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Temps de lecture estimé : 7 mn
28/12/02
Résumé:  Première nuit au couvent Ste-Marie pour notre héroïne, Marie de Bourdin.
Critères:  fff jeunes religion amour odeurs intermast cunnilingu fist partouze
Auteur : Secu Slayer  (Auteur pour le fun!!!)      

Série : Le couvent Ste-Marie

Chapitre 03 / 03
Première nuit

Ma première journée au couvent Ste-Marie s’achevait, entre bonheur et mélancolie, désespoir et impatience. Tant de chose trottaient dans ma tête. Je me mis à réfléchir sur les raisons qui m’avaient conduites ici. À vrai dire, je ne regrettais rien, ni mes excentricités, ni mes provocations. Je ne regrettais pas ces tenues qui attiraient les regards, ces soirées aux corps à corps avec d’autres filles, ces nuits torrides aux substances interdites, ces moments de révolte et leurs gestes impulsifs… Durant toutes ces années, j’étais devenue moi, je m’étais construite, pierre après pierre. La petite fille soumise de bonne famille, était devenue une jeune femme libre et rebelle. Je n’avais pas de honte, je m’étais acceptée loin du regard des autres. J’aimais les femmes, et rien ne m’empêcherait de les aimer, ni mes parents, ni les bonnes sœurs. Alors non, il n’y avait rien à regretter, rien à refaire ou échanger. Qu’importe le lieu où j’étais, je continuerais de suivre ce chemin.


Puis, petit à petit, allongée sur mon lit, je sentis la fatigue peser sur moi. J’étais exténuée, j’avais besoin de dormir. Dans ma tête à présent, tout se mélangeait. Il y avait ces pensées, cette révolte de jeune fille, et ces visages. Je revoyais Christelle allongée sur moi, je ressentais le poids de son corps, son souffle chaud sur mon ventre, entre mes cuisses. Je revoyais Lucie, si belle, si fragile, ses grands yeux verts et ses mains de velours. Doucement, je sombrais dans les rêves. Je l’imaginais face à moi, seules au monde, caressant de ses doigts les moindres recoins de mon corps, dessinant mon visage, effleurant tout mon être. Je la voyais m’embrasser, pleine de tendresse et de douceur, me serrer dans ses bras, me toucher dans ces endroits secrets que je garde pour les filles. Et ce monde pastel, ce jardin oublié des ébats sensuels, en silence, en murmure. Juste le bruit de ses gestes, le contact de ses doigts sur ma peau. Et nous nous unissions à l’infini, pénétrant l’une dans l’autre, confondant nos esprits, nos désirs. Elle était en moi, je sentais sa présence. Ses mains entourant mes poignets, ses jambes frottant sur mon sexe, sa poitrine s’écrasant sur la mienne. Je la voulais, tout de suite. Je la voulais comme jamais je n’avais voulu quelqu’un.


Comment décrire ? Un rêve si fort, si puissant. Ce passage de la vie au sommeil, si confus, si troublant. J’étais bien. Mon corps était lourd, détendu, je ne sentais plus le poids de mes vêtements, je ne sentais plus la présence de mes membres. Je me laissais aller, je voulais qu’on me prenne, qu’on me touche, me caresse. Je ne voulais pas résister, être objet du désir et plaisir à la fois. Comme ces soirs de puissance où je sentais courir sur moi les regards ébahis, tous ces yeux aimantés qui me convoitaient en secret, me déshabillaient. Je ne contrôlais plus mes pensées, mes désirs interdits à présent s’étalaient. J’étais une fée, une déesse qu’on admire, qu’on désire. Je voulais des offrandes, des filles par milliers, à en perdre la tête. Des filles pour satisfaire mes moindre caprices, assouvir mes désirs, du sexe pour l’éternité. Le bruit des corps mis à nu, des seins qui se touchent, des mains qui se serrent. Hmmmmmmmmm… Non, ce n’était pas un rêve, c’était une vision. Je serais la reine du royaume des femmes, la reine du plaisir infini.


Je ne saurais dire combien de temps dura se moment. Mais il fut intense et plaisant. Puis, comme un rêve qui s’en va, je pris conscience tout à coup du contact. Quelque chose de chaud sur mon ventre, lisse et doux. Un signal que j’avais ignoré, mais que je sentais pourtant depuis le début. Ce fut ensuite un murmure, un souffle, une caresse. Alors mes yeux s’ouvrirent lentement. La nuit, le silence. Quelques secondes encore, et des ombres s’agitant dans le noir. Brusquement je me redressais, revenant à la vie. Une main se plaqua sur ma bouche.



La voix de Justine. Mes yeux s’habituèrent petit à petit à l’obscurité. Christelle et Claire, dans des pyjamas de soie blanche. Toutes les trois autours de mon lit.



Mon rêve, ce n’était pas un rêve. Juste un état de conscience décalé, une alternative au réel. Toutes ces caresses, je ne les avaient pas inventé. Non, elles me les avaient procuré. Et ces filles auxquelles je pensaient, c’étaient elles. Je n’allais pas résister, je me laissai aller. Un visage dans l’ombre s’approcha du mien et m’enlaça tendrement. Claire. Des mains parcouraient mon corps, sur mes seins, sur mon ventre, sur mon sexe. Je sentais la chaleur, l’odeur moite et torride des filles excitées. Cette odeur du désir, douce et sucrée, qui ruisselle de leur sexe quand la passion s’embrase. J’en faisais partie. Je lançais au hasard mes mains dans le noir, effleurant des sommets, des abysses, contournant des collines, des montagnes. De temps à autre, la terre promise, humide comme la pluie. Je ne voulais plus rien penser ni savoir, juste profiter. Ce n’était plus Christelle, ce n’était plus Claire, ce n’était plus Justine, ce n’était plus moi. Mais un corps, un seul et unique corps, en symbiose. Nos désirs s’ajoutaient, se multipliaient pour ne former plus qu’un, indivisible. La sueur devenait omniprésente, et la pièce saturait de chaleur. Cette atmosphère exacerbait mes sens, je ressentais le moindre effleurement aussi fort que la foudre. C’était extraordinaire. Des doigts dans mon sexe allaient et venaient, ressortaient puis entraient de nouveau. Mon vagin s’écartait, se tordait, se dilatait. De temps à autre, je sentais une langue, parfois deux, explorant cet orifice secret, l’entrée de la grotte du bonheur. À mon tour je trouvais sur ma route une caverne isolée, et je buvais à sa source comme si j’allais mourir de soif. Je n’aurais su dire dans quelle position j’étais. Un instant accroupie, celui d’après sur le dos, puis sur une fille, en dessous… Peu importe. Il y avait des sexes en chaleur de partout, comme si nous avions été cinquante.


Je commençai à bouillir, à chercher avec frénésie de quoi apaiser mes pulsions. Une bouche, une chatte, un anus… Je ne savais plus où donner de la tête, je brassais dans le noir, excitée par l’odeur de ces filles. Mon cœur battait la chamade, cognait toujours plus fort pour alimenter ce désir. Mes mouvements devenaient plus intenses, plus décidés. Perdue dans ce tourbillon, j’en venais même à me toucher moi, à me caresser outrageusement. Mon sexe brûlait, il n’était qu’un brasier ardent que l’on ne peut éteindre. Désormais, c’étaient des mains entières qui le pénétraient. Des poings serrés, fermes et décidés. Cela me donna envie d’uriner, une envie irrépressible. Et il n’y avait rien que je pouvais refuser à ce corps, tant il m’offrait du bonheur. Je me laissai aller à cet envie primaire, éclaboussant mes partenaires. La chaleur augmenta. Dans les soupirs et les cris étouffés, je sentis d’autres jets similaires au mien me brûler la peau. Plus rien ne nous retenait, nous étions débridées. L’atmosphère était lourde, étouffante, comme avant un orage, quand la chaleur s’écrase sur le monde. J’étais trempée, en transe, le visage et les mains maculés de mouille sucrée. C’était si bon.


Tout à coup, deux mains me saisirent les hanches, et me firent basculer à quatre pattes. Sans attendre, je sentis pénétrer violemment dans mon anus un énorme sexe en plastique. Une main retint mon cri. Immédiatement, l’engin s’agita et me figea telle une statue de marbre. Des vagues de chaleur remontaient par ma colonne vertébrale au rythme des assauts de ce sexe artificiel. Des doigts s’immiscèrent dans mon vagin, d’autres vinrent jouer avec mon clitoris. C’en était trop, mon corps s’ébranlait en tout sens, maintenu avec autorité par les fesses.



Je ne voulais pas jouir, pas maintenant, c’était trop bon. La sodomie avait un côté sauvage qui m’excitait terriblement dans ces moments. Voyant sans doute émerger ce penchant, j’entendis Justine me souffler à l’oreille.



Dans la seconde qui suivi, l’engin se retira, et une main le remplaça. Mon cul explosa totalement. J’avais l’impression que mon anus se déchirait. Sans les mains qui obstruaient ma bouche, j’aurais réveillé tout le couvent. Je m’accrochai de toutes mes forces aux draps trempés. L’orgasme arrivait, à grands pas, gigantesque. Et cette main qui ne s’arrêtait plus. J’étais totalement tétanisée, jamais je n’avais connu une telle chose. Je ne pouvais plus me contenir, et cet orgasme que je n’avais cesser de repousser m’arracha finalement à la terre, avec la soudaineté d’un éclair. J’étais en état de choc, bloquée par le plaisir, parcourue par un courant électrique d’un voltage surpuissant. J’en pleurais presque de bonheur, imitée par les filles qui n’avaient cessé de se toucher et de se caresser Il y eut un cri, un seul. Un cri commun, à l’unisson. Le cri de quatre jeunes filles comblées par l’extase d’un moment d’une intensité rare. Puis ce fut le silence, de ce que l’on connaît après une tempête.


Ensuite des bruits de pas, pressés, affolés. De la lumière, des murmures d’incompréhension. Mais il était trop tard, déjà plus rien ne bougeait, plus rien ne vivait. Dans la chambre, il n’y avait que quatre jeunes filles paisibles qui dormaient. J’aurais bien voulu ouvrir les yeux pour voir le visage des nones. Je devais me concentrer pour ne pas exploser de rire. Les lampes s’éteignirent, les murmures diminuèrent. À nouveau le silence. Le groupe se reforma.



Claire et Justine avaient les yeux qui pétillaient de bonheur. Christelle arborait un large sourire.



Nous éclatâmes toutes les quatre de rire. C’était vraiment un bon moment. Nous en profitâmes pour faire plus ample connaissance dans l’obscurité. Claire venait de Paris. Elle était issue d’une riche famille d’industriels, son père était PDG d’un grand groupe d’électronique. C’était une petite brune toute mignonne, genre Lolita, les cheveux longs et les yeux noirs, fringues branchés. Elle paraissait toute fraîche et innocente, tout droit sortie d’un compte de fée. Mais elle cachait bien on jeu ! "Ouverte à tout et à tous", comme elle le disait si bien. Hommes, femmes, les deux ou plus encore… L’important était le plaisir que l’on pouvait en tirer et rien d’autre. Ce qui, tout comme moi, lui avait valu quelques problèmes. Justine, quant à elle, venait du sud-ouest. Ses parents possédaient et exploitaient des parcelles de forêt dans les Landes. Elle était joviale, de celle qui ont toujours le sourire et qui ne vous refusent jamais rien. Son contact était agréable, toujours chaleureux. Mais elle ne souhaitait pas s’étendre sur ce qui l’avait conduit jusqu’ici. Et, après tout, cela n’avait pas une grande importance. Nous étions désormais toutes les quatre ensembles. Cela me rassura, je n’étais pas seule. Je savais pouvoir compter sur les filles . Restait l’inconnu des autres pensionnaires que je n’avais encore qu’aperçu. Mais chaque chose en son temps. La nuit était déjà bien avancée, et ma première journée au couvent Ste-Marie avait été intense. Exténuée, je sombrai sans difficulté dans un profond sommeil. Les seules images qui venaient à présent étaient celles de mes rêves, et de Lucie attendrie qui dormait à mes côtés.




A suivre…