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Temps de lecture estimé : 39 mn
25/05/25
Présentation:  Une plage encore plus au nord, sur une île danoise située sous la Suède. Une histoire gentillette.
Résumé:  Il y a trois décennies, une jeune et jolie Danoise assez inconsciente décida de partir de chez elle avec sa vieille Coccinelle afin de rejoindre ses copines du côté de Saint-Tropez (soit 2000 km à parcourir).
Critères:  #romantisme #rencontre vacances plage
Auteur : Patrik  (Carpe diem diemque)            Envoi mini-message
Une plage en Baltique

Une plage encore plus au nord, sur une île danoise située sous la Suède.

Une histoire gentillette. Bonne lecture :)




Une vieille Coccinelle



Il y a trois décennies, une jeune et jolie Danoise assez inconsciente décida de partir de chez elle avec sa vieille Coccinelle afin de rejoindre ses copines du côté de Saint-Tropez (soit 2000 km à parcourir). Ce qui devait arriver arriva, sa voiture antédiluvienne rendit l’âme à l’approche d’une aire de repos, située à quelques kilomètres de Besançon.


Elle eut juste le temps de se garer tant bien que mal à l’entrée de cette aire.


Là, notre jeune Danoise fit la connaissance du seul Français qui savait parler anglais, car il venait de terminer ses études à Londres. Ayant quelques connaissances en mécanique, le jeune homme ne put que constater l’irréparable : le moteur était carrément mort, coulé, torpillé, parti pour le paradis des pièces détachées.


La jeune femme était effondrée :



Cette solution fut incontestablement une très bonne idée, puisque, quelques années plus tard, je devins le deuxième enfant de ce couple franco-danois, entre ma sœur aînée et mon petit frère. C’est ainsi que je devins trilingue, l’anglais étant la langue du couple, ma mère m’ayant appris le danois et mon père le français.




Bornholm



Les parents de ma mère possèdent une petite résidence secondaire sur l’île danoise de Bornholm. Cet endroit est situé dans la mer Baltique, plus proche du sud de la Suède que du Danemark. La langue locale ressemble plus à du suédois qu’à du danois, même si ces deux langues scandinaves restent proches. D’ailleurs, les habitants parlent plus facilement le suédois que le danois. Au sud de cette île existent des plages de sable fin, tellement fin qu’on s’en sert pour les sabliers. L’île est très touristique, l’accès est néanmoins restreint, il faut avoir les moyens, car la vie est assez chère.


Comme à Saint-Tropez…


Cette année, je suis venu rendre visite à mes grands-parents maternels, en compagnie de mes parents. Ayant récemment rompu avec ma dernière petite-amie, je suis actuellement célibataire. Même si je n’ai pas trop apprécié sur le moment cette séparation, avec le recul, ce fut une bonne chose : Alice était un peu trop dépensière et détenait la sacro-sainte vérité dans tous les sujets. Mais quand on est amoureux, on est aveugle et sourd. J’ai eu la chance de me réveiller à temps, avant qu’elle ne me passe la bague au doigt.


Comme je suis ici pour deux semaines, autant que je profite des plages de la côte méridionale, d’autant qu’il fait beau, le réchauffement climatique ayant quand même du bon. L’eau n’est pas aussi chaude qu’à Saint-Tropez, c’est un fait, mais c’est largement acceptable. De plus, les demoiselles scandinaves sont loin d’être des laiderons et sont en général plus libérées.


Néanmoins, mes deux premiers jours à la plage n’ont pas été une franche réussite. Pour être précis, ma journée et demie, car je suis arrivé un peu avant midi, le premier jour.


Je constate que les trop jeunes filles ne m’intéressent plus trop, je préfère les femmes de mon âge (j’approche la trentaine). Quant aux femmes qui m’intéressent, elles sont visiblement déjà prises, avec mari et enfants.


Aujourd’hui (troisième jour de mon séjour, si vous n’avez pas perdu le fil), le matin ayant été réservé pour ma famille, en ce début d’après-midi, je pars à la plage, accompagné d’un livre. Une fois de plus, les mêmes personnes sur cette plage. Je soupire, il faudra peut-être que je change de crémerie, comme on le dit si bien en français.




Første dag (premier jour)



À peine installé, mon attention est alors attirée par une femme (blonde bien sûr) qui semble être seule, et sensiblement du même âge que moi, revêtue d’un bikini dont la surface en tissu est assez minimaliste.


Allongée sur le ventre, lunettes de soleil sur le nez, la dame bronze tout en lisant un petit fascicule, son haut détaché pour ne pas laisser de marque dans son dos. Je ne sais pas pourquoi, mais mes yeux sont magnétiquement attirés vers cette personne, même si le contenu de mon livre est pourtant assez passionnant.


Soudain, nos regards se croisent longuement. La blonde inconnue soutint le mien. Puis, avec un naturel désarmant, elle lève légèrement son torse, dévoilant alors deux seins lourds.


Pensant à mes parents et au fait qu’il faut savoir prendre des décisions rapidement, je ferme mon livre, je ramasse ma serviette, puis je me dirige posément vers la jeune femme. Désignant la place vide à côté d’elle, je demande poliment en danois :



M’entendant, l’inconnue marque un petit temps d’arrêt, puis elle m’adresse un beau sourire :



Tandis que je m’installe, la jeune femme se met à pouffer :



Les mauvaises langues disent que le danois n’est pas une langue, mais une maladie de gorge. Avec ses arrêts glottaux, je reconnais qu’il y a plus doux comme prononciation. Ajoutons que l’orthographe et la prononciation ne sont pas toujours synchrones, comme avec l’anglais. Pour être optimal (mis à part utiliser l’anglais), un étranger devrait plutôt apprendre le norvégien (version bokmål), car cette langue est à mi-chemin entre le danois et le suédois, tout en étant plus simple grammaticalement et plus facile à prononcer. Personnellement, j’arrive à dialoguer sans trop de problèmes avec un Norvégien ou un Suédois. Au pire, quand je ne connais pas le bon mot, je bascule momentanément en anglais.


Quant au finlandais, finnois ou suomi, c’est une langue qui n’a rien à voir avec celles que je viens de citer, mais rien du tout. Quant à l’islandais, on peut considérer qu’il est le latin du danois, c’est-à-dire une langue nettement plus compliquée et archaïsante, même si les experts n’aiment pas ce terme. De toute façon, l’Islande n’est pas la porte d’à côté. Ah, j’avais oublié dans mon énumération le féroïen qui ressemble beaucoup à l’islandais…


Mais revenons à notre mignonne plagiste qui fait bronzette. Je demande :



Je grimace fugacement, car j’ai souvent la bougeotte quant à mon domicile :



Toujours allongée sur le ventre, elle lève le bras, désignant du doigt une masse d’arbres. Ce faisant, elle révèle un peu mieux sa poitrine dénudée. Je me demande si elle ne l’a pas fait un peu exprès. Son doigt tendu, elle explique :



Abaissant légèrement ses lunettes de soleil, ce qui me permet de constater qu’elle a les yeux verts, et non bleus comme je le supposais, elle se met à sourire :



Mon attention est actuellement concentrée sur la plastique de ma voisine, qui semble avoir une petite trentaine d’années, vêtue d’un bikini qu’on peut qualifier de minimaliste et qui ne cache pas grand-chose de son anatomie faite de belles courbes. Par devant, à moitié masquées, deux belles masses que je ne détesterais pas prendre à pleine main et à pleine bouche.


Mais je préfère diplomatiquement parler d’autre chose :



Lærke fait un petit geste de dédain :



Elle se met à rire :



La dame est divorcée, du moins, elle le prétend. Pourquoi ne pas la croire ? Son attitude générale semble indiquer que je ne lui déplais pas, mais je sais que les Scandinaves sont plus ouvertes en général, mais ça ne veut pas dire qu’elles se jettent au cou de n’importe qui. Ça peut être juste une marque de curiosité à mon encontre.


Les Nordiques passent parfois pour des allumeuses, alors qu’elles essayent de se montrer juste amicales. De plus, le rapport au corps est différent. Il ne sera pas rare que voir déambuler des femmes pas très vêtues dans certaines circonstances. Je sais tout ça par ma mère.


Interrompant mes diverses pensées, ma voisine de plage me dit :



Elle se met à rire :



Nous discutons d’un peu de tout et de rien. Deux heures plus tard, je connais des pans entiers de sa vie, son enfance, ses études, son mariage, puis son divorce. À son tour, elle connaît les différentes époques de ma biographie.


Toujours sur le ventre, mais m’ayant plusieurs fois offert une belle vue sur sa poitrine, en plus de celle sur son popotin fort accueillant, Lærke résume :



Puis nous continuons à deviser. Un peu plus tard, elle remet son haut (mais j’ai le temps de zieuter fugacement sa poitrine qui tient allégrement ses promesses), me proposant d’aller se baigner.


Ce que nous faisons trois fois de suite.


De retour, à chaque fois, Lærke s’allonge sur le ventre, dégrafant son haut. Le temps s’écoule un peu trop vite. Peu à peu, la température chute. Soudain, la jeune femme se met à genoux, m’offrant une splendide vue sur sa poitrine complètement dévoilée. Des beaux seins ni trop peu, ni pas assez, comme on dit. Quant à son popotin, mes yeux ont eu tout l’après-midi pour évaluer ses belles fesses charnues.



Restant toujours poitrine découverte, elle me sourit :



Puis elle se relève pour mettre une tunique. Je constate avec plaisir que sa poitrine oscille sous le tissu, ce qui offre une vue très agréable. Elle met ses affaires dans un sac en jute, puis elle se met en route. Elle est venue à pied, je reprends mon vélo à la main. Chemin faisait, tandis que je cherchais comment prolonger notre rencontre, elle me dit :



J’ai répondu très flegmatiquement, sereinement. Elle me regarde curieusement :



Elle désigne du doigt une maisonnette en bois peinte dans des couleurs vives :



Je l’embrasse sur les joues de façon un peu appuyée, mais sans plus. Puis je chevauche mon vélo. Tandis que je m’éloigne à bicyclette, elle me regarde disparaître, en me faisant signe de la main, signe auquel je réponds.




Anden dag (deuxième jour 2)



Ce matin, en venant la chercher en bicyclette à son bungalow, je constate qu’elle est un peu plus maquillée qu’hier, et qu’elle semble avoir fait quelque chose à ses cheveux, mais, comme je suis un homme, je n’arrive pas à savoir quoi exactement. Lærke a choisi de revêtir une robe d’été bleu et blanc assez légère, ce qui est très agréable à voir, surtout avec les jeux de lumière.


Elle me devance pour les salutations :



Ce qui me permet de faire un petit jeu de mots avec son prénom. Tandis que je pose ma bicyclette contre un mur, elle se met à rire :



Lærke apprécie visiblement mes manières policées, ma façon de jouer, de tourner autour d’elle, sans jouer les éléphants dans un magasin de porcelaine. Depuis ma rupture, je me méfie de la gent féminine, mais je ne suis pas contre un petit marivaudage, mais sans plus. Entre elle à Skagen et moi à Liège, il y a presque 1100 kilomètres, j’ai vérifié sur mon smartphone, hier soir, avant de m’endormir.


Bref, ce sera juste une amourette de vacances, du moins, s’il se passe quelque chose…


Néanmoins, quand mon père et ma mère se sont rencontrés, il y avait plus de kilomètres entre eux qu’entre nous. Avec le recul, je me dis qu’ils ont eu bien du courage, ou que mon père a su se montrer très persuasif. Il faudra qu’il m’explique sa recette !


Je laisse mon vélo contre son bungalow. Nous nous rendons à la plage à pied. Comme hier, la conversation se déroule sans anicroche. J’ai l’impression de connaître Lærke depuis des années, alors qu’hier matin, j’ignorais son existence.



Comme hier, Lærke s’allonge sur le ventre, le haut dégrafé, et de temps à autre, nous allons nous baigner. Comme hier, nous parlons un peu de tout et de rien, sans nous forcer. Puis arrive (trop) rapidement midi. Je propose à ma voisine de plage :



Je n’insiste pas. Un peu plus loin, il y a un restaurant. Nous nous y rendons à pied. À peine installée à une table, Lærke reprécise :



Tandis que nous consultons les menus, j’insiste un peu pour la forme :



Puis, volontairement, je passe à un autre sujet. Je vois bien que ma vis-à-vis est soulagée que je n’insiste pas. Je suppose que c’est lié à des expériences malheureuses. Et quelque part, ça m’arrange un peu, car les prix ne sont pas donnés ! Mais Bornholm n’a jamais été réputé pour être bon marché, une façon de faire de la sélection par le haut.


Je me rappelle avoir lu, dans les journaux danois que ma mère recevait, que certains touristes avaient vite plié bagage devant le coût de la vie. Il existe la même chose en France, du côté de la Côte d’Azur, où le verre de Coca coûte plus cher que la flûte de Champagne dans d’autres coins. J’exagère à peine.


Alors que tout se déroule sans anicroche, c’est entre la poire et le fromage (comme on dit en France) que Lærke m’assène un coup de massue pas prévu :



Je sens venir le Trafalgar :



Je me doutais bien que Lærke ne pouvait pas être une vraie célibataire :



Elle pousse un gros soupir :



Ma voisine de table grimace un peu :



Elle lève comiquement les yeux vers le plafond :



Je précise ma pensée :



Elle marque une courte pause :



Le reste du repas se passe fort bien. Puis nous revenons à la plage après avoir flâné dans les environs sur des allées en bois zigzagant entre les arbres. Un peu plus tard, avisant un marchand ambulant, je demande à ma voisine :



Elle me regarde d’un air dubitatif, ne sachant pas trop comment interpréter ma phrase. Comme la réponse tarde à venir, je décide d’aller vers le marchand pour y acheter deux glaces à l’italienne. Comme elle m’avait parlé ce midi que sa préférence pour les fruits rouges, je prends une glace framboise pour elle et une pistache pour moi.


En revenant vers elle, je lui tends sa glace. Mains derrière le dos, elle ne fait aucun geste dans ma direction. Néanmoins, elle ouvre la bouche :



Elle ne dit rien concernant ma réponse, mais elle s’empare de sa glace :



Nous dégustons chacun notre glace, mais parfois, la voyant faire, je me demande si elle n’en rajoute pas un tantinet. Je pourrais presque croire, à certains moments, qu’elle est en train de faire une fellation sous mon nez ! Ou bien, je me fais des idées…


L’après-midi est à l’image du matin, avec une petite pause vers seize heures où je lui offre des churros. Là aussi, sa façon de les manger m’interpelle un peu, mais je reste stoïque.


Quand arrive l’heure de repartir, je constate qu’elle semble un peu fourbue :



Bien que je ne le montre pas, je suis aussi un peu éreinté. Lærke avoue :



Elle m’envoie un large sourire :



Elle se contente de rire. Nous arrivons devant chez elle. Tandis qu’elle sort sa clé, j’enfourche ma bicyclette que j’avais laissée contre un mur de son bungalow :



Je me penche sur elle pour l’embrasser sur le bout du nez, ce qui la surprend un peu. Puis, je m’éloigne en lui faisant des grands signes de main auxquels elle répond. L’inverse d’hier…




Tredje dag (troisième jour)



Comme hier, je viens chez elle en vélo, le moyen de transport fort utilisé sur cette île. Je constate avec plaisir qu’elle m’attend, même si elle ne semble pas vouloir le montrer. Mais ce comportement ne choque pas, je l’ai déjà rencontré plus d’une fois chez d’autres femmes que j’ai fréquentées.



Aujourd’hui, la robe me semble être encore plus mini et plus légère, et il est assez évident qu’elle a oublié de mettre un soutien-gorge. Lærke se dévergonderait-elle un peu ? Il est vrai que, lors de notre rencontre, elle m’a laissé entrevoir ses appas de bien belle façon. C’est un peu pour ça que je l’ai abordée.


Comme hier, c’est à pied que nous nous rendons sur la plage. Entretemps, j’ai le plaisir de voir ses douces masses osciller sous le fin tissu de sa robe. Bel effet !



Je me mets à rire :



Elle se met à rire, elle aussi. Nous continuons notre chemin vers la plage. Arrivée sur place, sans complexe, elle ôte sa robe devant moi, une fois sa serviette posée au sol. J’ai droit à une splendide vue sur ses deux seins trop attractifs (et aussi sur ses fesses qui ne le sont pas moins). Comme je semble étonné, Lærke explique en toute simplicité :



Puis elle s’assied sur sa serviette, sa poitrine toujours bien visible. Ensuite, contrairement aux deux précédents jours, elle s’allonge à moitié sur le dos, s’accoudant en arrière, tout en contemplant la mer devant elle. Inutile de préciser que je ne loupe pas un seul morceau du spectacle qu’elle m’offre.


Néanmoins, je me demande ce que je dois en penser. Autour de nous, ci et là, d’autres femmes sont topless. S’amuse-t-elle à m’exciter ou le fait-elle naturellement comme d’autres le font ? Les Scandinaves sont très souvent « natures » et matures aussi. Faire un sauna entre hommes et femmes est normal dans ces contrées, un peu moins quand on descend vers le sud, je veux dire vers chez nous. Or, justement, Bornholm est assez au sud, au-dessus de la Pologne. En tout cas, cette île est clairement au sud de la Suède, elle-même plus basse sur les cartes que la Norvège, dont le bas correspond au haut de l’Écosse.


Halala, je me perds dans ces conjectures géographiques, preuve que je suis assez troublé et que je ne sais plus cogiter normalement. En France, sur la Côte d’Azur, pas de souci (du moins, en général), mais là, en mer Baltique, même si je suis à moitié danois grâce à ma mère, je suis un peu déphasé.



Du coup, comme hier, nous bavardons d’un peu de tout et de rien, et ça lui plaît bien, car elle est assez curieuse de nature, aimant découvrir de nouvelles choses. Mais, contrairement à mon ex, elle ne cherche pas à imposer son point de vue, mais elle le fait quand même savoir de temps à autre. J’ai constaté par deux fois qu’elle pouvait changer d’avis si les arguments qu’on lui soumettait étaient en béton. Ça me change de beaucoup de ses consœurs.


Plusieurs fois, je crois surprendre son regard sur mon maillot de bain. Est-ce que je me fais des illusions ou quoi ?


Comme hier, après divers aller-retour entre plage et mer, nous allons déjeuner ensemble. Se mettant debout, Lærke remet sa robe, c’est conseillé. Cependant, chemin faisant, je constate que divers hommes la contemplent avec une certaine convoitise qui semble glisser sur elle. Même au nord du Nord, les hommes restent des hommes, même si c’est moins ostensible.


Comme hier, elle insiste pour payer sa part. Je n’insiste pas. Sans nous être concertés, nous mangeons exactement la même chose, plat comme dessert, y compris la boisson.



Comme hier, je lui paye une glace un peu plus tard, glace qu’elle déguste à nouveau d’une façon équivoque.


Comme hier, nous alternons bavardages sur la plage et baignades, avec des churros comme goûter. J’en sais de plus en plus sur elle. En réalité, elle pourrait me raconter n’importe quoi, ce qui m’intéresse, c’est d’être avec elle.


Mais différemment d’hier, elle accepte une invitation à dîner.



Je comprends parfaitement ce genre de sentiment que peut avoir une femme. Je réponds placidement :



Un peu plus tard, je la raccompagne chez elle. Une fois de plus, je lui donne un petit bisou sur le bout du nez avant qu’elle ne s’engouffre dans sa maisonnette en bois. Je regarde l’heure, les Scandinaves sont ponctuels. Je décide de retourner chez mes grands-parents pour emprunter un petit véhicule. Je crois que ce sera mieux. Comme il n’y a personne, je laisse un bout de papier bien en évidence sur la table pour indiquer que c’est moi qui ai pris la petite Volvo électrique.


Mettre un costume, ce serait trop, mais il faut que je sois soigné. J’opte pour une tenue noire assez décontractée, mais seyante. Puis je me dirige en voiture chez Lærke.


Nous sommes tous les deux un peu étonnés : elle en me voyant arrivé tout fringant (mais pas trop) dans un véhicule, et moi, en la découvrant dans une robe presque de soirée. Nous sommes tous les deux dans le « presque ».



Quelques minutes plus tard, nous sommes attablés dans un restaurant presque huppé. Toujours ce « presque » qui nous accompagne.


Le repas se déroule sans anicroche, comme sur des rails, dirait un de mes oncles qui est en train de finir sa carrière à la SNCF. Changeant de ton, Lærke m’annonce soudain :



Donc le hasard est secondaire, Lærke a un peu aidé les circonstances. Certains hommes seraient chafouins d’apprendre ce genre de chose, pas moi. Et puis, c’est un tantinet flatteur de se savoir l’objet de l’attention d’une femme.


Je pose ma main sur la sienne :



Sans dégager sa main captive, elle prend son verre en main :



La suite du repas se déroule identique au début. Tout est parfait, peut-être trop. J’ai bien aimé son aveu à mon sujet. Ça fait toujours plaisir de s’entendre dire ce genre de chose, c’est valorisant, mais ce n’est pas pour autant que tout est gagné. En tout cas, j’aime sa compagnie, le simple fait d’être avec elle, de la regarder manger, bavarder…


Comme tout a une fin, sauf peut-être l’infini, nous quittons le restaurant. Elle a bien demandé à payer sa part, mais n’a pas trop insisté quand je lui ai répondu que c’était moi qui lui avais proposé de venir dîner en ma compagnie.


Je la raccompagne lentement jusqu’à son bungalow. Elle aussi semble vouloir faire traîner les choses.



Quelques secondes plus tard, je fais la connaissance de la cousine qui est un peu plus jeune. Belle fille à sa façon, mais c’est définitivement Lærke qui m’intéresse. Puis arrive le moment de nous séparer.


Lærke m’accompagne jusqu’à ma petite voiture.



Prestement, elle dépose un petit bisou fort chaste sur mes lèvres, puis elle s’enfuit vers son bungalow. Je ne sais pas trop ce que je dois penser. Sa façon de me remercier ? Sa façon de m’encourager ? Sa façon de m’attiser ?




Tredje dag igen (troisième jour bis)



Quand je rentre tardivement chez mes grands-parents, ma mère m’attend visiblement de pied ferme dans la pièce principale, où elle est seule :



Je ne tourne pas autour du pot :



Ma chère mère me balance d’un ton détaché :



Elle se met à rire :



Après un interrogatoire qui me fait penser que ma génitrice a peut-être raté une carrière comme inspectrice, je regagne ma chambre, ma mère m’ayant dit qu’elle n’en parlerait pas aux autres membres de la famille, afin que je ne sois pas trop questionné sur le sujet.




Fjerde dag (quatrième jour)



Presque la même tenue qu’hier.


Arrivée sur la plage, Lærke s’accroupit. Resté derrière elle, je constate avec étonnement et plaisir qu’elle a oublié de mettre le bas, ce qui me permet de voir copieusement ses belles fesses.


Erreur de ma part, elle a mis un string, mais de dos, ça ne se voit pas du tout ! Ou si peu !


Son maillot se limite au bas, mais c’est la première fois que je vois un tel vêtement de bain : un string noir et blanc s’accroche à une bande de tissu, elle aussi en bichromie, qui ceinture sa taille, c’est assez curieux et furieusement sexy. En tout cas, ça met royalement son beau popotin en valeur !


Je lui pose carrément la question qui me turlupine :



Spontanément, elle se met à rire :



Que répondre ? Lærke s’agenouille sur sa serviette :



Elle n’a pas tort, je le lui concède :



Se mettant agilement à quatre pattes, son popotin ondulant vers moi, Lærke me taquine éhontément :



Après quelques ondulations lascives, elle s’assied, marquant une courte pause, tout en regardant autour d’elle. Puis elle m’annonce :



Lærke avait prévu une solution de repli. Elle farfouille dans son sac, puis elle extirpe un bikini vert plus classique et couvrant :



J’exprime le fond de ma pensée :



Et sans transition, elle enlève son monokini. Je ne m’attends pas à cette réaction :



En effet, elle est à présent toute nue, puis elle enfile uniquement le bas de son bikini vert. Entretemps, j’ai pu admirer son intimité presque glabre, si on excepte un petit triangle duveteux aux boucles blondes soigneusement entretenues. Je constate qu’elle possède des lèvres plutôt charnues, plus que la moyenne des femmes que j’ai eu le plaisir de fréquenter de très près.


Lærke serait-elle un tantinet exhib ? Ou bien, c’est parce que c’est moi ? En tout cas, ce fut une belle vision, même si je n’en demandais pas autant !



Pas même avec ton Olsen ? Mais je me retiens in extremis. Je réponds autre chose :



Elle reste seins nus, ce qui me convient. Puis tout redevient comme hier et avant-hier, comme si l’épisode du monokini tapageur n’avait jamais existé et encore moins celui de sa nudité complète. Décidément, ma relation avec Lærke est assez étrange. Oui, nous tournons l’un autour de l’autre, sans vouloir franchir une certaine limite, de peur de tout briser.


Nous nous baignons plusieurs fois. L’eau, qui ruisselle sur ses épaules, sur ses seins, sur son ventre, la rend très érotique, trop même. À bien y réfléchir, Lærke n’est pas un top model ; elle est jolie, c’est un fait ; elle est mignonne, c’est certain ; elle a quelque chose en plus, c’est avéré.


Comme les jours précédents, nous allons déjeuner ensemble. Elle revêt une tunique bariolée assez transparente quand on y regarde de près. Comme elle s’installe face à moi, j’ai une belle vue sur sa poitrine, ses aréoles et ses tétons. Si je me recule fortement sur mon siège, cette vision idyllique s’efface. Est-ce que Lærke le sait ? Avec elle, je peux m’attendre à bien des choses…


Tandis que nous dégustons nos desserts, elle aborde le sujet principal qui nous lie :



Elle pose sa main sur la mienne :



Me souriant, Lærke laisse sa main sur la mienne, j’en profite pour emmêler nos doigts, elle ne s’y oppose pas :



Jouant avec mes doigts enchevêtrés aux siens, elle me répond sans détour :



Moi aussi, j’ai l’impression de redevenir un ado avec elle. Encore un nouveau point de synchronisation. Durant le repas, elle s’ouvre un peu plus, me racontant sa scolarité puis ses études. J’avais déjà eu droit à quelques bribes, maintenant, les morceaux de sa vie s’emboîtent mieux.


Après une petite balade digestive, nous retournons sur la plage, mais pas exactement au même endroit que ce matin. Comme les autres jours, nous écoulerons le temps à bavarder, à nous baigner. Pour ma part, je contemple ce mignon corps affriolant que Lærke me laisse contempler à foison. J’adore ses cheveux qui voltigent, ses seins qui dansent quand elle court. Et aussi cette eau ruisselante sur sa peau, qui accroche la lumière pour mieux faire mettre en valeur ses courbes.


Hélas, le temps passe vite, trop vite. Il est temps de plier bagage. Au sortir de la plage, Lærke m’annonce directement la couleur :



Donc, elle souhaite effectivement dîner avec moi, ce qui est un bon point pour moi. Elle répond franchement :



Je suis un peu étonné, car les fruits de mer ne sont pas particulièrement bon marché dans les assiettes. Mais à ma grande surprise en consultant la carte, je constate que c’est honnête. Peut-être que le propriétaire des lieux se fournit lui-même directement dans la mer…


Une fois de plus durant le repas en tête à tête, elle me dévoile d’autres bribes de sa vie. On dirait qu’elle a envie de se confier à quelqu’un de fiable. La réponse à cette question arrive peu de temps après :



Elle se met à sourire :



Mais elle ne répond pas à ma question, je bifurque sur un autre sujet. Une fois de plus, tout se déroule très bien. Mais je n’en doutais pas. Il y a comme une évidence entre elle et moi. Lærke n’est pas la première fille ni la première femme sur laquelle j’ai des vues, mais j’aimerais qu’elle soit la dernière. Je n’avais pas encore éprouvé ce sentiment.


Plus tard, nous sortons du restaurant. Sans me regarder, Lærke me demande :



Je lui prends la main et je l’entraîne vers la plage. Nous cheminons en silence, la température reste clémente malgré l’heure avancée. J’entends fort bien le bruit des vagues, je distingue le scintillement de l’écume sous la lumière de la lune. Je lâche la main de ma partenaire pour venir me placer derrière elle, puis me plaquant sur son dos, je l’enlace délicatement.


Elle se laisse aller contre moi, regardant la mer qui s’agite légèrement, brillante et fluctuante.


Tout ceci est très cliché, mais je me sens ainsi avec Lærke dans mes bras, à ne rien faire, le regard perdu vers le lointain nocturne. Je remonte un peu mes bras, ils viennent heurter le bas de sa poitrine, dont je peux apprécier la double douce masse.



Elle semble buter sur les mots. La serrant un peu plus contre moi, j’attends. Quelques secondes plus tard, elle se décide :



Elle ajoute précipitamment :



Je la fais pivoter dans mes bras afin de nous soyons face à face, puis je l’embrasse délicatement, comme si j’étais un collégien. Ce premier baiser est suivi d’autres plus exigeants, plus voraces, Lærke se laissant aller, elle aussi.


Je me sens redevenir illico un ado, tout en conservant mon âge actuel, à la fois expérimenté et avide d’apprendre. Oui, c’est bien la première fois que j’éprouve ce genre de sentiment pour une femme, alors que ce n’est certainement pas la première que j’embrasse une fille ou avec qui je vais plus loin. Mais avec Lærke, c’est différent…


Arrive le moment où il convient de passer à autre chose. Nos bouches se dessoudent. Durant un long moment, nous nous contentons de nous regarder les yeux dans les yeux, sans rien dire.


Puis, collés l’un à l’autre, enlacés, nous revenons lentement vers son bungalow. Devant sa porte, nous nous embrassons à nouveau, nos mains étant devenues plus baladeuses. J’adore sentir sous mes doigts et mes paumes toutes ses douces courbes. Puis je l’embrasse à nouveau.


Quand nos lèvres se séparent, elle me regarde intensément, ses yeux brillent :



Après un dernier geste de la main, elle disparaît dans son bungalow. Je retourne chez mes grands-parents à vélo. Au-dessus de ma tête scintillent plein d’étoiles. J’ai vraiment l’impression d’avoir la moitié de mon âge, voire moins. Je n’aurais jamais cru que ça puisse m’arriver ainsi.




Femte dag (cinquième jour)



Hier son monokini était assez miniature, mais c’était compensé par la bande de tissu qui ceinturait sa taille.


Aujourd’hui, son monokini est vraiment riquiqui ! De loin, on pourrait croire qu’elle ne porte rien, et que son triangle de tissu sombre (mais pas vraiment noir, avec des reflets violets) passe au loin pour sa toison pubienne. Mais je sais que ce n’est pas la couleur naturelle de son bosquet intime, puisque Lærke est une vraie blonde.


En tout cas, ça me fait de l’effet ! J’ai eu fugacement l’impression que mes yeux sortaient de mes orbites, comme avec le fameux loup de Tex Avery quand il découvre la rousse pin-up aguichante qui danse en se déhanchant lascivement !


Bien qu’amusée par ma réaction, Lærke tergiverse :



Elle affiche un sourire un peu étrange :



Baissant momentanément les yeux vers le sol, elle soupire :



Elle se met à rire :



Elle capture ma main et m’entraîne avec elle dans l’eau. Je songe alors à une ancienne chanson : Deux enfants au soleil, de Jean Ferrat si je ne me trompe pas. Mais ici, pas de galet. Je ne pense pas que Lærke connaisse ce titre. Dans l’autre sens, j’ai toujours été étonné que les Français ne connaissent quasiment rien des chansons scandinaves (mis à part ABBA, les plus connus). Pourtant, il y a de belles choses dans ce répertoire, y compris en dehors de l’anglais qui est trop souvent utilisé.


La journée se déroule comme les autres, nous déjeunons ensemble le midi, puis l’après-midi passe trop vite, comme les jours précédents. Mais quelque chose me murmure à l’oreille qu’il y a une atmosphère différente que je n’arrive pas à cerner. En tout cas, depuis ce matin, je profite allégrement du mini-riquiqui-bikini que porte Lærke. Je n’ai pas à faire un gros effort de cogitation pour l’imaginer toute nue !


J’adorerai me laisser aller à mes pulsions primaires et à lui faire l’amour, là, sur le sable, sans me soucier du reste du monde. Mais je sens que si je vais trop loin, tout se brisera comme un verre en cristal.


Adoptant un ton plutôt posé, Lærke me tire de mon dilemme :



Elle devient plus sérieuse :



Spontanément, je réponds :



C’est bien la première fois qu’on me compare à un parc d’attractions ! Je suppose que c’est flatteur. Je réponds :



L’objet de mon désir se contente de sourire. Je continue de la regarder, comme pour bien conserver en moi son image de femme trop désirable. Toujours assise près de moi, offrant à ma vue sa magnifique poitrine bien peu cachée, Lærke poursuit sur le même ton :



Elle affiche un certain sourire :



J’avais compris. Est-ce un bien, est-ce un mal ?



La question piège à laquelle je ne sais pas bien répondre moi-même :



Entendant ce proverbe, Lærke sourit :



Elle prend une poignée de sable puis laisse échapper celui-ci vers le sol, tel un sablier :



Ma voisine reprend une autre poignée de sable qu’elle laisse à nouveau s’échapper :



Elle caresse tendrement ma joue :



Puis, se jetant presque sur moi, elle m’embrasse, plaquant son corps voluptueux contre le mien. Je réponds fougueusement à son baiser, laissant mes mains gambader partout sur son trop mignon corps trop dénudé.


Après de longues minutes torrides, nous reprenons notre souffle, Lærke prend la parole en premier :



Elle se lève, elle s’habille, remballant ses affaires. Puis elle me tend la main :



Quand nous arrivons à destination, sans me lâcher la main, elle ouvre la porte, puis elle m’entraîne à l’intérieur de la maisonnette en bois peint. Étonné, je découvre des valises déjà bouclées. Lærke explique :



Je ne m’attendais pas à ce départ, je savais que tôt ou tard ça arriverait, mais j’espérais avoir plus de temps devant moi ! je n’ai pas trop le temps de cogiter à cet événement imprévu, car Lærke m’entraîne à nouveau avec elle, vers sa chambre :



Toute la nuit, je m’évertue à combler ses moindres attentes, tous ses désirs et envies, à explorer la totalité de ses paysages, à faire en sorte que nos corps exultent à l’unisson. Je n’ai pas besoin de me forcer, je désire trop cette femme, et nous sommes parfaitement accordés, concordants, synchrones, à un point qui peut paraître étonnant, voire irréel.


Le lendemain matin, son bungalow est vide.




Tilbage til det normale liv (retour à la vie normale)



Ça va faire largement trois mois que les vacances à Bornholm sont terminées. Je suis rentré seul chez moi, j’aurais bien aimé revenir de cette île avec un souvenir nommé Lærke, mais, dans la vie, on n’obtient pas toujours ce que l’on veut.


Par le biais d’Internet, je dialogue de temps à autre avec elle, mais c’est différent. J’ai parfois droit à des photos assez intimes. Les puise-t-elle sur son disque dur ? Les fabrique-t-elle rien que pour moi ? Je ne sais pas, je ne me permettrai pas de lui poser la question. Mais certaines photos sont indubitablement récentes (je me base sur sa coiffure) et font souvent référence à des propos qu’on a pu échanger quelques jours auparavant.


Un soir, elle m’a avoué sans détour que son Olsen n’était pas aussi plaisant que moi. Oui, il est sérieux, parfois trop sérieux. Oui, il est gentil, mais il lui manque quelque chose, un petit plus, qu’elle n’arrive pas bien à déterminer, mais qu’elle pense avoir peut-être trouvé avec moi. De mon côté, je sais de quoi il en retourne, elle n’éprouve qu’une grande amitié pour son compagnon qui doit sans doute l’aimer plus qu’elle. Une relation déséquilibrée. Mais aussitôt, elle propose un contre-argument :



Personnellement, je suis en manque de Lærke, j’ai besoin de sa présence. Je le lui avoue sans détour, elle me répond :



Que répondre à ça ? Lærke semble avoir pris son parti, mais pas moi. Néanmoins, je change de conversation, ça ne sert à rien de s’obstiner pour l’instant dans cette direction. Mais je ne baisse pas les bras. Je veux Lærke rien que pour moi, et tant pis si c’est égoïste.


Après vérification, il existe un aéroport à Aalborg, à cent kilomètres de Skagen. Je découvre aussi qu’il a quelques vols entre Bruxelles et Aalborg, avec ou sans correspondance. Pas beaucoup, il est vrai, il faut bien calculer son coup. Arrivé sur place, je peux louer une voiture, j’ai vérifié. Avec un peu de chance et avec la magie de Noël, Lærke sera peut-être tellement sidérée de me voir, qu’elle se laissera enlever.


Qui ne risque rien n’a rien !