n° 23199 | Fiche technique | 20587 caractères | 20587 3498 Temps de lecture estimé : 14 mn |
17/07/25 |
Résumé: Dans un monde futuriste (mais pas trop), Alhya rencontre un "Spécial". | ||||
Critères: #sciencefiction | ||||
Auteur : Myhrisse Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Spécial Chapitre 09 | Épisode suivant |
Résumé des épisodes précédents :
Alhya joue mais rencontre des difficultés morales. 308 insiste pour qu’elle aille voir un psy afin de l’aider à mettre de l’ordre dans ses pensées.
Le dîner venait de se terminer. Les hommes ne bougèrent pas. Ils étaient arrivés en avance – le chef avait prévenu Alhya par message – si bien que le repas terminé, il leur restait du temps avant la session de jeu.
Alhya obtempéra.
Alhya confirma d’un hochement de tête. Elle s’y était rendu le matin. Elles avaient beaucoup parlé, plus de deux heures. Alhya avait été heureuse de raconter à quelqu’un, de pouvoir se confier. Elle se sentait bien mieux, bien qu’un peu perdue. Elle lui avait ouvert les yeux sur beaucoup de détails, l’amenant à une grande quantité d’introspection sur laquelle elle allait devoir se pencher avec attention.
Cela n’aurait pas dérangé la jeune femme outre mesure que la psy en dise plus au chef. Elle lui faisait confiance pour ne pas mal utiliser ces informations. Savoir son intimité préservée lui fit aussi plaisir. Elle naviguait entre deux eaux.
Alhya resta muette, attendant la suite avec angoisse.
Alhya sentit son estomac se serrer. L’entendre lui faisait à la fois du bien et du mal.
Alhya s’appuya contre la table, prise de nausées.
Alhya sentit les larmes monter. Sa gorge se serrait et ses mains se crispaient sur le plateau de la table.
Alhya serra la mâchoire.
Alhya ne put que lui donner raison. Une larme dévala sa joue. Aucun des hommes ne broncha.
Cela, Alhya n’en douta pas.
Elle hocha la tête, peu certaine d’où il comptait l’emmener.
Alhya fronça les sourcils.
Alhya cligna plusieurs fois des yeux, attendant la suite, qui ne vint pas.
Alhya eut de la peine pour eux. Sa vie était pourrie. Bien que vivant dans un luxe apparent, la leur n’était guère mieux.
Si cela ne résolvait en rien son problème, l’échange avait le mérite de lui permettre de se sentir mieux.
Ils passèrent leurs lunettes. Alhya s’installa dans le canapé pour les regarder se faire laminer par les nordistes. Elle n’entra dans aucun scénario. L’esprit ailleurs, elle observait sans voir. Finalement, ils partirent sauf 314 qui se planta devant elle.
Elle hocha timidement la tête.
Il l’emmena jusqu’à son appartement. La porte dévoila un intérieur propre et en ordre.
Alhya se figea. Il stoppa sur le pas de la chambre et se tourna vers elle.
Alhya regarda autour d’elle pour ne rien voir. 314 poursuivit :
Alhya le suivit dans la douche. Il ne tenta rien vers elle et elle non plus. Elle tenait à prendre son temps, à détricoter cette immense pelote de laine emmêlée. Grâce à la psy, elle sentit qu’elle allait y arriver.
Alhya se contenta de mater, profitant du spectacle. Ils se couchèrent, lui enfouissant son nez dans ses cheveux, une main sur son ventre. Rassurée, Alhya s’endormit juste après lui.
Le lendemain matin, elle s’éveilla sans surprise seule. Elle remit ses vêtements de la veille et sortit de l’appartement, sans croiser quiconque dans celui du spécial. Vraiment invisible cet esclave.
Dans le couloir, elle croisa les ouvriers pour le restaurant.
Il ressemblait en tout point à sa demande, avec sa longue cuisine à gauche traversant jusqu’aux fenêtres, passant devant la porte de l’ancienne salle de sport devenue chambre froide de stockage.
À droite, l’ancienne chambre et la buanderie s’étaient transformées en salle à manger, avec une grande table ovale en bois ouvragé autour de laquelle se trouvaient six chaises confortables. Trois télévisions permettaient aux convives de regarder les informations sans qu’aucun ne doive se dévisser la tête.
L’ancien salon proposait trois canapés en tissu clair de trois places placées en U. Un fauteuil de la même matière et couleur leur faisait face. Au centre, un tapis de quatre mètres sur quatre ne portait aucune table basse. Alhya comptait bien l’utiliser pour jouer, tandis que les hommes s’installeraient autour, le chef sur le fauteuil.
Ravie, elle ne prit même pas la peine de retourner chez elle pour se changer. Elle passa la commande et le temps qu’elle arrive, arrangea la cuisine selon ses préférences. Elle rangea les courses puis commença à préparer. Les hommes sifflèrent d’admiration en découvrant le nouveau restaurant.
310 n’avait pas chouiné, sur rien. Ce simple fait suffit à faire grimper le taux de bonheur d’Alhya jusqu’aux sommets.
En fin d’après-midi, Alhya avait enfin un moment pour elle. Elle se rendit dans son appartement, se changea, fit un peu de sport puis joua à son niveau. Après quoi elle retourna dans le restaurant. Il y avait tant à faire ! Il faut dire qu’elle préférait tout faire elle-même, depuis la base, trouvant les produits industriels mauvais pour la santé. Elle tenait à ce que ses spéciaux préférés s’alimentent correctement.
Il était encore tôt lorsqu’on sonna à la porte. Alhya demanda l’ouverture à distance et 314 apparut dans l’encadrement. Il referma derrière lui pour rejoindre Alhya. Elle pencha la tête et l’étudia. Son centre de gravité changeait sans cesse, tel un léger balancement. Nervosité. Venant de lui, Alhya trouva cela surprenant.
Alhya rougit avant de balbutier :
Il la scruta en plissant les paupières.
Ce disant, elle fixait l’entrejambe de 314 qui venait de grossir d’un coup. Il toussota puis ricana nerveusement. Cela donna le temps à Alhya de réfléchir. Avait-elle envie de lui ? Carrément ! Se sentait-elle physiquement prête ? Oui, depuis des lustres. Qu’en était-il mentalement ? Elle ne pouvait pas dire qu’elle l’aimait. Trop tôt.
314 pencha la tête et plissa les paupières.
Elle s’approcha de lui, se mit sur la pointe des pieds et approcha ses lèvres de celles de 314. Elle se figea, attendant. Il franchit les derniers millimètres. Le baiser, d’abord tendre, se fit rapidement fébrile, fiévreux, brutal. Alhya attrapa le tee-shirt de 314 pour le remonter et il le retira volontiers. Alhya ôta son chemisier, dévoilant sa poitrine libre dessous.
Alhya défit le bouton et la fermeture du pantalon de son partenaire, retira sa jupe et sa culotte puis s’agenouilla pour prendre en bouche le sexe déjà dur et gonflé de son spécial adoré.
Au bout de quelques instants, elle se recula et observa le sexe offert, pencha la tête et cligna des yeux.
314 explosa de rire avant de se calmer en soufflant puis annonça :
314 grogna, soupira, souffla, respira fort tandis que son sexe palpitait sous les coups de langue, friction de lèvres, pompage en règle, parfois lents et réguliers, parfois rapides et profonds.
Alhya, un peu surprise, cessa. Elle ne comprenait pas. Pourquoi lui demandait-il d’arrêter ?
Elle obtempéra. Il l’attrapa, la portant sans difficulté, pour la déposer sur un des nombreux plans de travail de la cuisine, en choisissant un propre et vide. Il se pencha dans son cou, y déposant une myriade de baisers puis descendit pour s’occuper des seins.
Il caressa, malaxa, lécha, mordilla. Alhya trouva cela divin. Elle n’aurait pas cru pouvoir ressentir autant de plaisir juste avec sa poitrine. Il poursuivit son exploration par son ventre, ses cuisses pour finalement embrasser ses pieds.
Il revint vers la cuisse, passa sur le mont de Vénus pour remonter vers l’autre jambe, laissant Alhya trempée de frustration. Il était passé si près ! Elle ne se plaignit pas, appréciant les sensations, confiante en le fait qu’il finirait par la satisfaire.
Il le fit et le résultat dépassa toutes les espérances d’Alhya. Goûtant ses lèvres intimes de ses lèvres, suçotant son clitoris, la pénétrant de sa langue, il lui fit connaître un orgasme d’une puissance telle qu’Alhya ne se pensait pas capable de ressentir.
314 pencha la tête, semblant réfléchir intensément.
Alhya se plongea dans ses réflexions jusqu’à ce que le gland de 314 contre ses lèvres intimes ne la ramène au moment présent. Elle se crispa, tendue.
Alhya hocha la tête.
Alhya explosa de rire.
314 avança les hanches, lentement. Alhya s’ouvrit. Ses chairs se distendirent. Une pique la fit se tendre. 314 se figea.
Alhya sourit à pleines dents avant de remonter les jambes pour enserrer son spécial adoré afin de l’enjoindre à poursuivre son avancée, ce qu’il fit. Millimètre après millimètre. Alhya sentit la pique de douleur augmenter et quelque chose se déchira. S’en suivit un intense soulagement puis une vague de plaisir. Elle se sentait ruisselante et se mit à gémir puis, alors que 314 entamait des va-et-vient, allant toujours plus loin à chaque fois, elle cria franchement dans le restaurant vide.
La position permettant à 314 d’avoir les mains libres, il en profita pour, d’une main, caresser la poitrine offerte et de l’autre, titiller le clitoris tendu et sensible. Alhya hurla son plaisir. 314 n’arrêta pas pour autant de la pilonner, y mettant cette fois fougue et énergie. Alhya n’aurait su dire combien d’orgasmes il lui donna : elle flottait sur un petit nuage.
314 finit par exploser à son tour dans un râle non contenu. Il se recula et elle baissa les jambes, les laissant pendre un instant. Revenue de son merveilleux voyage, elle se redressa devant un spécial souriant et déjà rhabillé.
Alhya bondit vers la salle de bain. Aucune trace des ébats ne subsistait sur elle lorsque le reste de l’escouade parut et pourtant, leurs regards amusés lui prouva qu’ils savaient. Alhya s’en mordit la lèvre inférieure de pudeur.
Le chef scruta 314 de ses deux merveilles bleues. Ce dernier resta concentré durant le repas, écoutant les informations et échangeant avec le reste de l’escouade. Cela sembla rassurer le chef qui acquiesça régulièrement.
Les spéciaux investirent les canapés. Le chef s’installa sur le fauteuil et la première partie se lança. Les lunettes sur les yeux, Alhya débarrassa puis fit la vaisselle, nettoya la table et le sol, prépara la nappe pour le lendemain. Lorsqu’elle eut fini, les sessions étaient terminées, s’achevant sur une défaite prévisible. Elle n’avait jamais eu envie de s’intégrer, préférant les regarder œuvrer.
Ils sortirent pour rejoindre leurs appartements, sauf 314 qui se planta devant elle.
Alhya confirma d’un geste.
Elle resta assise sur le lit, à réfléchir tandis qu’il prenait sa douche. Vêtu d’un short, il la rejoignit et se positionna à ses côtés, sentant qu’elle avait besoin de parler.
Elle hocha timidement la tête.
Elle acquiesça. Elle l’espérait de toutes ses forces.
Alhya gloussa avant de se renfrogner.
Elle avait tellement peur qu’il se prenne une balle dans la tête à cause d’elle.
Alhya se figea.
L’idée la tentait carrément.
Le bruit de la porte qui se refermait arriva à ses oreilles.
Elle bondit pour se pelotonner dedans avant de s’endormir, un sourire béat sur le visage.