samedi après-midi, 14h00 : Murmures dans la Foule



Lucie resta sur le banc un long moment, la baguette posée à côté d’elle, oubliée, tandis que les bruits de Montmartre l’enveloppaient – les rires des touristes, le cliquetis des appareils photo, le murmure d’une guitare jouée par un musicien ambulant. L’air frais caressait ses jambes nues sous la robe, et elle sentit une brise soulever légèrement le tissu, frôlant l’intérieur de ses cuisses comme une caresse inattendue. Elle croisa les jambes, un geste instinctif qu’elle trouva à la fois étrange et naturel, et observa les passants qui déambulaient autour de la place. Des regards s’attardaient sur elle – un homme en costume qui ralentit son pas, une femme aux cheveux courts qui lui lança un sourire furtif – et chaque fois, une chaleur subtile montait dans son ventre, un mélange de gêne et d’excitation qu’elle n’avait jamais connu comme Lucas.

Ils me regardent… vraiment, pensa-t-elle, imaginant Lucas à sa place, mal à l’aise sous tant d’attention, marmonnant :



Mais une autre voix, plus audacieuse, murmura dans son esprit : Et si je jouais avec ça ?


Elle se leva, laissant la baguette sur le banc – un petit abandon qui lui sembla symbolique, comme un adieu à une routine qu’elle ne voulait plus – et descendit les marches escarpées vers la rue Norvins. L’odeur de crêpes au sucre flottait dans l’air, mêlée à celle des feuilles mortes écrasées sous ses talons, et elle sentit son corps s’adapter peu à peu à cette nouvelle démarche – un balancement léger des hanches, une assurance qu’elle n’avait pas cherchée mais qui s’imposait d’elle-même. C’est comme si ce corps savait quoi faire, pensa-t-elle, imaginant Camille marchant à ses côtés, disant avec un sourire en coin :



Cette pensée la fit sourire, et elle s’arrêta devant une vitrine pour ajuster une mèche de cheveux noirs qui tombait sur son visage, observant son reflet avec une curiosité grandissante. Je suis belle… mais est-ce que je suis vraiment moi ? se demanda-t-elle, un instant de doute traversant son esprit avant qu’une envie plus forte ne prenne le dessus : Je veux en savoir plus.


Elle continua sa promenade, descendant lentement vers Pigalle, où les néons des sex-shops et des bars commençaient à s’allumer dans la lumière déclinante de l’après-midi. L’atmosphère changeait, plus crue, plus vibrante, et elle sentit une tension nouvelle dans l’air – une promesse de quelque chose qu’elle n’avait pas encore nommé. Elle s’arrêta devant un café, commanda un espresso qu’elle but debout au comptoir, laissant la chaleur amère du liquide glisser dans sa gorge. Une femme d’une trentaine d’années, aux cheveux roux et aux lèvres peintes d’un rouge éclatant, passa près d’elle, frôlant son bras dans la foule. Leurs regards se croisèrent un instant – un échange silencieux, chargé d’une curiosité mutuelle – et Lucie sentit son pouls s’accélérer. Elle m’a regardée comme… comme si elle voulait quelque chose, pensa-t-elle, imaginant un instant suivre cette inconnue dans une ruelle sombre, ses lèvres rouges murmurant des mots qu’elle n’osait pas encore entendre. Elle chassa cette pensée, troublée par son audace, et décida de rentrer chez elle pour se préparer à une soirée – une envie croissante de tester ce corps dans un lieu plus vivant la poussant à agir.


Elle prit le métro à Abbesses, serrée contre des inconnus dans la rame bondée, et sentit chaque frottement – un coude contre son flanc, un sac frôlant sa cuisse – comme une caresse involontaire qui amplifiait cette chaleur qu’elle découvrait peu à peu. C’est comme si tout me touchait différemment maintenant, pensa-t-elle, imaginant Lucas râlant dans la foule :



De retour rue Lepic, elle monta les escaliers, le peignoir violet toujours sur les épaules, et s’assit un moment sur le canapé, laissant ses pensées vagabonder vers la soirée à venir – une sortie dans le Marais, peut-être, où elle pourrait laisser ce corps s’exprimer pleinement.




Samedi soir, 20h00 : Préparatifs et Premiers Frissons



De retour dans son appartement, Lucie sentit une énergie nouvelle la traverser alors que le crépuscule tombait sur Paris. Elle ôta le peignoir, laissant la robe violette glisser à nouveau sur sa peau, et s’arrêta devant le miroir de la chambre pour se préparer. La lumière tamisée de la lampe projetait des ombres douces sur ses courbes, et elle passa une main lente sur son ventre, remontant vers ses seins, effleurant la dentelle du soutien-gorge comme pour redécouvrir cette frontière entre tissu et peau.


Ce soir, je veux voir jusqu’où je peux aller, pensa-t-elle, imaginant une foule d’inconnus dans un bar, leurs regards glissant sur elle comme des doigts invisibles, leurs murmures caressant son ego naissant. Elle appliqua un rouge à lèvres trouvé dans une trousse inconnue – un rouge sombre qui soulignait ses lèvres pleines – et sentit une bouffée de confiance monter en elle. Lucas n’aurait jamais osé ça, pensa-t-elle, un sourire narquois aux lèvres, imaginant son ancien lui disant :



Mais une autre voix, plus douce, murmura :



Elle ajusta ses cheveux noirs, les laissant tomber en vagues souples sur ses épaules, et enfila des talons plus hauts qu’elle n’avait osé porter le matin – des escarpins noirs qui claquaient sur le parquet avec une assurance qu’elle commençait à ressentir. Chaque pas semblait amplifier cette sensualité qu’elle découvrait, le tissu de la robe frôlant ses cuisses comme une caresse constante, et elle s’arrêta un instant près de la fenêtre, laissant l’air frais de la nuit naissante glisser sur sa peau exposée.

Je suis prête, pensa-t-elle, imaginant une soirée où elle ne serait plus Lucas, mais Lucie – une femme qui attirait les regards, qui jouait avec le désir des autres comme avec une flamme qu’elle pouvait attiser ou éteindre à sa guise.


Elle descendit les escaliers, ses talons résonnant dans la cage d’escalier sombre, et prit le métro jusqu’au Marais, la rame encore pleine malgré l’heure tardive. L’odeur de parfum mêlée à celle du métal chaud emplissait l’air, et elle se tint près d’une barre, sentant les vibrations du train remonter le long de ses jambes, amplifiant cette tension qu’elle portait en elle depuis le matin. Une jeune femme aux cheveux courts, assise en face, croisa son regard un instant – un échange silencieux, chargé d’une promesse qu’elle ne comprenait pas encore. Elle me regarde… comme Paul, pensa-t-elle, imaginant un instant s’approcher, poser une main sur son bras, murmurer quelque chose de provocant – mais elle se contenta de sourire, laissant ce fantasme flotter dans son esprit comme une note suspendue.



Samedi soir, 21h00 : Les Jardins du Plaisir



Lucie arriva dans le Marais et entra dans un bar branché de la rue de Birague, un lieu aux lumières tamisées où la foule du samedi soir se pressait déjà. L’odeur de cocktails sucrés – citron vert, menthe, rhum – se mêlait à celle des parfums capiteux et de la sueur légère des danseurs au fond de la salle. Elle s’assit au comptoir, commanda un mojito, et ajusta la robe violette qui soulignait ses hanches, sentant le tissu glisser sur sa peau comme une seconde peau vivante. Les regards des autres clients – un homme en costume au bout du bar, une femme aux cheveux longs près de la porte – glissaient sur elle, et elle les accueillit avec une chaleur croissante dans le ventre. C’est ça, être vue ? pensa-t-elle, imaginant Lucas mal à l’aise, grognant : Qu’est-ce qu’ils veulent, ceux-là ? – mais elle, elle se laissait porter, savourant cette attention comme un vin qu’elle goûtait pour la première fois.


Une voix grave interrompit ses pensées :



Elle pivota et rencontra Adrien – grand, brun, un sourire charmeur qui semblait promettre plus que des mots. Il me voit comme une femme, pensa-t-elle, un frisson d’excitation la traversant alors qu’elle imaginait Lucas à sa place, rougissant sous ce regard direct.



Ils parlèrent – la pluie parisienne, les bars du coin, des banalités qui flottaient sur une tension croissante.


Il me regarde comme si j’étais… désirable, pensa-t-elle, se demandant ce que Camille dirait face à cette scène – « Tu vois, c’est pas si dur » – ou peut-être un reproche : « T’as pas honte ? »


Après deux mojitos, Adrien posa une main sur sa cuisse, un contact léger à travers le velours qui fit naître un frisson subtil, remontant le long de sa jambe comme une vague lente.



Elle rougit, son corps réagissant avec une humidité qu’elle reconnut de sa matinée, une chaleur qui semblait s’éveiller à chaque mot, à chaque regard. C’est ça qu’elle voulait que je comprenne ? pensa-t-elle, imaginant Camille à sa place, soupirant sous une caresse semblable, ses yeux bleus brillant d’un désir qu’il n’avait jamais su allumer.



Elle hocha la tête, le cœur battant, une anticipation douce mais insistante montant en elle comme une marée.


Ils quittèrent le bar, marchant côte à côte dans les rues animées du Marais, l’air frais de la nuit caressant ses jambes nues alors que les néons des boutiques projetaient des éclats colorés sur leurs silhouettes. Chaque pas semblait amplifier la tension entre eux – le frottement de leurs bras, le son de ses talons claquant en rythme avec ses pensées. Je vais vraiment faire ça, pensa-t-elle, imaginant Lucas secouant la tête : « T’es complètement taré, mec » – mais une autre voix, plus assurée, murmura : Et pourquoi pas ? C’est moi, maintenant.


Ils arrivèrent à son immeuble haussmannien, montant les escaliers étroits jusqu’à son appartement au troisième étage, une odeur de bois ancien et de cire flottant dans l’air.


Dès la porte fermée, Adrien l’attira contre lui, ses mains glissant sur sa taille avec une assurance qui la surprit. Ses lèvres frôlèrent les siennes – un baiser léger d’abord, une suggestion qui fit accélérer son pouls, une chaleur douce naissant là où leurs souffles se mêlaient. Puis il approfondit, une pression plus affirmée qui la fit soupirer dans sa bouche, un son qu’elle n’avait pas prévu et qui la troubla par sa vulnérabilité. C’est comme dans mes rêves, mais en mieux, pensa-t-elle, imaginant un instant que c’était Camille qui l’embrassait, ses lèvres douces explorant ce corps qu’elle découvrait à peine – mais Adrien était là, réel, son odeur de santal envahissant ses sens. Ses mains glissèrent sur son torse, sentant la fermeté sous sa chemise, puis plus bas, là où une chaleur se dessinait sous son jean. Il me veut, pensa-t-elle, un frisson d’excitation mêlée de doute la traversant – Et moi, je veux quoi ?


Ils s’assirent sur le canapé, l’odeur de cuir usé se mêlant à celle de sa peau. Elle explora, ses doigts frôlant cette promesse à travers le tissu, puis ses lèvres suivirent – un goût subtil, salé, qui éveillait ses sens comme une note nouvelle dans une mélodie qu’elle apprenait à jouer.



C’est ça qu’elle ressentait ? pensa-t-elle, imaginant Camille sous ses caresses maladroites d’avant, ses soupirs qu’il n’avait jamais su amplifier – mais maintenant, c’était elle qui recevait, et cette pensée la fit frissonner davantage.


Une chaleur insistante se pressa contre elle alors qu’il écartait ses jambes, ses doigts glissant sous la dentelle de la culotte pour effleurer sa peau sensible.



Elle ferma les yeux, laissant monter une tension douce mais croissante, ses seins frémissant sous ses caresses habiles alors qu’il pressait ses tétons à travers le tissu, amplifiant cette sensation qui semblait naître partout à la fois. C’est… plus fort que ce matin, pensa-t-elle, imaginant un instant que c’était Camille qui la touchait, ses doigts doux et précis là où Lucas avait toujours été maladroit – mais Adrien était là, son souffle rauque contre son cou, ses mouvements devenant plus assurés. La tension monta encore, une vague qui semblait gonfler en elle, et un cri lui échappa – un plaisir brut, profond, qui la traversa comme une tempête, la laissant pantelante, le corps vibrant sous ses mains.


Il se retira après un grognement sourd, son propre plaisir marquant la fin de leur étreinte, et il se leva pour chercher de l’eau, laissant Lucie allongée sur le canapé, encore essoufflée. C’était… réel, pensa-t-elle, un mélange de satisfaction et de trouble dans l’esprit alors qu’elle imaginait Camille à sa place – aurait-elle aimé ça autant ? Ou Lucas, riant : « T’as vraiment fait ça, mec ? » Elle se redressa, ajustant la robe sur ses cuisses encore sensibles, et sentit une envie nouvelle – non pas de rentrer tout de suite, mais de prolonger cette nuit, de voir jusqu’où cette sensualité pouvait la mener.




Samedi soir, 23h30 : Plaisir Télécommandé dans la Rue



En descendant les escaliers de l’immeuble d’Adrien, Lucie sentit l’air frais de la nuit caresser ses jambes nues, le contraste avec la chaleur de l’appartement amplifiant les sensations qui vibraient encore dans son corps. Elle marcha vers la station Saint-Paul, ses talons claquant sur les pavés humides du Marais, l’odeur de la pluie récente mêlée à celle des néons des boutiques emplissant l’air.


Dans son sac, ses doigts effleurèrent un objet dur qu’elle n’avait pas remarqué avant – un petit boîtier en plastique noir. Elle s’arrêta dans une ruelle sombre près de la rue de Rivoli, à l’abri des regards, et l’ouvrit avec curiosité. À l’intérieur, un vibromasseur en forme d’œuf, une télécommande, et une note griffonnée dans une écriture élégante : Un cadeau du génie. Explore. Il plaisante pas, lui, pensa-t-elle, un rire nerveux lui échappant alors qu’une idée audacieuse germait dans son esprit – Et si je le faisais maintenant ? Ici, dans la rue ?


Elle imagina un instant Camille la voyant, ses yeux bleus s’écarquillant : « T’es devenue folle ? » – mais une excitation plus forte la traversa, un défi qu’elle ne pouvait ignorer. Pourquoi pas ? C’est ma nuit, pensa-t-elle, glissant l’œuf sous sa culotte avec une délicatesse presque rituelle, le positionnant contre son clitoris encore sensible de sa matinée et de sa soirée avec Adrien.


La sensation froide de l’objet contre sa peau chaude la fit frissonner, et elle ajusta la robe pour cacher son geste, gardant la télécommande dans sa main droite comme une arme secrète. Personne saura, pensa-t-elle, imaginant Lucas secouant la tête : « T’es taré, mec, complètement taré » – mais une voix plus douce murmura : Et si Camille aimait ça ?


Elle reprit sa marche, passant devant les vitrines illuminées de la rue de Rivoli, les passants – couples élégants, groupes d’amis bruyants – indifférents autour d’elle. D’un geste discret, elle appuya sur le bouton – une vibration douce démarra, un murmure contre sa peau qui la fit retenir un soupir. Oh putain, pensa-t-elle, ses pas ralentissant alors qu’une chaleur subtile montait dans son bas-ventre, une caresse invisible qui semblait danser avec les battements de son cœur. Elle continua, ses talons claquant en rythme avec les vibrations, et chaque pas semblait amplifier cette sensation – le frottement de la robe contre ses cuisses, la brise fraîche qui glissait sous le tissu, le regard d’un passant qu’elle croisa et qui lui sourit sans savoir. Ils voient rien, mais moi… moi, je sens tout, pensa-t-elle, imaginant Adrien à ses côtés, tenant la télécommande avec un sourire narquois : « Tu aimes ça, hein ? »


Elle augmenta l’intensité d’un cran, et un frisson plus net la traversa, ses cuisses se crispant légèrement sous la robe. C’est… presque trop, pensa-t-elle, ses lèvres s’entrouvrant pour laisser échapper un souffle qu’elle masqua en feignant de vérifier son sac. Elle passa devant un café bondé, l’odeur de tabac et de vin rouge flottant dans l’air, et sentit les vibrations s’intensifier contre sa peau sensible, une chaleur humide naissant là où l’œuf pressait. Et si Paul était là ? S’il me voyait comme ça ? imagina-t-elle, picturant son ami roux ralentissant son pas, intrigué par son trouble sans en deviner la cause – une pensée qui la fit rougir davantage, un mélange de honte et d’excitation la traversant.


À un feu rouge près de la place des Vosges, entourée de piétons qui discutaient ou consultaient leurs téléphones, elle osa pousser la vitesse au maximum. Une vague intense la frappa, comme une décharge électrique qui partait de son clitoris et remontait jusqu’à sa poitrine, ses genoux fléchissant presque sous l’assaut.


Elle s’appuya contre un lampadaire, feignant de chercher quelque chose dans son sac, ses doigts serrant la télécommande alors que son souffle devenait irrégulier. C’est trop… trop bon, pensa-t-elle, imaginant un instant que c’était Camille qui contrôlait l’appareil, ses yeux bleu brillants d’un mélange de surprise et de désir : « Tu vois, c’est pas si compliqué. »


Le plaisir montait, incontrôlable, une pression délicieuse qui semblait gonfler en elle comme une vague prête à déborder. Ses seins vibraient sous la robe, ses tétons durcissant contre la dentelle, et elle sentit ses jambes trembler, son corps au bord de quelque chose qu’elle n’avait pas encore nommé.


Un gémissement étouffé lui échappa, masqué par le bruit d’un klaxon proche, et elle jouit là, au milieu de la rue – un orgasme rapide mais puissant, une chaleur humide glissant entre ses cuisses alors qu’elle serrait les lèvres pour ne pas crier, son visage rougi caché sous ses cheveux noirs. Je suis folle, pensa-t-elle, éteignant l’appareil avec un doigt tremblant, haletante, ses jambes encore faibles sous elle. Elle imagina Paul ou Camille croisant son chemin à cet instant –« T’as l’air bizarre, ça va ? » – et cette idée la fit rire intérieurement, un mélange de gêne et de triomphe alors qu’elle reprenait sa marche vers le métro Saint-Paul.


Dans le taxi qui la ramena rue Lepic, épuisée mais intriguée, elle sentit une nouvelle assurance s’installer – ce corps n’était plus une énigme, mais un terrain qu’elle commençait à conquérir, pas à pas.



Dimanche matin, 10h00 : La Chambre des Ombres



Lucie se réveilla tard dans son appartement, le souvenir d’Adrien et de la rue encore brûlant dans son esprit comme une braise qui refusait de s’éteindre. La lumière du matin filtrait timidement à travers les rideaux, et elle resta un moment allongée, écoutant le silence ponctué par le tic-tac de l’horloge murale – 10h03.


L’odeur de son propre corps – un mélange de velours, de sueur légère et d’une trace sucrée du mojito – flottait dans l’air alors qu’elle passait une main sur son ventre, sentant la douceur de sa peau sous le peignoir violet qu’elle n’avait pas quitté en rentrant. Je veux plus, pensa-t-elle, un désir audacieux prenant racine dans son esprit, plus fort que la simple curiosité de la veille. Elle imagina un instant croiser Paul dans un bar, son sourire facile se transformant en quelque chose de plus suggestif – « T’as changé depuis hier, toi » – ou peut-être une femme, une inconnue aux lèvres rouges, murmurant des mots qu’elle n’osait pas encore formuler.


Après une douche rapide – l’eau chaude glissant sur sa peau comme une caresse prolongée, réveillant des frissons là où elle s’attardait – elle enfila à nouveau la robe violette, ses mouvements plus assurés, presque instinctifs. L’odeur du savon à la lavande se mêla à celle du tissu, et elle sentit une énergie nouvelle la pousser à sortir, à explorer plus loin. Je vais retourner dans le Marais, pensa-t-elle, imaginant une journée où elle ne serait plus seulement une observatrice, mais une actrice dans ce jeu sensuel qu’elle découvrait. Elle descendit les escaliers, ses talons résonnant dans la cage d’escalier sombre, et prit le métro jusqu’à Saint-Paul, la rame plus calme en ce dimanche matin, laissant ses pensées vagabonder vers des rencontres possibles – une femme, peut-être, qui lui offrirait un regard aussi troublant que celui d’Adrien.


Elle marcha dans les rues du Marais, l’air frais caressant ses jambes nues, et s’arrêta devant une boutique érotique discrète près de la rue de Birague, attirée par une pancarte en néon rouge qui semblait murmurer une invitation. L’odeur de cuir et d’encens flottait dans l’air alors qu’elle entrait, ses talons claquant sur le parquet noir avec une assurance qu’elle n’avait pas eue la veille.


Une femme derrière le comptoir, masquée de noir et vêtue de cuir luisant, l’accueillit avec un sourire énigmatique.



Lucie inspira profondément, une lueur de défi dans les yeux, et une pensée audacieuse traversa son esprit : Dominer… comme une reine, pas comme Lucas qui suivait toujours.



La femme hocha la tête et la guida vers une arrière-salle sombre, un espace étroit aux murs de pierre brute éclairés par des bougies bleues qui projetaient des ombres dansantes sur les surfaces irrégulières. Une odeur de cire chaude et de métal flottait dans l’air, mêlée à une tension palpable qui fit accélérer son pouls.


Un homme jeune et mince, nu, était attaché à un portant par des sangles de cuir délicates, ses poignets et chevilles maintenus avec une précision qui suggérait à la fois contrainte et consentement. Ses yeux la fixaient, brillants d’anticipation, et une chaleur douce naquit dans le ventre de Lucie alors qu’elle imaginait Lucas à sa place – « T’es taré, mec, t’aurais jamais osé ça » – mais une voix plus assurée murmura : Et moi, je peux.


La femme lui tendit un fouet en cuir, sa surface lisse glissant sous ses doigts comme une promesse tangible, et Lucie s’approcha lentement, laissant le silence s’étirer entre eux comme une toile prête à vibrer. Elle effleura sa peau du bout du fouet – un contact léger, presque joueur, qui fit frissonner l’air entre eux, la texture chaude et légèrement rugueuse de sa peau contrastant avec la fraîcheur du cuir.



Elle traça des lignes invisibles sur son dos avec le fouet, suggérant la caresse avant la morsure, laissant le bout du cuir glisser lentement le long de sa colonne vertébrale, chaque mouvement amplifiant la tension entre eux. Elle imagina Camille à ses côtés, murmurant : « Vas-y doucement, fais-le attendre » – une pensée qui la guida alors qu’elle faisait claquer le fouet une première fois, un son sec et précis suivi d’un gémissement bas qui résonna dans la pièce comme une note grave. Je contrôle ça, pensa-t-elle, un frisson d’excitation montant en elle alors qu’elle le frappait à nouveau, plus fort cette fois, observant la manière dont son corps réagissait – un léger tremblement, une tension dans ses muscles qui semblait répondre à chaque coup comme à une caresse déguisée.


Elle s’agenouilla devant lui, son souffle chaud frôlant sa peau là où une chaleur évidente se dessinait sous ses yeux – une fermeté qui semblait pulser légèrement sous les sangles. C’est moi qui décide, pensa-t-elle, imaginant Lucas secouant la tête : « T’es barge, là » – mais elle se pencha, ses lèvres effleurant cette promesse dans un geste suggestif, un baiser léger qui le fit frissonner et gémir doucement. L’odeur de sa peau – un mélange de sueur salée et d’une trace musquée – envahit ses sens, et elle céda à une impulsion, le goûtant lentement, une danse sensuelle qui laissait deviner plus qu’elle ne révélait. Ses propres soupirs montèrent, étouffés par cette exploration, une chaleur humide naissant entre ses cuisses alors qu’elle imaginait Camille à sa place, disant : « Tu vois, c’est pas si compliqué de donner du plaisir. »


Elle se redressa, le détacha avec des gestes précis mais tremblants, et le guida doucement sur un tapis épais au sol, ses mains glissant sur ses épaules pour le renverser sous elle. À califourchon sur lui, elle sentit la chaleur de son corps contre le sien à travers la robe, et elle posa ses mains sur ses hanches, laissant leurs peaux se frôler dans une tension croissante qui semblait vibrer dans l’air.



Elle ferma les yeux, laissant la sensation monter – une vague lente qui partait de son bas-ventre et se propageait jusqu’à sa poitrine, ses seins frémissant sous la dentelle alors qu’elle se laissait aller à ce plaisir maîtrisé. Un cri aigu lui échappa, un triomphe sensuel qui résonna dans la pièce, suivi d’un gémissement sourd de son partenaire qui marqua leur union dans un abandon partagé.


Elle se releva, le souffle court, ses jambes encore tremblantes sous elle, et ajusta la robe sur ses cuisses avec une nonchalance feinte alors que l’homme restait étendu, pantelant sur le tapis. J’ai fait ça… moi, pensa-t-elle, un mélange de fierté et d’incrédulité dans l’esprit alors qu’elle imaginait Camille à ses côtés, hochant la tête avec un sourire complice : « Pas mal, pour une débutante. » Elle quitta la boutique, l’odeur de cuir et de cire s’estompant dans l’air frais du Marais alors qu’elle remontait la rue de Birague, ses talons claquant sur les pavés humides. Dans le métro qui la ramena rue Lepic, elle sentit encore cette énergie vibrante sous sa peau, une assurance nouvelle qui s’installait comme une seconde nature, et une pensée la traversa : Je veux encore plus. Elle monta les escaliers de son immeuble, l’après-midi encore devant elle, prête à laisser cette sensualité guider ses prochaines heures.



Dimanche après-midi, 14h30 : Les Ruelles du Marais et la Rencontre avec Camille


Lucie passa la matinée à flâner dans son appartement, laissant les souvenirs de la nuit et de la boutique érotique s’entrelacer dans son esprit comme une étoffe qu’elle tissait peu à peu. Vers 13h30, après un café noir bu près de la fenêtre – l’odeur amère mêlée à celle de la pluie légère qui tombait dehors – elle décida de retourner dans le Marais, attirée par une envie de prolonger cette exploration sensuelle dans les rues qu’elle connaissait si bien comme Lucas, mais qui semblaient maintenant vibrer d’une énergie nouvelle.


Elle enfila la robe violette, ses doigts glissant sur le velours avec une familiarité croissante, et choisit une paire de bas noirs qu’elle trouva dans un tiroir – un ajout subtil qui semblait amplifier cette féminité qu’elle apprenait à habiter. Je veux me sentir… encore plus, pensa-t-elle, imaginant un instant croiser Paul ou Adrien, leurs regards s’attardant sur ses jambes gainées de noir avec une lueur qu’elle pourrait désormais provoquer volontairement.



Elle descendit les escaliers, ses talons claquant avec une assurance qu’elle n’avait pas eue la veille, et prit le métro jusqu’à Saint-Paul, laissant les secousses de la rame vibrer doucement contre ses cuisses, amplifiant cette tension qu’elle portait depuis le matin. En sortant, l’air frais du Marais caressa ses joues, portant l’odeur des feuilles mouillées et du pain chaud d’une boulangerie proche. Elle marcha lentement dans les ruelles, ses pas résonnant sur les pavés, et s’arrêta devant une vitrine où des lingerie fine étaient exposées – des ensembles en dentelle rouge et noire qui semblaient murmurer une invitation. Ça m’irait bien, pensa-t-elle, imaginant un instant les porter pour Camille, ses yeux bleus s’écarquillant : « T’es… wow. » Cette pensée la fit sourire, et elle sentit une chaleur douce naître dans son ventre, une anticipation qu’elle n’avait pas encore nommée.


Alors qu’elle tournait dans une ruelle près de la place des Vosges, une voix familière la stoppa net :



Elle se retourna, le cœur battant à tout rompre, et croisa le regard de Camille – ses cheveux blonds attachés en un chignon désordonné, ses yeux bleus plissés dans une expression mêlant curiosité et suspicion. Elle me reconnaît pas, pensa Lucie, un soulagement immédiat la traversant, suivi d’une pointe de panique alors qu’elle imaginait Camille disant : « Lucas, c’est toi ? » – une confrontation qu’elle n’était pas prête à affronter.



Camille la fixa un instant, ses lèvres pincées.



Elle va deviner, pensa-t-elle, imaginant un instant lui avouer tout – « C’est moi, Camille, et je comprends enfin » – mais elle se contenta de sourire :



Camille hocha la tête, peu convaincue, et murmura :



Si tu savais, pensa Lucie, un mélange de culpabilité et de défi dans l’esprit alors qu’elle imaginait Camille découvrant la vérité – ses yeux bleus passant de la colère à une curiosité troublée. Elles se séparèrent, mais alors que Lucie s’éloignait, son téléphone vibra – un message de Camille :


« On peut se voir ? Besoin de parler. Chez moi, 15h ? »


Lucie hésita, son cœur battant plus fort, et imagina un instant refuser – Lucas aurait fui, lui – mais une pensée plus audacieuse la traversa : Et si je lui montrais ?


Elle répondit un simple « OK » et marcha jusqu’à la station Saint-Paul pour reprendre le métro vers rue Lepic, chaque pas amplifiant cette tension qui semblait désormais faire partie d’elle.


Elle arriva chez Camille à 15h00 précises, montant les escaliers familiers jusqu’à leur appartement – un lieu qu’elle connaissait comme Lucas, mais qui lui semblait maintenant étranger sous cette nouvelle peau. Camille l’accueillit avec un sourire hésitant, vêtue d’un jean et d’un pull gris trop grand, ses cheveux blonds détachés tombant sur ses épaules.



Elles parlèrent un moment – de rien, du temps, des voisins – mais une tension monta peu à peu, un silence chargé s’installant entre elles.



Elle me veut, pensa Lucie, un frisson la traversant alors qu’elle imaginait Lucas riant : « T’es sérieux, là ? » – mais une chaleur douce naquit sous ce contact, une invitation qu’elle ne pouvait ignorer. Elle se pencha légèrement, ses lèvres frôlant celles de Camille – un baiser doux d’abord, presque timide, qui fit battre son cœur plus vite. Camille répondit, ses mains glissant sur ses épaules, et le baiser devint passionné, leurs souffles se mêlant dans une danse lente et sensuelle. C’est elle… et moi, pensa Lucie, imaginant un instant que c’était Lucas qu’elle embrassait, mais cette pensée s’évanouit sous la réalité de Camille, ses lèvres chaudes et insistantes contre les siennes. Elles glissèrent sur le lit, un terrain familier mais transformé par cette nouvelle dynamique, et Camille murmura :



Camille écarta la culotte de Lucie, ses doigts frôlant sa peau sensible avec une délicatesse qui contrastait avec la maladresse de Lucas.



Camille explora, ses doigts glissant lentement entre les plis, traçant des cercles doux qui firent naître une chaleur humide et croissante. C’est doux… si doux, pensa Lucie, ses hanches s’arquant légèrement sous cette caresse, imaginant un instant que c’était elle qui guidait Camille autrefois – mais maintenant, elle recevait, et chaque effleurement semblait amplifier ses sens. Camille se pencha, ses lèvres remplaçant ses doigts, et Lucie gémit – un son rauque, presque primal, qui résonna dans la pièce alors que la langue de Camille dansait avec une précision qui la surprit.


La sensation monta, une tension délicate qui semblait se concentrer dans son bas-ventre, plus profonde que ce qu’elle avait connu avec Adrien ou seule. C’est… plus, pensa-t-elle, imaginant Camille levant les yeux avec un sourire complice : « Tu vois, c’est ça que je voulais. » La chaleur devint une vague, une pression qui semblait gonfler en elle comme une source prête à jaillir.



Une sensation nouvelle éclata – un plaisir intense, presque liquide, qui la traversa comme une tempête, et elle cria, un jet chaud jaillissant d’elle dans un orgasme de femme fontaine qui les surprit toutes deux, trempant les draps sous un éclat de rire incrédule de Camille.



J’ai fait ça… avec elle, pensa Lucie, pantelante, un mélange de triomphe et de vulnérabilité dans l’esprit alors qu’elle imaginait Lucas secouant la tête : « T’es barge, mais… putain, bien joué. » Elles restèrent allongées un moment, leurs souffles ralentissant dans un silence chargé, et Camille murmura :



Lucie sourit, imaginant lui dire : « C’est moi, et je comprends enfin » – mais elle se tut, laissant ce secret flotter entre elles comme une promesse suspendue.



Dimanche soir, 23h45 : La Décision Finale



Lucie rentra rue Lepic en métro après avoir quitté Camille, son corps encore vibrant de leur étreinte, une odeur légère de lavande et de sueur collant à sa peau sous la robe violette. Elle s’assit sur le canapé, les jambes repliées sous elle, et fixa le miroir de la chambre qui semblait scintiller doucement dans la pénombre – un rappel silencieux du génie. L’horloge marquait 23h50, et une tension nouvelle monta en elle alors qu’elle repensait aux trois derniers jours – la découverte solitaire, l’audace dans la rue, la domination dans la boutique, et maintenant Camille, une connexion qu’elle n’avait jamais imaginée possible comme Lucas. C’était moi… tout ça, pensa-t-elle, un sourire naissant sur ses lèvres alors qu’elle imaginait Lucas face à elle : « T’as vraiment tout essayé, hein ? » – mais une voix plus douce murmura : Et j’ai aimé.


Le génie réapparut dans un nuage doré près de la fenêtre, ses cheveux de feu brillant dans la lumière tamisée.



Lucie se leva et marcha jusqu’au miroir, observant son reflet – une femme sublime, 1m65, hanches généreuses, lèvres pleines, yeux verts perçants, inchangée depuis ce premier instant mais désormais habitée d’une assurance qu’elle avait forgée seule. Elle repensa à Lucas – sa vie fade, ses disputes avec Camille, ses jours monotones où il se contentait de suivre sans jamais vraiment sentir – puis à ces trois jours d’extase, chaque plaisir l’ancrant davantage dans cette peau qu’elle avait appris à aimer. Lucas était un fantôme. Moi, je suis vivante, pensa-t-elle, un éclat déterminé dans les yeux.



Lucie s’approcha de la fenêtre, laissant l’air frais de la nuit caresser son visage, et imagina un instant revenir à Lucas – une vie qu’elle connaissait, mais qui semblait maintenant étroite, comme une cage qu’elle avait ouverte. Non, je veux plus, pensa-t-elle, et elle se tourna vers le génie.



Une lumière l’enveloppa, chaude et enveloppante comme une étreinte, et quand elle rouvrit les yeux, elle se retrouva dans un loft spacieux du 11e arrondissement – un atelier d’artiste aux grandes fenêtres donnant sur les toits de Paris, des toiles inachevées éparpillées autour d’un lit luxueux recouvert de draps de soie. Le miroir, posé sur une table de chevet en bois brut, restait silencieux, un souvenir de son voyage. Elle s’approcha de la fenêtre, regardant la ville s’étendre sous les lumières nocturnes, et sut que son choix était scellé – une vie où elle serait Lucie, pleinement, sans retour en arrière.



Lundi matin, 8h00 : Épilogue et Nouveaux Horizons



Lucie se réveilla dans son nouveau lit, la lumière douce du matin filtrant à travers les grandes fenêtres du loft, caressant sa peau nue sous les draps de soie. L’odeur de peinture fraîche et de café flottait dans l’air, un mélange qui semblait déjà définir ce lieu comme le sien. Elle se leva, laissant les draps glisser sur son corps avec une sensualité qu’elle accueillait désormais sans surprise, et marcha jusqu’à un chevalet où une toile attendait – des ombres dansantes, des corps entrelacés, inspirés des souvenirs brûlants de ces trois jours. Elle passa une robe légère, un tissu fluide qui frôlait ses cuisses comme une caresse prolongée, et commença à peindre, une brosse à la main, laissant les couleurs éclater sur la toile comme une extension de ce qu’elle avait vécu.


Vers 10h00, la porte s’ouvrit, et Marc, un sculpteur aux mains calleuses et au regard brûlant, entra avec un sourire complice. Il portait une chemise en lin froissée, ouverte sur un torse hâlé, et une odeur de bois et de terre l’accompagnait, un contraste brut avec la douceur de l’atelier.



Elle se tourna pour l’embrasser, ses lèvres pleines frôlant les siennes dans une promesse suggestive, leaving ses mains explorer son torse alors que leurs souffles se mêlaient dans une danse lente et familière.



Ils s’assirent sur le canapé, échangeant des caresses légères qui devinrent plus pressantes, une tension douce montant entre eux comme une vague qu’ils savaient tous deux comment surfer. Je suis Lucie, pensa-t-elle, s’abandonnant à cette étreinte, chaque contact amplifiant cette sensualité qu’elle avait découverte dans les rues de Paris – avec Adrien, dans la boutique, avec Camille. Lucas n’était plus qu’un écho lointain, une vie qu’elle avait laissée derrière elle comme un manteau trop étroit. Lucie, vibrante et libre, était enfin chez elle, ses pensées tournées vers un avenir où elle pourrait explorer encore, sans limites ni regrets.