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Temps de lecture estimé : 6 mn
03/12/00
Résumé:  Sylvie revient accompagnée de son amie Justine, tout de suite très avenante envers Laura...
Critères:  ff voir exhib fmast
Auteur : Isa Belle            Envoi mini-message

Série : La conversion de Laura

Chapitre 06 / 06
La conversion de Laura (chap. 9)



Chapitre 9


Lorsque Sylvie rentra, elle était accompagnée de Justine.


Laura trouva cette dernière très sympathique, mais aussi bougrement aguichante. Cette façon qu’elle avait de l’embrasser d’emblée avec une chaleur et une spontanéité qui n’était pas exempte de sensualité l’avait troublée. Sa bouche s’était franchement posée sur sa joue, pas bien loin du coin des lèvres, et le baiser avait eu quelque chose d’avide, presque goulu. Et puis, cette humeur rieuse et ce côté virevoltant qui l’amenait à ne s’asseoir qu’au terme d’une pirouette qui suspendait sa robe dans les airs et exhibait ainsi ses cuisses avec un naturel qui frisait l’effronterie, tout cela séduisait Laura, mais lui faisait aussi prendre conscience de son propre manque d’aisance, de sa gaucherie, de ses pudeurs.


La soirée fut joyeuse. Sylvie et Justine étaient manifestement ravies de se retrouver, mais elles surent associer Laura à leur gaieté et conserver l’une envers l’autre une réserve suffisante pour ne pas étaler leur complicité. Ce n’est que parce qu’elles se disputèrent pour aller chercher le dessert à la cuisine et finirent par s’y rendre ensemble que Laura put, par la porte entrebaîllée, les surprendre enlacées, s’embrassant bouches unies. Elle ne sut si l’effet que cette vision lui procura devait plus à l’émoi sexuel ou à la jalousie. Ce dont elle fut certaine, c’est que la jalousie dominait lorsque, en fin de soirée, Justine et Sylvie la quittèrent et se retirèrent ensemble dans la chambre de cette dernière.


Le lendemain matin, lorsque Laura se leva, elle constata que sa cousine et son amie étaient toujours au lit. Elle avala seule son petit-déjeuner, puis entreprit de faire un peu de ménage. Elle s’était découverte guérie de ses scrupules religieux - à moins que ceux-ci ne soient momentanément muets devant la force des désirs qui l’habitaient. Et son esprit était entièrement dominé par les projets troubles et fantasmatiques qu’un appétit sensuel tout neuf lui suggérait. Consciente qu’il lui fallait séduire à son tour, elle avait imaginé qu’un ménage en ordre pourrait lui valoir de la reconnaissance et partant, davantage encore peut-être.


Elle avait commencé par laver à grande eau les carrelages de la cuisine et du hall. Rapidement, elle eut chaud et se sentit mal à l’aise dans la robe qu’elle portait. Elle retourna alors dans sa chambre pour mettre une tenue plus adéquate et c’est là que l’idée lui vint de se mettre nue et de n’enfiler pour tout vêtement qu’un simple t-shirt lui descendant jusqu’à mi-cuisse. Une délicieuse sensation de liberté l’envahit immédiatement. Ses mamelons dessinaient dans le coton deux petites protubérances très marquées qu’elle ne put s’empêcher d’effleurer complaisamment. La fraîcheur matinale de l’air lui caressait les fesses et le ventre.


Elle reprit son travail. Munie d’un chiffon, elle s’attela aux poussières de la rampe d’escalier. Presque au même moment, Justine surgit de sa chambre en peignoir.



Justine dévala l’escalier. Mais arrivée au pied, elle se retourna. Laura astiquait à nouveau les barreaux de la rampe. Elle eut immédiatement conscience que, de sa position, Justine avait vue sous son t-shirt. Une bouffée de chaleur lui envahit le visage. Elle redoubla d’efforts avec son chiffon, mais elle ne pensait plus qu’à une chose : Justine voyait ses cuisses, haut, très haut, peut-être jusqu’à la naissance de la fesse… Tremblante d’excitation, elle se tourna et, se penchant en avant, elle passa son chiffon dans le coin des marches. C’était à la fois un violent effort de volonté et un mouvement d’offrande spontanée qui l’amenaient à s’exhiber. Elle voulait que Justine la mate et même que, d’une certaine manière, elle sache qu’elle le savait. Le souffle court, elle n’en finissait pas de passer son chiffon dans le même coin, presque à ses pieds. Elle n’arrivait pas à se faire une idée précise de ce que laissait voir son t-shirt. Le début des fesses, sûrement ; peut-être plus. En tout cas, Justine était toujours arrêtée au bas de l’escalier : ça, elle en était certaine. Une forte sensation de chaleur lui envahit le sexe. Prise d’une sorte de rage lubrique, elle se mit à dépoussiérer l’autre coin de la marche et, pour ce faire, écarta les jambes.


C’est alors qu’elle entendit Justine remonter l’escalier. Son cœur se mit à cogner dans sa poitrine. Qu’allait-il se passer ?



Et l’instant d’après, elle sentit les lèvres de Justine se poser très exactement sur ce petit coin de chair tendre situé à l’intersection de la cuisse, de la fesse et du périnée, un petit coin un peu en creux, sorte d’antichambre d’endroits moins paisibles. Bien qu’extrêmement rapide, les lèvres s’arrêtèrent un petit moment sur la peau, donnant au contact un velouté sublime, puis elles émirent un baiser très sonore.



Puis elle dévala l’escalier et disparut.


Laura était en proie au plus grand trouble. Elle s’assit sur une marche, le t-shirt un peu chiffonné sur le haut de ses cuisses. Entre elles, elle apercevait ses poils pubiens. Elle s’ouvrit davantage. Le coude gauche sur la marche supérieur, sa main droite enveloppa son sein. Elle laissa le mamelon vagabonder dans sa paume. Puis sa main descendit vers son sexe. Les poils étaient moites. Du doigt, elle les écarta de sa fente, puis glissa le long de celle-ci, en descendant, en remontant, en redescendant. Telle un fruit trop mûr, la vulve laissa sourdre quelques petites gouttes d’un sirop transparent. Rien qu’en appuyant un peu la pulpe des doigts sur la fente, celle-ci céda en exprimant un peu de ce jus suave que Laura prit en adoration. "Adorer la mouille de mon sexe, quel blasphème", ne put-elle s’empêcher de penser. " Mais c’est ça : je l’adore !" Et, les tempes en feu, comme pour se convaincre définitivement de sa conversion, elle porta ses doigts à sa bouche et les suça. Le goût la surprit. Là où elle s’attendait à quelque chose comme une punition, elle rencontra une saveur subtile, délicieuse. " Oh oui, se dit-elle, j’adore." Elle répéta son geste plusieurs fois. " Dieu, si tu existes, pensa-t-elle alors, fais que Justine revienne et qu’elle me surprenne dans mes caresses." Ses doigts glissaient maintenant dans sa fente et tournait autour de ce bouton magique, cette petite induration qui concentrait en elle tous les délices.


Laura gardait les yeux rivés sur le bas de l’escalier, à l’affût du retour de Justine. Comme elle aurait voulu que celle-ci la voit ! Elle reviendrait vers elle, sans aucun doute, et la guiderait vers…



La voix avait retentit au-dessus de sa tête et elle s’était immobilisée, comme pétrifiée. C’était Sylvie. Pourquoi cela changea-t-il tout ? Elle n’aurait pu le dire. Toujours est-il qu’elle referma brusquement les jambes et se leva. Sylvie l’embrassa :



Lorsqu’elle furent toutes les trois attablées, Sylvie prit un air solennel pour dire :



Justine se tourna d’abord vers Laura, pour voir l’effet que ces paroles provoquaient.



Justine savoura l’instant. Elle les regarda tour à tour un large sourire aux lèvres, puis décréta :



Quand Laura quitta la table, elle était en proie à une impatience extrême. " Pourquoi attendre l’après-midi ? " se demandait-elle. Elle se réfugia dans sa chambre à la recherche de ce qui ferait couler le temps la séparant encore de l’heure fatidique que Justine avait fixée.


(à suivre)


Isa Belle

Isab_59@yahoo.fr