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Temps de lecture estimé : 10 mn
05/04/01
corrigé 09/10/23
Résumé:  Béatrice continue de raconter son histoire avec le prof de philo...
Critères:  fh ff jeunes extracon profélève voir exhib préservati pénétratio -initiatiq -prof
Auteur : Mélanie  (Mélanie, étudiante en lettre à Lille)

Série : Quatre étudiantes en vacances

Chapitre 03 / 04
Quatre étudiantes en vacances - 3

Béa s’était arrêtée là. Elle avait un drôle de visage, je ne sais pas si c’était du chagrin ou un souvenir de plaisir qui lui revenait. Sûrement, un mélange des deux. Nous étions toutes les trois effacées par ce qu’elle nous racontait, et en tout cas nous attendions la suite.



J’étais moins véhémente que cette vicieuse de Corinne, mais je m’étonnais de vouloir aussi savoir la suite en détail.


Il a ouvert deux boutons de plus de mon chemisier et a écarté les bretelles de mon soutien-gorge de mes épaules. Il a soupesé mes deux seins longtemps dans ses mains, et a commencé à les pétrir. Avec force et douceur à la fois. Puis ses mains sont descendues sur mes hanches. J’ai alors voulu l’embrasser, mais il a reculé un peu. Il a posé son doigt sur mes lèvres puis a dit :


  • — La bouche, c’est pour les sentiments.

J’étais choquée par la façon dont il me traitait, mais c’était trop tard, j’étais complètement partie et ne pouvais plus faire demi-tour. Il a laissé son doigt sur ma bouche, puis l’y a introduit. Il a caressé mes lèvres du bout de son doigt humide. Puis il a mis un deuxième doigt. J’ouvrais un peu la bouche et léchais timidement ses doigts. Couverts de salives, il est ensuite descendu sur mon sein et a commencé à caresser le téton. La sensation de fraîcheur dessus l’a fait se redresser immédiatement et j’ai laissé pousser un râle. Mes yeux ne quittaient pas les siens.


Puis il a retroussé ma jupe. Il m’a fait asseoir sur le billard, il s’est accroupi devant et, avec une lenteur et une douceur infinie, a joué avec les élastiques de ma petite culotte. Il passait ses doigts tout doucement sur le satin noir, les passait parfois sous les élastiques et le bord en dentelle. J’étais en train de décoller. D’une main, il a ensuite enlevé ma culotte tout doucement, en descendant centimètre par centimètre. Puis gentiment de ses deux mains, il a repoussé mes genoux pour que j’écarte très fort mes cuisses. Sans y toucher, il attendait que mon sexe s’ouvre de lui-même. Je respirais fort, j’étais déjà à la limite de l’extase. Je n’oublierais jamais son regard qui était fixé sur mon minou. C’est le seul moment où je l’ai vu avec un sourire franc et heureux, et je ne l’oublierai jamais. Qu’il était beau à ce moment-là ! Malgré la situation, il ne me semblait pas vicieux pour un sou, il prenait juste un grand plaisir.


  • — Une jeune fille prévoyante comme toi doit bien avoir un préservatif de secours dans son sac à main ?

J’allais en chercher un. J’essayais de reprendre un peu de contenance :


  • — Fraise ou banane ?
  • — Nature…
  • — Tu n’en as pas acheté ? Trois capotes dans les toilettes de la gare pour aller tirer un coup avec la petite étudiante délurée aux gros nichons.
  • — Je n’aurais jamais espéré que tu acceptes… je te trouvais trop intelligente pour te laisser faire comme ça…
  • — Je ne pense qu’à ça depuis le début de l’année, et aucun garçon de la fac n’a jamais retiré ma culotte comme ça. D’habitude, c’est tout juste si on ne me l’arrache pas.

Il s’était replacé devant moi et avait ouvert l’emballage. Il prit ma main et la plaça sur sa braguette. Des deux mains, je l’ouvris, fit tomber son jean sur ses chevilles. Je passais ma main dans son slip et allais chercher l’engin. Quelques mouvements du poignet pour lui faire prendre toute sa raideur. Je déroulais ensuite la capote. Il n’était pas très gros, mais maintenant très dur.


  • — Je n’ai pas bandé comme ça depuis des années, m’avoua-t-il.

Puis, lentement, il vint se placer devant moi. J’étais tellement excitée que j’en étais tout ouverte et toute mouillée. Il glissa en un coup à l’intérieur. Je le regardais un peu entrer et sortir de moi et ça me faisait frissonner de partout. Puis je me suis allongée complètement sur le billard, les yeux dans le vague posés sur le globe orange, les jambes pendantes dans le vide animées du seul mouvement que m’imprimait son corps. Il prit mes mollets et les plaça sur ses épaules. Son sexe me faisait un bien fou, j’adorais la façon dont il m’aimait. Autant ses caresses étaient douces auparavant, autant il mettait maintenant une énergie insoupçonnée pour lui qui paraît d’habitude si frêle.


J’ai joui. J’ai gémi pendant une longue minute, j’ai crié peut-être. Il a alors arrêté de me secouer si violemment et me faisait l’amour très doucement, très gentiment, en bougeant à peine, très lentement me laissant apprécier à fond mon plaisir. Il a alors arrêté de caresser mes cuisses comme il l’avait fait depuis le début pour placer mes mains sous ses fesses.


  • — Est-ce que… demande-t-il timidement.

Je lui répondis simplement oui. Il se retira doucement de moi. Je me relevai et me plaçais alors sur le ventre. Et là il me mit une grosse claque sur la fesse droite. Il les agrippa à pleine poigne et écarta mes fesses. Avec ses deux pouces, il écarta ma vulve et me prit par-derrière. À nouveau, il me bourrinait à fond. J’entendais ses jambes claquer contre mes fesses à chaque coup de boutoir. Son mélange de timidité et d’assurance, de gentillesse et de hargne parfois me rendait folle de peur et heureuse d’être aimée de la sorte à la fois. Puis il cria :


  • — Oh oui, que j’aime ton cul ! J’aime voir ton cul bouger quand je te prends comme ça !

Et juste après il poussa un râle et je sentis qu’il éjaculait en moi son sexe tendu dans un ultime sursaut.


L’instant d’après il redevint tel que nous le connaissons tous. Pas méchant, mais se cachant derrière son cynisme habituel. Je remontais sur la table et restais allongée quelques instants pour retrouver mon esprit. J’étais allongée sur le côté en chien de fusil, toujours troussée. Il se rhabilla rapidement et remit son blouson, je sentais qu’il allait partir comme il était arrivé. J’essayai de discuter pour le retenir.


  • — C’est donc ta garçonnière ici ?
  • — C’était le repère de mes années de fac avec quelques copains. J’y ai passé plus de temps que sur les bancs de l’université. Il s’est effectivement passé pas mal de truc ici, des parties mémorables.
  • — Parties ou partouzes ?
  • — Des parties avec des queues, des boules, des trous…
  • — Trop facile comme métaphore, monsieur le beau parleur, ça n’est pas digne de vous. Et le billard français n’a pas de trous…

Il se contenta de sourire. Agacée par sa façon de se croire supérieure à moi, je l’attaquai méchamment sur ce que je pensai être une corde sensible.


  • — Ta femme aussi tu l’as connue ici ? Elle doit être ravie de savoir que tu y reviens parfois ?
  • — Tu sais, quand on voit qu’un jeune prof de philo d’origine strasbourgeoise fait à une fille de Dunkerque un bébé métis on ne se pose plus ce genre de question. Elle était ravie que je ne passe pas le week-end à m’ennuyer seul.
  • — Ça va, tu ne t’es pas ennuyé, t’as sauté la grosse salope pour te rappeler des souvenirs d’étudiant.

Il se rapprocha de moi et posa un baiser tout doux sur mes lèvres.


  • — Tu es la fille la plus fabuleuse que j’ai rencontrée dans cette fac. Toute l’année, j’ai lu tes copies avec délice en me disant que cette belle jeune femme du premier rang serait aussi sûrement une future psy de talent.
  • — Comment sais-tu que je veux faire ça ?
  • — Je l’ai senti en te lisant. Tu es une fille formidable, Béa, ne te gâche pas avec n’importe qui.

Il m’avait troublé, et après un long silence il me dit simplement « pardon », et juste en passant la porte « merci ».


  • — Attends ! Merci à toi, Pierre, c’était formidable.

Je suis restée quelques minutes après son départ comme ça. L’homme du bar a toqué à la porte. Il m’a dit :


  • — Faudrait partir maintenant, mademoiselle.

Je me suis rhabillée en prenant mon temps. En repassant dans le bar, les discussions entre les quelques hommes se sont tues. Tous m’ont dévisagé de la tête au cul, en matant de la façon la moins discrète possible mes fesses. Leur rictus aux lèvres me laissait deviner qu’ils me prenaient pour la pire des salopes, pour une vraie pute. Mais je m’en foutais, j’avais eu ce que je voulais, ou plutôt j’avais eu ce que je méritais.



_______________________




C’est Corinne qui osa la première reprendre la parole… Nous étions toutes les quatre la tête dans les étoiles à se représenter la scène à notre façon.



Je pensais que le silence et le discours aussi cru que Béa avait bien voulu nous révéler auraient raison de cette soirée. Mais Béa ne voulait pas rester là-dessus.



Eh bien, effectivement, il s’est passé quelque chose à cette soirée. Vous savez pourquoi je ne suis pas venue avec Jérôme (qui était son copain depuis neuf mois) ? Ma sœur l’avait vu avec une fille dans un ciné, ils n’arrêtaient pas de s’embrasser… elle m’a dit ça juste avant la soirée… en plus, c’est un film qu’il avait refusé d’aller voir avec moi, en disant que c’est trop gnangnan…


La remarque détendit l’atmosphère restée lourde et nous avons éclaté de rire de ce détail…


Alors, pour me venger, je me suis dit que j’allais sortir avec quelqu’un ce soir-là. J’ai pas mal picolé à la soirée, pour me donner du courage et pour ne pas que l’on voie que j’étais triste. Patrice a dû le remarquer et n’a pas arrêté de me draguer. J’étais tellement pleine que je me suis endormie sur un canapé. Quand je me suis réveillée, les dernières personnes partaient. Patrice m’a dit que je pouvais dormir ici. Son cousin avec qui il partage l’appart est parti reconduire une fille, et on s’est retrouvé à deux.


Patrice ne m’a pas forcé, pourtant vous savez comme il peut être collant. Mais, tout à coup, j’ai viré mon pull. Il m’a regardé sans rien dire et s’est assis dans le canapé. Je me suis mise debout devant lui. J’ai retiré mon soutif, mes chaussures, ma jupe, le collant, ma culotte… Je me suis assise sur lui à califourchon. J’ai sorti sa queue et me la suis mise sans la regarder. Après deux ou trois minutes où nous commencions à partir, son cousin est rentré. Et je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai rien fait pour me cacher. Patrice avait les yeux fermés et se laissait faire en gémissant. Son cousin est entré doucement sans faire de bruit en me regardant. Moi aussi, je le regardais dans les yeux tout en baisant. Patrice a joui. Pas moi.


Je me suis retirée. Il s’est levé, a vu son cousin.


  • — Tiens, t’es là, toi ?

Et il est allé directement à la douche. En fait, il était carrément bourré, il est allé vomir. Je me suis mise debout devant la fenêtre et j’ai allumé une clope, réfléchissant à ce que je venais de faire. Son cousin ramassa quelques bouteilles vides par terre, rangea un peu en me regardant sans se cacher ; l’appartement n’était baigné que par la lumière des éclairages publics dehors. Je me sentais libérée de quelque chose. Je sentais le regard du garçon, mais avais l’impression qu’il passait à travers moi. Patrice réapparu, livide. Son coloc l’aida à se coucher puis revint dans la pièce et posa une couverture sur mes épaules. J’étais restée là à contempler la nuit et les phares des voitures qui tournaient lentement en bas dans la rue à la recherche d’une prostituée.


  • — Tu n’as qu’à prendre ma chambre, je vais dormir avec Patrice.
  • — Non, je préférerais dormir ici…

Et je me suis allongée sur le cuir froid du canapé.


Je me réveillais tôt le lendemain matin, à cause de la lumière et du bruit d’un camion poubelle en bas. Je suis allée prendre une douche. En sortant, je croisai le cousin dans la cuisine en train de prendre son petit-déj. J’étais habillée et allais partir.


  • — Attends, euh… timidement, il me dit : je te trouve très belle, tu sais.

J’étais embêtée, à tous les coups il allait me faire des propositions, il s’imaginait des trucs à cause de mon attitude de la veille…


  • — Écoute, oublie ce que tu as vu hier soir, je n’étais pas dans mon état normal, je ne…
  • — Non, excuse-moi, je me suis mal exprimé… je voulais juste te dire ça… simplement. Dans une heure je vais rejoindre Véronique, la fille que j’ai raccompagnée hier soir, je voulais juste te dire ça.
  • — Euh… merci…
  • — Au revoir.
  • — Au revoir.

Et je suis sortie.



Je savais que ce n’était pas très moral ce qu’elle avait fait, mais en même temps, j’étais contente que pour une fois elle ait su passer outre ses principes et qu’elle ne se soit pas laissé faire par les mecs. Habituellement, c’est toujours eux qui la laissent tomber et elle mettait des semaines à s’en remettre… elle avait franchi une étape ce soir-là.



Sur cette boutade de Béa, un coup de tonnerre retentit, et la pile de notre torche rendit définitivement l’âme. Nous nous sommes retrouvées dans le noir le plus complet.