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Temps de lecture estimé : 17 mn
04/06/25
Résumé:  Un simple clic sur un prénom d’enfance ravive une mémoire enfouie : celle de Paméla, la petite Anglaise du CP, disparue un jour sans adieu. Le narrateur, homme de 54 ans, la retrouve par hasard sur LinkedIn. Une rencontre est organisée, puis d’autres.
Critères:  #nostalgie fh bain nudisme
Auteur : Jiw            Envoi mini-message

Série : Renaissance, retrouvaille avec Paméla

Chapitre 01
Paméla, mon amour de CP

Chapitre 1



Je n’aurais jamais dû cliquer.


C’est toujours comme ça : un prénom, une impulsion, et tout remonte.

Ce soir-là, je n’étais ni triste ni joyeux. Juste cet entre-deux vague qu’on appelle le quotidien. Le genre de soirée où l’on mange trop vite, où l’on zappe des séries qu’on ne regarde pas vraiment, où la solitude n’est pas douloureuse mais bien posée là, comme une veste oubliée sur le canapé.

Je naviguais sans but. Je dis ça pour ne pas dire que je traînais. Parce qu’à cinquante-quatre ans, on ne traîne plus sur Internet, on s’égare.

Et dans mes égarements, je suis tombé sur un vieux groupe Facebook de mon école primaire. Des noms oubliés, des visages aux contours flous.

Et puis, une photo de classe. CP, année 1976.

Elle.

Paméla.

Le prénom est remonté comme une bulle à la surface. Instantané.

Pas besoin de vérifier le cartouche en bas de la photo. C’était elle. La petite Anglaise aux nattes blondes, au rire clair.

Paméla.

On était assis côte à côte. On s’échangeait nos BN. Elle me tenait la main sans raison, comme les enfants font, sans arrière-pensée. Sauf que moi, à six ans, j’en avais déjà.

Et puis un jour, elle n’était plus là.

Ses parents avaient déménagé, dit-on. Mutation, autre ville, autre vie. Et je m’étais habitué à son absence, comme on s’habitue au silence d’un couloir qu’on n’emprunte plus.

Mais son prénom, lui, était resté. Je l’avais gardé dans un recoin de mémoire, sans le savoir.


Je l’ai cherchée sur LinkedIn.

Oui, je sais. Ce n’est pas romantique. Pas poétique. Mais c’est notre époque.

LinkedIn, c’est le nouveau Badoo, l’air de rien.

Un clic. Trois lettres. Et là, elle.

Photo sobre. Regard franc. Paméla R. – Traductrice indépendante, anglais-français.

Localisation : Normandie.

Je vis à trente kilomètres. Le hasard a ses clins d’œil.

Elle avait changé, bien sûr. Le visage s’était affiné, maturé. Mais les yeux…

Exactement les mêmes. Clairs, directs, un peu moqueurs. Et ce léger plissement sur le côté gauche quand elle sourit.

J’ai hésité une heure avant d’écrire.

Un message simple. Presque scolaire.


« Bonjour Paméla. Je crois que nous étions en CP ensemble à Jean-de-La-Varende, en 1975. Si c’est bien toi, je serais heureux d’avoir de tes nouvelles. »


La réponse est arrivée une vingtaine de minutes plus tard.


« Bonjour ! Oui, c’est bien moi !!! C’est fou. Je me souviens de toi. On jouait à saute-mouton et tu me prêtais tes billes. Quelle surprise. Tu veux qu’on prenne un café ? »


Juste ça.

Pas de chichi. Pas de tergiversation. Une invitation. Directe. À l’image de son regard.

On a convenu d’un rendez-vous pour le samedi suivant. Café de la gare. Quatorze heures.

Et je me suis surpris, cette semaine-là, à sourire bêtement dans ma salle de bain. À remettre une crème que je n’avais pas touchée depuis six mois. À repasser une chemise, chose que je ne fais plus que pour les enterrements.


Le samedi est arrivé. Et moi avec. Une demi-heure d’avance, évidemment.

Le Café de la Gare avait ce charme désuet des lieux de passage : parquet usé, banquettes en moleskine, une pendule trop lente au mur.

Je me suis installé, nerveux comme un adolescent. J’avais commandé un café. Puis un autre. Mon cœur battait un peu trop fort pour un simple « retrouvailles entre amis d’enfance ».

Et à quatorze heures pile, elle est entrée.

Paméla.

Plus grande que dans mon souvenir, évidemment. Mais la même démarche légère. Un long manteau beige, un foulard noué autour du cou, des cheveux tirés en chignon flou, quelques mèches échappées.

Et ce sourire. Pas un sourire de politesse. Un vrai. Lumineux. Reconnaissant.



Je crois que j’ai rougi. À cinquante-quatre ans, ce n’est pas censé arriver.

Mais elle avait dit ça sans ironie. Avec une chaleur sincère.



Elle rit doucement.



Un serveur est venu. Elle a pris un thé vert. Moi, un café allongé.

Et la conversation a repris, comme un vieux morceau qu’on aurait mis sur pause.

On a parlé de nos parcours.

Elle, traductrice à son compte. Beaucoup de travail technique. Contrats, documents juridiques.



Elle a vécu dix-sept ans avec un homme, un médecin.

Divorcée depuis un an.



Elle a dit ça calmement. Sans amertume. Une lucidité douce, comme un linge propre qu’on plie.

Moi, j’ai résumé ma vie en quelques phrases : marié trop tôt, divorcé depuis dix ans, une fille qui vit à Paris, des histoires sans lendemain. J’ai papillonné, oui. Des femmes, des rendez-vous. Parfois des nuits tendres. Mais jamais l’amour véritable.



Elle a posé sa main sur mon poignet. Un simple geste. Un appui.

Mais ses doigts étaient chauds. Lents.



J’ai haussé les épaules. C’était une pensée à creuser. Peut-être plus tard.

Pour l’instant, je me contentais de la chaleur de sa paume sur ma peau.


La conversation a dérivé vers notre enfance. Les jeux, les maîtresses.

Elle m’a raconté comment, le jour de son départ, elle avait pleuré tout le trajet. Parce qu’elle n’avait pas pu me dire au revoir.



Je n’ai pas su quoi répondre. Je me suis contenté de sourire.

Et puis, elle a fait un geste étrange : elle a pris mes mains entre les siennes, comme on tient quelque chose de précieux. Elle les a regardées, longuement.



Je m’en souvenais maintenant. Oui.

Et cette mémoire-là, dans ses yeux, valait toutes les déclarations.


Nous avons parlé encore. Deux heures. Trois peut-être.

Les boissons froides depuis longtemps. Les regards de plus en plus présents.

Il ne s’était rien passé. Pas un baiser. Pas une promesse. Juste une sorte d’évidence qui flottait entre nous, comme une nappe invisible.

Je sentais son parfum, discret, mais entêtant.

Je sentais aussi mon corps. Mon sexe, durci, tendu, honteux d’être si vite réveillé.

Mais elle ne disait rien. Elle gardait ses mains sur les miennes, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.

À un moment, elle a simplement dit :



Et moi, comme un gosse qu’on invite à refaire un tour de manège, j’ai dit :



Elle a noté mon numéro. M’a dit : « Je t’appelle vite. »

Puis elle s’est levée. Son manteau, son foulard, ses clés.

Je l’ai raccompagnée jusqu’à sa voiture. On s’est regardés une dernière fois, sans mot.

Puis elle a penché la tête, esquissé un sourire en coin, et m’a dit :



Elle a démarré. Et moi, je suis resté là, comme un con, à regarder les feux arrière s’éloigner.

Avec dans la poitrine, cette sensation étrange de recommencement.

Quelque chose venait de s’ouvrir.

Et cette fois, je n’avais aucune envie de refermer.




Chapitre 2



C’était un mardi. Elle m’avait proposé une balade, « juste pour marcher, parler, prendre un peu l’air ». J’avais dit oui, évidemment.

Comment dire non à une femme qui vous effleure les doigts comme on tourne les pages d’un vieux livre précieux ?

On s’est retrouvés sur un petit sentier qui longeait la rivière, à l’orée du bois. Les arbres encore nus laissaient passer la lumière pâle d’un printemps timide. Elle portait un manteau léger, une écharpe lâche, et des baskets qui trahissaient une marcheuse du dimanche, pas une randonneuse aguerrie.



J’avais ri. Elle aussi. C’était devenu notre rythme : un pas, une anecdote, deux regards en coin. La complicité ne se construisait pas : elle se retrouvait.



Elle disait ça en regardant ses pieds, presque gênée.



Le sentier longeait l’eau, puis grimpait un peu. On s’est arrêtés sur un petit banc de pierre. Elle a sorti une gourde d’eau, m’en a proposé.

Je n’avais pas soif, mais j’ai bu.

Le silence s’est installé, confortable. Elle m’a regardé longuement, comme on observe un tableau en se demandant ce qu’il cache derrière la couche de vernis.



Elle a acquiescé, doucement. Puis, au détour d’un souffle :



Je l’ai regardée, surpris. Elle riait déjà.



Elle a haussé les épaules, faussement détachée.

Mais dans sa voix, il y avait un mélange de regret et d’humour tendre.



Elle avait dit cela comme une provocation, une blague bien sûr…

Je l’ai regardée droit dans les yeux.



Elle a haussé un sourcil.



Elle m’a observé comme si je venais d’avouer que je dansais nu les soirs de pleine lune.



Elle a éclaté de rire.



Elle a ri. Un vrai rire, haut, clair.

Puis elle a ajouté :



Je lui ai rendu son sourire.



Elle m’a lancé un coussinet d’insulte :



Elle a fait mine de bouder.

Puis, d’un ton presque sérieux :



Elle a froncé les sourcils.



Elle a rougi. Puis elle m’a regardé, très sérieusement.



Elle a baissé les yeux, un sourire au coin des lèvres.



On a repris la marche. Légers.

Nos épaules se frôlaient parfois. Ses mains restaient près de ses poches, mais j’en voyais une trembler très légèrement quand elle retirait son écharpe.

Je ne l’ai pas brusquée. Elle non plus.

On s’est arrêtés près d’un saule. Elle s’est assise dans l’herbe, sans un mot.

J’ai fait de même.

Elle a fermé les yeux.



Elle a ouvert les yeux.



J’ai éclaté de rire. Elle aussi.

Mais dans son rire, il y avait autre chose. Comme une faille qui s’ouvre, et laisse passer un rayon.


On est repartis main dans la main. Comme à six ans. Mais les doigts avaient changé.

Ils savaient désormais ce qu’ils touchaient.

Et moi, je savais que le plus simple des gestes pouvait devenir, sous ses yeux, une promesse.




Chapitre 3



On avait pris l’habitude de se voir. Tranquillement. Sans questions. Sans échéances.

Une fois par semaine, parfois deux. Une balade. Un café. Un banc au soleil.

Parfois, elle me prenait le bras. Parfois, je l’embrassais sur la joue.

Mais jamais plus. Et pourtant, tout le reste vibrait en silence.

J’aimais cette lenteur. Ce rythme à contretemps.

Comme si l’on s’apprivoisait après s’être longtemps oubliés.


Un jeudi de mai, elle m’a proposé une balade un peu plus loin que d’habitude.



Elle avait ce ton mi-sage mi-audacieux qui me plaisait.

J’ai dit oui. Sans savoir que ce jour-là changerait le fil de ce que nous étions.


Le sentier serpentait à travers les hautes herbes. Le ciel était d’un bleu éclatant, lavé par une pluie tombée la veille.

On longeait la rivière, lente, claire, presque immobile. On entendait seulement les oiseaux, quelques grenouilles. Le silence avait une texture.

Elle s’est arrêtée soudain.



J’ai tourné la tête. Elle souriait. Pas de provocation dans ses yeux. Juste une curiosité nouvelle.



Elle a regardé autour d’elle, puis le cours d’eau, limpide, large d’une dizaine de mètres à cet endroit.



Elle a marqué une pause.



J’ai senti mon cœur battre un peu plus vite. Mais je n’ai pas sauté sur ses mots. Je les ai laissés s’installer entre nous, comme un linge posé au soleil.



Elle a haussé les épaules, fausse désinvolture.



Elle a utilisé le mot que j’avais prononcé des semaines plus tôt. Simple.

Et soudain, tout avait du sens.

Elle a regardé l’eau, puis moi.



Je me suis retourné.

J’ai entendu le froissement léger de ses vêtements. Une chaussure tombée. Une fermeture éclair.

Le vent s’est levé, doucement, comme pour couvrir le reste.

Puis le bruit d’un corps qui glisse dans l’eau, sans éclaboussure.

Et sa voix, plus douce encore :



Je me suis tourné.

Elle était là, debout dans l’eau jusqu’aux épaules. Les bras croisés sur sa poitrine. Le visage trempé, les cheveux collés à sa nuque.



Presque comme une victoire intérieure. Comme une délivrance.



Elle n’a rien répondu. Elle s’est avancée un peu, l’eau au creux du cou.

Puis elle a tendu les bras.



Je n’ai pas bougé.



Je suis descendu lentement, chaussures en main. Je suis resté au bord.

Et elle est venue.

L’eau dessinait sur sa peau des lignes mouvantes.

Elle s’est arrêtée à un mètre. Puis elle a tendu la main. Pas pour que je la rejoigne. Pour que je la touche.

Et là, sans mot, elle s’est penchée.

Et m’a embrassé.

Un baiser doux, humide, un peu tremblant. Mais entier.

Pas une esquisse. Pas une caresse. Un baiser. Réel.

Donné par elle. Reçu par moi comme un choc.

Elle s’est reculée à peine.



J’ai secoué la tête.



Je me suis alors déshabillé. Lentement. Sans gêne. Mais sans hâte.

Elle me regardait. Pas mon corps. Moi.

Comme si je me découvrais aussi.

Je suis entré dans l’eau. Elle m’a pris la main.

Et on est restés là. Nus. Ensemble. Pas pour faire l’amour. Pour se voir. Vraiment.

Ce jour-là, aucun mot n’a été ajouté.

Mais tout avait changé.

Elle avait osé. Elle m’avait embrassé.

Et dans ce baiser, il y avait toute une mer qu’elle avait décidé de traverser.




Chapitre 4



Le retour s’est fait lentement.

Comme si nos pas ne voulaient pas tout de suite rejoindre le monde réel.

Nous avions laissé nos vêtements sur un rocher, suspendus comme des masques mis à sécher. Et même rhabillés, quelque chose était resté nu entre nous.

Le sentier remontait à travers les hautes herbes. Le soleil déclinait, doré. Les ombres s’allongeaient sans bruit. On marchait côte à côte. Elle ne parlait pas. Moi non plus. Mais ses doigts cherchaient parfois les miens, juste un contact, une certitude.

Et puis, après un silence long comme un souffle retenu, elle a dit :



Elle parlait en regardant devant elle, droit dans le chemin.

Je ne l’ai pas interrompue.



J’ai hoché la tête.



Elle a soupiré.



Elle s’est arrêtée, s’est tournée vers moi.



Elle a repris sa marche. Plus vite, presque rageuse.



Je suis resté en silence. Chaque mot qu’elle disait pesait son poids d’années effacées.



Pas de passion. Pas d’éveil. Pas même de plaisir. Rien.


Elle s’est arrêtée, les bras ballants.



Elle avait les yeux humides, mais elle souriait. Faiblement.

Elle ne pleurait pas. Elle se libérait.



Elle a tourné vers moi un regard fragile.



Je l’ai regardée longtemps. Puis j’ai pris ses mains dans les miennes.

Et je les ai portées à mes lèvres. Une, puis l’autre.



Elle a souri. Un vrai sourire. Un peu tremblant, mais plein.



On a repris la marche, lentement. Sa main dans la mienne.

Et dans le vent qui soufflait, je sentais la promesse d’une intimité nouvelle.

Pas celle du corps d’abord. Celle de la confiance.

Parce que parfois, les hanches n’ont pas besoin de mémoire.

Elles ont besoin d’un regard qui ne les juge pas.

D’un silence qui les accueille.

Et d’une main qui attend sans réclamer.




Chapitre 5



Elle n’a rien dit en ouvrant la porte.

Juste un sourire, et cette lueur dans les yeux qu’on ne connaît que lorsqu’une décision a déjà été prise à l’intérieur.

Elle m’a laissé entrer, a refermé calmement.

Puis, dans un geste sans fioriture, elle a retiré sa robe.

Complètement.



Elle était là, devant moi, nue, assumée. Le corps d’une femme qui a vécu, et qui a décidé de ne plus s’excuser.

Elle ne bougeait pas. Elle attendait.

Non que je la dévore. Que je la prenne. Non. Elle voulait que je décide.

Alors je l’ai rejointe. Lentement.

Je me suis déshabillé à mon tour.

Et sans un mot, je l’ai conduite jusqu’au canapé.

Elle s’est allongée, un bras replié sous la tête, l’autre posé contre sa hanche, ouverte, offerte.

Je me suis penché, j’ai embrassé son ventre, ses cuisses, ses flancs.

Je l’ai respirée.

Et quand je l’ai caressée là, entre ses jambes, elle a soupiré comme si l’air manquait depuis toujours.

Elle était trempée.

Je suis descendu lentement, l’ai goûtée, explorée. Elle a gémi, doucement d’abord, puis plus fort.

Ses mains ont trouvé ma tête, l’ont guidée. Elle n’a pas dit un mot — juste un long gémissement tendu, presque une plainte.

Quand elle a joui, elle a tendu tout son corps comme une corde, avant de s’effondrer contre le dossier.

Et puis, après un instant, elle s’est redressée.

M’a regardé. A pris mon sexe dans sa main, puis dans sa bouche.

Avec lenteur.

Avec cette faim timide des femmes qui n’ont jamais vraiment osé – mais qui veulent enfin tout connaître.

Je l’ai prise dans le canapé.

D’abord contre moi, ses jambes autour de mes hanches.

Puis à genoux, penchée contre les coussins, haletante, tendue, jusqu’à crier mon prénom dans un souffle rauque.

Chaque mouvement nous rapprochait d’une délivrance ancienne.

Elle me murmurait de ne pas m’arrêter, de continuer, de la prendre plus fort. Elle voulait tout.

Et je lui ai tout donné.

Nous avons joui ensemble, dans une clameur contenue.


Puis, allongés, collés l’un à l’autre, encore nus, encore humides, elle a tourné la tête vers la fenêtre.



Elle sourit.



Elle s’est levée. S’est approchée. A ouvert grand les rideaux.



Elle est revenue s’allonger. Sa peau contre la mienne. Sa main sur mon torse.


Et moi, là, encore en elle d’une certaine façon, j’ai compris que ce qu’elle venait de m’offrir – ce n’était pas juste un corps.

C’était elle, entière, sans masque, sans tissu, sans mur.

Et plus jamais je ne pourrai refermer ce rideau.