n° 02068 | Fiche technique | 12557 caractères | 12557 2274 Temps de lecture estimé : 10 mn |
09/10/23 corrigé 09/10/23 |
Résumé: Béa et Marie ont fini de raconter leurs histoires... Serait-ce à mon tour ? | ||||
Critères: ff jeunes copains douche fmast intermast préservati pénétratio -initiat -lesbos | ||||
Auteur : Mélanie (Mélanie, étudiante en lettre à Lille) |
Épisode précédent | Série : Quatre étudiantes en vacances Chapitre 04 / 04 | FIN de la série |
Et merde… fallait que ça arrive… Alors là, ma vieille, ça va pas être évident. C’est pas que je leur cache des trucs, je n’ai vraiment rien à raconter ! Je ne vais pas leur dire que j’ai joué une fois à touche pipi avec mon cousin quand on avait douze ans, ou que le truc le plus torride que j’ai fait avec un garçon, c’est de l’embrasser en cachette dans un camping… avec la langue, quand même !
Moi – Ben… j’ai, non, j’ai rien à dire.
Béa – Allez, on a bien fait un effort, nous.
MSo – Tu es bien sortie avec un mec depuis qu’on est à la fac.
Moi – Ben oui, euh, enfin, non… euh, pas vraiment.
Béa – Comment ça, pas vraiment… ça se sent ces trucs-là quand même !
MSo – Et ce garçon que tu as rencontré à ton cours de piano, Alex…
Moi – Ben, y s’est pas passé grand chose, vous savez.
Co – Tu veux dire que tu n’as jamais fait l’amour avec un mec ?!
Moi – …
Béa – T’es vierge ?
MSo – Mais pourtant tu m’as dit que vous étiez partis en week-end.
Moi – Oui… mais… en fait, il était pas très entreprenant. Dès qu’on s’embrassait, ça ne durait jamais longtemps. Le soir de ce week-end, je me suis engaillardie… je suis allée me préparer pour dormir et suis revenue devant lui en nuisette. Il n’a pas bronché. On est allé se coucher. Il lisait un bouquin sans me regarder, alors que moi j’attendais qu’il me saute dessus. J’ai enlevé ma nuisette et me suis mise sur lui. Là, il a réagi un peu, on s’est embrassé, il a caressé un peu mes seins. Il a voulu enlever ma culotte, mais comme il s’y prenait comme un manche, je l’ai fait à sa place.
Béa – Et ?
Moi – Et rien…
Béa – Comment ça, rien ?
Moi – Ben, en fait, il ne bandait pas… on a essayé un peu puis on a laissé tomber, rien ne venait…
Béa – Mince alors, t’as pas de chance…
Moi – Bon, c’est un peu de ma faute aussi…. Ce soir-là, j’avais mes règles… c’était la fin, je pensais que ça irait… et puis c’était ma seule chance, on aurait pas pu ressayer avant un long moment. C’était affreux, vous auriez vu quand il a retiré la capote pleine de sang de son membre tout mou… bahhh…
Béa – Bah, t’as vraiment pas de chance, ma vieille… On va arranger ça… à vingt et un ans, faut que tu te dépêches, sinon tu vas finir pucelle…
Elle fut la seule à rire, les autres étant plutôt gênées pour moi. Nous sommes restées quelque temps sans rien dire. Puis Corinne a pris la parole.
Co – Vous connaissez Séverine, la fille en FLE qui venait souvent à nos soirées ?
Toutes – Oui ?
Co – On est sorties ensemble pendant quatre mois l’an dernier…
Silence…
MSo – Tu… tu aimes les filles ?
Corinne – Oui…
Silence…
Je crois que toutes les trois on réfléchissait maintenant différemment à son regard quand nous étions presque nues à la plage l’autre fois.
Co – Mais j’aime bien les garçons aussi parfois, mais la douceur d’une fille, y a rien de mieux…
Silence…
Co – Allez, n’ayez pas peur… je ne vais pas vous violer…
Béa – Et c’est la seule ?
Co – Non, aussi Nathalie, Sonia, Valérie, Rita, une étudiante hongroise de la fac…
Moi – Attends… tu as dit Nathalie… celle de notre classe ?
Co – Oui. Je sais, elle est bizarre, cette fille, un peu speede, à sortir tout le temps en boîte techno de sorte qu’on a l’impression qu’elle est déconnectée, mais dans l’intimité elle est super. Elle, elle est exclusivement lesbienne.
MSo – Remarque… je comprends…. Enfin, je veux dire, je crois que ça pourrait m’arriver… Enfin, non, te trompe pas sur ce que je dis, pas avec toi, enfin, pas forcément, enfin, tu comprends, quoi…
Moi– Toi, Marie !
MSo – Je suis sûre que toi aussi ça pourrait t’arriver. C’est vrai que ça me paraît naturel dans le fond, enfin, je veux dire entre filles ça n’est pas mal, je trouve, on se connaît, on connaît comment on est faites. Eh, et toi, Béa ?
Béa – Bof… Tu sais, je crois que j’aime trop les mecs, rien ne m’attire chez une fille. Mon corps même, je crois, est fait pour un mec et pas pour une fille. C’est vrai, souvent, les lesbiennes sont des filles qui ont un corps assez plat, pas des formes très marquées, un peu genre garçonne.
Co – Crois-moi, tu te trompes complètement. Ma cousine m’a emmenée dans une boîte lesbienne, et tu serais étonnée des filles qui y sont.
Béa – Sur le principe, je ne suis pas contre. Mon esprit épicurien me fait plutôt dire que tous les plaisirs de la chair sont bons, mais…
MSo – Ah la la, écoutez ça… Bon, je crois qu’il est un peu tard pour écouter des conneries comme ça…
Nous sommes retournées dans notre tente Marie et moi pour nous coucher. Nous n’avons plus rien dit, notre esprit vagabondait, l’alcool faisait se mélanger en moi toutes ces expériences que je n’ai pas vécues, mais que j’aurais aimé vivre, en une gigantesque partouze. C’était bizarre ce soir-là de voir Marie se mettre en pyjama devant moi… de découvrir ma petite culotte toute mouillée en me glissant dans mon duvet. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil. Ma main se dirigeait toute seule sur ma chattoune, me caressant… toute la nuit, je crois ? À un moment, au rythme régulier avec lequel le duvet de Marie bougeait, me tournant le dos dans son duvet, je crus qu’elle faisait la même chose que moi. Je ne m’endormis qu’au petit matin après m’être masturbée longtemps.
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On était peut-être allées un peu trop loin ce soir-là. Tant et si bien que le lendemain personne ne reparla de ce qui s’était dit la veille, tout le monde évitait soigneusement toute allusion. À mon grand regret… enfin, je crois. J’aurais espéré qu’il se passe quelque chose, qu’elle m’aide, même qu’elle me force, mais que ça arrive, que je puisse aussi découvrir des plaisirs comme ça. Ces pensées n’arrêtaient pas de tourner dans ma tête, c’était terrible. Et en plus, je ne savais pas à quoi elles pensaient. Je n’osais même pas à en parler à Marie.
Puis, trois jours après… la cassure… alors que je ne m’y attendais pas, et alors que ce n’était pas du tout ce à quoi je pensais… :
Un matin, j’étais aux douches avec Corinne. Depuis la veille, le camping s’était rempli d’Allemands et de Néerlandais. Ils avaient un sans gêne pas possible, ils faisaient du bruit, parlaient fort, rigolaient tout le temps. Aux douches, les filles prenaient tout leur temps, tout le monde attendait. Nous avons bien attendu une demi-heure avant d’en avoir une de libre. Vers la fin, il n’y avait presque plus que nous qui attendions. Une douche se libérait.
Corinne entra dans la cabine. Quelques secondes après qu’elle soit entrée, la porte s’entrouvrit. Corinne apparut torse nu, en petite culotte.
Devant mon mutisme, elle referma la porte.
Merde, je suis vraiment conne ou quoi… ? Quand même, c’est sur, si je n’y mets pas du mien, si je me braque même pour une connerie comme ça, prendre une douche avec une autre fille, c’est sûr que je ne rencontrerai jamais personne. La douche avait commencé à couler. Et je toquai à la porte en même temps.
Mince, comment savait-elle que je changerai d’avis… ?
Elle était sous la douche, la tête sous le jet d’eau, les yeux fermés. J’en profitais pour la regarder. Un corps mince, comme fait d’un seul trait, une courbe légère. Une peau superbe, bronzée intégralement de la tête au pied. N’ayant jamais fait de sport (à cause d’un souffle au cœur), pas de sœur, je découvrais à peu près pour la première fois le corps d’une autre fille nue. Son sexe me fascinait. Ses poils pubiens étaient taillés. Assez claire, elle avait coupé sa petite motte assez court, et rasé le haut et les contours pour dessiner un triangle aux côtés bien droits. Ça ne m’était jamais venu à l’esprit de tailler mes poils pubiens, je ne l’avais jamais fait, je crois.
Maladroitement, je me déshabillais. Elle prenait un malin plaisir à me regarder maintenant, à me fixer. Enlever mes sous-vêtements sous son regard était une épreuve terrible pour moi. Je me retrouvai nue. Mes mains s’étaient croisées machinalement devant mon sexe. Elle eut un sourire, pas du tout moqueur, plutôt amical, qui me rassura. Elle me tendit la main. Je lui donnai, et elle m’attira sous le jet d’eau. Elle prit le savon liquide, en déposa dans sa main. J’avais perdu tous mes moyens et ne savais pas quoi faire. Elle commença alors à me laver. Elle frotta mes épaules, mon torse, mes bras, puis arriva à mes seins, qu’elle frotta à deux mains, fortement et lentement en même temps. La sensation de sa paume de main sur mes tétons me fit une décharge dans tout le corps. Je sentis mes yeux se fermer, et mon corps se raidir. Je levai la tête et ouvris la bouche. Elle insista un peu puis passa derrière moi. Elle savonna mon dos et passa de temps en temps ses mains, toujours les deux en même temps, pour caresser au passage mes seins.
Elle descendit alors, malaxa mes fesses, mes cuisses, s’accroupit pour s’occuper de mes jambes. Je me laissais faire complètement à cette douceur, sans me rendre compte de ce que je faisais. Elle se releva et se colla contre mon dos. Elle reprit d’une main à caresser mes seins pendant que l’autre descendit sur mon ventre. Je sentis ses lèvres sur mon cou, ses baisers passaient d’un côté à l’autre de ma nuque, remontait, elle passait sa langue sur le lobe de mon oreille. Sa main droite était maintenant posée sur ma toison, je sentais déjà son majeur aux portes de mes lèvres. Sa langue entrait dans mon oreille. De son autre main, elle caressait mes deux seins, posant le bout de son pouce sur un téton, et le bout de son majeur sur l’autre. La paume de sa main était maintenant posée complètement sur ma foune. Je poussais des petits halètements. La chaleur de l’eau coulant sur nous, la douceur et la bonne odeur de pomme du savon… Elle commença la remontée de sa main, cette fois-ci en poussant avec son majeur qui commençait à s’insinuer entre mes lèvres.
Cette fois, je réagis, je me retournai et l’embrassai à pleine bouche, entrant ma langue de force entre ses dents. Elle enfonça alors complètement son majeur dans ma chatte, me pistonnant de son doigt. Je posai le pied sur le rebord de la douche pour lui laisser plus de place. Elle prit maintenant mon sein à pleine main, triturant mon téton entre son pouce et son index. Je me mis aussi à crier presque :
Ce qui nous arrêta, c’est les rires des jeunes Allemandes que nous avons entendus quand la douche s’est arrêtée. Elles m’imitaient, les salopes, elles imitaient mes soupirs en rigolant. Nous nous sommes rhabillées sans nous sécher et sommes sorties en courant de la douche et du bloc sanitaire. Corinne voulait retourner à notre campement, mais je l’entraînai plus loin, à l’écart dans le petit bois. Nous nous sommes assises sur une souche, et je me suis mise à pleurer. Corinne m’a prise dans ses bras et m’a consolée gentiment en me faisant de petits bisous, en me disant des mots gentils, me rassurant sur ce que nous venions de faire.
J’ai voulu l’embrasser à nouveau, pas vraiment parce que j’en avais envie, mais plus pour retrouver la sensation de lorsque nous étions sous la douche. Elle se refusa.
Larmes et cheveux séchés, nous sommes retournées à notre tente, bras dessus bras dessous, comme si de rien n’était, mais les meilleures copines du monde…