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Temps de lecture estimé : 9 mn
29/09/00
Résumé:  En cette journée d'automne, les enfants étant en vacances chez sa mère, elle a le temps de s'occuper de son homme au réveil...
Critères:  fh couple fmast intermast fellation uro
Auteur : Mystère  (Mystère...)            Envoi mini-message

Série : Fruits de mer

Chapitre 01 / 05
Fruits de mer (1)


Novembre, entre automne et hiver, un froid humide et pinçant, un ciel gris et lourd qui se fond dans la nuit dès la fin de l’après midi, un temps à couette, une atmosphère à feu de bois, les enfants en vacances chez ma mère, une soirée à chandelles, un soir pour un plateau de fruits de mer avec des huîtres vertes nageant dans l’eau iodée et des oursins à la chair corail mouillée de leur jus noir, un joli vin blanc, doré, sec et joyeux qui reflète les flammes du feu et des bougies et fait pétiller les yeux de coquines étincelles…


Un temps comme nous aimons, toi et moi, un moment délicieux qui ne devrait jamais s’arrêter, ou durer longtemps, longtemps, longtemps…


Ce soir nous avons invité un couple d’amis pour le dîner ; je dis ce soir car il est rare que nous laissions envahir notre cocon pour partager ce moment, rare que nous ouvrions notre tanière où, véritables sauvages misanthropes, nous préférons rester seuls ensemble pour jouir de tout au rythme de nos envies, de nos pensées, de nos folies, sans contraintes de bienséance, de tenues vestimentaires, de plats et de couteaux à poisson…


Nous les avons invités à partager ce moment, ce magnifique plateau de fruits de mer que l’écailler vient de préparer dans la cuisine et que j’ai mis précautionneusement au frais sur le balcon ; il sent bon la mer, les algues, l’iode…


Quand je dis des amis, ce n’est pas exact ; c’est un couple que nous avons récemment rencontré dans une soirée parisienne aussi mondaine que barbante, avec lequel nous avons bu, papoté, ri et finalement sympathisé peut être simplement parce qu’eux aussi, avaient des envies de temps d’automne, de feu de bois, de bougies allumées, de coquillages, d’huîtres, de bulots, d’oursins, de crevettes et de vin blanc.


Lui est ingénieur dans l’aviation, à l’Aérospatiale, je crois, ou un truc comme ça, bref un truc avec des fusées où il semble avoir un gros poste et pour lequel il voyage beaucoup à l’autre bout du monde. Il est grand, brun, plutôt bel homme, sympa drôle et intéressant, bien quoi !


Elle aussi est brune, très brune, de cheveux et de teint, avec de grands yeux noirs, profonds qui rient, sourient, ou rigolent tendrement… comme sa bouche immense aux lèvres épaisses qui sourit tout le temps ; pour le reste… elle est plutôt bien carénée, comme tu le dis si élégamment… Dans la vie, elle n’est pas trop bousculée : relations publiques à mi-temps, sculpteur le temps qui lui chante, et femme oisive le reste du temps…


Pour cette occasion, je me suis octroyée un jour de vacances, ou plus exactement, comme nous sommes vendredi, un week-end de trois jours (il faut bien que le côté libéral de ma profession ait quelques avantages…) j’ai envie de m’occuper de moi, de me faire belle pour toi ce soir, d’être reposée et détendue, d’être femme et femelle de la tête aux pieds, de la racine des cheveux au bout des ongles de pieds, de la pointe de mes seins au puits de mon cul, des lèvres de ma bouche à celles de mon sexe.


La journée a délicieusement bien commencé, comme j’aime… et comme tu aimes…


Repue de nos folles étreintes d’hier soir, où tu n’as rien épargné à mon corps consentant, j’ai dormi comme un loir, bercée par le vent qui a soufflé en tempête toute la nuit, sifflant entre les branches des plantes du balcon et agitant de temps à autres le tablier métallique de la cheminée de notre chambre.


Le réveil (mon réveil !) a brutalement interrompu un rêve polisson dans lequel je me vautrais avec gourmandise ; J’ai arrêté la sonnerie (momentanément puisqu’elle se déclenche à répétition jusqu’à l’extinction finale !), et je n’ai pas bougé, blottie dans mon coin de couette chiffonnée, refusant de quitter cette douce moiteur qui m’avait envahie et ce rêve que j’aurais voulu poursuivre. Je t’ai entendu et senti te lever pour aller brancher la cafetière ; dans la pénombre de la chambre, je t’ai regardé passer à travers mes paupières mi-closes, vêtu de ton seul t-shirt trop court remontant jusqu’au nombril, les fesses à l’air et le sexe, encore gonflé de la bandaison du matin, qui te fraye un chemin en dodelinant de droite à gauche à contre temps de tes couilles endormies qui battent contre tes cuisses.


Comme tous les matins, le spectacle m’a ravie, le bas de mon ventre s’est crispé à m’en faire mal, et entre mes cuisses, j’ai senti mon sexe balbutier et se mouiller d’une longue larme d’envie.


Selon un rite immuable, de retour de la cuisine tu as fait une escale pour te soulager, à moitié somnolant, de toute l’urine accumulée dans la nuit… Je ne te vois pas, mais je t’entends… J’adore ce bruit trivial de ton urine lourde tombant en cascade au fond de la cuvette… Je l’imagine chaude et foncée, j’en devine le parfum acide, je la vois jaillir de la petite bouche charnue de ta bite ( j’adore dire le mot bite, et plus encore te l’entendre me le murmurer à l’oreille de ta voix sensuelle, sourde et chaude…), je voudrais être en dessous, nue, en être inondée, la boire, comme… tu te souviens ? … Ce soir d’été à la campagne, sur l’herbe chaude de la terrasse, dans la lumière de la pleine lune… Brrr…


Cette étape scatologique et ton retour dans la chambre, encore plus indécent et impudique qu’à l’aller, n’ont rien arrangé… je suis trempée et ma main que j’ai laissé glisser entre mes cuisses est poisseuse de ma mouille que j’étale discrètement sur mon ventre et mes seins.


Tu t’es recouché et nous nous sommes blottis l’un contre l’autre, en lego, comme nous disons, mon dos contre ton ventre, mes fesses contre ton sexe qui cherche à se tapir au plus profond de leur sillon, un sein enfermé dans ta large main et ton souffle qui balaye ma nuque, attendant que le café soit prêt et que le réveil ait sonné pour la cinquième fois.


Je suis allée chercher le café et, calés sur nos oreillers, encore à demi endormis, nous l’avons bu lentement dans les moques fleuries que j’ai achetées il y a quelques jours, tentant de saisir le sens des informations continues que diffuse tout bas la radio que tu as allumée… je garde les yeux mi-clos, tu allumes ta première Marlboro… silence…


" Tu peux m’offrir une cigarette ? ", ce sont mes premiers mots intelligibles… pas très romantiques, mais rituels et efficaces… tu me l’as tendue allumée et tu as allumé ta deuxième… nous les avons fumées ensemble, lentement, en silence, le cendrier posé sur la couette, dans le creux de ton bas-ventre ; imperceptiblement, dans les volutes bleues du tabac, l’atmosphère s’est peu à peu chargée d’érotisme…


En temps ordinaire nous concevons difficilement un matin sans câlins, mais quand en plus nous avons le temps et pas d’enfants ! … Le choix des armes m’appartient, c’est notre règle non dite… Vais-je écarter impudiquement les jambes en t’offrant mon orchidée pour que tu viennes me fourrer sans vergogne comme une petite pute ? … Vais-je plutôt me jeter sur toi sans préliminaires, m’accroupir en grenouille, te prendre et te baiser jusqu’à ce que tu m’inondes de ton foutre pendant que tes mains caressent mes fesses, les ouvrent en grand pour exposer l’œillet de mon intimité au regard lubrique d’un voyeur (ou d’une..) imaginaire ? … Ou vais-je opter pour une plume… ton attente m’excite encore plus… j’en frissonne…


Aujourd’hui, c’était la plume. J’adore te faire une plume, une douce plume, le matin, quand nous émergeons à peine des brumes du sommeil, quand ton sexe s’est rendormi mollement couché contre ta cuisse.


Pendant que tu finissais ta cigarette, les yeux perdus dans le vague, écoutant distraitement les mêmes informations débitées pour la énième fois, je me suis laissée glisser le long des oreillers, échappant à ton bras posé sur mes épaules, j’ai enfoui ma tête sous la couette et plongé doucement vers ton bas-ventre, vers la bête qui dort pour l’effleurer de mes lèvres… Tout ton corps s’est tendu et a vibré quelques secondes, comme secoué par une décharge électrique, puis est retombé, alangui et abandonné, soumis sans réserves, prêt à recevoir la plume…


Je me suis emparée de ta queue qui commençait à peine à s’éveiller, lourde, tendre, chaude et moite, je l’ai sentie et reniflée quelques instants pour le plaisir de m’imprégner de ses odeurs, j’ai pressé entre mes lèvres le bout de ton prépuce et ai recueilli sur ma langue les gouttes d’urine qui y étaient restées accrochées et dont l’arôme me rend folle.


Sans plus attendre, je l’ai gobée doucement, entièrement, dans la chaleur de ma bouche, car pour rien au monde je ne voudrais rater cet instant magique où je sens cette pauvre petite chose avachie et vulnérable gonfler lentement, me remplir la bouche, grandir et durcir, commencer à m’étouffer, déborder mes lèvres, pour ne me laisser que le gland libéré de son fourreau de peau palpiter sur la langue et devenir enfin ce magnifique pilastre qui me paraît si gros le matin, dont je peux, du bout des doigts, sentir le muscle noueux, la veine gorgée de sang et les palpitations impatientes qui réclament la plume.


Je t’ai tété doucement, ma main est descendue le long de ta colonne de chair jusqu’au contact soyeux de cette étrange aumônière de peau diaphane qui forme, comme on le dit si joliment, une bourse à l’intérieur de laquelle je peux sentir, palper et faire rouler tes couilles comme des boules de geisha, puis encore plus bas la où la peau est encore plus douce, dans le replat qui sépare ton sexe de ton cul, de cette raie sombre et de ce trou pourpre dont j’ai envie et peur à la fois.


Tes hanches ont commencé à onduler par vagues, manifestant l’impatience de ton corps, ta bite s’est enfoncée jusqu’au fonds de ma gorge réclamant une caresse plus dure, réclamant sa plume, j’ai continué quelques secondes cette douce tétée en griffant doucement la chair entre tes cuisses grandes ouvertes, juste pour t’énerver un peu, pour t’exciter encore plus.


J’ai repris à pleine main ton membre devenu dur comme un cep de vigne et j’ai entrepris une lente masturbation, en en faisant glisser la fine peau d’une poigne ferme dans un mouvement de va-et-vient régulier, rythmé par l’ondulation de tes hanches et le crescendo de tes soupirs, tandis que ma bouche humide, dont les lèvres restent soudées à ma main, se laisse envahir et caresser comme un sexe et que ma langue affolée embrasse goulûment ton gland soyeux et rose et sa petite bouche ourlée d’où je savais que quelques instants plus tard jaillirait ta semence douce amère.


J’ai encore été "surprise", j’ai beau le vouloir, m’y attendre, sentir ta hampe grossir et se durcir comme une pierre, la pression monter, ton souffle se couper, la palpitation de ta veine s’accélérer, je suis toujours "surprise" quand tu exploses, quand ton sperme emplit ma bouche en une violente giclée chaude, mais je te garde bien au fond de ma gorge, attendant la suite du séisme, ces trois ou quatre autres giclées qui par ondes de moins en moins violentes se font l’écho de ta jouissance. Alors seulement j’ai repris très doucement ma tétée, comme un bébé au sein de sa mère, et bu avec gourmandise ta semence, traquant du bout de ma langue la dernière petite goutte qui aurait pu m’échapper.


Mon repas de vampirella terminé, j’ai gardé ton sexe au fond de ma bouche pour le sentir se recroqueviller, devenir doux et vulnérable, vaincu.


Après un dernier regard à ce tendre complice, je suis remontée vers toi lire dans tes yeux les stigmates de ma victoire et, dans un long baiser, mêler nos bouches, nos langues, nos salives et partager le goût de ton sperme.


Sans un mot nous avons fumé ensemble une nouvelle cigarette, moi blottie dans le creux de ton épaule, les yeux pleins d’étoiles filantes, toi les yeux fermés me caressant distraitement la hanche, la fesse gauche et, tout en bas de mon dos, l’entrée du sillon de mes fesses.


Le temps a passé, trop vite comme toujours, et tu étais déjà en retard pour aller au bureau. Un coup d’œil au réveil et tu m’as brutalement abandonnée pour bondir hors du lit comme un diable de sa boite. Pendant que je t’observais à la dérobée, installée dans ton creux du lit, sur tes oreillers (j’adore piquer ta place quand tu la désertes), dépoitraillée, détroussée et indécente, tu as entamé ta gesticulation rituelle du matin qui doit, en quelques minutes (pause popot non comprise) te transformer en un lawyer parfumé, costumé, cravaté, bien propre sur lui, BCBG coincé… Ce personnage qui m’a fait craquer, il y a cinq ans déjà…


Les yeux mi-clos, dans une demi-somnolence, j’ai écouté ces bruits familiers… La lame du rasoir qui racle ta peau, le ruissellement de la douche, le frottement rêche de la serviette dont tu t’étrilles bruyamment, le pschitt du parfum dont l’odeur poudrée m’enivre, le cliquettement des cintres, le claquement des tiroirs ouverts et fermés sans ménagement… le tintement des clés que tu ramasses sur la table de l’entrée.