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n° 00569Fiche technique28412 caractères28412
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Temps de lecture estimé : 20 mn
22/06/00
corrigé 13/03/23
Résumé:  Dans l’épisode précédent Mme Grignon a fini par avouer à Justine son attirance... Leur relation va-t’elle aller plus loin ?
Critères:  ff fplusag profélève lunettes école -prof -lesbos
Auteur : Isa Belle            Envoi mini-message

Série : Justine ou les bonheurs de la vertu

Chapitre 02 / 02
Fin - Chap 6 à 9

Chapitre 6



Le même soir, alors qu’elle étudiait dans sa chambre, la mère de Justine lui apporta le téléphone portable. Mme Grinon souhaitait lui parler. Justine s’empara du combiné et attendit que sa mère ait refermé la porte.



Après un court silence, Justine objecta :



Elle avait raccroché.


Le temps de consulter le bottin pour y trouver le numéro et Justine la rappelait.



Après un silence, Mme Grinon dit :



Justine s’interrompit. Mme Grinon restait silencieuse. La jeune fille reprit :



Justine laissa passer quelques instants avant de poursuivre :



Un long silence ponctua ces derniers mots.



Justine s’interrompit à nouveau. Elle alla s’étendre sur son lit.



Justine s’immobilisa complètement, silencieuse, guettant le moindre bruit à l’autre bout du téléphone. Elle crut percevoir un très léger bruit de respiration.



Justine s’était mise à respirer plus rapidement. Elle dut se taire, l’émotion qui l’envahissait lui faisant perdre le souffle. D’une voix rauque, elle reprit :



Sa voix devenait plus faible, plus haletante aussi.



Un claquement retentit dans le combiné : Mme Grinon avait raccroché, laissant Justine très excitée, mais aussi quelque peu désemparée.




Chapitre 7



Les jours suivants, lors du cours de français, Justine eut beau jeter à Mme Grinon des regards implorants, celle-ci resta impassible. Elle questionna même Justine sur des règles de grammaire, sans que son attitude trahisse autre chose que le comportement normal d’un professeur à l’égard d’une de ses élèves.


Le lundi de la semaine suivante, l’après-midi, le cours fut remplacé par une séance de cinéma. Les élèves furent conduits dans la salle de spectacle sous la surveillance de deux professeurs, parmi lesquelles : Mme Grinon. Cette salle se présentait sous la forme d’un amphithéâtre en gradin auquel les vieux sièges rabattables en velours rouge donnaient une allure désuète.


Le hasard voulut que Justine s’asseye sur le premier siège de la dernière rangée, juste au bord de l’escalier conduisant aux rangées inférieures. Les lumières s’éteignirent et la projection commença. Il s’agissait d’un documentaire sur les fortifications de Carcassonne.


Le film à peine commencé, Justine remarqua l’ombre de Mme Grinon qui se profilait dans l’escalier trois marches plus bas. Elle assurait sa surveillance debout, ses mouvements de tête indiquant qu’elle cherchait les désordres éventuels dans la salle. Au bout d’un moment, elle se retourna, monta les trois marches et vint s’arrêter, debout, immédiatement à la droite du siège de Justine. Malgré l’obscurité, celle-ci aperçut grâce aux faibles lueurs reflétées par l’écran les genoux de sa prof juste à ses côtés à la hauteur de sa propre épaule. D’un mouvement lent et discret, elle fit alors glisser son bras à l’extérieur de l’accoudoir de son siège et posa délicatement la main sur le mollet de sa professeur.


Elle n’avait pas bougé. Levant la tête, Justine scruta une réaction sur son visage, mais elle n’aperçut que les verres de ses lunettes qui brillaient, pointés droit vers l’écran, comme si la prof était absorbée par le film. Sous ses doigts, elle sentait le nylon épousant la forme nerveuse de la jambe. Sa main entama alors l’escalade, glissant jusqu’au creux du genou, où elle s’arrêta un moment, puis s’engageant à l’intérieur des cuisses, mais celles-ci étaient serrées et Justine n’arrivait pas à s’insinuer entre elles. Elle pressa alternativement du plat et du dos de la main sur l’une puis l’autre cuisse, réclamant ainsi qu’elles se séparent, et le miracle se produisit : Mme Grinon changea d’appui sur ses pieds, libérant à la main de son élève un espace. La main reprit sa progression et arriva rapidement sur la couture du bas. « Ainsi donc », pensa Justine, « elle porte des bas et des jarretelles ! » Quelques centimètres encore, et elle sentit sous ses doigts la peau nue de la cuisse, une peau douce et chaude qu’elle caressa longuement.


Le cœur de Justine battait la chamade, elle avait le visage en feu et le ventre chaviré. « Jusqu’à quand et jusqu’où va-t-elle accepter mes caresses ? » se demanda-t-elle. Elle aurait voulu porter la main gauche à son propre sexe, car elle sentait qu’elle mouillait abondamment, mais elle craignait que ses voisines ne remarquent quelque chose. « Et elle ? se dit-elle. Elle mouille sûrement aussi, il faut que j’arrive à son jus. »


Elle caressa la cuisse de plus en plus haut, jusqu’à ce que ses doigts rencontrent le pli de la fesse et, suivant la courbure de celle-ci, s’insèrent sous le cul, contre le slip, dans la profondeur de l’entrejambe. L’endroit était moite, et sous la vulve, carrément humide. Elle se mit alors à masser doucement le sexe à travers le tissu du slip. « Je suis en train de caresser la chatte de la prof de français », ne put s’empêcher de penser Justine que la situation excitait au plus haut point. Elle sentit que, sous ses doigts, les chairs de la vulve ramollissaient, s’épanouissaient, fondaient littéralement. Le tissu était à présent trempé, et pressant au centre de la vulve, là où le creux du vagin débutait, Justine l’imbibait sans cesse davantage du jus poisseux dont le sexe tout entier se couvrait. Glissant légèrement vers l’avant, elle sentit rouler sous son index la petite masse dure du clitoris.


Soudain, Mme Grinon se pencha en avant et fit entendre un léger gémissement. Surprise et apeurée, Justine retira sa main, craignant que certaines élèves ne s’aperçoivent de quelque chose, mais personne n’avait rien remarqué. Au moment où elle s’apprêtait à glisser à nouveau la main sous la jupe de sa prof, une jeune élève surgit et chuchota à l’oreille de Mme Grinon :



Puis elle se pencha sur Justine et murmura :



Lui mettant la main sur l’épaule, elle la força à se pencher davantage et, collant sa bouche à son oreille, elle lui dit :



La prof resta un instant immobile, penchée sur son élève, et celle-ci reprit :



Le tutoiement conférait aux mots l’allure d’un ordre. Mme Grinon se redressa et sortit. Quelques secondes plus tard, elle réapparaissait, posait le slip sur les genoux de Justine et disparaissait à nouveau. La jeune fille enfouit dans ses mains la petite boule de dentelle. C’était doux et chaud, mouillé à un certain endroit. Elle la porta à son visage et respira avec délice le parfum un peu lourd qui s’en dégageait. Puis elle colla la tache humide contre sa bouche.



Lorsqu’elle fut sûre que sa voisine ne faisait plus attention, elle releva précautionneusement le côté droit de sa jupe de sorte qu’elle put glisser le slip de Mme Grinon à l’intérieur du sien, juste sur son sexe.



* * *



La projection terminée, les élèves se dirigèrent vers la sortie du lycée. Au détour d’un couloir, Justine aperçut Mme Grinon qui lui fit un petit signe. En s’approchant, elle constata que sa prof avait le visage empourpré et les yeux brillants.



Et elle s’éloigna rapidement.




Chapitre 8



Le samedi midi, Mme Grinon téléphona à Justine.



À l’heure convenue, elles se retrouvèrent en tête-à-tête à une table du restaurant.



Justine observait sa prof : elle portait un tailleur bleu nuit très élégant sur un chemisier rose, et affichait une bonne humeur qui ne dissimulait pas entièrement sa nervosité. La commande passée, elle se lança :



La jeune élève resta silencieuse, la mine un peu boudeuse.



Mme Grinon avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, comme si elle voulait marquer combien sa comparaison était exagérée, mais Justine resta très sérieuse. Elle fixa derrière les verres épais les petits yeux encore moqueurs de sa prof, puis répondit :



Mme Grinon avait violemment rougi en entendant évoquer une caresse aussi intime.



Elle avait insisté sur les mots « une chaude », et les joues de Mme Grinon s’en étaient faites plus brûlantes encore.



Un long silence s’ensuivit.



À ce moment, le serveur apporta les plats qu’il se mit à disposer sur des chauffe-plats. Justine s’empara de son verre et le vida lentement. Mme Grinon eut l’impression que l’émotion devait visiblement lui marquer le visage et que la tension devenait perceptible pour le serveur. Elle espéra qu’il se serait éloigné avant que Justine ne pose son verre sur la table, mais ce ne fut pas le cas. Alors, d’une voix qui se voulait neutre, elle prononça un « oui » sonore. Le serveur s’immobilisa un instant, se demandant à qui s’adressait ce « oui » qui ne semblait répondre à rien, puis il s’éloigna.



Mme Grinon sourit. Elle comprenait où Justine voulait en venir.



Le visage de Mme Grinon était écarlate. Elle hésita, puis poursuivit à mi-voix :



Mme Grinon jeta des regards affolés autour d’elle.



Alors, sa prof obtempéra. À l’abri de la nappe, elle ouvrit les cuisses, écarta son slip et plongea le majeur entre les lèvres de son sexe. L’instant d’après, elle avait repris une attitude correcte, mais, le bras appuyé contre le bord de la table, elle gardait la main en l’air de manière maladroite, cherchant à dissimuler sous les autres le doigt luisant qui l’avait pénétrée. Justine se saisit de cette main et l’attira jusqu’à sa bouche. Ses lèvres, fermées, effleurèrent le majeur avant qu’elle ne repose la main sur la table. Mme Grinon vit alors son élève, les yeux mi-clos, passer la langue sur ses lèvres.



Les raisonnements de Justine laissèrent Mme Grinon stupéfaite.



Mme Grinon gloussa nerveusement.



Le sang battait aux tempes de Mme Grinon.



Un long silence ponctua la question, puis Mme Grinon chuchota :



Mme Grinon baissa la tête. Justine se dressa alors par-dessus la table, releva d’une main le menton de sa prof et posa ses lèvres sur les siennes. Celle-ci ouvrit immédiatement la bouche pour un baiser plus profond, mais Justine s’échappa, se contentant d’effleurer des lèvres et du bout de la langue les bords pulpeux de la bouche amie. Lorsqu’elle se rassit, elle entendit sa prof murmurer :



Justine sourit, un peu ivre de sa victoire.



Puis, jetant soudain un regard sur le canard laqué :





Chapitre 9



À peine eut-elle refermé la porte de son appartement derrière elle, que Sylvie Grinon chercha à enlacer Justine, mais celle-ci l’en empêcha.



C’est Sylvie qui se doucha la première. Dès qu’elle eut achevé sa toilette, elle couvrit sa nudité d’un simple peignoir de soie bleu et se rendit au salon pour attendre Justine qui prenait à son tour possession de la salle de bains. Assise dans le divan, elle ne savait à présent comment maîtriser son impatience, elle qu’il fut si malaisé de convaincre aurait maintenant voulu précipiter les choses. « Je devrais prendre exemple sur Justine », se dit-elle, « elle sait si bien mettre à profit chaque instant. Elle est merveilleuse. »


Elle se força au calme. L’excitation ne la quittait pourtant pas et elle sentait son sexe fourmiller de désir, elle eut envie d’y porter la main, mais retint instinctivement son geste. « Que je suis bête ! Je crains d’être surprise… mais peut-être devrais-je au contraire m’arranger pour qu’elle me surprenne. » Elle entrouvrit les pans de son peignoir et glissa la main entre ses cuisses. Sa propre audace l’excitait. Elle roula d’abord les poils de son pubis sous ses doigts, puis flatta du bout des ongles les lèvres de sa vulve. Les chairs avaient conservé la fermeté qu’elles acquièrent sous l’eau chaude, mais la fente se dessoudait déjà très légèrement.



Elle écarta davantage les cuisses, s’enfonça plus profondément dans les coussins du divan et caressa son sexe du plat de la main sur toute sa largeur.


Brusquement prise d’un doute, elle se releva d’un bond, décrocha d’un mur un vieux miroir au bord doré et vint l’appuyer sur le fauteuil situé devant le divan, puis elle reprit le plus fidèlement possible la pose qu’elle venait d’abandonner. Elle voulait voir, voir ce que Justine verrait si elle la surprenait. À son grand étonnement, elle se trouva excitante. Elle arrangea son peignoir de telle sorte que les pans ouverts dévoilent un sein et se rejoignent sur le ventre, avant de se séparer à nouveau pour dénuder totalement l’entrejambe et les cuisses. Elle glissa aussi un peu du siège vers l’avant pour être un peu plus couchée. « Et maintenant ma main sur ma chatte… Je n’oserai jamais ! Si, je dois oser ! » Elle avait à nouveau le visage en feu. Rapidement, elle remit le miroir en place, reprit la pose et attendit. Malgré l’envie, elle n’osait pas se masturber de peur de jouir prématurément, et se contentait d’appuyer de temps à autre le bout du doigt à l’endroit du clitoris.


Lorsqu’elle entendit la porte de la salle de bains se refermer, son cœur se mit à battre plus vite, et son doigt glissa légèrement entre les lèvres de sa vulve. Le bruit des pas indiqua que Justine approchait. Eut-elle peur de jouir ou peur de s’exhiber ? Elle aurait été incapable de le dire. Toujours est-il que, à la dernière seconde, elle se redressa et ferma son peignoir.



Elle sortit cependant immédiatement de sa confusion en découvrant que Justine avait remis ses vêtements.



Justine ne répondit pas. Elle entraîna Sylvie vers la chambre où elle s’activa à ouvrir le lit et à amonceler en son centre coussins et édredons, puis, s’approchant de son amie, elle la débarrassa de son peignoir et s’assit au bord du lit pour contempler sa nudité.



Sylvie luttait contre le sentiment de honte qui revenait telle une malédiction, elle était pourtant décidée à vaincre sa timidité. Elle glissa les mains sur sa poitrine, s’attardant sur la naissance supérieure des rondeurs, là où elle savait faire naître cet imperceptible frisson qui lui descendait comme une vague dans le ventre. Ses doigts se refermèrent sur les mamelons.


Ayant aperçu une installation stéréophonique dans le coin de la chambre, Justine s’en approcha. Elle parcourut les disques empilés sur l’appareil, en choisit un, repéra une plage et lança la musique. C’était le troisième mouvement « adagio sostenuto » de la sonate numéro 29, opus 106, de Beethoven. Tandis que le son du piano développait la lente et suave expression des rêves les plus sentimentaux, elle vint se coller dans le dos de Sylvie, ses mains atterrirent sur ses hanches et sa bouche se posa sur sa nuque, la parcourant de baisers. Puis, sans prononcer le moindre mot pour ne pas briser le charme de la musique, elle poussa son amie vers le lit et lui imposa de se coucher sur le ventre. Elle la guida pour avoir le corps partagé sur chacun des versants de la montagne de coussins, le buste d’un côté, les jambes de l’autre, et la croupe au sommet. Sylvie ne voyait pas bien où elle voulait en venir, mais elle avait la certitude qu’elle était promise aux plaisirs les plus intenses.


Le piano roulait à présent des notes rapides, montant et descendant comme une légère caresse. Justine écarta délicatement les cuisses de Sylvie et s’installa entre ses jambes. Ses mains remontèrent lentement l’intérieur des cuisses jusqu’à venir s’emparer des fesses qu’elle écarta un peu. Sylvie résistait, refusant l’ouverture de sa raie, Justine se mit alors à masser les muscles fessiers. Ses mains s’aventuraient de temps à autre sur les hanches, sur les reins et sur le haut des cuisses.


Elle sentit toute la musculature se détendre progressivement et elle tenta à nouveau d’écarter les deux globes que la position de Sylvie maintenait haut perchés. Cette fois, il n’y eut plus de résistance. La raie s’ouvrit largement et Justine se pencha à sa rencontre.


Tandis qu’elle posait la main sur la vulve poisseuse où elle se fraya un chemin jusqu’au clitoris, ses lèvres atteignirent le fond de la raie qu’elles parcoururent de haut en bas avant de s’arrêter sur l’anus. Alors, roulant sous ses doigts le volume raidi du clitoris, elle darda la langue dans le trou du cul, comme si elle voulait forcer le passage.


Sylvie fit entendre une longue plainte. Son corps se souleva et plia la croupe poussée à la rencontre de la langue qui lui vrillait l’orifice du rectum. Elle referma les cuisses et jouit.



* * *



Le piano s’était tu. Enlacées sur le lit, l’une nue, l’autre habillée, elles offraient un spectacle étonnant. Sylvie n’en finissait pas de couvrir le visage de Justine de petits baisers.




– Fin –