n° 00975 | Fiche technique | 6531 caractères | 6531Temps de lecture estimé : 4 mn | 08/09/00 |
Résumé: Laura repense à ce que lui a dit Sylvie et cela lui trotte dans la tête. Peu à peu, le démon s'empare d'elle en prenant l'apparence du désir... | ||||
Critères: ff cousins lunettes cérébral revede exhib | ||||
Auteur : Isa Belle Envoi mini-message |
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Chapitre 7
Laura fit un tour sur elle-même, faisant virevolter sa robe, cette fameuse robe bleue que Sylvie lui avait offerte. Dans le miroir, elle vit la robe s’évaser et découvrir ses cuisses. Au moment où elle s’arrêta, le tissu tire-bouchonna autour de ses hanches et elle entr’aperçut un coin blanc de sa petite culotte. Puis la robe retomba, conservant ses jambes visibles bien au-dessus des genoux.
Elle avait beaucoup réfléchi à ce qu’elle avait appris la veille. Et, sans arriver à décider ce qui était bien et ce qui était mal, elle avait surtout constaté qu’en imaginant Sylvie et Justine dormant ensemble dans le même lit, elle ressentait ce délicieux trouble dont elle souhaitait de plus en plus le retour. Ce petit démon qui lui mettait le feu au visage, qui lui nouait la gorge et qui lui procurait ce malaise suave au ventre, elle n’arrivait plus à le chasser, ni même à le désapprouver. Et, péché ou pas, elle savourait la permission qu’elle se donnait de porter la main à son sexe et d’y encourager par une légère pression l’agréable tumulte dont il était le siège.
Depuis que Sylvie lui avait offert robes, chemisiers, jupes et sous-vêtements, elle n’en avait encore porté aucun. Et voici que ce matin, avide de laisser le petit démon lui échauffer le sang, elle avait pris son courage à deux mains et avait enfilé la petite robe bleue. Elle s’amusait à présent à essayer des poses qui permettraient à Sylvie d’apercevoir ses cuisses et davantage encore. Et ces projets audacieux suffisaient à la rendre tremblante d’émotion.
Il fallait pourtant passer à l’acte. Inspirant un grand coup pour se donner du courage, elle jeta un dernier regard dans le miroir, toujours incrédule devant une image d’elle-même aussi inhabituelle, puis elle dévala l’escalier et rejoignit Sylvie dans la cuisine. Celle-ci préparait le café. Absorbée, elle lança à Laura sans la regarder :
La cafetière à la main, Sylvie se retourna et aperçut Laura. Elle en resta un instant bouche bée, puis se reprit, s’assit et commença à beurrer un toast.
Laura était restée debout. Sa déception tournait à la rage. " Et si je me troussais comme dans la cabine ", pensa-t-elle, " serait-elle toujours aussi indifférente ? " Elle alla jusqu’à se faire peur en empoignant sa robe, mais elle n’osa pas poursuivre son geste.
Pour toute réponse, Laura s’assit sur un haut tabouret, à l’écart de la table. Puis, décidée à faire fi de la rougeur qui lui envahissait le visage, elle posa un pied sur un barreau. Le genou ainsi relevé, elle exhibait sa cuisse sur toute sa longueur. Sylvie leva les yeux sur elle. Son regard s’arrêta un instant sur la robe retroussée, puis sur le visage empourpré de sa cousine, mais elle ne manifesta aucune émotion et poursuivit son repas.
Un quart d’heure plus tard, la prof était assise devant son ordinateur et montrait à Laura - debout à côté d’elle - comment il fallait s’y prendre pour effectuer une recherche sur Internet. Celle-ci suivait mal les conseils qui lui étaient prodigués. Elle ne pouvait se résoudre à l’indifférence de sa cousine. Là où hier encore elle aurait suffoqué face à la moindre initiative de celle-ci, c’était elle à présent qui se sentait dévorée par l’envie d’attirer son attention, de lui sauter au cou. Elle s’était approchée au plus près, de sorte que ses cuisses - tellement dénudées - étaient à quelques centimètres du bras de Sylvie. Un tout petit mouvement de sa part aurait suffi pour que sa main glisse sous la robe de Laura…
Mais ce petit mouvement, elle ne le faisait pas, poursuivant imperturbablement sa démonstration informatique. Laura sentait à présent le sang lui battre les tempes. Dans une sorte de rage désespérée, hurlant intérieurement pour conjurer la honte, elle serra le tissu de sa robe entre ses doigts et l’entraîna discrètement vers le haut. Le bruit de la souris retentissait, tandis que le bas de la robe bleue se soulevait. " Si je m’arrête, je suis lâche ", rugit-elle silencieusement. Au moment où elle fut certaine que sa petite culotte devenait visible, elle ferma les yeux, mais continua de se trousser. Quand elle les rouvrit, elle s’aperçut qu’elle dévoilait à présent son ventre plus haut que l’élastique de la culotte et qu’il se trouvait à vingt-cinq centimètres à peine sous les yeux de Sylvie.
Laura crut un instant qu’elle allait défaillir. Elle était entièrement envahie par la peur, le désir et l’excitation. Elle pensa même que l’effort qu’elle fournissait pour s’offrir ainsi était tel que l’immobilité de sa cousine ne pouvait que traduire de la méchanceté. " A moins qu’elle veuille que je lui montre jusqu’où… ", pensa-t-elle aussitôt, sans pouvoir trouver le mot qui achèverait sa phrase. Serrant les dents à s’en faire mal, elle porta sa main libre à son sexe qu’elle se mit à tripoter à travers le tissu de la culotte. Cette fois, Sylvie interrompit ses manœuvres informatiques. Derrière les lunettes, ses yeux fixaient à présent la main de Laura. Les doigts de celle-ci creusèrent un petit sillon dans le tissu blanc. La peur venait de s’évanouir, laissant place à un plaisir étrange auquel n’était pas étrangère cette sensation d’humidité chaude qui lui envahissait le sexe.
Elle se leva et s’éloigna précipitamment.
Quelques instants plus tard, Laura entendit la porte extérieure claquer.
(à suivre)
Isa Belle
Isab_59@yahoo.fr