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n° 23174Fiche technique26875 caractères26875
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Temps de lecture estimé : 20 mn
06/07/25
Présentation:  Une histoire plus ou moins banale.
Résumé:  Certaines personnes me traiteront de tous les noms, sachant que je sors avec trois femmes en même temps.
Critères:  #chronique #personnages #occasion
Auteur : Patrik  (Carpe diem diemque)            Envoi mini-message
QCM

Une histoire plus ou moins banale. Bonne lecture :)




Posons le problème



Certaines personnes me traiteront de tous les noms, sachant que je sors avec trois femmes en même temps. Le hasard et les circonstances ont fait que je me suis retrouvé dans cette situation, mais j’avoue que je n’ai pas fait grand-chose pour ne pas y être plongé ni pour en sortir. Pour l’instant, ça me convient très bien.


Le souci en contrepartie est de savoir bien jongler avec trois emplois du temps. Je prends le prétexte de mon métier pour justifier mon absence de liberté ci et là. Ma chère frangine qui est au parfum de mes frasques m’a déjà grondé plusieurs fois :



Amusé, je rectifie :



Pour l’instant, cyniquement, le statu quo me convient très bien, même si parfois j’ai des sueurs froides avec ma gestion de planning. Et si on veut balayer toutes les hypothèses, peut-être que le bon choix serait une quatrième femme ! Qui sait ?


Maintenant, afin de faire le point, détaillons peu les trois options féminines qui s’offrent à moi…




Étude de cas n° 1 – Béatrice



Trentenaire, Béatrice sait ce qu’elle veut, comment elle le veut et pourquoi elle le veut. Le compagnon qu’elle cherche ne doit pas être une carpette ou un soumis. Sûr de lui, décidé, viril, il doit savoir l’accompagner partout où elle va sans trop la contredire, un équilibre assez instable, je le reconnais.


Béatrice possède de la conversation, de la culture, et en prime, elle fait tourner les têtes des hommes qui la croisent, car la Nature a royalement oublié de la rende moche ou quelconque. Cette jeune femme sait ce qu’elle vaut sur le marché, mais étant donné que la grande horloge tourne implacablement, elle a révisé certains critères à la baisse, assez pour que je sois à présent mieux admissible.


Mes relations avec elle sont ambiguës, je ne me suis jamais déclaré ouvertement, restant dans la zone floue qui sépare l’ami de l’amant. C’est peut-être pour cette raison que je perdure auprès d’elle, et face à ses divers coups de cœur qui ont la marotte de mal se terminer, surtout avec les hommes mariés. De plus, c’est très souvent moi qui la console de ses échecs…



Parfois, elle a des éclairs de lucidité, en témoignent ces diverses phrases issues de sa bouche :



Une chose que je pourrais lui reprocher est qu’elle veut tout régenter (comme beaucoup de femmes). De plus, il faut savoir rester à la hauteur, car je sais qu’à la moindre grosse faiblesse, elle regardera ailleurs.



Je sais, on ne reste auprès d’une femme top niveau sans un minimum d’effort… Non, rien n’est jamais acquis de façon définitive, contrairement à ce que pensent les couples mariés dans leur grande majorité.


La vie avec Béa serait souvent une vie de compétition pour rester le vainqueur auprès de cette trop belle femme dont je serais très fier à juste titre.




Étude de cas n° 2 – Marine



Disons-le tout de suite, Marine est presque à l’opposé de Béatrice. Cette jeune femme a subi diverses déconvenues de la part d’hommes qui ont profité d’elle, car (disons franchement les choses comme elles sont) elle est un quand même un peu poire. C’est parce qu’elle a raconté ses malheurs à une de ses collègues de travail que j’ai appris son existence. Il s’avère que la collègue en question est ma chère sœur, et que je suis venu par hasard un jour chez elle, tandis qu’elle recevait Marine.


C’est ainsi que j’ai fait sa connaissance.


Au début, j’étais juste le frère de la collègue. Puis un jour, nous nous sommes retrouvés à plusieurs un soir au bowling. Je n’avais pas de vues sur Marine, aucune. Honnêtement, je l’avais même un peu en pitié, la plaignant, tout en me disant qu’elle devrait apprendre à être moins crédule. Avouez qu’on a vu mieux comme début de relation !


J’ai eu le déclic pour elle quand je l’ai vu s’amuser au bowling : elle était heureuse, elle se laissait aller, elle rayonnait. Elle m’a beaucoup fait d’effets avec ses cheveux moites collés sur son front, son chemisier assez déboutonné et ses gouttes de sueur.


Comme je ne suis qu’un homme, rien qu’un pauvre homme, j’ai tout de suite songé à un autre contexte.


En tout cas, moi aussi, je me suis amusé ce soir-là, et en fin de soirée, bien que je n’étais déjà plus libre, spontanément, je lui ai proposé de sortir avec moi. Elle a été un peu surprise, mais elle a dit « oui ».


C’est ainsi que notre histoire a commencé.


Une chose que je pourrais lui reprocher est son côté « petit toutou », elle fait trop confiance. Remarquez, ça plaît sûrement aux hommes en quête d’une femme docile, pour ne pas dire soumise. Pour ma part, je la pousse gentiment aux initiatives.


La vie avec Marine serait sans doute un long fleuve tranquille, avec une vie de coq en pâte si je reste celui que je suis avec elle.




Étude de cas n° 3 – Arianne



Arianne est une poétesse enfermée dans son labyrinthe, elle semble vivre dans un monde à part fait de fleurs odorantes, de papillons virevoltants et d’oiseaux gazouillants. Elle passe sa vie à écrire des nouvelles et des poésies qui ont une diffusion très confidentielle.


Elle n’a pas besoin de travailler, la fortune de ses parents aidant beaucoup, surtout les actions dont les dividendes tombent régulièrement. Ce n’est pas le nirvana, mais ça permet de vivre honnêtement, avec la possibilité de faire parfois quelques folies légères, comme remplir la maisonnette, dans laquelle elle vit, avec cinquante pots de lavande ou d’accrocher des dizaines et des dizaines d’oiseaux artificiels au plafond.


À ce propos, à chaque fois que je mets les pieds chez elle, je me demande toujours quelle va être la nouveauté qui va m’étonner, et je suis rarement déçu. En clair, il est difficile de s’enquiquiner avec cette femme.



Faire l’amour avec elle réserve aussi son lot de surprise. Je ne sais jamais à quoi m’attendre, mais en général, je ne suis pas venu pour rien. L’entendre déclamer du Rimbaud tandis que je suis en train de la prendre en levrette est une chose qu’il faut avoir vécu au moins une fois dans sa vie. Et là, je ne raconte qu’un événement plutôt soft.


Comment ai-je rencontré ma Poétesse ?


Dans un parc où elle déclamait ses poésies. Intrigué, je me suis approché d’elle et j’ai eu le coup de foudre, paf, comme ça, sans raison apparente. Elle aussi, de son côté, m’a tout de suite trouvé sympa, et même un peu plus.


Une chose que je pourrais lui reprocher est sa manie de répondre souvent à côté de la plaque. C’est amusant de temps à autre, c’est lassant à la longue.


La vie avec Arianne serait une sorte de long rêve dans un tout petit pays utopique de bisounours. Mais j’ai connu pire destin !




Résolution de cas par moi



Dans ce QCM (culs à choix multiples), il me faudra pourtant choisir car la vie est plutôt à choix unique (QCU). Dans les trois cas, pour le sexe, je n’ai pas à me plaindre, ces trois femmes m’en offrent, chacune à sa façon.


J’ai le choix entre une bombe anatomique exigeante, une gentille fille dévouée et une fée éthérée. Le nec plus ultra sera de conjuguer ces trois personnalités en une seule, mais je sais pertinemment que cette perle rare est quasiment introuvable.


Ou bien, elle est déjà prise…


La seule chose que je redoute est qu’une des trois ait connaissance d’au moins l’une des deux autres. Le pire serait que toutes les trois soient au courant des deux autres. Je suis persuadé que je les perdrais toutes les trois en même temps. Peut-être pas Marine, mais je l’aurais fortement déçue, ce qui ne serait pas une bonne base pour (re) commencer.


Une femme trahie peut se révéler très dangereuse.


Est-ce que je les trahis ? Pas vraiment, je cloisonne un maximum. Pour Béatrice, je suis une sorte de roue de secours. Pour Arianne, je suis l’un des rares hommes qui continue toujours à la fréquenter sans avoir baissé les bras. Enfin, pour Marine, je suis plus gentil et compréhensif que ses ex.


Hier, j’ai pris une feuille blanche que j’ai divisée en trois colonnes et deux rangées afin d’y jeter les avantages et les inconvénients de chacune. Puis j’ai pondéré. Résultat des diverses opérations, même en faisant varier les coefficients, toutes les trois se tiennent dans un mouchoir de poche.


Parfois, dans mes rêves stupides, j’imagine que mes trois prétendantes se retrouvent sur un ring, puis que je me mets en couple avec celle qui aura éliminé les deux autres. Les songes sont souvent crétins, déraisonnables, au ras des pâquerettes, celui-ci ne fait pas exception. Pour un peu, j’en éprouverais de la honte…


Pour un peu aussi, je me lamenterais de n’être pas tombé sur une femme « normale ». Mais pour être totalement honnête, j’ai déjà testé le modèle « normal » et par trois fois, la conclusion n’a pas été favorable pour diverses raisons.


Tiens, à bien y réfléchir, je suis peut-être poursuivi par le nombre trois… Claudine, Solange et Anna…


La première fois, ma quasi-fiancée Claudine voulait tout de suite un bébé alors que nous venions juste de sortir des études, sans emploi bien fixe, dans un tout petit appartement. J’ai vite compris qu’elle souhaitait avoir plein d’enfants (quatre minimum) en étant mère au foyer. Avoir des enfants, oui, mais je n’étais pas prêt à l’époque, et maximum deux. Dommage, car elle et moi…


La deuxième fois, j’avais vite compris que j’étais une solution de repli en attendant mieux, car Solange n’avait pas pu mettre la main sur l’homme qu’elle convoitait. Je reconnais avoir été assez vexé quand j’ai su la vérité un peu plus tard.


Enfin la troisième fois, son caractère fort jaloux ne plaidait pas pour Anna. Plusieurs fois, elle m’a fait une scène d’enfer car elle avait entendu une voix féminine tandis que je téléphonais alors que je n’étais pas dans la même pièce qu’elle. Manque de bol pour elle, parfois c’était ma mère, et quelquefois ma sœur. Le pire, c’est quand elle m’a dit après le dernier coup de fil de ma chère frangine :



Le plus dur pour elle fut d’admettre que je ne l’avais pas quittée pour une autre femme, mais à cause d’elle. Un mois plus tard, j’acceptais une place ailleurs, plus loin, près de ma sœur. Et c’est dans cet ailleurs que j’ai pu rencontrer mes actuelles trois prétendantes.


Trois femmes consécutives pour me retrouver ensuite avec trois femmes en même temps…




Résolution de cas par Lucas



Revenons-en à mon dilemme.


La méthode scientifique en listant les plus et les moins ne fonctionne pas, même en modifiant mes paramètres, les coefficients, tout mon petit monde se tient au coude à coude. Quant à lancer les dés, jouer à la roulette ou tirer un bout de papier dans un chapeau, c’est quelque chose qui m’insupporte. Je n’aime pas que le hasard décide pour moi…


En parlant de décider pour moi, j’ai resongé à Claudine. La nostalgie, sans doute. Nous nous entendions si bien quand nous étions étudiants, l’accord parfait. Pourquoi a-t-elle voulu aller trop vite ? Je n’étais pas prêt, nous avions plein d’autres choses à vivre à deux avant de fonder une famille avec plein d’enfants.


Chassant ce souvenir, je secoue la tête, revenons à nos moutons.


J’ai envisagé la cohabitation des trois sous le même toit, mais je sais trop bien que Béatrice ne va pas du tout apprécier, c’est certain. Il y a aussi une grosse probabilité qu’Arianne ne soit pas trop d’accord. Je ne suis même pas certain que Marine accepte. Dans son cas, je dirais que c’est du cinquante-cinquante, voire soixante contre et quarante pour.


Je pourrais me montrer momentanément infect, mais je sais trop bien qui acceptera quand même de rester avec moi. J’ai cherché d’autres solutions, mais rien n’y fait. En désespoir de cause, je me suis même tourné vers ma chère sœur.


Elle n’a rien pu (ou voulu) faire pour moi :



C’est alors que je me suis tourné vers Lucas, un collègue. Je ne dirais pas que c’est un bon ami, mais il ne m’a jamais fait faux bond, il sait raisonner froidement. Je profite de l’heure du midi pour lui parler de mon problème dans le parc qui est voisin de notre entreprise. Je commence par le tout début : d’abord mes trois compagnes d’avant mon arrivée, puis mes trois nouvelles compagnes d’ici et actuellement.


Il m’écoute religieusement, tout en posant parfois quelques questions judicieuses. Quand j’en ai fini avec mon discours, il lâche :



Il lève le bout de son nez, il contemple longuement les arbres du parc, puis il annonce :



Se calant au fond du banc, il explique en quelques mots :



Je dois admettre qu’il a raison, mais l’espoir fait vivre :



Il a raison, mais abandonner Béatrice me fait mal au cœur, cette femme est un rêve éveillé, mais est-ce que j’aurai les reins assez solides pour vivre avec elle ? Je soupire :



D’un ton neutre, Lucas explique son point de vue :



Lucas pose sa main sur mon épaule :



Je lui demande :



Nous nous taisons. Puis par amusement, je lui dis :



Il n’a pas tort. Mais en proposant ce genre de chose, j’ai l’impression de me tirer une balle dans le pied, car à bien y réfléchir, Marine est peut-être ma meilleure option. Je sais que j’aurais alors une petite vie tranquille, mais souvent plate et morne. Avec Béatrice ou Arianne, ce serait très différent…


Ah merde, je retombe dans mes travers, je ne m’en sors pas ! Lucas a peut-être raison quand il me parle d’une quatrième femme.




Résolution de cas par clic



Tandis que nous sommes toujours dans le parc, Lucas me demande soudain :



Lucas a rompu, il y a un gros mois. Je n’avais vu que deux fois sa dulcinée, mais j’ai tout de suite trouvé que ces deux-là étaient mal assortis. Je réponds :



Il est bientôt temps de revenir travailler, ce que nous faisons tous les deux. Chemin faisant, Lucas me demande quelques détails supplémentaires que je lui fournis. Au milieu de l’après-midi, j’envoie à Lucas un petit mail avec toutes les coordonnées demandées. Avant de cliquer sur le bouton « Envoyer », le doigt en l’air, j’ai une appréhension : et si je perdais tout ?


Mais je clique quand même…




Résolution de cas en cours



Trois semaines plus tard, en tête à tête, Lucas est en train de m’expliquer ce qu’il a récemment fait pour résoudre en partie le défi qu’il s’est donné de résoudre à partir de mon problème. Je n’en reviens pas :



Ces derniers jours, Béatrice n’avait plus beaucoup de temps pour moi. De plus, elle était allègre, détendue, heureuse même. Toutes ces choses qu’elle n’était totalement avec moi. Donc je n’étais pas le bon partenaire pour elle, c’est un fait que je dois admettre. Mais elle aurait pu me dire qu’elle avait quelqu’un d’autre !


Lucas reprend la parole :



Il n’a pas tort. À présent, il ne me reste plus que deux possibilités. Mais son histoire de « matchage » me dérange un tantinet, car mis à part, il y a quelques années avec Claudine, mon étudiante de fiancée, je n’ai jamais vraiment connu ce phénomène de complémentarité, de complétude, de pièces de puzzle qui s’emboîtent sans effort.


Et si j’avais trouvé la bonne personne, je n’aurais pas eu trois femmes en même temps dans ma vie, comme c’est le cas. Pardon, deux femmes, puisque Béa semble casée.


Lucas ajoute quelques précisions. Soudain, il annonce :



Je me demande pourquoi Lucas a décidé de faire un restau alors que nous nous contentons de sandwiches quand nous nous voyons le midi. Sans doute pour marquer le coup d’avoir résolu à sa façon un de mes soucis. Peut-être s’attend-il à ce que je le lui paye pour avoir résolu une partie de mon problème ?


Le lendemain, à l’heure dite, j’entre dans le restaurant, indiquant que ma table est déjà réservée. C’est alors que j’ai une très grosse surprise :



Claudine, mon premier béguin sérieux qui voulait aller trop vite. Elle me demande :



Puis je pose la question qui me brûle les lèvres :



Je ne sais pas ce que Lucas a dans le crâne, mais je m’assieds quand même. Avec l’eau qui a coulé sous les ponts, je ne conserve finalement que des bons souvenirs avec Claudine. Ça me rappelle aussi l’époque insouciante de mes études, une époque que j’ai vite regretté quand je me suis frotté au monde de l’entreprise. Nous passons commande, Claudine se met à rire :



Comme si nous nous étions quittés la veille ou l’avant-veille, nous discutons sereinement, Claudine et moi. Nous parlons vraiment de tout et de rien. Oui, l’eau qui a coulé sous les ponts a bien fait son travail…


À un moment, je hausse des sourcils :



Une grosse minute plus tard, elle me pose la question qui tue :



Je soupire, puis je réponds la stricte vérité :



Elle devient songeuse :



Claudine devient plus sérieuse :



Puis cela dit, elle soupire :



Je deviens nostalgique :



Elle se met à sourire :



Je soupire abondamment :



Un peu surprise par ma réponse, elle me regarde intensément :



Pas toujours, si j’en crois le fait que j’ai eu trois prétendantes en même temps ! Béatrice étant enlevée de l’équation, il ne reste plus que Marine et Arianne. Mais pourquoi Lucas m’a arrangé un rendez-vous avec Claudine ? Me procurer un électro-choc pour que j’y vois plus clair ? Il a raté son coup car j’ai l’impression d’être dans une purée très épaisse et gluante !


Claudine et moi continuons à parler, elle m’explique la partie de sa vie que je ne connais pas. En retour, je lui fournis quelques bribes de la mienne, sans toutefois mentionner mon problème de choix de partenaire.


Nous nous séparons en nous promettant de nous revoir prochainement.




Résolution définitive de cas



Quelques mois plus tard, les choses ne se sont pas déroulées comme je le pensais initialement, mais finalement, nous en sommes arrivés à un bon dénouement. Lucas a su arranger les choses sans faire de dégâts, bien que je me demande de temps à autre s’il ne m’a pas un peu arnaqué dans toute cette histoire.



Car Lucas a carrément mis la main sur Marine, à tel point qu’il vit avec elle et qu’il a de grands projets d’avenir. Sa nouvelle compagne est carrément folle de lui. Ce n’est plus de l’amour, mais de la rage ! Quant à Arianne, elle s’est déniché un artiste-peintre assez allumé, lui aussi. Je soupçonne Lucas de ne pas y être pour rien ! Mais il répond toujours évasivement à mes questions sur le sujet, avec un petit sourire qui est presque un aveu…


Avec le recul, j’ai parfois l’impression d’avoir été une marionnette…


Mais comme le ventre de ma toute récente épouse s’arrondit de jour en jour en prévision d’un heureux événement, je sais que j’oublierai bientôt une bonne partie de tout le chemin qui m’a mené jusqu’à aujourd’hui.