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n° 02061Fiche technique11702 caractères11702
Temps de lecture estimé : 9 mn
03/04/01
corrigé 09/10/23
Résumé:  Il va falloir que Mélanie se déshabille comme toutes ses copines...
Critères:  fh ff jeunes profélève groscul plage voir exhib -initiatiq
Auteur : Mélanie  (Mélanie, étudiante en lettre à Lille)

Série : Quatre étudiantes en vacances

Chapitre 02 / 04
Quatre étudiantes en vacances - 2

Allez, courage, ma fille… j’enlève une chaussure… une chaussette… l’autre… la deuxième socks… ma jupette à fleurs… non, je ne peux pas me mettre nue comme ça devant elles… je passe mes bras par-dessous le t-shirt et déboucle mon soutien-gorge, et en slip et t-shirt en coton orange, le visage rouge de honte, je vais les rejoindre dans l’eau d’un pas mal assuré. Ont-elles vu ma gêne… je ne sais pas, mais elles ne font pas de commentaire et font semblant d’être contentes que je sois venue les retrouver. On reste quelques minutes, l’eau n’est pas si chaude que ça, et nous retournons sur la plage. Je m’aperçois de ma bêtise… mon t-shirt est trempé et laisse voir mes seins comme si j’étais torse nu. Elles pouffent de rire.



Euh, ça, ça reste à voir, il y a une sacrée différence entre les petites pointes timides de Corinne assez ridicules avec leur minuscule téton rougeâtre tout irisé, les deux énormes nichons (je trouve que c’est le seul mot qui convient pour les décrire) de Béa qui heureusement a eu la décence de garder son soutif elle, et les deux poires de Marie auréolées de larges mamelons foncés.



Pour ne pas faire plus d’histoires, j’enlève le t-shirt. Chacune y va de son commentaire. Pour Corinne : « Ils sont mignons tout plein ! », Marie me gratifie d’un gentil « Ouahou, ils sont vraiment parfaits », et bien sûr Béa ne peut s’empêcher de plaisanter en les trouvant tous petits pour finir de me vexer. En fait, effectivement, ils ne sont pas très gros, assez plats, contrairement à ceux de Marie qui sont très décollés. Ça fait un peu deux petites flasques arrondies accrochées à la poitrine, avec des tétons rose pâle qui m’ont l’air assez normaux. J’étais furax et, sur le coup, je remis mon t-shirt et allai me planter dix mètres plus loin en leur tournant le dos. Je sentais les larmes me venir, tout en pensant pourtant que j’étais conne de réagir de cette façon alors qu’il n’y avait rien de mal : nous étions entre filles et profitions un peu de la vie.


Tout le monde se tut un long moment et s’endormit sous le soleil. Au bout d’une demi-heure, Béa, qui ne supportait pas ce silence et le fait qu’on se soit un peu trop chamaillé, nous imagina des gens qui pourraient nous mater du haut de la falaise. Nous nous sommes alors mises contre la muraille de pierre pour ne pas être trop visibles. Ça me faisait tout drôle de nous voir presque nues comme ça toutes les quatre, nous exposant impudiquement. Je ne sais pas pourquoi, mais mon regard ne cessait de passer de l’une à l’autre. Je ne savais pas si ça me choquait, mais j’aimais regarder ces courbes de nos corps de petites femmes. Béa surtout, ses seins lourds qui bougeaient à chaque frémissement de son corps, sa large croupe, son petit bidon… c’est vrai qu’elle pouvait être belle dans son genre… je comprenais qu’un homme pouvait avoir envie d’elle, elle était la définition même de la féminité.


Co – Tu mets quoi en taille de soutif Béa ?

Béa – 100 D.

Co – …

MSo – Et toi ?

Co – 80 B… mais pour ce que je mets de soutifs…

Béa – Tu n’en mets jamais ?

Co – Si, parfois avec un chemisier un peu trop transparent, par exemple, mais avec un vêtement moulant qui soutient bien, non. Et toi, Marie ?

MSo – 85 D… Je fais 85-70-90. Et toi, Corinne ?

Co – 81-64-82.

MSo – Tu connais tes mensurations au centimètre près ?!

Co – Et je les surveille !


Les regards se tournent vers Béa :


Béa – bof, 100-90-100, je pense… quoique j’ai peut-être pris un peu ces derniers temps…

Co – Et toi, Mélanie ?

Moi – Euh, ben, je sais pas.

MSo – La poitrine, quand même, tu dois bien savoir !

Moi – euh…

Béa – C’est ta mère qui te les achète…


Heureusement que c’est elle qui a dit ça, en rigolant bien sûr… Corinne prend mon soutif sur le rocher derrière moi et regarde.


Co – c’est du 85 B.

Moi – Euh, parfois je mets aussi du 90 A.

Co – Et pour le reste…

Moi – ?

Co – Disons… tu dois faire du… 60… 95 ?

MSo – Ah ben, tu es exactement entre nous et Béa, alors…

Moi – Ça me classe dans les gros culs, alors…

Béa – Merci pour moi !

MSo – Mais non, il est super ton cul.

Béa – Il est parfait, moi il est un peu trop gros, mais toi, il est génial : un peu rond, juste comme les mecs aiment…

Moi – Comment tu peux savoir ça ?

Co – Hummm… Béa, tu te souviens à la soirée de Patrice ?

Béa – À ouais, hahaha…

Moi – ?

MSo – De quoi, j’étais pas là…

Co – Non, rien…

MSo – Si, allez, raconte…

Co – Nan…

Moi – T’as peur de me vexer ?

Béa – Mais non, c’est rien, on était juste avec Patrice et Franck, on parlait des filles de la classe et ils trouvaient que tu avais le plus beau cul de la fac…

Co – Et il sait de quoi il parle, n’est-ce pas, chère Béatrice…



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Puis vint cette soirée quelques jours plus tard. Le crachin breton avait carrément laissé place à un violent orage. Nous nous étions réfugiées dans la plus grande de nos tentes pour la veillée. Après avoir fait peut-être notre centième partie de cartes de ces vacances, ça commençait à nous blaser.



Je vous rappelle quand même ce qu’est ce jeu débile d’adolescents attardés que j’ai toujours exécré : ça consiste tout simplement à se poser des questions indiscrètes sur notre vie privée, et si on refuse de répondre on a un gage, généralement embrasser quelqu’un, enlever un vêtement… Ça m’énervait, ça faisait la troisième fois que Corinne proposait ça, à croire que ça l’excitait !


Moi – À force d’y jouer, on connaît tous nos petits secrets… On n’a plus rien à se cacher ! pensais-je innocemment.

Béa – Hummm, pas sûr… moi je suis sûre que certaines nous cachent des choses, n’est-ce pas Marie ?

MSo – Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler…

Béa – Il paraît que tu n’es pas rentrée chez toi après la soirée chez Patrice…

MSo – …

Co – Et toi, Béa, moi y a un truc qui me chiffonne : à la soirée de fin d’année, t’étais vraiment bizarre… c’est la seule soirée ou je ne t’ai pas vue t’éclater et draguer comme une folle.

Béa – P’t’être bien que je pensais à autre chose… 

Co – On n’a qu’à chacune raconter notre petit secret à tour de rôle. Vas-y, Béa, commence, c’est toi la moins timide…

Béa – Vous voulez vraiment savoir ce qu’il s’est passé ce soir-là… bon, maintenant, je peux vous le dire.


Nous avons débouché une deuxième bouteille de chouchen, la pluie tombait toujours dru, nous étions emmitouflées dans nos duvets, autour de la lumière pâle d’une unique lampe de poche. Nous étions bien. Et Béa commença son récit. Elle avait les yeux qui brillaient, et en fait je crois que ça fait longtemps qu’elle rêvait de nous en parler, elle aimait juste se faire prier un peu :



On ne connaissait pas de Pierre dans notre classe ou dans une autre classe de la fac. Enfin, moi, j’avais bien une petite idée, mais… allez, je la risque :



C’était un tout jeune prof, il avait à peine la trentaine. Très cool et super sympa pour un prof, n’hésitant pas à sortir des conneries pendant ses cours. Aux dires de toutes les filles, plutôt beau mec, grand, pas très costaud même plutôt maigrichon, brun, les cheveux toujours hirsutes et la barbe mal rasée. Genre poète ténébreux, ne riant pas souvent, ou que d’humour noir, en permanence portant une écharpe à carreau autour du cou. Quelques-unes s’étaient bien renseignés et avaient trouvé qu’il était marié et venait d’avoir un bébé. Il nous avait impressionnés quand nous avions étudié Freud et ses théories sur le sexe qui nous domine. Il connaissait apparemment ce sujet à fond, ça avait été le sujet de sa thèse. Par contre, c’était un salaud quand il notait ! Il n’y a que moi et Béa qui nous en sortions, et il avait bien failli en faire redoubler plus d’une.



Oui, en fait j’avais trop le béguin pour lui… je sais que c’était impossible, mais je me suis dit qu’il fallait quand même que j’essaie. Je lui ai demandé s’il voulait venir à la soirée. Je lui ai dit que j’avais besoin de lui parler. Il m’a répondu directement :


  • — Écoute, là, je dois conduire ma femme et ma fille à la gare, si tu veux on se retrouve après, dans le café en face de la gare, le Terminus… vers dix-neuf heures, OK ?

J’ai eu à peine le temps de lui répondre qu’il partait en courant. J’étais sciée… Je suis allée tout de suite dans le café, je me suis installée à une table dans le fond et me suis plongée dans un bouquin pour ne pas réfléchir à ce qui allait arriver. J’ai commandé deux Martinis pour me donner du courage.


Il est arrivé à l’heure. Il s’est simplement installé devant moi sans retirer son blouson et a commandé un demi dont il a bu la moitié d’un trait. D’un air un moqueur il m’a simplement dit :


  • — Tu voulais me parler, je t’écoute.

Puis il s’est enfermé dans un mutisme, me fixant du regard avec un air très sérieux. Il m’a décontenancé. J’ai commencé à bafouiller, à essayer de me justifier, et j’essayais de lui expliquer que je voulais le connaître un peu plus, etc., les trucs bateaux pour lui faire comprendre que j’avais envie de lui… mais lui, il patientait. Il ne répondait rien. Tout au plus, il hochait la tête me faisant comprendre que je devais continuer, un peu comme quand il nous interrogeait en cours et qu’il te fait parler jusqu’à ce que tu dises ce qu’il veut entendre. Mais je ne voulais pas lui dire ouvertement. Au bout d’une dizaine de minutes, je me suis arrêtée de parler. À ce moment, j’ai vraiment cru qu’il m’avait joué un sale tour et que tout ce qu’il voulait c’était m’entendre m’enfoncer dans mes conneries, et qu’au fond de lui ça l’amusait. Il y a eu un silence gêné, cinq bonnes minutes où il a fini sa bière comme si de rien n’était. Je sentais que j’allais fondre en larme, lui demander pardon, ou m’enfuir, mais c’est alors que… il a pris le sous-bock de sa bière et a commencé à écarter le col de mon chemisier.


  • — Je préfère quand tu ouvres un bouton de plus comme tout à l’heure, m’a-t-il dit…

Machinalement, sans que je réfléchisse à ce que je faisais, mes mains déboutonnèrent le second bouton de mon chemisier. Il descendit, et toujours à l’aide du carton, écarta mon chemisier, dévoilant la naissance de mes seins.


  • — Écoute, ça ne m’intéresse pas de venir dans votre soirée, en plus je pense qu’en me voyant arriver, là, je gâcherai le plaisir de quelques jeunes personnes qui ont malheureusement un peu de mal avec la philo. Donc, c’est maintenant… ou… jamais… dit-il froidement en détachant chaque mot.

J’étais suffoquée… je ne savais pas quoi répondre, et je devais rester la bouche ouverte ne sachant quoi dire. Prenant mon manque de refus pour une acceptation, il se leva et s’adressa à l’homme derrière le bar.


  • — Paulo, tu me files la clé de la salle de billard.

Et il se dirigea au sous-sol là où se trouvent les toilettes. Je ramassais rapidement mes affaires et le suivis. Je descendis au niveau des toilettes. Une porte marquée « privé » était entrouverte. Il s’agissait d’une petite salle avec juste un petit soupirail ne comptant qu’une grande table de billard français et des fûts de bière contre les murs. Au-dessus de la table, une lumière glauque sous un globe orange. Une odeur de cigarette froide imprégnait les murs à tout jamais. Sans rien dire, il me prit l’avant-bras et me plaça contre la table de billard. Et là, nous avons fait l’amour.



À suivre…