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n° 01821Fiche technique13547 caractères13547
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Temps de lecture estimé : 10 mn
11/05/25
corrigé 11/05/25
Résumé:  Ça commence par une bonne cuite à la bière, ça continue par un coup de téléphone qui le tire de sa léthargie.
Critères:  fhh extracon voir préservati pénétratio
Auteur : Jerome492

Série : Thanatos Partouzum

Chapitre 01 / 04
Thanatos Partouzum - Actes 1, 2, 3

Un jour, un rêve… j’étais chargé de nettoyer avec une petite éponge bien grasse, une vieille éponge gavée d’eau de vaisselle écœurante… tout l’intérieur d’une maison cossue. Et il y avait du sperme partout, et ça collait, c’était gluant, des traînées blanches visqueuses comme de la bave de crapaud. Et cette odeur… bah ! j’en avais la nausée tandis que mes pieds flic-flaquaient dans ce marais spongieux dont le niveau ne cessait de monter !


En vérité je vous le dis, il était temps pour moi de partir en croisade, contre la perversion et la perversité, faute de quoi le monde allait peu à peu s’enfoncer dans cet océan de boue au sein duquel sommeillaient ces forces démoniaques !





Thanatos Partouzum

ou

The definitively may be anaphrodisiac asilium




<div class='cenb'>Acte 1 - La haine


</div>J’étais allongé sur le canapé du salon… Je venais encore de roter sans retenue comme un gros dégueulasse (et puis merde dans la bière y a des bulles !) J’avais trop bu, c’est certain, et les canettes s’entassaient négligemment au pied de la téloche… J’allais encore me faire engueuler mais j’m’en fichais… ÉPERDUMENT ! J’m’en fichais tout aussi bien de m’faire exploser la tronche, la vie, la mort, l’être et le néant et tout un tas de conneries qui t’pourrissent ton existence, si tant est qu’tu puisses en avoir une.


Ainsi donc, ma chère et tendre, l’amour de ma vie, était en train de s’affairer quelque part dans la cambuse (paix à son âme) et quand elle reviendrait, elle allait encore couiner comme une truie… Cette vieille harpie, elle me rappelait finalement une institutrice revêche que j’avais eue y a belle lurette, avec une grosse verrue sur la joue, une belle grosse verrue bien grasse et juteuse, à l’époque j’avais d’ailleurs envie de le lui arracher ce gros bouton écœurant, de le lui faire éclater sur sa face de rat, je ne pensais qu’à ça pendant les cours ! Elle me faisait surtout penser à une CONNE, une horrible CONNE, et désormais j’avais sans cesse envie de lui exploser la tronche à cette PUTE, cette horrible PUTE.

Enfin quand je dis pute, c’est vraiment une façon de parler, d’exprimer mon dédain, par suffisance ou par négligence ou mieux par débilité profonde et intrinsèque… car son cul, cette prude, ça faisait belle lurette qu’elle ne s’en servait plus, sauf pour chier évidemment, de gros étrons puants, et pour faire plaisir à ses multiples amants qu’elle prenait uniquement par défi et pour m’emmerder, pour me faire bien comprendre à quel point n’importe quel crétin trouvé à un coin de rue dans une poubelle pouvait astucieusement me remplacer, tellement j’étais minable à ses yeux. Mais de là à remplir son devoir conjugal, que nenni, zéro pointé, la bulle et la relégation en dernière division.

De toute façon il n’existait plus entre nous qu’un concentré de haine, de mépris, de dédain, quelques mégatonnes de violence dans nos cervelles survoltées. C’était depuis longtemps à qui aurait la peau de l’autre. Et pour ma part, j’aurais bien voulu la tuer de dix milliards de coups de couteaux, jusqu’à plus soif, mais encore, ça lui aurait sans doute fait trop plaisir !

Une bonne biture que je puisse vomir sur la moquette pour bien lui foutre la quinte à cette grosse tarée (façon impropre de parler de cette maigrasse) et qu’elle m’arrache les yeux « Ouiiiiii ma biche. Ouiiii mon lapin bleu. Ouiii je t’aimmmme, sale conne ! »

Alors me parlez pas d’amour, non, pas à moi, surtout pas à moi. Si vous saviez ce que certains vivent, si vous saviez ce que certains souffrent, mais, suis-je bête, vous n’en avez aucune idée, un peu comme si vous essayiez d’expliquer les raffinements occidentaux de la cuisine de prestige à un combattant tchétchène qui survit en bouffant du cadavre… Parfois ne vous trouvez-vous pas un tant soit peu… déplacés ?


Merde, c’est certain, j’allais me faire étriper mais je m’en foutais complètement de passer un sale quart d’heure, un de plus dans un océan de haine, en plus j’étais saoul comme une bourrique, pété comme une barrique, défoncé comme un tonneau. Alors, dans cet état-là, la voir me crier dessus comme une folle c’était même quelque part un tantinet jouissif. Humm, la voir s’exciter comme une cinglée et hurler à la lune et m’insulter jusqu’à plus soif… cause toujours tu m’intéresses.


L’autre jour elle était même sortie de ses gonds. Après m’avoir couvert d’injures pendant une heure durant, irritée par mon manque de réaction, elle était devenue folle et avait vidé tout le frigo dans la grande poubelle à roulettes, mon frigo à moi, mon frigo perso, ma cave à bière, elle avait tout bazardé avec une violence inouïe cette salope, elle avait tout cassé en vrac en bas du garage et ça allait coller aux godasses durant des mois après son carnage ! Le lendemain, après avoir cuvé, j’étais revenu le coffre plein à craquer pour refaire mes réserves, je m’en foutais complètement de claquer de la tune pour emmerder cette timbrée, j’me foutais de tout et plus encore…

Désormais j’étais de toute façon le plus fort, toutes ses insultes me faisaient rire, « pédé », « débris », « impuissant », « sous-merde », « lopette », « minable » … autant que tu veux ma petite chérie, mais je ne le serai jamais assez pour ne pas te pourrir la vie mon ange…


<div class='cenb'>Acte 2 - Emergency


</div>J’étais donc en train de regarder pour la x-ième fois Le silence des agneaux. J’avais commencé l’après-midi par un livre de P. K. Dick mais quelques bières plus tard le texte s’était brouillé, alors un coup de téloche et puis un de mes films préférés. J’avais longuement hésité avec Cannibal Holocaust, mais j’avais finalement écarté cette idée, ce petit chef d’œuvre se regarde nécessairement l’esprit clair.

J’étais par contre depuis fort longtemps amoureux de Jodie Foster. Jodie elle est divine, elle est géniale, et d’aussi jolis yeux… mmmhhhh, un délice, une perfection, vraiment je l’adore cette nana. Il y a vraiment des femmes qu’aucun mec ne pourrait jamais égaler, Jodie, Sigourney, elles valent dix milliards de n’importe qui d’autre…

… Sauf peut-être le docteur Hannibal Lecter, cet individu qui est capable de tuer un homme avec ses dents et de le dépecer avec une volonté d’acier, il plane forcément loin au-dessus de la masse, presque un dieu en somme, en tout cas un surhomme ! Moi qui pleurais à chaudes larmes la fois où par malheur j’avais tué une petite souris avec ma carabine à air comprimé… J’étais évidemment loin d’égaler mon idole.


DRING !!!! DRING !!! Foutre Dieu, qui c’est ça… DRING !!! DRING !!! Foutre Dieu de bâtard à la con !



Putain c’était Marcus, connerie. J’avais pas pris mon après-midi, je prenais jamais d’après-midi, j’m’étais tout juste planqué at home, je coinçais la bulle en glandant chez moi au frais de la princesse, petit enculé de fonctionnaire, rigolez pas car c’est vous qui payez !



J’étais bourré, nauséeux, envie de vomir. Et le coup de téléphone avait fait rappliquer ma chère et tendre épouse qui commençait à vociférer et à me casser les couilles avec « MON » bordel. Je me suis levé, j’ai laissé pisser, j’ai été pisser. Elle a piqué sa crise…



Je m’obstinais dans mon mutisme pour bien la faire chier et ça marchait au-delà de mes espoirs… Alors je jubilais intérieurement… Tout juste en claquant la porte j’ai consenti à murmurer « Je vais au bureau, une urgence !!! » Tout en m’éloignant, je l’entendais hurler ses insanités derrière mon dos… C’était trop génial !


Je blindai sur la rocade pour dessaouler. Si les motards m’avaient pris en chasse, j’aurais volontiers fait la course avec eux. Mais l’autoroute était déserte et les trois voies étaient pour moi.

J’avais pris une canette pour la route mais, après l’avoir décapsulée, je me suis demandé si c’était bien raisonnable vu mon état. Du coup, après avoir siroté deux trois rasades, j’ai balancé le tout par la fenêtre, elle a explosé sur le bitume, de toute façon la bibine était chaude. Et ce faisant, j’ai bien failli rater la sortie, j’ai pilé comme un malade, la voiture s’est mise à faire des bonds avant de s’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence à quelques centimètres de la glissière de sécurité.



<div class='cenb'>Acte 3 - Réminiscences


</div>Je suis resté ainsi assez longtemps dans mes pensées, je pense. J’avais envie de pioncer. J’avais perdu la notion du temps. J’étais plongé dans mes souvenirs…

La première fois où j’avais découvert Charlotte avec un voisin, deux ou trois jours avant notre mariage. Un grand blondinet avec un petit nez en tire-bouchon, l’air stupide à en pouffer. Et puis ELLE, relevant le visage et me regardant déjà d’un air méprisant, un étrange rictus au coin des lèvres tandis que son bellâtre restait planté comme un con dans son cul.

J’aurais pu devenir jaloux, c’est certain, mais non rien, pas une once de jalousie, peu de haine également mais surtout un océan de mépris. Mon Dieu qu’elle était moche, presque autant que moi ! Non pas si moche que ça d’ailleurs, ce qui était moche c’était la vulgarité de son état avec une trainée de sperme qui coulait le long de sa chatte. Et ce regard lubrique me débectait tout autant. À gerber sur place !


Elle a secoué son merveilleux amant pour qu’il continue à l’usiner mais l’autre, plus fébrile, a préféré se retirer et battre en retraite comme un couard. À ce moment-là, j’ai presque eu envie de lui mettre une main sur l’épaule pour le réconforter, lui proposer d’aller boire un verre entre vieux potes maîtres cuisseurs, mais j’ai pas osé, j’ai toujours été timide avec les étrangers.

Le vilain rictus au coin des lèvres de ma future épouse m’a littéralement désarmé, sinon anéanti. En plus elle restait là, sans aucun complexe et par défi, entièrement nue et les cuisses largement écartées, ces cuisses de catin qui venaient d’accueillir le premier amant venu avec une générosité sans égal. Jamais plus, je n’aurais plus envie de toucher cette immonde truie, elle me dégoûtait trop…

J’ai tourné les talons et je suis parti, la queue entre les jambes en l’écoutant ricaner derrière mon dos.


L’histoire avait commencé des mois auparavant dans une discothèque où un copain de beuverie m’avait entraîné par erreur. Nous avions pris une sacré torchée avant de rencontrer deux charmantes donzelles qui semblaient bien disposées à finir la soirée avec nous. Cela ne m’a pas laissé un souvenir impérissable et je n’ai pas dû faire non plus d’exploit, un coup de bite de deux trois minutes et une jouissance prématurée… De quoi avoir bien la honte ! En plus mon sexe avait débandé et la capote avait glissé.

Je n’ai pas cherché trop d’explication à cet échec, j’avais trop bu, la minette n’était pas du tout mon genre, en plus elle menait l’amour comme on mène une affaire… De toute façon j’étais trop coutumier des faiblesses sexuelles pour me poser encore ces questions. Je ne serais sans doute jamais de ma vie un grand baiseur !


Quelques mois plus tard, j’avais vu débarqué un fou furieux chez moi assisté de deux hystériques… Sa fille était soi-disant enceinte de moi, et cette salope avait même raconté à son paternel que j’avais abusé d’elle, moi, un flic assermenté !!! Mais qu’est-ce que c’est que c’est que ces conneries ! Je ne dis pas qu’il n’y a pas deux trois malfrats dans la police, mais ils ne font pas légion.

J’ai voulu foutre à la porte ces trois pantins mais ils étaient en surnombre… et le gars qui n’arrêtait pas de vociférer et sa pouffiasse qui couinait comme une truie !!!


Le problème c’est que l’individu en question avait le bras long, conseiller général ou quelque chose comme ça, il connaissait des juges, des magistrats qui connaissaient mon boss qui connaissait la loi… Et moi je tenais à mon job, je savais faire que ça… Je me suis fait embringuer dans ce marché de dupes !

Vieille famille de la vieille bourgeoisie provinciale alors que je n’avais pas une tune devant moi et un découvert permanent, je me suis fait embobiner comme c’est pas permis, espérant juste récupérer un peu de fric dans la bataille.


Après tout, faute d’être vraiment belle, la donzelle n’était pas non plus un laideron. Même si ce n’était du tout pas mon genre, je pourrais bien à la longue m’en satisfaire. Et puis dans sa dot son père lui donnait en héritage une belle bâtisse du XIXème, ce qui me changerait quand même quelque peu de mon appart pourri dans ma cité merdique. J’ai pesé le pour, le contre, j’ai pensé que je n’avais rien à perdre et tout à y gagner… Je ne savais pas encore ce qui m’attendait…


(À suivre)