Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 23074Fiche technique2355 caractères2355
393
Temps de lecture estimé : 2 mn
19/05/25
Présentation:  Ô que la mémoire parfois se fait violente Car aujourd’hui après plus de cinquante années Sur mes vieilles lèvres fatiguées, qui me hante Je retrouve le goût de tes baisers sucrés.
Résumé:  Je retrouve le goût de tes baisers sucrés.
Critères:  #poésie
Auteur : hrolf  (Le goût de tes baisers sucrés)            Envoi mini-message

Poésie
Le goût de tes baisers sucrés

Ô que la mémoire parfois se fait violente

Car aujourd’hui après plus de cinquante années

Sur mes vieilles lèvres fatiguées, qui me hante

Je retrouve le goût de tes baisers sucrés.


C’était nos quinze ans, tu étais adolescente

Pour nous deux c’était la pleine saison des flirts,

Cet âge d’insouciance où les âmes s’enchantent,

Ce moment d’innocence où les âmes ses heurtent.


Et nous avons grandi nous nous sommes séparés

Chacun, chacune est parti suivre son chemin,

Ainsi la vie, nos futurs avaient bifurqué

Vers d’autres voies. Pourtant tu n’étais pas très loin.


Puis il y eut cette soirée au mois de mai

Où j’allais par hasard, où nous nous sommes vus.

Trois ou quatre années au compteur avaient filé

Immédiatement nos cœurs se sont souvenus.


Ô que la mémoire parfois se fait violente

Car aujourd’hui après plus de cinquante années

Sur mes vieilles lèvres fatiguées, qui me hante

Je retrouve le goût de tes baisers sucrés.


Mes souvenirs sont flous de cette époque-là.

Sauf ceux, étrangement, qui nous lient tous les deux,

Tous ces moments passés te serrant dans mes bras

Découvrant impatient les transports amoureux :


Celui de tes baisers, celui de tes caresses,

De nos tendres regards longuement échangés.

Ta discrète pudeur chargée de ces promesses

À demi avouées de désirs partagés.


Ton corps qui s’offre à moi un peu plus chaque fois,

Tes mots doux murmurés au creux de mon oreille,

Ta main osant ma peau et qui ne tremble pas

Me faisant exploser d’une joie sans pareille.


Ô que la mémoire parfois se fait violente

Car aujourd’hui après plus de cinquante années

Sur mes vieilles lèvres fatiguées, qui me hante

Je retrouve le goût de tes baisers sucrés.


Mon corps qui s’offre à toi un peu plus chaque fois,

Mes lèvres sur tes yeux qui baisent tes paupières,

Ma main osant ta peau et qui ne tremble pas

Te faisant soupirer bien plus que d’ordinaire.


Nous nous sommes cueilli un bouquet de douceurs,

Innocents ingénus, les cœurs battant tambour.

Nous nous sommes appris à vivre les bonheurs

Découvrant les sentiers aux effluves d’amour.


Et voilà qu’aujourd’hui, à l’heure du trépas,

Vers toi vont mes soupirs. Peu importe où tu es,

Peu importe avec qui… Ce n’est pas avec moi !

Je pars sans te revoir, cruel est mon regret.


Ô que la mémoire parfois se fait violente

Car aujourd’hui, alors qu’il me faut m’en aller

Sur mes vieilles lèvres fatiguées et tremblantes

Je retrouve le goût de tes baisers sucrés.