Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 23132Fiche technique13622 caractères13622
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Temps de lecture estimé : 10 mn
08/06/25
Résumé:  Un regard qui traîne, un visage mi ange mi démon et beaucoup d’excitation.
Critères:  #volupté #rencontre fh médical caférestau
Auteur : GrandPhare      Envoi mini-message
Visage inconnu, plaisir reconnu

Nous arrivons, mon collègue et moi, au restaurant habituel environ trente minutes plus tard que notre horaire habituel. Une demi-heure suffisante pour que cette salle au style mi-cantine, mi-café littéraire soit remplie et que le staff soit submergé par les commandes.


En attendant notre entrée, nous échangeons quelques remarques sur l’actualité politique d’ici et d’ailleurs. Nous passons quelques instants à répondre aux différents messages sur nos téléphones et nous résistons au brouhaha trop présent de la table d’à côté où un groupe de « co-workers » est trop chauffé par la présence d’hormones complémentaires.


Derrière la fausse porte séparant les deux espaces de la salle, je suis obligé comme souvent de feindre un sourire à une jeune dame qui me connaît visiblement. Sûrement une collègue dont j’ai oublié le nom ou alors une personne qui m’a vu ailleurs. Ma mémoire me joue toujours ce même tour, reconnaître un visage est mon point fort, même avec l’effet du temps. Y coller un nom ou même une circonstance est quasi impossible. Si ce n’est bien plus tard avec un soupçon de honte quand je me rends compte d’avoir été trop distant avec une ancienne proche connaissance.


Cette idée traverse mon esprit en une fraction de seconde après avoir souri trop brièvement à cette jeune femme qui me fixait en retour. Par précaution, et pour éviter l’incident diplomatique, je ramène mon regard vers elle pour m’en assurer. Elle est maintenant de profil, oui, je reconnais bien chaque détail de son visage plaisant. Je m’oublie en appréciant son air jovial avec ses copines et je me réveille de ma minute d’hypnose quand je m’aperçois enfin que ses yeux ne quittent plus ma direction. Je lui fais bêtement un signe de salut de ma main. Elle tourne son visage souriant vers les autres. Je me sens un peu ridicule, mais le Guacamole Quinoa est enfin sur la table, alors tout va bien.


Plusieurs fois pendant le repas, je sens son regard littéralement sur moi, une sensation de glissement physique que je n’avais jamais éprouvée. Pourtant du haut de mes quarante-huit ans, ce n’était pas la seule fois où je me trouvais dans une telle situation. Quand l’idée que ce regard m’excite devient claire pour moi, je commence comme d’habitude et de manière mécanique à jouer avec mon périnée et ça me donne une sacrée position de contrôle sur la situation. En attendant le plat principal, je passe par la table de ma belle (in) connue pour aller à l’étage. Les toilettes me donnent la bonne excuse pour le dévisager de plus près. Je la trouve belle et chaleureuse. Le type de visage qu’on imagine sagement posé sur son torse après avoir fait l’amour au matin. Il est grand temps en effet de me laver le visage à l’eau froide. Je rêve comme un ado. Je ressens le goût salé de sa peau parfumée sur ma langue, comme si, pendant nos regards perdus l’un dans l’autre, probablement inconscients, j’avais eu le plaisir de lécher sa nuque et les lobes de ses oreilles.


Quand je redescends pour rejoindre ma table, je passe par l’autre escalier pour ne pas croiser ma douce perturbatrice, me disant toute la bêtise que je peux avoir encore à cet âge, marié que je suis à une femme des plus délicieuses, de rêvasser d’une jeune femme qui n’avait visiblement rien fait pour m’allumer ainsi.


Et c’est là que la réalité a rejoint toutes les histoires que j’ai pu savourer sur ce site. Sur le petit escalier tournant, elle m’offre le plus large, le plus beau, le plus malicieux sourire, elle montant, moi descendant, dans la position la plus équivoque dans ce petit escalier en colimaçon. Sa tête exactement au-dessus de mes jambes. Un éclair foudroie mon entrejambe. Je m’apprête à remonter pour lui céder le chemin quand elle me lance un « Allez-y » en se tournant vers le bord et en m’invitant à passer également en crabe derrière elle. Je ne sais pas si je pouvais éviter de toucher ses fesses avec mon pénis désormais en pleine prière. Je ne sais pas si je m’étais rendu compte du tissu si fin de son pantalon qui laissait ses fesses exprimer toute la féminité du monde. Je ne sais pas si la lenteur de mon passage était due à mon attention pour ne pas tomber ou à mon intention de tomber en elle. J’ai aimé chaque rémanence de ces sensations. Mon sexe roulant contre sa première fesse, puis logé sur son sillon et enfin passant avec gloire et regret la deuxième fesse. Cette jeune femme semblait angélique et hautement excitante à la fois.


Pendant le quart d’heure qui suit, j’ai essayé tant bien que mal de me remettre de mes émotions de vieux, rendu quasiment enfant par ma divine complice probablement inconsciente.


J’attendais mon tour à la caisse. Mon ami m’attendait dehors profitant d’un peu de soleil. Je ne l’ai pas vue arriver derrière moi. J’ai juste entendu un porte-monnaie qui tombe à côté de moi. Je le lui remets après avoir ramassé les quelques cartes qui en sont tombées. Elle me remercie puis m’en remet une. Sans un mot, sans explication. Une carte de visite. Il y est marqué l’adresse et le numéro d’une coach en hypnose. Je prends la carte sans hésiter et la pose dans ma poche. Dans ce dernier moment de faux désordre, je fais preuve d’une galanterie bien intentionnée. Je laisse ma future coach passer devant et je savoure chaque millimètre de cette belle créature. Je me vois déjà travailler avec elle cet inconscient si indomptable.


Je me remets progressivement de mon état sur les quelques centaines de mètres du chemin vers mes bureaux. Vers 18h, les derniers imprévus de la journée viennent déranger mes intentions de rentrer tôt pour ma séance de musculation. À 19h, je me décide à couper court à toute tentation de finir ce qui est sur ma todo list. Je décide de prendre ma bruyante et polluante voiture vers notre maison pavillonnaire devenue quasiment trop grande avec le départ des enfants à l’université. Sur la route, j’appelle ma femme pour savoir si je dois ramener du pain. Elle tarde à répondre. Puis un texte que je lis (je ne devrais pas en conduisant).


Je suis au hammam, puis massage. Je passe ensuite chez mon frère pour rester ma nièce pour la soirée. Si je tarde, je passe la nuit chez eux.


Il fut un temps où j’espérais qu’elle puisse se permettre des infidélités pour prendre son pied mais je me suis rendu compte qu’elle a trop dompté ses impulsions de liberté qui m’avaient charmé à vingt ans. Une seule fois, j’ai découvert et dévoilé trop un de ses petits mensonges qu’elle était obligée de créer pour couvrir une sortie avec un collègue trop insistant. Une sortie où elle voulait, dit-elle, lui signifier son désintérêt total. Une sortie à midi en plus. Sans ambiguïté. Désormais, elle est trop sage. Toujours aussi délicieuse au regard, au toucher et au lit, mais je ne pense plus à des fantasmes de ce type avec elle.


C’est le souvenir de cette infidélité avortée trop tôt qui me revenait en conduisant vers chez nous. Je me suis rappelé mon manège au resto… à midi aussi. Mon esprit mal tourné, faisant le parallèle entre les deux incidents, m’a fait vivre une des érections les plus fortes de la semaine. J’en garde encore quelques effets. J’essaie d’écouter une playlist au hasard. Je me surprends à jouer encore avec mon périnée. Je me rends compte que je me rappelle fidèlement du visage, du cou, des oreilles et surtout du derrière de ma rencontre furtive de ce midi, mais, miracle, je ne me rappelle pas de sa poitrine alors que Dieu sait à quel point j’adore les seins de la gent féminine et je leur accorde une vénération particulière. Je me gare sans réfléchir. Je sors la carte visite oubliée dans ma poche et j’appelle.


On décroche au bout de quatre sonneries et demie. Je n’attends généralement pas après la troisième. Elle me répond avec un simple « oui ? » Je lui demande naïvement si c’est le coach. Elle me confirme sans détour que c’est bien la coach « que vous avez croisée à midi et qu’elle est disponible si je souhaitais avoir des informations sur les thérapies ou opportunités de développement par l’hypnose ». Je relis l’adresse en lui parlant. C’est un détour tout à fait acceptable. Peut-être même vertueux, car il m’évite les voies express trop bruyantes.


Je sonne au bas de son immeuble dix minutes après. Elle vient m’ouvrir, me propose de rentrer. Me laisse au bureau admirer la baie vitrée sur le quartier résidentiel en face. Elle est au téléphone. La communication semble personnelle vu ces rires répétitifs. Je découvre les diplômes affichés. Ma coach n’est pas qu’hypnothérapeute. Elle est psychologue et yogi.


Elle vient me soutirer des photos que j’étais en train de scruter pour apprécier sa silhouette en me proposant une tisane. Elle ne m’a rien demandé. Elle m’a juste filé la tasse avec le sachet déjà dans son eau chaude. Elle m’invite à en siroter en prenant elle-même un shake. Je reconnais sur ma langue le goût du Maca.


Elle vient s’asseoir, non pas devant moi sur son siège du bureau, mais à côté de moi sur le petit canapé visiteurs. Elle ne me pose aucune question. Je ne parle pas non plus. Elle ne me regarde pas. Et moi non plus, dans un premier tempse. J’apprécie la chaleur de ma grande tasse entre mes mains. Je tourne mon visage vers elle et je la vois, tête en arrière sur le dossier du canapé, en train de laisser son regard découvrir le plafond de son bureau comme si elle le découvrait pour la première fois.


Sans pudeur, mon attention s’est portée sur son buste, j’ai caressé avec les yeux ces deux seins qui montent au gré de sa respiration très régulière. Je me surprends à tenter d’accompagner sa respiration, de caler la mienne sur la sienne. Puis je me laisse aller à cet exercice. Je m’oublie et je ferme les yeux. Je ressens à mon bras qui touche le haut de son épaule le mouvement de sa respiration et je me laisse entraîner par cette mélodie silencieuse. Je ressens subitement un élan de force qui me pousse comme si j’étais capable de voler dans cette chambre bureau. Mon esprit est en éruption, pourtant tout mon corps est aussi calme que notre respiration fusionnelle. Je sens mon excès d’énergie sortir de mon corps, flotter au-dessus de nous, puis venir transpercer mon corps en un éclair depuis la plante de mon pied jusqu’à mes cheveux. Mon corps, qui était si calme, se met à trembler et à résonner. Elle pose une main sur mon torse et une autre derrière ma tête pendant que je continue ma transe pendant quelques secondes ou quelques minutes. Quand je me remets de ma danse, elle tient ma main sur sa poitrine et me demande si je me suis fait mal à la nuque ou au dos pendant ce qu’elle appelle mon « soulagement ».


J’ai souri et je l’ai rassurée. Je l’ai remerciée de m’avoir tenu la tête tout en l’interrogeant sur ce qui vient de se passer. Elle a posé son doigt sur ma bouche en signe de silence et a passé sa main derrière mon cou pour masser le haut de mon dos. Elle m’a invité à la retrouver dans un monde que je peux créer librement dans mon esprit. Ensuite, elle m’a demandé de l’imaginer elle-même comme bon me semblait et de la découvrir avec fantaisie et liberté. Elle m’a invité à toucher sa peau dans mon rêve éveillé, à promener mes mains avec la tension que je souhaite sur la partie que je veux de son corps. Elle était, disait-elle, nue dans ce monde qui m’appartient, mais qu’il me revenait de la vêtir si tel était mon souhait. J’entendais sa voix clairement et je ressentais de moins en moins la pression de ses mains sur ma nuque. Elle m’a proposé de me mettre à la dimension que je souhaite, celle d’un géant qui l’écraserait ou d’un petit être qui se perdrait entre ses seins et ses courbes. Je ne sais pas quand exactement j’ai perdu sa voix, mais je me suis réveillé la tête sur ses cuisses. Ses mains qui caressent mes cheveux et massent ma tête. Elle, réellement nue, assise sur le canapé. Mes vêtements également par terre. À un moment, j’ai cru à l’effet d’une drogue. J’ai eu un doute sur ce qui s’est passé entre temps, mais au vu du bois dressé que j’avais entre les jambes et à mon âge, j’ai su que « rien » ne s’était passé.


Quand elle s’est aperçue de mon retour au monde d’en bas. Elle m’a invité à monter dans son « espace de vie ». Elle occupe en effet un duplex, avec un bureau, une salle de yoga en bas et ses « appartements » en haut. On est montés pieds nus. À mi-chemin sur les escaliers, elle a frotté son fessier contre ma bite comme plusieurs heures plus tôt. J’ai compris alors que rien n’était fortuit. Je me suis contenté de la serrer contre moi, j’ai malaxé ses seins, j’ai roulé ses tétons et léché son cou. Le goût salé sucré de sa peau est désormais chose reconnue en réalité comme dans mes rêves. Elle s’est détachée. M’a tenu le sexe érigé et m’a guidé sur les marches qui restent pour aller enfin à sa chambre.


La magie avec ma douce et mystique jeune amante, c’est qu’on ne parle que peu. On se touche beaucoup. On s’échange regards, caresses, passion, tensions et fluides pendant deux heures. Elle s’est introduite en moi autant que moi en elle. Elle m’a secoué autant que je l’ai culbutée. Elle m’a chevauché autant que je l’ai montée. Les larmes qui sortaient de ses yeux après chaque orgasme avaient un goût aussi exquis que le liquide divin que je buvais en léchant les lèvres de son sexe et son clitoris.


Quand elle m’a allongé enfin sur le dos et a posé une cuisse sur mon bas-ventre et un bras sur mon torse, j’ai su que ma coach de vie suggérait un retour au calme. Trente minutes plus tard, en prenant ma douche chez elle avant de rentrer, nous avons dansé une dernière fois collés l’un dans l’autre. Je ne sais toujours pas si j’avais vraiment vu ce visage avant, mais je ne l’oublierai plus jamais, comme je n’oublierai aucune de mes sensations ce soir.