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Temps de lecture estimé : 18 mn
09/04/00
corrigé 19/07/07
Résumé:  Dix ans après les évènements relatés dans l'histoire 281, elle retrouve Jérôme.
Critères:  fh extracon uro sm fouetfesse -fplusag
Auteur : Dominique276  (Domi)

Série : L'angelot de Michel-Ange

Chapitre 02 / 02
L' angelot de Michel-Ange (2 )



Ce soir je viens me glisser dans tes rêves

Dans cette mer que le désir soulève






Le temps avait passé depuis l’étonnant après-midi de 1989 où je m’étais abandonnée à cet élan de sensualité qui m’avait amenée à tant désirer et caresser le corps de Jérôme. À chaque fois qu’il m’arrivait, de plus en plus rarement au fil des années, d’y repenser, je ressentais une émotion particulière, un sentiment assez bizarre à vrai dire. Ces instants avaient été tellement particuliers, comme extérieurs à ma réalité.


Je ne sais si vous êtes comme moi, mais quand il m’arrive de vivre des situations en complet décalage avec mon quotidien, mon ordinaire, je finis, au bout d’un certain temps, par ne plus trop déterminer la part du réel et de l’onirisme, du vécu et du rêve. Ce qui s’était passé avec Jérôme était tellement hors de ma norme, hors de mon raisonnable, que je doutais parfois que j’aie pu avoir avec lui cette audace de le caresser, de jouir de lui comme je l’avais fait, autrement qu’en rêve. Et pourtant, il me suffisait de fermer les yeux pour dissiper la brume du souvenir, revoir avec la netteté quasi anatomique d’un cliché photographique toutes les images, son visage, ses yeux, son corps, son sexe, le grain de sa peau.


Le monde avait changé. François était parti exercer ses talents florentins dans l’au-delà, Jacques l’avait remplacé. La révolution Internet avait explosé et, événement de loin le plus considérable : j’avais passé la quarantaine ! Ma vie s’était écoulée, calme et paisible, dans le ronron tranquille du quotidien ; les enfants avaient quitté la maison, mon couple tenait vaillamment la route, sans trop d’accrocs.


Je n’avais connu qu’une brève aventure de quelques mois avec un ami de mon mari, déstabilisé par un divorce difficile, qui avait un besoin éperdu de se raccrocher à une tendresse que je ne lui avais pas refusée. S’il s’était montré un amant ardent et talentueux et m’avait donné un plaisir clandestin que je n’avais pas boudé, je n’avais cependant rien vécu, sensuellement parlant, d’aussi délicieusement trouble et excitant que mon épisode avec Jérôme, qui s’effilochait dans mon souvenir, jusqu’au jour où.


C’était en septembre de l’année dernière, en début d’après-midi, pendant un de mes jours de repos. Au téléphone, une voix bien timbrée d’homme, claire, nette.



Je restai d’abord silencieuse, interloquée de ce coup de fil tellement inattendu, ne sachant trop quoi répondre. Je bredouillai un pitoyable « Je ne sais pas » et un « Excusez-moi, mais votre appel est une telle surprise ».



Ça aurait pu ne pas marcher. J’aurais pu ne pas être libre (travail) ou lui mentir. Mais mentir ne m’était pas venu à l’idée. Ou plus exactement, le mensonge n’était pas envisageable dans cette circonstance et avec lui. Dix ans, il y avait dix ans déjà que… Puis la sonnerie du téléphone, encore.



Je me suis rendue au rendez-vous avec un mélange de curiosité et d’appréhension. Curiosité de le revoir, de comprendre le pourquoi de sa demande, de son souhait de me retrouver ; curiosité de voir comment se déroulerait la rencontre. Appréhension aussi. Parce que même en me disant que sa voix avait été chaleureuse, que ce que nous avions vécu ensemble devait être pour lui, comme ce l’était pour moi, un bon souvenir, il y avait au creux du ventre, non maîtrisable, une pointe d’angoisse légère liée à l’inconnu, à l’imprévu sur le déroulement de ces retrouvailles soudaines et inattendues, sur lesquelles je sentais bien que, pour des tas de raisons, je n’avais aucune prise.


Le lendemain à 15 heures, habillée « très sage » dans un petit ensemble prune, j’étais ponctuelle au rendez-vous. Lui également. Il n’avait pas beaucoup changé, juste un peu plus grand, plus costaud avec toujours ce même visage énergique et doux à la fois, ce menton volontaire, ses épais cheveux châtains coupés courts et ses yeux gris-bleu toujours aussi limpides et séduisants.


Il s’avança vers moi, décontracté, souriant, me fit la bise, me remercia d’être venue et me dit que j’étais toujours aussi belle, peut-être plus encore ; ce qui fait toujours plaisir. Il m’indiqua que, pour ce qu’il avait à me dire, il éprouvait le besoin de marcher, et nous cheminâmes à travers le parc fleuri.



Que pouvais-je faire d’autre que lui permettre ce qu’il me demandait et le suivre ? À ce moment, plus tard également, je dois reconnaître que jamais il ne fit pression sur moi, ni exerça aucune forme de chantage. Sans jamais l’exprimer, ni lui ni moi, je suis persuadée qu’il était acquis, pour lui, que la soumission que je ne pouvais que lui manifester était un dû, une chose naturelle, un prolongement de ce qui s’était passé. Il me laissa toujours l’impression de disposer de mon libre arbitre, sut y mettre toute la forme requise et la courtoisie, alors qu’au fond, je me sentais piégée. Piégée par le passé. Consentante, mais piégée.


Mais bon, ne dramatisons pas. Il était, je l’ai dit, beau, élégant, séduisant. Et la perspective de l’hôtel, de découvrir et d’accomplir le fantasme qu’il avait manifestement élaboré autour de notre rencontre, même si toute initiative m’échappait, avait un petit quelque chose d’assez excitant, un fumet d’étrange et d’aventure qui ne me déplaisait pas, qui m’attirait, même. Tout était tellement imprévu, en dehors de la routine, de mon quotidien. Je verrais bien.


Chemin faisant, il me posa deux questions : je répondis non à la première : que décidément je n’avais pas caressé tous les amis de mon fils ; que ce qui nous était arrivé était exceptionnel dans ma vie et qu’il avait été le seul, une exception, dans tous les sens du terme. Je répondis oui à la seconde. Ce n’était pas par hasard que le numéro de Penthouse se trouvait entre les bédés. Mais c’était bien par hasard que je l’avais découvert, le matin même, dans la chambre d’Éric, mon garçon. Et de ce qui nous était arrivé, rien n’avait rien été prémédité, jusqu’à ce que mes yeux tombent sur la photo de la statue attribuée à Michel-Ange.


Une fois arrivés dans sa chambre d’hôtel, il me remit deux paquets enrubannés et me demanda d’aller prendre une douche, puisqu’il me fallait avoir les cheveux mouillés, et de revenir habillée de ses modestes présents. J’avoue m’être attendue au pire, genre porte-jarretelles affriolant et soutien-gorge à balconnets froufroutant, toutes choses ridicules que je déteste, ou alors attirail de sado-maso tout cuir, ce qui ne m’aurait pas plus enchantée - et c’est peu dire. Curieuse, je déballai les deux paquets. Le plus léger d’abord : une simple culotte de coton blanc. L’autre ensuite : un peignoir bleu ciel.


C’était donc cela, son fantasme ; sinon recréer du moins rappeler les conditions de notre première rencontre. Je pris ma douche, utilisant la crème onctueuse délicieusement parfumée qu’il avait manifestement déposée à mon attention, et regagnai la chambre, après avoir enfilé culotte et peignoir qui m’allaient parfaitement. Je n’aurais pas été surprise de le trouver en bermuda gris, ou quelque chose d’équivalent, mais non. Il était assis dans l’unique fauteuil de la chambre, dans le même jean et polo que tout à l’heure.


Il me demanda de poser les mains sur les deux bras du fauteuil et de me pencher vers lui pour. Je l’interrompis et poursuivis à sa place, dans un sourire :



Bien sûr, le peignoir s’entrebâilla et lui révéla mes seins. Il me retint dans cette position, les yeux fixés sur ma poitrine, comme hypnotisé. Il eut un soupir, murmura qu’il n’y avait rien de plus merveilleux, de plus doux au monde que deux beaux seins bien ronds, tièdes, laiteux, et qu’il n’avait jamais oublié le choc de la révélation des miens dans ce même mouvement, quand je m’étais penchée vers lui. Il me demanda de les faire bouger, de leur imprimer, dans leur liberté, un léger mouvement.



Je pris place sur le tabouret qu’il avait dû récupérer quelque part dans l’hôtel. Je glissai ma main autour de sa cuisse, mais il s’écarta aussitôt.



Il reposa la serviette et, toujours derrière moi, dénuda mes épaules qu’il picora de petits bisous furtifs avant d’y faire passer et repasser la pointe de sa langue. Je commençai à me sentir toute chose, toute imprégnée de sensualité, d’envie de caresses, de son corps. Ses mains glissèrent, descendirent, passèrent sous mes seins, les soulevèrent puis les entourèrent, les recouvrant de sa paume.



Il prit délicatement, entre le pouce et l’index de chaque main, mes bouts et les étira, les tritura doucement, les agaça, les abandonnant pour palper le globe de mes seins, les reprendre en entier dans ses paumes, du plat de l’ongle suivre le dessin de l’aréole puis revenir aux pointes, les pincer légèrement.



Il s’était collé contre moi et je sentais, à travers la toile du jean, la protubérance de son érection, tandis que sa main droite glissait, glissait sur mon ventre, jusqu’à l’ourlet du slip. J’avais envie de sentir sa main sur mon sexe, envie de son corps, envie de tout de lui. La pointe de son majeur s’insinua sous l’ourlet, arriva aux premières boucles de ma toison puis, brusquement, se retira.



Avant même de l’ouvrir, je savais ce que j’allais y trouver. Comme attendu, un numéro de Penthouse mais également, ce que je n’avais pas prévu, une revue américaine, dont je n’ai pas retenu le titre exact, quelque chose comme Men for Women, bref une revue bien pornographique de messieurs de tous âges dans des états que je vous laisse deviner… Il y avait également, plus surprenant, plus rebutant, plus inquiétant aussi, un martinet, un bon vieux martinet des familles, classique, avec son manche en bois et ces cinq lanières. Ouille ! Délicate attention. Je parle des revues, parce que le fouet…


N’ayant rien d’autre à faire, je feuilletai distraitement les pages. Les filles de Penthouse étaient vraiment superbes, à faire de sacrés complexes. Je ne sais si Jérôme s’attendait à me voir me masturber sur ces images, ou s’il s’agissait simplement de m’aider à passer le temps ou d’entretenir mon désir. Le seul désir que j’avais, c’était celui de son retour et de ses caresses ; celui de nos corps enlacés, offerts et partagés. Il revint enfin, torse nu, serviette nouée autour de la taille et me demanda dans un sourire si son choix de revues avait été bon. J’étais soulagée qu’il n’ait pas évoqué le martinet et lui répondis que je préférai de loin la chaleur et le relief du réel à la froideur anonyme et plate du papier glacé.



Il prit à son tour place sur le tabouret. Je lui frottai tantôt vigoureusement tantôt tendrement la tête, tandis qu’il enroulait son bras autour de ma cuisse, me caressant au pli du genou le creux poplité si sensible, si réceptif, puis, montant, descendant le long de ma cuisse, remontant jusqu’à ma culotte, la frôlant. Toute frémissante, ma respiration s’accélérant, je commençai à me sentir mouillée, vacillante, respirant l’odeur de ses cheveux, de sa peau, puis collant mon ventre contre sa nuque.


Sa queue s’était dressée sous la serviette et pointait de belle façon. À mon tour, je glissai mes mains sur sa poitrine et les descendis doucement vers son ventre ferme, musclé. Il en bloqua alors la descente, se leva et m’amena sur le lit où nous nous allongeâmes côte à côte. Il me regarda gentiment et me dit en souriant que s’il s’inspirait, comme je l’avais noté, du passé, il ne le recréait pas totalement à l’identique.


Il ouvrit mon peignoir, recommença lentement, méthodiquement, savamment, à me caresser les seins, en jouant de toutes les façons, avec ses mains, ses doigts, ses lèvres, sa langue. L’excitation montait en moi. D’autant que ses mouvements laissaient parfois furtivement, sous la serviette, apparaître son sexe gonflé que j’aurais tant voulu toucher, effleurer, avant de m’en emparer tout entier, en faire ma chose. Il refusait toutes mes tentatives de caresse, les repoussant.



Je compris la leçon et restai alors complètement passive. Ses caresses sur ma poitrine rougie, humide et luisante de sa salive, s’arrêtèrent.


Il se mit de côté, immobile, soutenant sa tête de son avant-bras, me regardant. Puis l’index de sa main droite se nicha entre mes seins, au creux de leur sillon, et descendit avec une infinie lenteur vers mon ventre, s’attarda autour du nombril, s’attarda encore, encore et encore et finit par atteindre l’ourlet de ma culotte.



Mon jeune poète défit sa serviette. Sa queue dressée était superbe, tellement attirante, si excitante.



Sa main passa alors sous ma culotte, ses doigts peignirent ma toison, palpèrent mon mont de Vénus, puis glissèrent en un geste appuyé dans ma fente ouverte que je découvrais humide, tellement humide. Je me cabrai, frémissante, sous l’excitation de sa caresse. Il enleva ma culotte, passa et repassa son doigt dans mon sexe béant, trempé, prolongeant sa course jusqu’au sillon de mes fesses, en agaçant l’anus, dans cette caresse circulaire et pénétrante qui me fait toujours tant d’effet, puis revenant à mon clitoris, l’entourant, le caressant, m’emplissant de vibrations cristallines. J’étais très excitée et commençai à gémir doucement. J’avais très envie de lui, de son corps, de sa force, de sa virilité. Ma main impatiente et gourmande se posa sur sa cuisse, avide de s’emparer de sa queue, d’en palper la fermeté, d’en retrouver enfin la chaude vigueur, de la diriger vers mon ventre, de la sentir me pénétrer et vivre toute en moi, mais à nouveau il me repoussa.



Il s’écarta alors pour prendre le martinet dans le tiroir, me regarda d’un air indéfinissable qui me mit mal à l’aise, le fit glisser lentement sur ma poitrine, mon ventre, mes cuisses, puis frotta mon sexe de son manche, sans toutefois me pénétrer.



Puis adoptant une voix grave et dure, que démentait son regard complice et chaleureux, un peu amusé aussi de ma gêne perceptible, il ajouta :



Que pouvais-je lui répondre ? Que je trouvais qu’il allait trop loin, que cette position de levrette, quand même dégradante et humiliante, cette infantilisation, me mettaient mal à l’aise, me rendaient honteuse, moi qui n’avais jamais été fessée de ma vie et qu’en même temps, au stade ou nous étions rendus lui et moi, je ne voulais pas non plus arrêter ce jeu un peu sadique qui faisait naître un trouble nouveau, de nature différente, une envie de ressentir cela aussi, d’expérimenter ce mélange de confusion, de souffrance peut-être à venir, de plaisir.


Je sentis qu’il passait le manche à nouveau le long de mon sexe, puis entre mes fesses, jouant à l’entrée de l’anus sans le pénétrer, puis revenant vers ma fente et, du bout arrondi, titillant délicatement mon clitoris. Excitation à nouveau, frissons puis brutalement, soudainement, alors que j’avais presque oublié, le sifflement des lanières et cette fulgurance légère, cette brève douleur sur mes fesses cinglées, fouettées puis de nouveau la caresse douce en moi, dans ma fente, et l’attente des prochains cinglements et à nouveau le claquement et la morsure excitante des lanières sur ma chair et cette saveur trouble, perverse. Puis sur mes fesses endolories, sur cette impression de brûlures fugitives, le tendre et doux contact de ses lèvres, de gentils bisous mouillés sur mes rougeurs, sa salive apaisante au bout de sa langue douce, léchant mes marques légères.



Il me fit me retourner, m’allonger sur le dos, s’agenouilla au pied du lit, m’écarta doucement les cuisses, y enfouit sa tête, passa la pointe de sa langue, tiède, humide, pénétrante au long de ma fente, encore et encore puis agaça, titilla et lécha mon clitoris. Je sentais croître la courbe de mon plaisir, se gonfler les vagues et l’orgasme approcher quand, de nouveau, il suspendit ces caresses.



Ah non. Quel petit salaud. Pas maintenant !



En revenant, il me dit que nous devrions lui et moi entrer dans le Guinness des records pour la durée des préliminaires. Je l’avais caressé il y a dix ans, il m’avait caressé aujourd’hui. Nous pouvions alors passer aux choses sérieuses, mais à sa manière.


Son vœu le plus cher, me dit-il, pour mener au bout l’accomplissement de son fantasme, était de tenter de provoquer en moi un étonnement aussi fort, aussi marquant que le sien autrefois, pour que cette étreinte reste à jamais dans mon souvenir.



Cette fois-ci, il ne se refusa pas à mes câlins et nous partageâmes des étreintes délicieuses qui me furent vite suprêmement voluptueuses après une si longue attente, dans l’état d’envie et d’excitation où je me trouvai. Quel plaisir de mêler enfin nos langues en de longs baisers profonds, de sentir nos corps serrés fort l’un contre l’autre, de pouvoir effleurer de mes doigts ses fesses fermes et musclées, sa queue dressée, de sentir battre la veine bleue courant au long de sa verge, d’y poser mes lèvres, de la parcourir de ma langue, d’en mordiller légèrement la base et le tronc et de l’engouffrer dans ma bouche, de l’aspirer, la sucer. Nos râles se mélangeaient. J’aurais voulu qu’il m’enivre de sa lactance, qu’il jouisse dans ma bouche, mais il se retira doucement, reprit sa respiration, plaça ses mains sous sa tête, me regarda d’un air indéfinissable et me demanda tout à trac si j’avais déjà uriné sur le corps d’un homme.


Sans que je dise un mot, il lut ma réponse à ma stupéfaction, à l’étonnement désapprobateur marqué sur mon visage. Il me dit alors qu’il avait plus qu’envie d’essayer avec moi et se leva, me prit par la main et m’emmena vers la baignoire où il s’allongea et me fit m’accroupir sur lui. J’étais dans un tel état d’excitation et de trouble que j’étais, je crois, prête à faire à peu près n’importe quoi, soumise comme je l’étais à sa volonté. Il me fallait une situation aussi extraordinaire que celle-là pour accomplir un acte qui m’était totalement étranger, de nature aussi, disons, particulière, et qui me gênait beaucoup. Les deux mains posées sur le bord de la baignoire pour me soutenir, je fermai les yeux et me concentrai. Mais rien ne venait.



Il commença à me malaxer les seins, puis à passer sa main, son majeur dans mon sexe, à caresser mon clitoris. L’envie de pisser que j’avais, toute honteuse et tremblante, fini par sentir monter et n’avait pu, ni d’ailleurs voulu, retenir, jaillit du plus profond de moi en un long et irrépressible jet qui me parut ne pas finir et inonda sa main, inonda son ventre, inonda son torse de gouttes dorées et ruisselantes.



Il enduisait de mon urine mon ventre, mes seins, mes cuisses. M’embrassait. Me léchait. Je sentais mon odeur intime de pipi sur lui, sur moi. Il était très excité. Moi aussi, dans un mélange détonant de trouble plaisir sensuel nouveau : le pipi, ses mots, ses caresses qui continuaient, ses doigts enfouis dans mon vagin.


Toujours accroupie sur lui, la position devenait inconfortable. Je posai doucement mes fesses sur son ventre chaud et humide de mon tiède intime, sentant contre ma raie sa queue durcie. Il me fit me soulever à nouveau, saisit un pot de crème sur le bord de la baignoire, s’en enduisit la verge en même temps que mes fesses et me fit rasseoir doucement, en dirigeant de sa main sa queue vers mon anus, s’y collant, le frottant, en élargissant lentement l’ouverture de la pointe de sa bite.


Comment décrire cette explosion d’une obscène suavité dans mon corps au creux de ma moiteur quand doucement, progressivement, je m’empalai sur son membre engouffré en moi, au plus profond, au plus secret, dans une constellation de sensations sauvages, de décharges nerveuses, vibrantes, palpitantes. Nos gémissements rauques allaient crescendo. Plus rien n’existait que sa queue s’enfonçant en moi, dans mes fesses, dans mon cul de femme sage. Je la sentais vivre, palpiter, s’enfoncer, me défoncer, m’ébranler au plus intime, puis ses spasmes, son corps raidi, arqué, la giclée répétée en fougueuses saccades me fouaillant de son foutre jaillissant, de son sperme étoilé et la longue plainte rauque de nos cris mêlés, le long plaisir haletant et le rouge désir déferlant en carnation d’éternité. Ciel et enfer, neiges et cendres en une indescriptible mêlée paroxystique, maelström d’inouïes sensations, de fulgurances étoilées.


Au moment du départ, sachant que nous ne nous reverrions probablement jamais, il voulut me dire quelques derniers mots. Je lui mis, souriante, un doigt sur les lèvres et lui murmurai :



Un dernier sourire tellement complice, un dernier baiser tendre et léger, et nous nous séparâmes. Son pari était gagné, et de quelle façon. Je suis persuadée qu’outre l’accomplissement rendu possible de quelques-uns de ses fantasmes, c’est bien pour imprimer à mon corps et mon esprit un caractère indélébile à cette rencontre qu’il créa sciemment ce climat étrange, ce paroxysme de sensualité, où je me suis décidément sentie, comme jamais avant, comme jamais depuis, plus nue que nue.