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n° 23026Fiche technique7265 caractères7265
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Temps de lecture estimé : 6 mn
01/05/25
Résumé:  Un couple sage et heureux de l’être ; un ami débarque...
Critères:  #humour #psychologie #couplea3
Auteur : benoit vitse  (Benoit Vitse)            Envoi mini-message

Concours : Conspirations et manigances
Tout finit toujours par s'arranger

Nous étions alors à l’université d’Amiens. J’avais une copine depuis les années de lycée ; pour tous les amis, nous formions un couple sage et heureux de l’être. Un soir, Aurélien, un ami étudiant en art, me demande s’il peut venir squatter chez nous pour la nuit. Nous le connaissions bien et nous avions sympathisé depuis plus de deux ans. Il nous avait invités à voir ses travaux. Nous n’étions pas assez versés dans l’art contemporain pour nous rendre compte de son talent, mais, en tout cas, c’était plaisant à voir. Ni Marianne ni moi ne voyions d’inconvénients à ce qu’il reste chez nous ce soir d’autant qu’il était venu avec de quoi nous restaurer jusqu’à plus soif. Il y avait un canapé tout à fait confortable dans le salon. Je lui propose pour finir la soirée de jouer avec nous au Yams. Après deux ou trois parties, Marianne va se coucher ; elle avait cours le lendemain matin assez tôt. Nous continuons à jouer à deux. Au moment où le jeu commence à nous lasser, nous discutons de choses et autres. C’est alors qu’Aurélien me dit :



Nous avons attendu quelques minutes. De légers bruits se sont fait entendre depuis la chambre. Une porte a couiné. Le couloir a diffusé une lumière jaune. Et Marianne est apparue. Nue ! Elle était complètement nue, imperturbable et sereine ; sa toison noire ressortait plus que d’habitude sur la blancheur de son corps, aucune rougeur sur le visage. Elle s’immobilisa un instant à l’entrée de la pièce. Je ne savais quelle attitude prendre. Apparemment, il n’y avait pas de surprise, nous connaissions tous les deux son corps délicat, ses seins en poire, ses fesses bien rondes, mais tout de même, cette apparition paraissait irréelle. Je pris un moment avant de parler :



Marianne avança alors dans le salon. Provocante de sensualité, elle est venue s’asseoir sur les genoux d’Aurélien pour me dire :



Et, avec une tranquille impudeur, elle l’emmena dans la chambre. Je n’ai pu supporter cette situation. Je suis sorti immédiatement en pleurs. C’était trop dur de supporter cette scène dans le fond et dans la forme. Je détestais autant le texte que la mise en scène. J’ai marché au hasard des rues et je me suis retrouvé sur un pont sous lequel coulait la Somme. J’ai hésité un bon moment, puis je me suis décidé. J’ai enjambé le parapet. J’avais déjà une jambe dans le vide. C’est alors que Victor est arrivé. Il a vu que quelque chose ne tournait pas rond. Il m’a invité à prendre un pot au Campanile dont il est le directeur.


Victor est marié avec Dominique, une femme superbe, cheveux courts, très masculine dans l’allure. Ils sont présentés comme le couple de l’année dans le Courrier Picard. Mais chaque fois qu’il m’arrive d’avoir des idées noires, il me retrouve à l’hôtel. C’est vrai, parfois je lui dis que je vais me foutre en l’air, alors que j’ai surtout envie de me foutre avec lui. C’est vrai, ce n’est pas très honnête…