n° 23179 | Fiche technique | 7026 caractères | 7026 1118 Temps de lecture estimé : 5 mn |
07/07/25 |
Présentation: Sophie achète le journal intime d’une femme du XIXe qui raconte sa vie sexuelle. | ||||
Résumé: Un journal intime du passé délivre un plaisir du présent. | ||||
Critères: Fantastique plaisir solitaire | ||||
Auteur : Laureline |
La librairie ancienne, nichée dans une ruelle pavée du Quartier latin, sentait le papier vieilli et la cire d’abeille. Les étagères en bois sombre s’étiraient jusqu’au plafond, chargées de volumes reliés de cuir et de secrets oubliés. Sophie, les doigts effleurant les tranches des livres, se laissait guider par une curiosité presque magnétique. À vingt-trois ans, elle avait toujours été fascinée par les objets qui portaient en eux les traces d’une autre époque. Son regard s’attarda sur un livre à couverture de velours vert usée par le temps. Elle l’ouvrit délicatement, comme si elle craignait de réveiller un esprit endormi. Elle l’acheta en remarquant le curieux sourire de la vendeuse et rentra chez elle.
Le papier jauni était couvert d’une écriture élégante, celle d’une femme nommée Élizabeth. Les mots, datés du XIXe siècle, semblaient murmurer des confidences à travers les âges. Le livre était intitulé « journal intime ». Sophie, assise nue sur son lit, laissait le journal posé sur ses genoux, les pages frémissant sous la caresse de l’air. Elle l’avait ensuite ouvert au hasard, sans intention particulière, mais ses yeux furent immédiatement attirés par un passage qui semblait luire d’une lumière propre.
C’était un récit d’une nuit d’amour, une nuit entre femmes. Sophie n’avait pas d’attirance particulière pour les femmes, mais elle continua sa lecture. Les mots d’Élizabeth décrivaient avec une précision presque cruelle la chaleur d’un corps contre le sien, le frisson des lèvres sur la peau, la douceur des doigts explorant des courbes inconnues. Sophie sentit son cœur battre plus vite, comme si les mots avaient un pouvoir physique, comme si les souvenirs d’Élizabeth s’insinuaient dans ses propres veines.
Elle lut, les yeux rivés sur les lignes, les mots coulant en elle comme un fleuve de sensations. Élizabeth décrivait la façon dont sa partenaire, une femme aux cheveux noirs comme l’ébène et aux seins blancs, avait effleuré son cou, comment ses lèvres avaient tracé un chemin brûlant jusqu’à son oreille, murmurant des mots impies qui avaient fait frissonner chaque fibre de son être. Sophie sentit son propre cou se tendre, comme si ces lèvres invisibles effleuraient sa peau.
Sophie sentit sa propre respiration s’accélérer, ses seins se soulever légèrement sous l’effet d’une excitation qu’elle ne contrôlait pas. C’était comme si les souvenirs d’Élizabeth traversaient le temps pour s’ancrer en elle, comme si chaque sensation décrite trouvait un écho dans son propre corps.
Elle lut comment Élizabeth avait été guidée, doucement, mais fermement, vers le bord d’un plaisir inconnu. Les doigts de sa partenaire avaient glissé le long de sa cuisse, s’étaient attardés sur la courbe de sa hanche, avant de plonger dans l’humidité de son sexe. Les doigts d’une main lissaient le dessous d’un sein lourd et plein pendant que l’autre main épousait le mont de Vénus pour le masser avec lenteur. Sophie sentit ses propres doigts se crisper sur le journal, ses jambes se serrer instinctivement pour retenir les sensations qui montaient en elle.
Les mots d’Élizabeth décrivaient comment la main sur son sein prenait maintenant tout le sein pour le serrer avec douceur en effleurant petit à petit la pointe. Sophie sentait la caresse sur son propre sein. Élizabeth parlait de l’autre main qui faisait à présent de petites pressions sur son clitoris en le découvrant peu à peu. Le téton était pincé doucement, puis roulé entre les doigts. Les doigts quittant le clitoris descendaient et remontaient le long de la fente lisse humide. Peu à peu, deux doigts se glissèrent dans sa chatte et fouillèrent tendrement le sexe d’Élizabeth. Les autres doigts griffaient le sein sans appuyer en pinçant à nouveau le téton sensible. Ceux qui faisaient des va-et-vient dans sa chatte s’enfoncèrent davantage et leur rythme accéléra. Élizabeth sentait le plaisir monter dans ses reins, elle avançait son corps vers les doigts qui la caressaient. Les doigts s’agitaient furieusement dans son sexe et l’orgasme survint avec une vague de jouissance qui l’emporta, haletante.
Sophie posa le journal sur le lit, ses mains tremblantes, son corps en proie à une excitation qu’elle ne comprenait pas entièrement. C’était comme si la mémoire sensorielle d’Élizabeth avait traversé les siècles pour s’incruster dans ses nerfs, comme si chaque frisson, chaque soupir, chaque cri étouffé avait trouvé un écho en elle. Elle ferma les yeux, laissant les sensations l’envahir, se laissant porter par le flux de plaisir qui montait en elle.
Ses doigts glissèrent sur sa peau, imitant les gestes décrits par Élizabeth. Elle effleura son cou, sentit la chaleur de ses propres lèvres, puis laissa ses mains descendre le long de son corps, explorant les courbes qu’elle connaissait si bien et pourtant, ce soir, elles semblaient nouvelles, chargées d’une signification différente. Sophie se caressa le sein en imitant l’amante d’Élizabeth. Elle écarta les cuisses et son autre main glissa sur ses lèvres luisantes de cyprine. Deux de ses doigts entrèrent voluptueusement dans sa chatte, ils entrèrent profondément puis commencèrent d’aller et venir, elle gémissait. Elle sentait des vagues de plaisir. Elle se laissa guider par les mots d’Élizabeth, par les souvenirs d’une femme qu’elle n’avait jamais rencontrée, mais dont elle ressentait chaque frisson.
Ses doigts accélérèrent dans son sexe pendant qu’elle se pinçait le téton avec force, elle cherchait à reproduire chaque sensation décrite dans le journal. Son corps se tendit, chaque muscle se contractant sous l’effet du plaisir qui l’envahissait. Elle sentit l’orgasme arriver, puissant et irrésistible. Elle cria doucement, son nom mêlé à celui d’Élizabeth, comme si les deux femmes, séparées par les siècles, partageaient cet instant de jouissance pure. Son sexe ruisselait de plaisir.
Quand elle rouvrit les yeux, le journal était toujours là, posé sur le lit, les pages ouvertes sur le récit d’Élizabeth. Sophie, le souffle court, les cheveux en désordre, se sentit étrange, comme si elle avait découvert un reflet d’elle-même qu’elle ne connaissait pas. Elle effleura les mots du bout des doigts, se demandant comment une femme du XIXe siècle avait pu écrire des choses aussi intimes, aussi puissantes.
Elle se leva, ramassa le journal, et le serra contre elle comme s’il contenait un trésor. Les mots d’Élizabeth avaient éveillé en elle des désirs qu’elle n’avait jamais osé explorer, des sensations qu’elle ne soupçonnait pas. Elle se sentait à la fois vulnérable et puissante, comme si elle avait touché quelque chose de plus grand qu’elle, quelque chose qui transcendait le temps et l’espace.
Sophie sourit, un sourire doux et mélancolique, comme si elle avait découvert un secret que personne d’autre ne pouvait comprendre. Elle posa le journal sur sa table de nuit, sachant qu’elle y reviendrait, sachant qu’il y avait encore tant de pages à lire, tant de souvenirs à explorer. Elle se glissa sous les draps, le corps encore frémissant, l’esprit rempli des mots d’Élizabeth.