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n° 00529Fiche technique10669 caractères10669
Temps de lecture estimé : 7 mn
16/06/00
corrigé 11/08/07
Résumé:  Les voici, avec Arielle, arrivés à la bastide, cette belle bâtisse et derrière la piscine... Propice aux élans amoureux sous la chaleur de l'été.
Critères:  fh piscine pénétratio -vacances
Auteur : Victor            Envoi mini-message

Série : La Bastide

Chapitre 02 / 06
La Bastide II


Je garai la voiture près de la porte pour débarrasser le coffre, puis je rentrai dans la maison pour aérer et laisser rentrer le soleil. Anna, une voisine, se chargeait du ménage une fois par mois et chassait les éventuelles odeurs liées à une fermeture prolongée. Elle était propriétaire d’une ferme voisine qui vivait grâce à l’élevage de moutons. Anna venait rarement à la Bastide lorsque j’y étais. Je la prévenais toujours quelques jours en avance, pour qu’elle puisse rendre les lieux plus habitables.


Arielle m’accompagna dans la maison et s’extasia devant l’imposante cheminée dans la cuisine. Elle apprécia le décor rustique. Les murs de la maison étaient en pierres de granit brut. Il n’y avait pas de revêtement sur les murs extérieurs, seulement percés de petites fenêtres laissant pénétrer des rais de lumière dans lesquels dansaient quelques poussières. Une impression de calme rassurant se dégageait de la bâtisse massive. Au rez-de-chaussée s’ouvrait également la chambre, qui faisait office de salle à manger, de salle de séjour et de salon. Le sol était recouvert de grandes plaques de céramique usées par les ans et les sabots des anciens fermiers. À l’étage se situaient deux chambres à coucher à lit double et une salle de bains moderne, seule concession au progrès, avec l’électricité.


Arielle était enchantée par sa visite et déposa ses affaires dans la chambre aux tentures bleues. À tout hasard, je déposai les miennes dans la chambre verte. Nous redescendîmes pour vider le coffre de la voiture des provisions que j’avais amenées. J’avais apporté des bouteilles dans la cuisine et ressortais pour un nouveau voyage lorsque je vis Arielle, penchée vers le coffre, se déhanchant pour saisir une caisse. Elle n’avait pas remis son string et la vision de ses fesses enserrant un fruit en forme d’abricot rendit à mon membre une nouvelle vigueur. Je n’en montrai rien et achevai de ranger le ravitaillement.


Je proposai alors à Arielle de se rafraîchir dans la piscine. Elle s’approcha de l’eau, y plongea un orteil et, convaincue par la bonne température de l’eau, retira d’un coup son T-shirt et sa jupe. Je restai époustouflé par la vision de son corps en contre-jour, par la perfection de ses lignes qui se découpaient sur le ciel bleu, avec le soleil irisant légèrement les formes et faisant comme une auréole. D’un bond, en un plongeon parfait, elle sauta dans l’eau en poussant un cri de joie et de bien-être. Je me déshabillai également et, laissant libre cours à ma virilité, plongeai également dans l’onde claire. La température de l’eau était parfaite et faire quelques brasses en sentant l’eau glisser sur la peau procurait un plaisir intense. Les premiers instants passés à ces plaisirs aquatiques solitaires, Arielle se rapprocha et, à nouveau, exprima sa joie et son bonheur de se trouver là. Pour me remercier, elle voulut m’embrasser mais glissa et se retrouva les lèvres collées contre les miennes. Ce contact brusque déclencha une frénésie et activa tous les récepteurs sensoriels de nos corps, avides l’un de l’autre.


Un baiser langoureux et prolongé nous rapprocha encore. Nous étions enlacés, sautillant sur la pointe des pieds pour garder le visage hors de l’eau. Arielle m’entoura brusquement la taille de ses pieds et mon sexe se trouva de ce fait à l’entrée de son antre d’amour, encore frémissant de notre aventure automobile. Nos corps fusionnèrent et un lent va-et-vient, en mesure avec le clapotis de l’eau, fit monter en nous la jouissance. L’envie était si forte que nos deux orgasmes survinrent rapidement. Leur force nous fit perdre l’équilibre et ce n’est qu’après les derniers soubresauts de plaisir, les derniers spasmes d’envie, que nous rejoignîmes la surface, hors d’haleine mais comblés. En nous tirant et poussant, nous nous écroulâmes sur les serviettes posées sur la margelle. Sous prétexte sans doute de reprendre le souffle, nous nous faisions simultanément un bouche-à-bouche frénétique, où salives, langues et souffles se mélangeaient longuement. Mon abstinence de ces derniers mois me précipitait à la merci de cette naïade que je venais de sortir des eaux.


Epuisés et tremblants, nous nous séchâmes mutuellement, rendant l’opération longue, sensuelle et nous précipitant à nouveau dans un état d’excitation intense que, d’un commun accord, nous avons contrôlé pour garder un soupçon d’énergie pour passer une soirée qui promettait d’être torride. Je m’habillai d’un slip et Arielle remit sa jupe et, bras dessus-dessous, nous sommes retournés à l’ombre de la Bastide pour savourer un jus de citron frais.


Arielle, couchée dans un transat, me racontait qu’elle venait de Paris également, où elle poursuivait des études de droit. Au début de l’année, elle fréquentait un garçon violent et excessif qui l’entraînait dans des réunions politiques dans les arrière-salles de cafés. Les arguments étaient noyés dans l’alcool, et c’est au petit matin que le couple rentrait, elle le soutenant, lui proférant encore quelques idées pour améliorer la société. En rentrant chez eux, il lui faisait, lorsqu’il n’était pas trop saoul, l’amour, vite, mal et brutalement, avant de s’écrouler sur le lit.


Elle avait bien eu quelques aventures, mais tout cela ne la satisfaisait pas. Elle rencontrait souvent une amie d’infortune et échangeait avec elles les mots de ses malheurs. Une complicité est née. Un soir de réunion, les deux femmes sont sorties ensemble pour aller au cinéma. Elles ont regardé un film relatant l’amour de deux femmes violentées par leurs époux. En retrouvant des similitudes avec leur cas, elles se sont rendues chez l’une d’entre elles pour discuter devant un dernier verre. La douceur de la nuit, le manque d’amour et de plaisir les poussèrent dans les bras l’une de l’autre. Une relation très tendre est née ce soir-là et les deux amies se revoyaient à chacune des réunions de leurs maris pour s’adonner à des activités plus terre-à-terre. Mais l’amie a fait la connaissance d’un camarade de promotion qui lui a fait découvrir de nouvelles sensations et Arielle s’était retrouvée seule avec son copain. Avant les examens, elle s’est séparée de lui, vivant comme une recluse, travaillant quinze heures par jour, faisant chaque jour du sport pour retrouver une santé physique et mentale. Grâce à cet exercice, elle avait réussi ses examens de fins d’année et voulait maintenant oublier cette année terrible.


Je rentrai préparer le repas, en la laissant rêvasser dans la nuit tombante. J’allumai la lampe-tempête et servis un repas frugal, agrémenté par quelques légumes frais laissés par Anna. J’avais ouvert une bouteille de vin du pays légèrement âpre mais doté d’un solide caractère qui le rendait plaisant. La soirée se passait agréablement et je sentais une légère langueur m’envahir. Nous avons débarrassé la table et lavé la vaisselle avant de reprendre notre place sous les étoiles, apparues dans l’intervalle. Les grillons meublaient le silence de la nuit, parfois troublée par un cri d’oiseau. Pour fêter notre arrivée, j’ai servi un vieil Armagnac qui accompagna notre conversation.


Chacun racontait des souvenirs qui lui venaient à l’esprit et dont il fallait faire profiter l’autre, comme pour l’imprégner de soi le plus vite possible ! Tout y passait, l’enfance, les joies, les grandes peines de cours d’enfance, les premiers émois, les espoirs fous, les déceptions. Un flot de pensées et de paroles nous transportait en dehors du temps et de la vie, provoquant une espèce de fusion virtuelle de l’aura de deux corps. Puis presque brutalement, naturellement, le silence se fit, nous nous sommes fondu avec nos respirations dans la nuit pour ne faire qu’un avec elle.


Après une demi-heure de rêve éveillé, nous nous sommes levés, sans nous concerter, nous nous sommes allongés sur la margelle gardant un peu de la chaleur du soleil. Lentement, je caressai les cheveux de ma compagne juste en les effleurant de mes doigts ouverts, une caresse comme un englobement. Mes doigts ensuite suivent la ligne du front et effleurent le nez, les pommettes. Seule la pulpe des doigts est en contact avec la peau, provoquant un frémissement de tout son être. Ses yeux sont clos et la caresse des paupières et des cils la fait tressaillir. Elle s’allonge, s’étale sur le sol, attendant la caresse du reste de son corps. Je m’agenouille près d’elle et effleure de mes lèvres ses seins, en mordillant à peine leur extrémité, provoquant un réveil des mamelons qui se tendent vers moi, comme pour me supplier de leur accorder encore la faveur de ma bouche. La pulpe de mes doigts court sur les bras et les mains, provoquant une chair de poule et un grand frisson. Les lèvres s’entrouvrent et ma bouche se pose sur la sienne, comme pour recueillir son souffle léger. Puis je déposai de petits baisers sur les orteils, en commençant par le plus grand et terminant par le plus petit. Ma bouche et ma langue remontent ensuite vers les genoux. Je mordille doucement les rotules, lentement pousse ma tête entre les cuisses qui s’ouvrent doucement, lentement, silencieusement, comme les portes d’un temple. Je retrouve l’odeur que j’avais découverte dans la voiture. Cette odeur m’enivre comme de l’encens et ma langue cherche le bouton d’amour de ma compagne. Un coup de langue le réveille et une pression des dents l’anime. En le faisant passer de droite à gauche et en augmentant la pression puis en la relâchant, je provoque une sorte de mélopée de la part de la compagne. Ma langue s’égare en elle puis revient au clitoris qui s’épanouit. Le bassin lentement s’ébranle au rythme de la jouissance de ma compagne. Ma langue, maintenant fixe, parcourt toute l’intimité d’Arielle, s’arrêtant en arrière au petit orifice frémissant et palpitant. Les mouvements s’accélèrent.


Pour maîtriser cette vague, je m’allonge sur elle, plaquant mes bras sur les siens et mes jambes sur les siennes. Ma virilité cherche un chemin vers son antre d’amour et, guidée par la moiteur, lentement pénètre. Dès lors, unis, nous sommes emportés tous les deux par la même vague surmontée par une écume de gémissements de plaisir. Les mouvements de plus en plus amples nous font monter comme une bulle dans un océan de plaisir et, brutalement, crève la surface en un orgasme commun, violent, surprenant, interminable. La vague lentement redescend, gardant la douceur et l’intensité du moment. Nous flottons au milieu de nulle part, encore emportés par l’onde du plaisir. Chacun se cramponne à ce moment, à ces sensations si fugaces et pourtant si intenses, refusant qu’elles s’estompent et nous fassent réintégrer notre enveloppe charnelle. Comme dans un souffle, Arielle s’endort et je sombre bientôt également dans un univers ouaté.