n° 23145 | Fiche technique | 25620 caractères | 25620 4080 Temps de lecture estimé : 17 mn |
16/06/25 |
Présentation: On termine cette histoire en feu d’artifice, avec un hommage aussi anatomiquement impossible qu’assumé à la pornographie japonaise type Urotsukidôji ! | ||||
Résumé: Afin de se débarrasser de sa malédiction, Runna se rend au château de Shurpanakha, la reine des succubes... | ||||
Critères: #aventure #fantastique #sorcellerie #fantasy #transgenre fh ff grossexe grosseins bizarre forêt facial pénétratio fsodo fouetfesse | ||||
Auteur : Plastica Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : La Quête de Runna Chapitre 03 | Fin provisoire |
Résumé des épisodes précédents :
Afin de se débarrasser de la malédiction qui lie, pour elle, plaisir sexuel et faim de chair humaine, la Barbare Runna se rend sur les conseils de Lathos, son jeune amant, au château de Shurpanakha, la reine des Succubes…
Les forêts du nord, denses et gelées, s’étendaient comme un linceul sous un ciel d’acier, leurs sapins noirs ployés par des siècles de vent mordant. La température, à peine au-dessus du gel, transformait chaque souffle du trio en nuage de buée qui dansait devant leurs lèvres gercées. Leur périple, long de plusieurs semaines, avait marqué leurs corps et leurs âmes.
Runna, toujours aussi imposante, portait désormais des bottes de fourrure volées à un trappeur, ses cuisses musclées striées de nouvelles cicatrices, et des épaulières de fer cloutées, pillées sur un mercenaire, grinçaient sur ses épaules. Lathos, sa cape rapiécée alourdie par un carquois, ajustait ses lunettes fendillées, un arc court à la main – un apprentissage forcé sur les routes. Nidi, toujours agile, arborait une capuche de cuir et un second poignard, ses yeux jaunes scrutant les ombres, son sac cliquetant de babioles volées.
Après des jours à traverser dunes, fleuves, et cols glacés, ils l’avaient trouvé : le château de Shurpanakha.
Taillé à même la falaise d’une montagne déchiquetée, il évoquait une cathédrale gothique profanée, ses flèches de pierre noire perçant les nuages, ses arches sculptées de visages hurlants figés dans la roche. Des vitraux brisés, aux teintes de sang et d’obsidienne, luisaient faiblement, comme si une présence les observait. Un vent lugubre sifflait à travers les crevasses, portant une odeur de cendre et de chair ancienne.
Runna, son épée massive à la main, s’avança, son cœur battant d’un espoir brut. Ses seins énormes se balançaient au rythme de l’ascension, et ses tatouages semblaient frémir, comme des serpents sous sa peau.
Lathos, serrant son arc, hocha la tête, ses lunettes ternies de givre.
Nidi ricana.
Un grondement sourd l’interrompit, faisant trembler le sol. De part et d’autre du sentier menant au château, deux formes massives émergèrent des ombres, leurs carapaces noires luisant comme de l’onyx.
Des scorpions géants, chacun de la taille d’un buffle, leurs pinces claquant comme des haches, leurs queues venimeuses dressées, prêtes à frapper. Leurs yeux à facettes fixaient le trio, et un sifflement aigu déchira l’air.
Runna rugit, laissant son corps prendre le contrôle de son cerveau. Elle sauta sur le premier scorpion avec une fureur sauvage. Son épée s’abattit, fracassant la chitine dans une gerbe d’éclats noirs, le sang acide du monstre giclant sur ses bottes. Ses seins, sous le métal, se balançaient au rythme de ses coups, sa cape de fourrure volant comme une bannière.
Le scorpion riposta, sa queue fendant l’air, mais Runna roula sur le côté, son corps musclé luisant de sueur malgré le froid.
Lathos et Nidi, eux, s’attaquaient déjà au second monstre, près d’un précipice où la falaise s’effondrait dans un gouffre brumeux. Lathos, déterminé, tira une flèche qui se ficha dans l’un des yeux du scorpion, le faisant reculer en sifflant.
Nidi, agile comme une ombre, escalada un promontoire et sauta sur le dos de la créature, plantant ses poignards dans les jointures de sa carapace.
Le scorpion, furieux, tituba vers le bord du précipice. Lathos, voyant l’opportunité, lâcha son arc et ramassa une lance brisée abandonnée sur le sol, vestige probable d’un aventurier moins chanceux qu’eux.
La Gobeline, avec un rictus, enfonça ses lames plus profond, avant de descendre du monstre d’un bond. Dans un dernier élan, Lathos chargea, plantant la lance dans une fissure de la carapace. Le scorpion bascula, ses pattes griffant l’air, et s’écrasa dans le gouffre avec un craquement retentissant.
Runna, de son côté, achevait son adversaire. D’un cri primal, elle abattit son épée sur la tête du scorpion, fendant son crâne en deux. Le sang acide éclaboussa sa peau, brûlant légèrement ses cicatrices, mais elle ignora la douleur, haletante, ses seins luisant de sueur, ses cheveux blonds collés à son front.
Le trio, en sueur et couvert de poussière, se regroupa, leurs souffles formant des volutes blanches dans l’air glacé. Nidi, essuyant ses poignards, lança un regard à Runna.
Lathos, reprenant son arc, ajusta ses lunettes, un sourire timide aux lèvres.
Runna posa une main sur l’épaule du jeune homme, son regard brûlant d’espoir et de gratitude.
Nidi, avec un rictus, poussa les portes, qui grincèrent comme un hurlement trop longtemps retenu, une poussière ancestrale dévalant le vieux bois. L’intérieur, sombre et glacial, empestait la cendre et une douceur écœurante, comme du miel empoisonné. Le trio entra, leurs pas résonnant dans le silence, prêts à rencontrer Shurpanakha.
Le château, plongé dans une pénombre glaciale, était un paradoxe de splendeur et de ruine. Ses couloirs, vastes comme des églises, mêlaient un luxe ostentatoire à une décrépitude oubliée. Des statues obscènes – corps enlacés, seins et phallus sculptés dans un marbre veiné d’or – se dressaient dans des alcôves, leurs contours érodés par les siècles. Des vitraux impies, éclaboussés de rouge et de noir, filtraient une lumière malade, projetant des ombres mouvantes sur des tentures de velours pourpre, poussiéreuses, déchirées par endroits. Le sol, un damier noir et blanc, craquait sous les bottes du trio, chaque pas résonnant comme une profanation. L’air, saturé d’une odeur de cendre et de miel, pesait sur leurs épaules, chargé d’une présence invisible.
Runna menait la marche, son épée massive à la main, ses bottes de fourrure laissant des traces dans la poussière. Ses épaulières grinçaient, et ses seins à peine contenus par le métal frottaient ses abdominaux. Lathos, son arc au poing, ajusta ses lunettes, ses yeux scrutant chaque ombre avec une méfiance grandissante. Nidi, agile, glissait en silence, ses poignards prêts à agir. Le silence du château, brisé seulement par leurs pas, semblait vouloir les avaler, et un frisson parcourut Runna, ses serpents tatoués frémissant comme s’ils sentaient une menace.
Après un dédale de corridors, ils débouchèrent dans un hall gigantesque, sanctuaire de pierre noire qui s’élevait vers un plafond voûté orné de fresques de femmes ailées aux sourires cruels. Au centre, sur un trône d’obsidienne sculpté d’ailes et de griffes, se trouvait Shurpanakha, la mère des Succubes.
Il s’agissait d’une femme sublime, d’une vision à couper le souffle… Sa peau, noire comme la nuit la plus profonde, absorbait la lumière, contrastant avec les longs cheveux argentés qui cascadaient tel un voile de lune sur ses épaules. Sa robe, une soie noire et luxueuse, fendue jusqu’à la hanche et décolletée jusqu’au nombril, révélait des courbes hypnotiques. Un rubis massif, rouge sang, brodé au tissu, pulsait contre son ventre, évoquant un cœur minéral. Ses yeux, rougeoyants, brillaient d’une intelligence ancienne, et deux cornes noires, élégantes et acérées, jaillissaient de son crâne. Derrière elle, des ailes vaporeuses, faites d’ombres plumeuses, frémissaient doucement, semblant boire l’obscurité. Sa poitrine, plus imposante encore que celle de Runna, semblait défier la gravité, chaque souffle la faisant se balancer sous la soie.
La Succube, une coupe de vin à la main, les observait avec un sourire amusé, ses lèvres pleines scintillant comme du verre noir. Le trio, figé, sentit une puissance écrasante émaner d’elle – pas musculaire, comme celle de Runna, mais surnaturelle, une force qui pouvait briser des âmes d’un regard. Pourtant, son aura n’était pas hostile, seulement… joueuse.
Elle posa sa coupe sur l’accoudoir du trône, et se leva avec une grâce féline, sa robe glissant sur ses cuisses.
Nidi, serrant ses poignards, ricana nerveusement.
Lathos lui lança un regard paniqué, mais Shurpanakha éclata d’un rire cristallin, ses ailes frémissant d’amusement.
Son sourire s’élargit, révélant des canines délicates.
Elle détailla Runna, son regard caressant ses muscles, ses seins, ses tatouages.
Runna, le cœur battant, serra son épée, mais ses joues s’empourprèrent sous l’intensité du regard de la Succube.
Lathos s’avança, ses lunettes reflétant l’éclat sanglant des yeux de la démone.
Nidi, croisant les bras, ajouta :
Shurpanakha approcha, ses pas silencieux sur le marbre, sa robe frôlant le sol. Elle s’arrêta devant Runna, si près que son parfum – cendre et jasmin – enveloppa la Barbare.
Son sourire devint malicieux.
Lathos blêmit, son arc tremblant dans ses mains. Il déglutit, horrifié.
Shurpanakha leva une main et, d’un geste lent, presque théâtral, elle fit apparaître un sexe masculin entre ses jambes. Une queue massive, constituée d’ombres mouvantes, qui pulsait sous sa robe, soulevant la soie comme une promesse vivante.
Runna, le souffle court, fixa le membre d’ombre, puis les yeux de Shurpanakha. Une chaleur traîtresse monta en elle, mêlant peur et désir.
Lathos s’interposa, désespéré.
Nidi, plus pragmatique, haussa les épaules.
Shurpanakha, sans quitter Runna des yeux, fit un geste vers un autel de pierre noire, poli comme un miroir, au centre du hall.
Runna, après un regard à Lathos, chargé de regret et de détermination, hocha la tête. Elle posa son épée et s’avança. D’un mouvement assuré, elle grimpa sur l’autel, s’asseyant, cuisses écartées, sa cape de fourrure tombant sur la pierre.
Shurpanakha s’approcha, son rubis pulsant plus fort, ses ailes frémissant. Elle posa une main sur la cuisse de Runna, sa peau noire contrastant avec le bronze de la Barbare. L’épiderme de la jeune fille frémit d’un mélange de crainte et d’envie.
Runna, le cœur battant à tout rompre, sentit une vague de chaleur l’envahir. Elle jeta un dernier regard à Lathos, dont les yeux brillaient de larmes contenues, puis à Nidi, qui hocha la tête avec un rictus complice. Lentement, elle se tourna, s’allongeant à plat ventre sur l’autel, ses seins pressés contre la pierre froide, ses cuisses musclées offertes à la reine des Succubes.
Shurpanakha, ses yeux rouges flamboyant, balaya le bas de sa robe sur le côté, laissant jaillir son membre d’ombre, qui luisait comme une menace dans l’obscurité du hall. Le château, silencieux, retint son souffle, prêt à assister à un rituel aussi ancien que ses pierres.
Le hall du château, plongé dans une pénombre palpitante, semblait vibrer au rythme d’une énergie ancienne. Les fresques des femmes ailées paraissaient frémir sur le plafond, et les vitraux impies projetaient des éclats rouges et noirs, comme des flammes mourantes. L’autel, poli tel un lac immobile, trônait au centre, Runna, à plat ventre, s’agrippant à ses bords, ses cuisses musclées écartées, ses seins énormes écrasés contre la pierre froide. Sa cape de fourrure gisait en tas, et ses tatouages luisaient d’une sueur fiévreuse. L’air, saturé de cendre et de jasmin, pesait lourd, chargé d’une tension qui faisait trembler les os.
Shurpanakha, la mère des Succubes, se dressait derrière la Barbare, sa silhouette nocturne et sublime auréolée de puissance. Ses cheveux argentés cascadaient comme une tache de lumière dans les ténèbres. Sa robe de soie, fendue jusqu’à la hanche, révélait son sexe d’ombre, massif, palpitant d’une énergie surnaturelle, luisant comme une lame. Ses seins gigantesques ondulaient à chaque mouvement, et le rubis brodé contre son ventre pulsait à la manière d’un cœur enragé. Ses yeux rougeoyants brillaient d’un plaisir contenu, et ses ailes vaporeuses frémissaient, matérialisations d’obscurité.
Lathos, à quelques pas, était figé, son arc inutile pendant dans ses mains. Ses lunettes fendillées reflétaient l’éclat du rubis, et ses joues, écarlates, trahissaient son horreur. Ses yeux pleins de larmes ne quittaient pas Runna, la femme qu’il avait fini par aimer, offerte sur cet autel profane. Nidi, à ses côtés, serrait ses poignards, son rictus habituel remplacé par une tension rare. Même son pragmatisme vacillait face à la scène.
Shurpanakha, saisissant les hanches de Runna avec une force délicate, aligna son membre d’ombre contre l’anus de la Barbare.
Elle tourna son regard vers Lathos, un sourire amusé aux lèvres.
Runna, le visage crispé, ses ongles griffant la pierre, fit non de la tête, d’un geste brusque, presque désespéré. Ses yeux, voilés de larmes, brillaient d’une détermination farouche.
Shurpanakha, les yeux mi-clos, soupira de satisfaction.
D’une claque sèche, elle frappa les fesses de Runna, la chair bronzée rougissant sous l’impact. Puis elle s’enfonça en elle, son membre d’ombre s’insinuant dans l’anus de la Barbare, brutal et inéluctable.
Runna hurla, un cri primal qui résonna dans le hall, ses yeux se révulsant, ses lèvres frémissant, écartées sur ses dents serrées. La douleur et le plaisir, mêlés dans une tempête, faisaient trembler son corps musclé. Ses seins, écrasés contre l’autel, roulaient à chaque poussée, leurs courbes luisant de sueur frottant la pierre glacée. Ses abdominaux se contractaient, ses tatouages semblant s’animer, et ses cuisses, crispées, frémissaient sous l’assaut.
Lathos, le cœur brisé, vacilla, les poings serrés.
Il voulait courir vers elle, l’arracher à cet autel, mais la puissance de Shurpanakha, palpable dans l’air, le clouait au sol. Nidi, posant une main sur son bras, secoua la tête.
Shurpanakha, extatique, accéléra ses mouvements, ses hanches claquant contre les fesses de Runna avec une cadence féroce. Ses seins massifs se balançaient, frôlant le rubis pulsant contre son ventre, et ses ailes d’ombre vibraient, comme si elles absorbaient l’énergie du rituel.
Runna, les yeux ronds, pleins de larmes, s’agrippait à l’autel, ses ongles laissant des griffures dans la pierre. Chaque poussée la faisait gémir, un mélange de douleur aiguë et de plaisir interdit, ses muscles bandés à l’extrême. Son visage, tordu par l’intensité, luisait de sueur, et ses boucles blondes collaient à ses joues. Pourtant, elle tenait bon, ses lèvres murmurant des sons incohérents, comme si elle s’accrochait à sa volonté pour survivre.
Shurpanakha, les yeux mi-clos, poussa un long soupir de bonheur, ses cornes noires luisant dans la pénombre.
Elle se cambra, le visage levé vers le plafond.
Soudain, Runna tressaillit, son visage se figeant en une expression de surprise et d’horreur. Ses yeux s’écarquillèrent, pleins de larmes, et ses mains jaillirent vers sa bouche, trop tard pour contenir le flot.
Un sperme noir, gluant, épais comme du goudron, jaillit en geysers de ses narines, de ses lèvres par litres, s’écoulant sur l’autel, dégoulinant sur ses seins et son menton. Shurpanakha venait de jouir en elle, une vague d’énergie démoniaque inondant son être des orteils jusqu’à la racine des cheveux.
Runna, à la limite de l’inconscience, s’effondra sur l’autel, haletante, son corps tremblant, couvert de sueur et de fluide noir. Shurpanakha, avec un sourire satisfait, se retira, dans un bruit humide et poisseux, son membre d’ombre se dissipant comme une vapeur noire, ne laissant qu’un frisson dans l’air. Elle ajusta sa robe, ses seins ondulant sous la soie, et retourna s’asseoir sur son trône d’obsidienne, ses ailes se repliant avec grâce. Elle reprit son verre de vin.
Elle porta la coupe à ses lèvres, un sourire malicieux dévoilant ses canines.
Lathos, brisant sa paralysie, courut vers l’autel, ses yeux embués par les larmes. Il aida Runna à se redresser, ses mains tremblantes caressant ses épaules.
La Barbare, épuisée, le visage maculé de sperme démoniaque, hocha faiblement la tête, ses yeux retrouvant une lueur de joie.
Nidi, ramassant la cape de la Barbare, la drapa sur ses épaules.
Elle lança un regard méfiant à Shurpanakha.
Shurpanakha rit, un son cristallin qui fit vibrer les vitraux.
Le trio, Runna soutenue par Lathos, quitta le hall, leurs pas résonnant sur le damier de marbre. Le château, silencieux, semblait les regarder partir, ses ombres s’étirant comme pour les retenir. Dehors, l’air glacé des forêts du nord les accueillit, et Runna, malgré son épuisement, sentit une légèreté nouvelle dans son cœur – la malédiction était brisée.
De nouveau seule, Shurpanakha soupira, pour elle-même :
Elle termina son verre d’une traite.
La forêt, veillée par une nuit étoilée, murmurait doucement sous un vent frais. Les sapins noirs, leurs aiguilles scintillant de givre, formaient un cocon autour du campement où un feu crépitait, projetant des ombres dansantes sur le sol jonché de mousse. L’air, chargé d’odeurs de résine et de terre, portait une promesse de renouveau. Après des semaines de périples et de combats, Runna, Lathos, et Nidi avaient trouvé refuge ici, loin des ombres du passé.
Runna, assise près du feu, contemplait les flammes, ses bottes de fourrure posées à côté d’elle. Ses épaulières gisaient dans l’herbe, et ses plaques de métal, relâchées, laissait ses seins énormes respirer sous sa cape usée. Les cicatrices striant ses cuisses et ses bras brillaient à la lueur du feu, et ses tatouages semblaient apaisés, simples encres sur sa peau bronzée. La malédiction, cette faim impie qui l’avait rongée, était partie, arrachée par Shurpanakha. Pourtant, une tension nouvelle habitait son regard : une douceur mêlée d’appréhension.
Lathos, à ses côtés, rangeait son traité sur les mythes nordiques, ses lunettes fendillées glissant sur son nez. Sa cape rapiécée, alourdie par le voyage, était pliée près de son arc. Ses joues, autrefois rougissantes, portaient désormais une barbe naissante, signe des semaines passées. Il leva les yeux vers Runna, et un sourire timide éclaira son visage, chargé d’une tendresse qu’il ne voulait plus cacher.
Nidi, un peu plus loin, affûtait ses poignards, sa capuche de cuir rabattue. Son sac, débordant de babioles volées – dont un éclat de vitrail arraché au château de Shurpanakha – reposait contre un tronc. Elle lança un regard en coin au duo, un rictus malicieux sur les lèvres, comme si elle devinait ce qui se tramait.
Runna, brisant le silence, posa une main sur celle de Lathos.
Ses doigts, calleux et doux à la fois, serrèrent les siens.
Lathos, le cœur battant, ajusta ses lunettes, ses joues s’empourprant.
Il déglutit, ses yeux plongés dans ceux de la guerrière.
Runna sourit, un éclat rare qui illumina son visage marqué par les combats. Elle se pencha, ses lèvres frôlant celles de Lathos, et l’embrassa doucement, un baiser léger, explorateur. Leurs langues se rencontrèrent, puis dansèrent un ballet tendre, leurs bouches jouant l’une avec l’autre. Lathos répondit avec la même douceur, ses mains glissant sur les hanches de Runna, caressant sa peau chaude et tannée. La Barbare, frémissant sous ses doigts, approfondit le baiser, ses mains puissantes parcourant le dos de Lathos, traçant les contours de ses épaules frêles mais solides.
Ils s’allongèrent sur une couverture près du feu, leurs corps enlacés, peau contre peau. Runna, guidant Lathos, écarta ses cuisses musclées, l’invitant avec un regard chargé d’amour. Le jeune voleur, avec une tendresse infinie, la pénétra lentement, leurs souffles se mêlant dans l’air glacé. Leurs mouvements, doux et rythmés, faisaient craquer les brindilles sous eux, le feu projetant des lueurs dorées sur leurs corps entrelacés. Runna caressa le visage de Lathos, ses doigts suivant la courbe de sa mâchoire, et il lui rendit son sourire, ses yeux brillant derrière ses lunettes.
Leurs langues dansaient toujours, jeu sensuel, tandis que leurs caresses s’intensifiaient, leurs corps trouvant un rythme commun. Runna, ses seins lourds pressés contre le torse de Lathos, gémit doucement, un son de plaisir pur, libéré de toute ombre. Lathos, attentif à chaque frisson de son amante, murmura son nom, sa voix tremblante d’émotion.
Ensemble, ils atteignirent l’extase, leurs cris de libération s’élevant dans la nuit, un hurlement partagé qui fit taire les chouettes dans les pins. Leurs corps tremblants s’effondrèrent dans les bras l’un de l’autre, leurs souffles haletants formant des volutes blanches dans l’air froid. Runna, riant doucement, embrassa le front de Lathos, ses lèvres chaudes contre sa peau.
À quelques mètres, Nidi, roulée dans sa couverture, grogna bruyamment.
Runna éclata de rire, un son libre, joyeux, qui résonna dans la forêt. Lathos, rougissant mais riant aussi, serra Runna plus fort. Nidi, malgré son grognement, esquissa un rictus, ses oreilles pointues frémissant sous sa capuche.
Sous les étoiles, le trio, uni par le sang, la sueur, et l’amour, se reposait enfin. La malédiction n’était plus qu’un souvenir, et devant eux s’étendait un monde vaste, plein de promesses.
Runna, Lathos, et Nidi, libres, étaient prêts à l’affronter.