n° 04049 | Fiche technique | 13256 caractères | 13256Temps de lecture estimé : 9 mn | 20/04/02 |
Résumé: C'est le jour de ses 21 ans et elle fête son anniversaire en famille. Chiant ? Non ? | ||||
Critères: ff anniversai revede | ||||
Auteur : Julia |
DEBUT de la série | Série : Moi, moi, et moi ! Chapitre 01 / 02 | Épisode suivant |
Salut , moi c’est Julia (prononcez-le à l’américaine c’est plus class) , et j’étudie à l’université de Lawndale , aux USA (j’ai deux ans d’avance, bande de niais) . Oh oui vous allez me dire un truc du genre "ma petite chérie , il est tant que tu saches que le Père Noël n’existe pas, que tu comprennes que tout le monde s’en fout de toi et qu’il faudrait que tu arrêtes de regarder ton nombril tel le centre de l’univers" oui oui je sais je suis très nombriliste et un rien cynique donc voilà vous savez à quoi vous attendre… Allez ta gueule Julia ne te perds pas en tergiversations et commence.
Voila alors mon histoire commence le 12 mars . Ah oui étrange date me direz-vous , mais elle est TRES importante parce que… c’est mon anniversaire donc la terre entière considère le 12 mars comme le plus beau jour de toute la Création (la Terre entière c’est moi toute seule en fait). Donc c’était le 12 mars (je vous le répète histoire de vous mettre dans la tête que c’est mon annive) et c’était la traditionnelle fête de famille avec les proches et l’envie de se tirer au Texas avec un cow-boy pour échapper aux trucs du genre "alors Juju , ça fait quoi d’avoir x ans ? Tiens ma chérie voila 2$ pour te récompenser" (alors déjà me récompenser de quoi et puis franchement tes 2$ mamie tu peux te les garder avec ta pension alimentaire minable que tu caches sous ton oreiller… mais non je suis cool juste un peu cynique…) ouais donc en fait je HAIS les fêtes d’anniversaire en famille, mais je ne pouvais pas y couper pour l’année fatidique de mes 21 ans en plus…
J’étais dans ma chambre à écouter Massive Attack en me demandant ce que ça faisait de se mettre la tête dans un sac quand ma chère maman (pas la peine de fantasmer, elle est moche) frappa délicatement à ma porte et entra tel un pachyderme sans attendre la réponse.
"Ouais tu peux entrer m’man… marmonnai-je mollement.
" C’est pas grave… oui donc que me vaut l’honneur de ta présence ?
Elle sortit de la pièce d’un pas léger comparable à celui d’une danseuse étoile en fin de carrière traversée par des crises de boulimie et me laissa avec mon vieux sourire et mon vieux CD. Je l’éteignis et me traînai jusqu’à ma salle de bain puis me contemplais dans ma glace : une jeune fille de 21 ans qui en paraît 17 avec de fins cheveux noirs (ouais, c’est ce qu’on dit, moi je serai tentée de rectifier par filasses mais ce n’est que mon avis et comme je fais un complexe d’infériorité comme tout le monde le sait à vous de voir) qui lui arrivaient aux épaules, un teint pâle… bref Julia. Enfin, moi quoi. Je pris une rapide douche et enfilai des habits joyeux de fête d’anniversaire du genre noir de chez noir et un crucifix pour faire gothique, le tout souligné par un maquillage… de quelle couleur hein ? Noire à la surprise générale. J’aime bien ce look mais je sais que c’est « has been », je m’habille comme ça pour faire chier les gens. Ma famille particulièrement, les profs ensuite.
Je descendis au rez-de-chaussée et fus saluée par le cri de désespoir de môman quand elle vit de quelle façon "je m’étais faite belle".
"Enfin chérie (appelle moi Morticia Addams m’man) tu aurais pu faire un effort !
Moi, hypocrite :
Ma mère commence à ressentir de la culpabilité, j’ai gagné.
Dîtes-moi comment elle fait pour entendre la voiture ?! Je ne comprend pas, elle entend TOUJOURS la voiture, aurait-elle un radar 5ème âge pour détecter la conduite approximative de mon grand-père Gaston (à hurler ce nom hein?) ?
"Ah ! Julia ma petite touffe ! (mes grand-parents m’ont toujours appelée comme ça, faudrait que je leur apprenne que dans le monde d’aujourd’hui , "touffe" peut être ambigu comme mot). Alors, ça fait quoi d’avoir 21 ans ?! (et ben voilà on y a pas coupé, manque plus que les 2$). Tiens pour faire des folies ! (5$, on monte les enchères mamie)
Après quelques minutes , toute la famille est arrivée, on est tous dans le salon en train de manger des "bons petits gâteaux spécialement fait pour toi Ju (on dit "djou")" J’en veux pas de tes gâteaux dégueulasses, files-moi un coca. Puis, ça ne serait pas drôle sinon, les petits cousins se ramènent avec le big cake d’annive au chocolat, bien lourd et imbouffable (pourquoi suis-je la seule à penser cela ?) en chantant tel des petits vieux atteints d’un cancer des cordes vocales, avec les bougies qui mettent 100 ans à s’éteindre et que mon oncle Henri finit toujours par humidifier de salive poisseuse… bref la fête pas du tout traditionnelle…
Donc voilà mes cousins et leur gâteau ; Nous soufflons, enfin je souffle, ils postillonnent, je fais un vœux et… ah, un point positif, les cadeaux ! Bon je sais ça va être de la merde mais ça fait toujours plaisir…
Je prends le premier paquet, offert par mon père… j’y croyais pas quand j’ai ouvert, un soutif ! si si un soutif par mon papa… ahahah bonne blague papounet, tout le monde rigole, moi je ricane…
"C’est pour te trouver vite fait un homme Ju ! lança mon père avec son sourire insupportable genre complice auquel j’ai envie de répondre un truc du genre "Attends, on se connaît pas, tu me vouvoies…".
Les cadeaux suivants furent sages entre l’argent (j’aime l’argent je vous l’ai déjà dit ?) et les "petits hauts sexy ma chérie, ils vont tous craquer ! … ouais "elles" ce serait mieux…’fin bref entre les remerciements, les faux sourires dont j’ai le secret nous entendîmes la sonnette.
"Tiens, mais pourtant tout le monde est là.. marmonna mon père, incrédule, que l’idée que J’AI DES AMIS qui viennent me souhaiter bon anniversaire puissent se pointer n’effleurait même pas .
J’ouvris la porte et là… surprise de chez surprise, mon véritable cadeau d’anniversaire : Léïla , ma cousine que j’ai mentionné plus haut. Je me retins de lui sauter au cou pour préserver ma réputation d’insensible et lui fis un grand sourire.
"On t’attendait pas ! m’écriais-je réalisant soudain que cela pouvait être interprété par "mais casse toi ma vieille !".
Elle me fit la bise, toute fraîche du dehors et me tendit un paquet .
Après des heures et des heures de déblatérages sans intérêt avec la famille et de regards complices avec Léïla qui n’avait que deux ans de plus que moi et comprenait donc ma souffrance, les invités commencèrent enfin à partir. Les derniers bisous expédiés, Léïla et moi courûmes dans ma chambre. La porte à peine refermée nous nous affalâmes sur mon lit en riant comme des connes, mais on étaient fières de l’être .
"Putain j’ai cru que ça finirai jamais ! vociféra ma cousine en sortant un paquet de cigarettes. J’en pris une qu’elle m’alluma avant de faire la même chose pour elle.
(Julia rattrape le coup , c’est une opportunité).
Léïla sourit.
Moi si elle me disait au revoir comme ça à chaque fois… je sens que ça va être cool cette sortie en boîte…
La suite au prochain épisode… (ouais enfin à mon avis… enfin je sais pas si il y aura une suite vu que je les sens pas les mails de congratulations pour mon pseudo-talent !).
Julia (la vraie).