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n° 00568Fiche technique27801 caractères27801
Temps de lecture estimé : 19 mn
22/06/00
corrigé 13/03/23
Résumé:  Justine, la petite dévergondée, va-t’elle réussir à séduire Mme Grignon, une prof acariâtre et coincée, et lui faire découvrir ses vrais penchants ?
Critères:  ff fplusag profélève lunettes école -prof -lesbos
Auteur : Isa Belle            Envoi mini-message

Série : Justine ou les bonheurs de la vertu

Chapitre 01 / 02
Début - Chap 1 à 5

Chapitre 1



À dix-huit ans, Justine avait déjà clairement pris conscience du fait qu’elle était bien plus attirée par les filles que par les garçons. Les quelques expériences qu’elle avait eues avec ces derniers étaient loin de lui avoir procuré le plaisir intense qu’elle ressentait au cours des jeux érotiques auxquels elle se livrait avec certaines de ses copines de lycée.


Elle avait aussi compris qu’il était assez aisé de repérer les filles qui appréciaient les relations homosexuelles. Il y avait quelque chose dans l’attitude, dans le regard aussi, qui lui permettait généralement de savoir qu’elle pouvait tenter une approche sans courir un trop grand risque d’essuyer une rebuffade. Son plus grand plaisir, elle l’éprouvait dans les manœuvres de conquête de celles qui cachaient le plus possible leur penchant. Faire succomber une de ces filles qui refusaient de s’avouer son lesbianisme était particulièrement suave.


Dans ce domaine, ce fut avec une femme de trente-cinq ans qu’elle connut l’aventure la plus extraordinaire. Il s’agissait de sa prof de français : une personne assez jolie, toujours vêtue de façon stricte, d’aspect fort sévère, et cachant son regard derrière d’imposantes lunettes de myope… Pas assez cependant pour que Justine ne surprenne pas, lors de brefs instants de distraction, certaines façons d’observer des élèves un peu court-vêtues qui l’avaient amenée à se demander si, derrière cet apparent bloc de glace, ne se cachaient pas des désirs inavoués.


Il faut dire que l’hypothèse était hardie, car Mme Grinon, c’était son nom, ne faisait rien pour plaire. Particulièrement sévère dans sa manière de noter, autoritaire durant les cours et exigeante dans le travail, elle s’en tenait résolument à des relations scolaires avec ses élèves, évitant systématiquement toute attitude familière.


Justine se mit à l’observer d’un regard neuf. Elle tenta de deviner, sous le tailleur, les courbes et les formes du corps de sa prof. Ce n’était pas simple, car elle en montrait peu. Il n’était pas aisé, par exemple, de se faire une idée du volume de sa poitrine, pourtant la fraîcheur de peau de son visage laissait supposer une chair douce et pulpeuse. Justine l’imagina nue, avec des seins un peu lourds, presque neigeux, avec des cuisses bien rondes et un ventre douillet agrémenté d’une toison rase, mais fournie. Elle l’imagina même en train de se caresser, s’efforçant de deviner ces transformations du visage que le plaisir charnel imprime aux traits qui devaient chez Mme Grinon métamorphoser son air distant et hautain habituel.



* * *



Un beau matin, Justine décida de se livrer à un test. Elle mit un soutien-gorge particulièrement pigeonnant et un chemisier blanc dont elle pouvait défaire à loisir plusieurs boutons. Se livrant à un essai devant son miroir, elle constata qu’avec deux boutons ouverts elle restait parfaitement décente, et avec trois, elle laissait entrevoir le galbe arrondi de ses seins, mis en valeur par le soutien-gorge. À l’issue du cours de français, alors que les élèves sortaient, elle défit subrepticement le troisième bouton de son chemisier, s’approcha de Mme Grinon et lui demanda une explication sur une faute sanctionnée dans une de ses épreuves écrites. L’accueil fut assez rude, la prof s’étonnant qu’elle ne puisse apercevoir elle-même la grossièreté de l’erreur commise. Justine dut en convenir, se pencha légèrement pour reprendre sa copie sur le bureau et s’éloigna rapidement, mais au moment où elle s’était penchée, elle avait vu, à travers les verres épais des lunettes, les yeux de Mme Grinon se fixer sur l’échancrure de son chemisier et y rester un temps légèrement plus long que ne le réclame un regard distrait. Simple étonnement, simple curiosité ? Ou plaisir de voir, trouble ? Une chose portait Justine à pencher du côté du trouble : c’était le fait que sa prof n’avait rien dit, n’avait fait aucun commentaire acerbe sur sa tenue… ça ne lui ressemblait guère.


Dans les jours qui suivirent, Mme Grinon se révéla injustement sévère à l’égard de Justine. Il faut dire que la sévérité de Mme Grinon allait habituellement de pair avec un sens aigu de la justice. Or, manifestement, elle réprimandait maintenant Justine bien au-delà de ce qu’elle méritait, d’autant que celle-ci était une bonne élève.


Justine décida de tenter une deuxième expérience. Elle s’installa un jour au premier pupitre de la classe et, en cours de leçon, croisa délibérément les jambes assez haut alors que sa courte jupe plissée était remontée à mi-cuisses. Il fallut un certain temps pour que Mme Grinon baisse une première fois le regard sur les jambes de Justine. Mais il en fallut beaucoup moins pour qu’il y revienne. Il n’y avait pas de doute, elle était attirée par le spectacle offert.

Elle se mit même à hésiter dans son exposé, manifestant qu’elle parvenait plus malaisément à se concentrer sur son cours, puis, alors qu’elle avait parlé jusque-là debout à l’estrade, elle s’approcha lentement de son fauteuil et s’y assit. De là, elle pouvait encore mieux plonger le regard sous le pupitre de Justine.


Tout cela se fit cependant de manière imperceptible et Mme Grinon conservait une grande maîtrise d’elle-même. Elle prenait soin de laisser son regard vagabonder longtemps sur l’auditoire avant de venir, comme par hasard, échouer sous la jupe de Justine, mais celle-ci remarqua que, invariablement, elle y revenait. Elle accentua le croisement de ses jambes, de sorte que soit dévoilée davantage la face postérieure de sa cuisse. Pourrait-elle même apercevoir un petit bout de sa culotte ? Elle n’en savait rien. Il fallait bien sûr veiller à ne pas en faire trop et à rester dans les limites d’une innocence feinte.


Alors que le cours s’achevait, Mme Grinon décida d’interroger quelques élèves sur ce qu’elle venait d’exposer. La troisième, mais aussi la dernière à subir cet interrogatoire, fut Justine. Elle s’en tira bien, mais dut pourtant subir de sérieuses réprimandes injustifiées et s’entendre gratifier d’une note de cinq sur dix.

Une bouffée de colère la submergea et elle dut faire un important effort sur elle-même pour ne pas exploser. Après la classe, plusieurs condisciples vinrent lui demander ce qu’elle avait bien pu lui faire pour provoquer une pareille injustice.




Chapitre 2



Le même soir, Justine décida d’agir. Vers les huit heures, elle se rendit au domicile de Mme Grinon, celle-ci fut très étonnée de la voir, mais la fit entrer. Bien qu’elle parut seule dans l’appartement, la prof entraîna son élève dans un bureau d’aspect sévère où elle s’assit derrière une table de travail et invita Justine à faire de même en face d’elle.



Justine resta muette.



Sa voix était exagérément cassante. Elle était manifestement mal à l’aise et se forçait d’être arbitraire.



Le visage de Mme Grinon fut parcouru d’une secousse, comme si elle venait de recevoir une gifle. Un long silence s’ensuivit, puis Justine reprit de la même voix neutre :



Alors, Mme Grinon explosa :



La prof en resta bouche bée. La menace avait immédiatement fait effet. Elle était manifestement inquiète à l’idée d’une diffamation sur cette question.



Elle entreprit de déboutonner lentement son chemisier. Mme Grinon restait assise très droite sur son fauteuil, dans une attitude très raide, le visage légèrement rouge, mais son regard suivit les mains de Justine qui faisait sauter les boutons.



Puis, d’une voix beaucoup plus douce, Justine susurra :



Le visage de Mme Grinon était devenu impénétrable. Ses yeux restaient cependant fixés sur le chemisier de son élève, dont quatre boutons défaits laissaient voir le soutien-gorge pigeonnant déjà aperçu et la rondeur débordante de mignons petits seins, mais Justine ne pouvait deviner si, derrière les lunettes, la fixité de ce regard traduisait de l’intérêt ou de la désapprobation. Cette incertitude lui inspira une nouvelle tactique. Elle reboutonna son chemisier en disant d’une voix contrite :



Adoptant alors une attitude soumise, Justine murmura :



Un silence s’ensuivit.



Après un temps :



Justine vit Mme Grinon déglutir difficilement.



Elle se leva, tourna le dos à sa prof, releva sa jupe jusqu’à la taille et cambra très fortement les reins. Mme Grinon avait sous les yeux les fesses nues de son élève, et entre celles-ci, elle apercevait le mince bout d’étoffe du slip qui enfermait la petite masse charnue de la vulve.



Pétrifiée de stupeur, Mme Grinon resta muette. Justine glissa alors la main sur le globe de sa fesse jusqu’à ce que ses doigts entrent en contact avec le bord du slip.



Elle criait à présent, rouge de colère et de confusion. Justine laissa retomber sa jupe et se rassit avec une expression de honte et de remords sur le visage.



Un long silence s’ensuivit. Mme Grinon finit par se lever de son siège.



Deux minutes plus tard, Justine avait quitté la maison de sa prof, très perplexe.




Chapitre 3



Le samedi soir suivant, Justine se représenta chez Mme Grinon. Elle avait mis un pull à col roulé et à manches longues, une jupe étroite et des bas, mais cette tenue plus stricte n’était pas exempte d’arrière-pensées : le pull lui moulait la poitrine de façon assez agressive, et sous sa jupe, elle cachait un porte-jarretelles assez coquin.


Depuis sa première visite, sa prof s’était montrée plus bienveillante avec elle qu’elle ne l’était auparavant, aussi sa curiosité était-elle extrême lorsque celle-ci l’introduisit dans son salon et l’invita à s’asseoir dans un gros fauteuil club, tandis qu’elle prenait elle-même place en face d’elle dans un profond divan.



Justine écoutait en silence. De temps à autre, elle posait le regard sur les genoux de Mme Grinon qui débordaient de sa robe, une robe paysanne boutonnée sur le devant et que sa position assise dans ce divan retroussait légèrement.



Justine observa un instant son interlocutrice qui semblait calme et disposée à écouter.



Le visage de Mme Grinon se crispa.



Prenant le ton patient du professeur contrarié :



Le visage de Mme Grinon s’était légèrement empourpré.



Et après un long silence, elle reposa sa question :



Un nouveau silence s’installa, puis Justine reprit à mi-voix :



Mme Grinon n’en croyait pas ses oreilles.



Et Justine fut prestement poussée dehors.




Chapitre 4



Les jours qui suivirent, Mme Grinon conserva vis-à-vis de Justine une attitude bienveillante, comme si elle craignait, en manifestant de l’agressivité, de paraître accorder de l’importance aux événements vécus.


Justine avait d’abord pensé abandonner la partie. Puis, elle s’était ravisée, convaincue que son instinct ne pouvait la tromper.


L’occasion de progresser dans son attaque se présenta par hasard. La fête du lycée approchait et la directrice avait demandé à quelques professeurs et à quelques élèves de décorer le grand réfectoire où devaient avoir lieu les festivités. Mme Grinon et Justine étaient de la partie. L’après-midi fut occupé à confectionner des guirlandes et des lanternes en papier, et alors que certains participants quittaient les lieux, les derniers finissaient d’accrocher les décorations.


Munie d’une grande escabelle, Justine s’était chargée de fixer au plafond les attaches des guirlandes. Mme Grinon était parmi celles qui les lui passaient, or, ce jour-là, Justine avait mis un porte-jarretelles et des bas, ce que sa position perchée laissait voir à qui venait sous son escabelle.


Alors que Mme Grinon lui passa une attache, Justine fit un mouvement qui la déstabilisa légèrement.



Justine reprit alors son travail, mais tout en faisant mine de se concentrer sur une attache, elle jeta un œil vers le bas. Mme Grinon, la tête renversée, l’observait et son regard plongeait sans équivoque sous la jupe plissée de son élève. Justine imagina ce que son professeur voyait : des jambes gainées de nylon, des cuisses barrées d’une couture sombre au-delà de laquelle éclatait la blancheur de la peau nue, et plus haut, comme désignées par les jarretelles noires, les fesses largement dévoilées par un petit slip de dentelle noire lui aussi.



Lorsque sa prof lui eut passé la guirlande suivante, Justine se pencha pour l’accrocher, et dans ce geste elle écarta un peu les cuisses, convaincue de dévoiler ainsi son entrejambe. D’un coup d’œil, elle vérifia que le spectacle était goûté. Mme Grinon, dont les lunettes gênaient le champ de vision, avait ployé la nuque pour mieux voir au-dessus d’elle, mais dès que Justine se retourna, elle fit mine de regarder au loin.


Les derniers profs et élèves crièrent un au revoir et disparurent.



Et elle porta l’escabelle à un autre bout du réfectoire.



Mme Grinon hésita un instant, puis :



Le manège reprit et Justine s’appliqua à se tortiller pour multiplier les angles de vue.


À un moment donné, constatant que sa prof se tenait immédiatement devant les dernières marches de l’escabelle, elle descendit un peu et se retourna. Une jambe pliée sous elle et l’autre tendue, sa jupe resta accrochée sur la cuisse relevée. À quelques centimètres du visage de Mme Grinon, elle exhibait ainsi son pubis à peine voilé par le slip et suavement encadré par la blancheur des cuisses. Elles restèrent toutes deux immobiles un instant, puis Mme Grinon, dont le visage s’était empourpré, s’écarta.


L’escabelle fut transportée dans un autre coin du réfectoire.



Mme Grinon hésita un moment avant d’accepter :



Lorsqu’elle fut juchée au sommet de l’escabelle, Justine vint cependant se poster au pied de celle-ci. Sans se cacher, elle regarda sous la robe de sa prof qui se contorsionna pour restreindre le spectacle ainsi involontairement offert, mais en vain. Elle précipita son travail et dévala les marches en s’exclamant :



Lorsqu’elles se quittèrent devant le lycée, Mme Grinon dit gentiment :



Et celle-ci lança :



Et sans attendre la moindre réponse, elle tourna les talons et s’éloigna.




Chapitre 5



Les jours qui suivirent, Mme Grinon sembla ne plus prêter aucune attention à Justine. Elle se comportait sans agressivité, mais avec une indifférence complète, elle la gratifia même d’un « Mademoiselle » dont celle-ci ne comprit pas s’il était destiné à donner le change au reste de la classe ou à signifier l’effacement de relations privilégiées dont l’usage de son prénom fut un signe.


Comment progresser ? se demanda Justine.


Tous les mois, Mme Grinon demandait à ses élèves de lui rentrer une dissertation écrite. Cette fois, le sujet était une phrase de Platon qu’il fallait commenter et illustrer : « Mon but n’est pas de faire accepter pour vrai par les assistants le langage que je tiens (ce que je n’aurai à cœur que par surcroît), mais de juger moi-même, le plus possible, qu’il a ce caractère ».


Habituellement, Justine se sortait très bien de ce genre d’exercice, mais cette fois la rédaction fut très laborieuse, et lorsqu’elle remit sa copie à Mme Grinon, elle avait le cœur qui battait la chamade. Il est vrai qu’elle avait pris cette fois un grand risque, et le soir même, lisant cette copie, Mme Grinon découvrit en effet ceci :


En s’exprimant comme il le fait, Socrate, car il s’agit de lui, met en cause la propension que nous avons tous à préférer convaincre les autres de partager nos opinions. Or, il serait plus avisé de vérifier sans cesse si nos opinions méritent d’être partagées, autrement dit si ce qu’elles renferment est vrai.


Il va de soi que ce conseil est des plus judicieux dès lors qu’il s’agit d’opinions qui portent sur des faits. Les conquêtes de la science nous ont en effet démontré que la circonspection était de mise pour parler de la vérité des choses, mais que, en respectant la rigueur dans la méthode, nous pouvions aboutir à écarter bien des erreurs.


Lorsqu’il s’agit des jugements, des sentiments, des désirs, le respect du conseil de Socrate est autrement compliqué. D’abord, bien sûr, parce que nous sommes beaucoup plus impliqués, et par conséquent plus facilement portés à préserver nos intérêts et nos préférences plutôt que la vérité. Ensuite parce que, en ce domaine, il est difficile de savoir ce que l’on peut appeler la vérité.


Prenons un exemple. Imaginons que je sois attirée par une autre personne. J’ai le sentiment de l’aimer et de la désirer. Quelle que soit l’origine de ce sentiment, je suis contrainte de le prendre pour ce qu’il est : il est vrai. Je peux évidemment me dire qu’il serait éventuellement souhaitable que je n’aie pas ce sentiment, ou que je m’en débarrasse, mais je ne puis nier que, ici et maintenant, j’aime et je désire la personne.

Imaginons maintenant que l’autre personne, informée du sentiment que je lui porte, prétende que ce sentiment n’est pas partagé, alors même qu’il l’est. Ce qui dicte son attitude relève d’un calcul, à savoir que la rencontre de ces sentiments réciproques provoquerait des bouleversements de vie malaisés à gérer.

En pareil cas, cette personne veut me faire partager l’opinion qu’elle ne m’aime pas, ou qu’elle ne me désire pas, alors que cette opinion n’est pas vraie. Si Socrate pouvait connaître son cœur et ses sens, il lui conseillerait de dire la vérité… ou de se taire. Si elle avait déjà menti, elle ne pourrait plus se taire. On aperçoit ici combien le projet de Socrate est ambitieux et compliqué. Il suppose que, dans le domaine des sentiments, des jugements et des désirs, le silence ne soit rompu qu’en faveur de la vérité, même si cette vérité est dure à gérer.

Je suis personnellement d’accord avec Socrate. En effet, si la vérité des sentiments et des désirs est parfois très difficile à gérer, ces difficultés mêmes font partie de la vérité et doivent à leur tour être acceptées par chacun, tant et si bien que, quelle que soit la façon dont les choses peuvent évoluer, la vérité reste préférable au mensonge.


Lorsque le jour de la remise des copies vint, Justine était inquiète, une inquiétude qui fut cependant tempérée par une découverte qui la laissa perplexe. Au moment où Mme Grinon s’installa à son bureau, elle croisa les jambes et, l’espace d’un instant, Justice aperçut la couture d’un bas. De deux choses l’une : ou bien sa prof mettait régulièrement des bas et le hasard seul avait voulu que, le jour où elles décorèrent ensemble le réfectoire, elle eût exceptionnellement mis des collants ; ou alors elle s’était pliée à son conseil. Comment savoir ?


Mme Grinon égrena les notes et les commentaires. Quand le tour de Justine vint, elle dit :



Justine se sentit rougir. Elle ne pouvait donner totalement tort à sa prof, elle avait évidemment détourné le propos du philosophe. Mme Grinon leva les yeux sur elle, découvrit sa rougeur et rougit à son tour.



Lorsque toutes ses condisciples eurent quitté la classe, Justine s’approcha du bureau de Mme Grinon.



Un long silence suivit dont Julie craignit de mal interpréter le sens.



Voyant à nouveau la rougeur envahir le visage de sa prof, Justine poursuivit :



La prof restait silencieuse, manifestement en proie à un combat intérieur.



Alors, d’une voix à peine audible, Mme Grinon murmura :



Justine se pencha, déposa un léger baiser sur les lèvres de sa prof et sortit précipitamment.



À suivre…