Bien que les premiers chapitres n’ont pas eu un accueil délirant, j’itai jusqu’au bout de mon récit. À moi de le reprendre ensuite en tenant compte des critiques mais que vous ayez aimé ou détesté, écrivez-moi pour m’expliquer… merci
PAS CHICHE 10
CUISSES DE GRENOUILLE
Ce même samedi quelques heures plus tard : Lou et moi étions attablés dans un restaurant que je lui avais indiqué. Situé à une quarantaine de bornes de Lyon, en pleine cambrousse et en bordure d’un étang de la Dombes, on y dégustait les spécialités régionales ( entre autre cuisses de grenouilles ou poulet de Bresse aux morilles. J’te raconte pas ! D’ailleurs c’est pas vraiment le but). Lou ouvrit les hostilités dès l’apéritif. Ce matin, au dej’, j’avais dû lui résumer la partie de mon récit dont le sommeil l’avait privé. Maintenant, avant même l’arrivée de l’entrée il demandait la suite.
- — Comme je t’l’ai dit c’matin, quand j’eus… enfin quand j’ai cru que j’étais tombé amoureux du copain de ma soeur… Tu sais c’est compliqué dans ma tête… Aujourd’hui, je pense, je vis, j’agis et je réagis en tant que femme et ça m’est difficile de revivre cette période… Comprends-moi pas difficile dans le sens douloureux mais simplement difficile de repenser à moi comme à un garçon. Et puis d’abord pourquoi veux-tu savoir ?
- — Par curiosité et puis j’ai un petit talent d’écriture, je pourrais…
- — Alors ça, t’as pas intérêt, je te l’interdis !
- — Je plaisantais ! Non, la vérité et que j’aimerais comprendre ton parcourt.
Comprendre comment le petit Claude est devenu la charmante jeune personne que j’ai en face de moi.
- — Personne pas femme, n’est-ce pas ! Tu ne me considères pas comme une vraie femme, avoue !
- — Tu es bien plus qu’une femme puisque tu as, entre les jambes, ce petit truc en plus !
- — Mais…
- — Arrête ! Ne recommence pas à geindre! Nârrre-moi plutôt la suite de tes aventures !
- — Mes aventures attendront un peu ! D’abord dégustons !
La serveuse, accorte comme toutes les serveuses, venait de poser devant nous un plat de grenouilles dégageant de lourdes effluves de fritures. À faire relever un mort ! Religieusement, nous dévorâmes de concert et jusqu’à la dernière patte, arrosant ce met délicieux d’une petite roussette du Bugey pas craignos. Lou, la dernière bouchée avalée, ne me laissant aucun répit reprit :
- — Alors, la suite !
- — La suite… D’abord une année difficile ! Je craignais de rester seul avec Julien: la dualité envie/peur. Envie qu’il se passe quelque chose mais encore plus peur. Bien sûr, tout cela n’existait que dans ma tête. Julien ne m’a jamais vu que comme le frère de sa petite amie. J’en voulais à mort à ma sœur. Au début, je la maudissais parce qu’elle était un obstacle entre Julien et moi, parce que c’est en elle que sa grosse bite s’agitait. Tu vois j’étais déjà vachement romantique. Alors que cette bite, j’aurais tant aimé qu’elle me fouaille les entrailles, qu’elle libère sa semence en moi. J’avais tant envie de savoir ce que tu ressentais quand tu avais du sperme tout chaud qui se déversait dans ton vagin… enfin dans tes intestins.
- — Tu dis au début, donc ça a changé ?
- — Oui, comment te dire… dans ma tête, mes fantasmes ont évolué, donc mes griefs ont changé : je lui en voulais pour ses nichons qu’elle remuait sous mon nez, ses deux grosses mamelles qui déformaient ses pulls et dont les fraises manifestaient par trop souvent leur présence à travers les mailles… pour son gros cul de nana que le regard de mâle de Julien suivait avec trop d’intérêt les balancements et surtout pour ce qu’elle avait entre les cuisses et que je n’aurais jamais. Si ma pôvre frangine s’était doutée un jour de mes pensées à son égard… Mais elle, mes parents enfin toute ma famille accepta mon comportement agressif, mes insolences comme un passage obligé. Un jour, j’entendis ma mère dire : il fait enfin son deuil ! il suffit d’être patient. C’est sûr que ça les changeait de ma passivité précédente. En fait, je crois qu’il pensait que je rejoignais le monde des vivants.
- — C’était bien un peu ça ?
- — Oui, bien sûr ! Mais mes crises n’avaient pas pour origine les motivations auxquelles ils pensaient ! Tu t’en doutes un peu, non ?
- — Tu sais , je suis très naïf…
- — Ben voyons ! A dix-huit ans, je savais, du moins théoriquement, déjà beaucoup de choses ! Je culpabilisais un max sur le fait que j’avais envie que le mec de ma sœur me baise ! Et j’avais bien compris ( du moins je le croyais) que cette attirance pour Julien révélait une nette tendance à l’homosexualité.
- — Le moins qu’on puisse dire ! un mec qu’a envie d’une bite, il est pas franchement hétéro ?
- — C’est plus compliqué que ça ! Je ne me considère pas comme homo ! A la maison, on parlait très librement de sexualité et l’homosexualité était admise. Si tu veux, je n’avais pas d’a priori négatif par rapport à l’homosexualité pourtant, penser que je pouvais l’être me gênait.
- — Comment t’es-tu rendu compte que c’était pas ça ?
- — En fait, je n’ai pas eu de révélation. C’est venu progressivement. Je t’ai dit que la nudité n’était pas un problème, il n’en est pas moins vrai que depuis que nous étions arrivés à l’adolescence, mes parents évitaient de se traîner à poil devant nous. Par contre en sous-vêtements, c’était tous les jours. Quand Delphine se traînait en tenue négligée, je matais comment tombaient ses dessous, comment ils l’habillaient ou la déshabillaient. Combien de fois, folle de… pardon fou de jalousie, j’ai failli lui hurler : mais va donc te rhabiller, tu fais pute ! Si j’aime la dentelle et les petits dessous polissons, ce n’est pas un hasard, j’ai été à bonne école ! J’ai franchi un pas, en mai 90, mes parents allaient fêter un quelconque anniversaire chez des amis. Papa vautré devant la télé prenait son mal en patience. Maman, branle-bas de combat, se pointait toutes les trente secondes : - tu crois que ça , ça ira avec ça ?… ça, c’était le soutif, ou la culotte ou la jupe ou … enfin la totale… Ce cirque a duré une bonne demi-heure durant laquelle je me suis rendu compte que je connaissais pas grand chose des sous-vêtements de ma mère et des sous-vêtements féminins en général. J’étais bien plus intéressé par ce défilé de mode improvisé que mon père qui répondait par monosyllabe sans même quitter l’écran des yeux.
- — C’est là que t’as su que tu voulais être une gonzesse ?
- — Pas du tout ! Mais alors vraiment pas. J’t’dis dans la famille, on avait l’habitude de se balader à moitié à poil ! Voir ma mère mettre un temps fou pour se préparer ! Essayer çà puis ci puis encore çà !
- — Parce que tu fais comment maintenant ?
- — T’as raison, mais à cette époque, je ne savais pas ! je plaignais plutôt papa de supporter tous ces simagrées !
- — Et oui ! Tu vois, ce que nous pauvres hommes, nous sommes obligés d’endurer ! Si ça t’as surtout ennuyé, pourquoi me racontes-tu cette soirée ?
- — Parce que un fois mes parents partis, je continuais de voir ce défilé de sous-vêtements. Alors, suivant je ne sais quelle impulsion, j’allai chercher un catalogue de vente par correspondance. Je me réfugiai dans ma chambre. Bien au chaud, dans mon lit ( et nu, j’suis sûr qu’ça t’intéresse !), je feuilletai le dit catalogue. Je trouvai rapidement la page de matières qui , bonne fille, m’indiqua où, je pourrai apercevoir toutes ces petites choses coquines. Je te jure que, ce soir-là, j’ai passé plusieurs heures à regarder, à lire, à décortiquer ces pages à m’en esquinter les yeux. Cette nuit-là, j’ai découvert ou redécouvert des mots magiques comme string ficelle, mini-slip, dentelle, soie, satin, boléro, balconnet, corbeille, wonderbra… Wonderbra ça me faisait penser à Wonderwoman; il fallait sans doute avoir des pouvoirs extraordinaires pour en porter. Guêpière, bas à couture, résille, corset : ceux-là, ils avaient un air de nostalgie, la bicyclette bleue. Bonnets, au pluriel, s’il vous plaît, B, C, D, E voire F : là, il a fallu que je lise toute l’explication pour comprendre et je me demandai, pourquoi il n’existait pas de bonnets A. Bien d’autres mots encore m’ont fait rêver en ce soir de printemps. Ils m’ont d’ailleurs fait rêver de nombreux autres soirs. Lorsque j’éteignis la lumière ces mots et les images/photos qui s’y associaient avaient envahi mon cerveau et j’avais une solide érection. Alors, pendant un long moment, j’ai passée et repassé ces mots/images tandis que ma main encerclant ma p’tite tige, la branlait lentement, un peu dans le tempo que tu avais ce matin. Chaque fois que j’allais jouir, j’arrêtais de bouger, attendant que la tempête s’apaise. Finalement, quand j’ai entendu mes parents rentrer, je me suis activé, tirant bien à fond sur ma verge pour enfin m’asperger le ventre de mon foutre.
- — T’es pas vraiment originale, ma mie. Qui, ado, ne s’est pas branlé en regardant les pages de lingerie de La Redoute ou des Trois Suisses.
- — T’as rien compris ! Je ne regardais pas le corps des mannequins. Leur plastique ne m’intéressait pas, mais alors pas du tout ! Mais ces menues étoffes si aériennes qui les vêtaient…. Comme je te le disais, j’ai rêvé et bien entendu me suis masturbé de nombreuses fois sur ces mots/images mais, progressivement, mes visions se sont transformés: ces petites culottes, c’est mon petit cul qu’elles épousaient – je n’aime pas trop les strings car, il me prive de toutes les sensations produites par la matière sur mes fesses. Ces bas couleur chair ou résille, ce sont le galbe parfait de mes jambes qu’ils dessinaient et même ces merveilleux soutien-gorge à balconnets sans bretelles, ce sont mes seins qu’ils volumisaient avec leur bonnets E, voire F. Avec mon imagination délirante enfin libéré du fardeau du chagrin, je m’imaginai une poitrine à la Jane Mansfield !
- — Elle est pas de ta génération, c’tte bonne femme. Elle était déjà morte quand j’étais jeune.
- — J’sais mais j’avais trouvé une de ces photos dans un vieux « Salut les copains » à mon paternel. Je ne voyais que ses deux mamelons énormes comprimés par une robe blanche dans laquelle elle avait du s’introduire grâce à un chausse-pied. Quelque part, j’attendais que les boutons éclatent et que ses loloches s’échappent et dardent leurs tétons démesurés sur moi…
- — Si c’est la photo, à laquelle je pense, ce n’est pas Jane Mansfield mais Marylin Monroe.
- — Jane, Marylin, qu’est-ce que ça peut foutre ? En tout cas, c’était une de ces nanas qu’avaient des loloches pas possibles.
- — Arrête tes digressions ! Tu ne t’en es pas tenu à ça ?
- — Avant de continuer, regarde ce que la serveuse – toujours aussi accorte- nous amène.
Un carpe farcie aux épinards et aux oignons, mijotant dans son vin blanc. Pendant quelques minutes, seuls les bruits de mastications perturbèrent le silence. Nous restâmes muets… comme des carpes ( désolé, Cécilia! L’humour de Lou déteint…). L’estomac bien calé, légèrement euphorique à cause de l’absorption conséquente d’alcool, je repris mon récit :
- — Bon d’abord, où en étais-je ?
- — Tes folles masturbations !!
- — Mes folles masturbations ! Je fermai les yeux et je me voyais vêtue comme une salope. Salope, c’est un mot de mon vocabulaire actuel. À l’époque je me considérais comme un sale petit gamin vicieux. Dans mes rêves, j’essayais tout. Ma tête était un magasin de frivolités et mon cerveau, une véritable cabine d’essayage. Mon corps s’adaptait aux vêtements. Il me poussait des seins, mes hanches s’évasaient, s’amphorisaient. Toujours, le but ultime était de séduire Julien. J’en ai taché des draps. Parfois, je n’avais même pas besoin de m’astiquer la tige, un pensée, une image trop réelle suffisait à me faire partir à l’improviste.
- — Quel genre d’images pouvait te faire partir ?
- — J’sais pas… Du style, je venais de passer un superbe ensemble culotte, soutif et Juju, le pénis érigé entrait dans ma chambre. Tu peux imaginer la suite… Instant de silence pour lui laisser imaginer…
Gavés, nous avions refusé le plateau de fromage. Attendant le dessert, Lou avait allumé un cigare. À travers la fumée, je percevais son regard brillant : j’étais sûre que je l’excitais, que si je passais la main sur sa braguette j’allais trouver un machin tout dur. Mais nous étions dans un rest’o classe …
- — Comme tu peux t’en douter, ces images ne m’ont pas satisfait très longtemps. J’avais trois femmes autour de moi, donc trois lieux où devaient forcément se trouver… Je savais que c’était chez ma mère que je trouverais la lingerie la plus coquine, mais j’avais quelques scrupules…
- — Voir ta frangine baiser, ça te gênait pas mais z’yeuter les soutifs de ta mère, ça te posait problème, releva malicieusement Lou.
- — Ben oui ! Et puis surtout, j’craignais qu’elle s’en aperçoive !
- — J’la sens mieux comme ça, ton explic…
- — Donc j’ai commencé parme rendre chez mes sœurs ! déception totale ! Le bide ! Mes frangines avaient soit des soustingues très sages, très romantiques mais pas du tout érotiques, soit des soustingues de sportive qui compriment les seins pour pas qu’ils ne bougent… J’ai su par la suite que Marjorie, ma sœur aînée, portait ce genre d’appareillage inesthétique car elle avait honte du volume trop important de sa poitrine.
- — Hi, hi ! Tu as été obligée de…
- — Oui ! Ca te fait rire ! J’te jure que la première fois, ça ne m’a pas fait rire. J’avais attendu d’être totalement seul à la maison. Malgré cela, je balisai de me faire surprendre. À la première tentative, je n’ai fait qu’ouvrir des portes et regarder, qu’en prendre plein les yeux avec la trouille au ventre.
- — T’as pas touché ? Tu ne me f’ras pas croire ça !
- — À peine effleuré ! J’avais trop peur que ma mère s’en aperçoive. Au bout de quelques minutes, j’étais de retour dans ma chambre pour une branle furieuse debout face à la porte miroir de mon armoire. J’étais tellement excitée par ce que je venais de voir qu’au bout de trente seconde, j’éjaculai contre la glace. Tu imagines, ces longues traînées blanches dégoulinant le long du vitrage. Calmé, j’ai pris un bouquin pour pense à autre chose. Mais l’oubli a été de courte durée. Une demi-heure plus tard, j’étais à nouveau devant l’armoire. Je choisis une petite culotte bordée par des volants en dentelle finement brodés. D’abord , je notai soigneusement…
Oups ! Bonjour le ridicule ! je sentis le rouge me monter aux joues ! Lou ricanait dans sa barbe. Perdu dans ces images surgies de mon passé, j’avais complètement oublié où nous étions aussi je n’avais pas vu la serveuse avec les assiettes de dessert ! Elle attendait pour servir. Depuis combien de temps se tenait-elle plantée là ? Elle avait sans doute entendu mes dernières phrases. Mais très professionnelle et toujours accorte, elle nous servit comme si de rien n’était.
- — Mange ton dessert, ma mie ! Tu verras ça te rafraîchira ! J’ai l’impression que t’as un peu chaud. Malgré tout son métier, l’accorte serveuse ne put éviter un sourire et Lou ne put éviter la pointe de ma godasse dans son mollet. Stoïque, il commença son dessert. Echaudée par l’épisode, je refusai de reprendre mon récit avant d’avoir quitté le rest’o. P’t-être même que j’ai boudé un peu.
Lou m’entraîna dans un tour d’étang –promenade digestive, paraît-il . Avec mes mignonnettes chaussures à talon haut, mon tailleur cintré, c’était génial. Les ornières, le pied ! Heureusement, le terrain était sec. Le calvaire cessa dès que Lou eut trouvé ce qu’il cherchait, à savoir, un coin retiré, à l’écart du passage Nous installâmes nos corps repu dans un creux de terrain. Lou m’enlaça. Aussitôt, je pensai que j’allais subir un assaut champêtre, ce qui n’avait rien pour me déplaire ! Fausse joie !
- — Bon maintenant qu’aucune oreille indiscrète ne peut t’espionner, je t’écoute !
- — Ah bon ! C’est ce qui t’intéresse ?
- — Pour l’instant oui ! Après on verra si tu dois être récompensée ou pas ! Alors que notais-tu quand notre accorte serveuse est arrivée?
- — J’avais choisi une p’tite culotte…
- — Oui, avec des volants en dentelle. Tu vois , je suis.
- — Si tu n’arrêtes pas de me couper, j’ai pas encore fini
- — Ah non ! J’ne voudrais surtout pas te couper, ça peut encore servir.
- — Y’a des fois, t’es franchement con. Choisi… culotte… Mais avant de la toucher, j’avais regardé attentivement comment, elle était pliée. Aujourd’hui, on me traiterait de fétichiste mais c’était pas du tout ça. Simplement, ça faisait des nuits que je fantasmais sur ces bouts de tissu et là j’en tenais un dans mes mains. Je l’ai sentie, je l’ai promené sur tout mon corps ( et oui encore une fois j’étais nu !) puis je l’ai enfilée. Je ne l’ai gardée que cinq secondes. Ma bite qui bandait déjà s’est mise à tressauter. J’ai cru que j’allais la souiller. Je l’ai vite reposée et je suis retournée une deuxième fois dans ma chambre pour … et oui , une deuxième fois. J’ai mis un peu plus de temps pour jouir mais pas vraiment beaucoup plus. Après avoir fait une toilette intime sommaire, j’y suis retourné.
- — Attends ! Tu vas pas me dire que deux astiquages consécutifs ne t’avaient pas calmé.
- — J’y suis retournée pour vérifier si dans mon affolement, j’avais pas fait n’importe quoi.
- — Et ? Il était captivé mon camarade. Il n’allait pas s’endormir. Malgré cela, il n’avait aucun geste annonçant des intentions « belliqueuses ». Non , il écoutait, une main, amicale, dans mon corsage et l’autre sur la bosse qui déformait son futal.
- — Et, je repassais le slip. Mes deux astiquages, comme tu dis, ne m’avaient pas calmée car je bandais de nouveau mais de manière sereine, en quelque sorte. Aucun risque d’explosion, immédiate. J’allais me camper devant la psyché de maman. Tel Narcisse, je me contemplai de face, de profil et aussi de dos, enfin comme je pus. Si je n’attrapai pas de torticolis, ce fut miracle. Le plaisir que j’eus cet après-midi là à voir ma verge distendre la tulle explique le fait que je n’ai jamais voulu prendre d’hormones féminisantes… J’aime trop ce plaisir onaniste. Toujours plus loin ! au bout de quelques minutes de parade, j’estimai qu’il me manquait certains attributs. Dans un tiroir, je dénichai la collection de bas. Ici pas de danger que ma mère repère quoique ce soit, tous ces voilages étaient jetés pêle-mêle. Le plus dur fut d’en trouver deux semblables, des auto-fixants chair. Je me délectai en les enfilant, la caresse de la soie sur mes jambes, indicibles. Je savais ou trouver des escarpins : dans mon poste d’observation traînaient plusieurs paires. J’avais des petits pieds…
- — Tu as toujours des petits pieds !
- — Oui mais j’ai gagné deux pointures. Maintenant je le ai aussi grands que maman. Mais en 86, les escarpins étaient un peu grands pour moi. Le trajet entre la penderie et le miroir fut épique, enfin comique surtout… Imagine un héron se déplaçant dans un pré !
- — J’préfère pas..
- — Je me regardais encore sous toutes les coutures. Au passage, j’avais récupéré un miroir plus petit pour pouvoir admirer mon cul moulé dans la tulle dentelée. Là aussi cette première vision… Il me manquait encore quelque chose.
- — Et un soutif pour Claude !
- — Désolé de te décevoir pas de soutif ! Ma mère avait une jolie poitrine, pas trop volumineuse, mais bien assez. Bonnets C ou D pour ta gouverne . Moi, je n’avais rien à mettre dedans. Non par contre de passer au concret m’avait donné une envie qui ne m’avait jamais effleuré jusqu’ici. Pour compléter, mon œuvre, il me fallait une robe. Tu te rappelles celles qui dormaient dans la penderie. J’en récupérai une et ce fut la cata !
- — Ta mère est arrivée !
- — Non ! La robe, je ne l’avais pas encore passée. Pas osé ! Face à la psyché, je la présentai devant mon corps. L’image que me renvoya le miroir à cette seconde précise déclencha un cataclysme. Je n’eus pas un geste à faire. Rien. Je partis en grandes giclées. Je ne sais par quel miracle la robe échappa au désastre mais la culotte ruisselait. J’étais dans la merde, ou plutôt dans le sperme. Je jetai les godasses dans la penderie, raccrochai maladroitement la robe à son cintre. En bas et culotte, je m’enfuis dans ma chambre, pleurant comme une madeleine. Mon chagrin apaisé, je pus constater l’étendue de la catastrophe : la culotte était trempée, le bas droit taché. Ben oui ! Ma bandaison avait distendu la culotte et avait ouvert un passage par lequel mon foutre avait coulé jusqu’à la partie élastique du bas. J’essayai de laver tout ça: résultat, je filai les bas et la culotte avait l’air d’une vieille fripe…
- — Ma pôvre chérie ! Et tu t’en es tiré comment ?
- — La vérité est que je n’en ai jamais entendu parler. J’ai conservé bas et culotte. Même que la culotte, lorsque je me suis retrouvé interne pour ma seconde terminal, je l’avais emmenée dans ma valise et je la portais de temps en temps pour dormir. Et cette petite culotte a déclenché l’étape suivante de mon parcourt iniatique. Mais c’est une autre histoire et si tu veux la connaître, il faudra être gentil, très gentil avec moi.
Crois-le si tu veux, doulce Cilia, il fut très gentil : j’eus droit à ma galanterie champêtre. Je suis rentrée chez moi comblée avec un tailleur bon pour le pressing.
PAS CHICHE 11
AU LYCEE
Enfin seule! J’avais besoin de me retrouver avec moi-même et peut-être avec toi, Cilia. Lou était sympa, de bonne compagnie. Il s’était révélé, à mon goût, bon amant bien que je n’aie pas grande expérience pour juger puisque seulement cinq hommes avaient partagé ma couche depuis que je vivais en femme. Et encore en comptant ce bellâtre à grosse queue qui m’avait surtout fait mal. Lou ne baisait pas, il m’avait fait l’amour tendrement. Le repas, du moins la discussion que nous avions eue me restait sur l’estomac. J’étais de retour dans mon passé, à l’aube de la période la plus trouble de celui-ci et ça me mettait mal à l’aise. Après une rapide douche quasiment froide, j’enfilai mon peignoir/robe de chambre/ couverture réchauffante sur mon corps nu. J’extirpai de ma cachette secrète une bouteille d’alcool de framboise. Je m’en versai une bonne lampée dans un verre à whisky et je m’affalai dans mon canapé. Chauffant l’alcool entre mes mains, je fermai les yeux et mon esprit reprit son vagabondage sur l’onde de mon passé.
J’avais interrompu mon histoire alors que je jouais avec la lingerie de ma mère. C’était la partie sans réel souci de mon adolescence. Durant ma dernière année au lycée publique, j’avais pris conscience de ma féminité et cela commençait à être visible dans certains aspects de mon comportement; aspects pour certains cultivés : je me laissais pousser les cheveux, j’étais toujours très regardant sur mes vêtements; pour d’autres inconscients, une certaine manière de me déplacer, d’agir ou encore, indépendants de ma volonté, ma peau sans la moindre trace de poil dont la texture fleurait bon la pêche et ma voix qui ne muait pas vraiment. Au lycée, je fréquentais les mêmes gens depuis plusieurs années, cela ne me posa aucun problème. Malheureusement, je me fis lamentablement étendre au bac. Je recommençai une seconde terminal, comme interne dans une institution catho ( pour des raisons inintéressantes n’ayant rien à voir avec la religion). Là, ce fut le désastre. Au mieux, ils m’appelaient La fille ou Claudine, au pire petit P.D.. Les brimades, les vexations, le harcèlement psychologique (comme on dirait aujourd’hui) étaient mon quotidien. Haine et mépris encore renforcés par l’excellence de mes résultats – ben oui, je m’étai remis(e) au boulot. Mon blindage était beaucoup moins résistant qu’aujourd’hui. Si la journée je parvenais à donner le change, mes soirées étaient pénibles. Heureusement dans cet Institut assez huppé, je bénéficiai d’une chambre/box individuelle. Heureusement, la surveillance stricte exercée dans l’établissement m’évita toute agression physique, que ce soit dans les douches, vestiaires ou autres lieux propices à ce genre d’action.
Malheureusement, je bénéficiai d’une chambre individuelle et la surveillance exercée était stricte. J’étais dans un état nerveux lamentable et il n’était pas rare que le soir, une fois seul(e) dans ma chambre, je me répande en pleurs. Il n’était pas rare non plus que, pour me réconforter, je mette ma culotte fétiche ( les bas totalement filés depuis longtemps avaient pris le chemin de la poubelle). Les vacances de Noël s’étaient achevés depuis quelques jours, j’avais retrouvé avec horreur toutes les vicissitudes de cette vie en internat. Assis(e) dans mon lit, éclairé(e) par la clarté lunaire, je pleurais à chaudes larmes, comptant les jours qui me séparaient des prochaines vacances, quand le pion me surprit. J’avais oublié la ronde. Durant la nuit, le pion de service en effectuait une toutes les deux heures. Il entra et s’approcha de mon lit. Maxime, il s’appelait Maxime. Il n’était guère plus âgé que moi. Grand, mince, très brun et très poilu avec des cheveux courts, il portait moustache et barbe extrêmement bien taillées. Je l’aimais bien car, outre qu’il me montrait une certaine sympathie et me parlait avec courtoisie, il était toujours impeccablement habillé. Alors qu’il était près de minuit, contrairement à d’autres surveillants, il portait encore une chemise blanche toute fraîche sur un pantalon de ville. Gentiment, s’asseyant au pied du lit, il m’interrogea sur la cause de mon chagrin. Je bafouillai que je m’ennuyais de mes parents, de mes sœurs. Il se pencha vers moi et, dans un geste que j’estimai rassurant, passa la main dans mes cheveux en prononçant des paroles apaisantes. Sous cette douce caresse, mes pleurs s’espacèrent, ma respiration devint plus régulière. Quand je fus calmé(e), il se leva pour s’en aller. C’est à ce moment que le hasard s’en mêla ( quoique aujourd’hui ayant perdu beaucoup de ma naïveté, je me demande si le hasard n’avait pas bon dos !) , un geste malencontreux, le drap s’envola, j’eus le corps découvert jusqu’aux genoux. Evidemment, je portais ( tu l’as deviné Cé) ma culotte à volants. Je remontai immédiatement le drap mais Maxime avait de bons yeux et de bons réflexes : il interrompit mon geste et bloqua le drap bien en dessous de ma culotte. Je me crispai, prêt(e) à éclater de nouveau en sanglots, attendant soit des paroles moqueuses, soit des remontrances. Rien de tout ça ! Il se rassit sur mon lit mais nettement plus haut. Sa main se posa sur ma cuisse en lisière de la dentelle. Ses doigts se saisirent du volant et en apprécièrent la douceur.
- — C’est très joli, bredouilla-t-il, d’une voix rauque que je ne lui connaissais pas. J’étais complètement paralysé(e). Je m’attendais à tout sauf à ça ! Je ne savais quoi dire, quoi faire. Toujours feignant d’éprouver la texture de l’étoffe, sa main remonta sur le devant de ma culotte.
- — Comme c’est doux ! hoqueta-t-il. Sa respiration devint sifflante et cela m’effraya un petit peu. Du bout des doigts, il suivit le contour bien net de ma verge ratatinée au fond de sa prison. Il insista, fit un second tour, prolongea sa visite aussi loin qu’il put. La barrière de mes cuisses serrées l’arrêta un instant. Autoritaire, sa main força mes jambes à l’ouverture. Je n’osai résister, il me tenait en son pouvoir. S’il rapportait cet incident au directeur, mes parents seraient avertis… Et puis pour être parfaitement honnête, cette main étrangère qui pour la première fois m’attouchait ne me laissait pas indifférent(e). Ses doigts ouverts se faufilèrent de chaque côté de mes testicules jusqu’à ce qu’ils soient stoppés par le matelas.
- — C’est vraiment doux ! éructa-t-il, d’une voix de plus en plus émue. Il persévéra dans ce massage/caresse aérien. Il amorçait celui-ci à la limite du drap pour le terminer, après maints arrêts et détours, aux alentours de mon nombril. La catastrophe se produisit au troisième ou quatrième passage. Etant donné les sensations que j’enregistrais dans mon bas-ventre, j’avais compris qu’il allait se produire un événement fâcheux mais je ne pouvais rien faire… je ne voulais rien faire ! Ma verge augmenta de volume et fut secouée de soubresauts provoqués par l’inconfort de sa position. Maxime s’en aperçut : du bout des doigts, à travers la tulle, il la dégagea et la redressa.
- — Tu aimes, n’est-ce pas. Dans sa voix toujours aussi perturbée, je crus discerner un certain soulagement. Fort de ce résultat, il accentua ses caresses. S’insinuant entre le matelas et mes fesses, son index atteignit l’entrée inférieure de mon obscur défilé. Il me contraint d’écarter encore les jambes. Ses doigts, toujours aussi vaporeux lançaient des reconnaissances vers l’intérieur de mes cuisses. Je bandais avec si peu de retenue que mon pénis soulevant l’élastique créait une trouée dans laquelle sa main s’aventura. Par de précautionneuses reptations, il investit mon intimité. Il empauma ma hampe tandis que du bout des doigts, il titillait mes bourses.
- — Comme elle est dure ! Comme ta peau est tendue ! Tu aimes mes caresses, n’est-ce pas ? Je pouvais difficilement affirmer le contraire car mes spermatozoïdes, déjà dans les starting-block attendaient le coup de pistolet. Ce qui, si j’en jugeais par les mini-séismes qui agitaient ma queue, n’allait pas tarder. Maxime, conscient de l’imminence de l’explosion, retira sa main.
- — Tu vas ôter ta culotte que je puisse admirer ton gros clito, m’ordonna-t-il C’était la première fois que ma bite se faisait appeler « gros clito » ! Comme je ne bougeais pas…
- — Claude, tu vas enlever cette culotte sinon… Il n’acheva pas sa phrase mais la menace sous-jacente m’affola. J’obtempérai et je débandai.
- — Qu’elle est mignonne mais il ne faut pas qu’elle ait peur ! Je ne lui veux que du bien. Il l’avait reprise en main. Du moins, il avait créé un anneau avec son pouce et son index. Anneau qu’il coulissait le long de mon membre en l’effleurant à peine. Celui-ci récupéra vite toute sa vigueur. L’index de sa main gauche s’était enfoncé profondément dans mon sillon et son extrémité tournicotait autour de mon anus en le pressant par intermittence.
- — Ce petit duvet couleur paille, une pure merveille ! On pourrait croire que tu le tailles. Sa tête se rapprochait dangereusement de mon ventre et je sentais approcher le moment où ma bite allait faire connaissance avec ses lèvres. Cela m’échauffa tellement que lorsqu’il voulut tirer sur mon prépuce pour me décalotter, je lâchai une grande giclée spermatique qu’il reçut en pleine face. En une seconde, il fut sur ses pieds et bégayant de colère :
- — Es… espèce de petit… petit con…. Tu … tu … tu n’aurais pas pu te con…. Te contenir. Il s’essuya maladroitement le visage avec un mouchoir immaculé qu’il tira de sa poche. Il me confisqua la culotte.
- — Si tu t’avises de raconter à qui que ce soit, ce qui s’est passé ce soir…, menaça-t-il d’une voix toujours fébrile en secouant la culotte devant mon nez. Ce sera ta parole contre la mienne. Par contre si tu es très gentille, tu auras d’autres fanfreluches, pas seulement des culottes.
En se dirigeant vers la porte, il lança ces derniers mots :
- — Je reviendrai demain soir…
Après son départ, je pleurai un bon coup ! Gentille Cé, il faudra t’y habituer, j’ai la larme facile ! J’avais peur des éventuelles conséquences, du scandale si on nous surprenait. Mais très vite, les perspectives offertes par l’intervention surprise et surprenante de Maxime me ragaillardirent. J’avais un homme à ma disposition. Un homme qui n’était pas le copain de ma sœur ! Il avait des tas de choses à m’apprendre. S’il voulait le rôle du grand méchant qui gère tout, je le lui laissais volontiers. Mon côté femelle me disait que je n’aurais pas grand peine à le manipuler vu l’affolement qu’il avait manifesté à la fin de notre « entretien ». Ce soir-là, je m’endormis, plutôt satisfait(e), en me remémorant ces dernières paroles : je reviendrai demain soir. J’y comptais bien !
Dans mon canapé, je ne m’endormais pas : revivre cet épisode m’avait troublé. Ma main s’était introduite sous ma doudoune, elle y avait rencontré un pieu bien dur dont elle ne pouvait que tester la résistance. Le malaise ayant cédé la place à une excitation perverse, je ne voulais pas me laisser aller immédiatement, je désirais poursuivre cette vicieuse évocation. Si je jouissais maintenant, elle n’aurait plus la même saveur. Heureusement, je n’étais plus l’adolescent(e) qui déchargeait au moindre contact. Mon verre réapprovisionné en framboise dans la main droite, la gauche sur mon sexe, le flattant de manière bonhomme pour entretenir son ardeur sans plus, je replongeai…
La journée du lendemain se déroula dans l’attente. L’image de Maxime dans mon box recevant mon jus sur son visage courroucé ne quitta pas mon esprit. Je dus gérer mes bandaisons quasi constantes. Par deux fois, je réclamai pour aller aux toilettes afin de pouvoir soulager ma tension. C’est dire si j’entendis peu de chose des cours ce jour-là. Plus l’heure de me retrouver dans ma chambre approchait, plus l’excitation montait. Neuf heures, l’heure où chacun, après ses ablutions du soir, regagnait ses pénates. Enfin seul(e) ! Encore deux heures, deux longues heures ! Le croisant, au réfectoire, il m’avait murmuré : - Après ma ronde de 11 heures.
Je me déshabillai. Mon obsession d’une éjaculation prématurée était telle, que je me masturbai encore une fois dans un mouchoir en papier. Entièrement nu(e), je m’allongeai sur mon lit. Et j’attendis, comme ça, immobile, sans rien faire. Les images, idées, envies qui défilaient dans mon cerveau empêchaient tout autre activité. D’ailleurs, avant que ne sonnent dix heures, je fus obligé(e) de me branler pour la quatrième fois de la journée, mes fantasmes ayant provoqué une trop forte érection. À onze heures moins cinq, Maxime pénétra dans mon box. Sa ronde avait été vite expédiée. Prudent, il utilisa son passe pour fermer ma porte à clé.
Le simple fait qu’il fut entré avait donné des couleurs à mon pénis. Il s’en aperçut.
- — Et bien ! Et bien ! minauda-t-il, je te fais de l’effet on dirait. Je ne le touche pas. Ce serait dommage qu’il me crache à la figure tout de suite.
De la poche droite de sa veste, il sortit une culotte en satin rouge, sacrément vulgaire.
- — Enfile ça, ordonna-t-il. Evite de la tacher, sinon tu devras la nettoyer… avec ta langue. Quand je te disais ma douce Cécilia qu’il serait facile à manœuvrer ! Un grand naïf ! Je ne l’avais pas attendu pour goûter et apprécier ma semence! Je me mis debout sur le lit et je m’exécutai. Ressenti agréable du satin sur ma peau ! Je plaçai ma bite et mes burnes de façon à ce qu’elles soient confortablement installées. Maxime ne put s’empêcher d’approcher ses mains de mon petit cul. Elles enveloppèrent chacune une lune qu’elle malaxèrent avec une grande douceur. Mon « tortionnaire » avait plaqué ses lèvres contre mon mignon petit nombril que la pointe de sa langue fouilla. Je me dis que sa bouche allait naturellement descendre et qu’il… Mais non, il se recula et sortit de sa poche gauche une paire de bas noirs tout froissés. Il me les tendit. J’eus quelque mal à les enfiler. Ils étaient d’une texture très fine et je craignais de les filer. J’en vins finalement à bout sans dégât. Pendant ce temps, Maxime s’était dégrafé. Il avait sorti sa bite et ses boules. Bizarre, la première chose que je constatai était qu’il avait omis de mettre un slip. La deuxième, cette épaisse broussaille de longs poils bruns d’où émergeait sa bite. Seulement à ce moment, je m’intéressai à sa bite: si elle était plus grosse que la mienne-pas bien difficile-, elle était bien plus petite que celle dont je chérissais le souvenir. Désolée mais à l’époque, elles étaient mes seules références. Mes dandinements avaient du lui procurer un certain émoi puisqu’il bandait de fort honnête manière. À moins que ce soit du aux caresses que sa main lui prodiguait. C’était ma première bite ! C’était la première fois qu’une bite bandait pour moi ! Et oui, Cécilia ! ce que je te raconte en fait, c’est l’histoire de mes premières fois.
- — Viens ici ! J’étais tellement absorbé(e) par la contemplation de ce membre en érection que j’avais complètement oublié qu’il appartenait à quelqu’un.
- — Alors, tu viens ! Sa voix était dure, exigeante. Il s’était adossé au mur faisant face au lit.
- — À genoux, petite pute ! Les mains dans ton dos! Montre-moi comme tu sais bien sucer ! Le con, le con fini ! J’en ai rencontré quelques-uns uns comme lui par lui suite qui pensaient qu’il fallait insulter leur partenaire pour avoir du plaisir. Ils ont payé pour ce crétin. Il avait de la chance que j’avais des envies à satisfaire, des connaissances à acquérir. D’autant plus que je n’étais plus en son pouvoir ! S’il bronchait, c’est lui qui aurait de gros problèmes ! Comment pourrait-il expliquer au directeur la connaissance que j’avais d’une particularité de son anatomie, à savoir un grain de beauté très artistiquement placé! Mais j’avais des envies… Il allait me permettre de réaliser mes fantasmes… Heureusement pour lui. Tout ce que j’avais rêvé de faire à une bite! Tous mes fantasmes ! J’allais pouvoir passer aux travaux pratiques ! J’allais enfin sucer une bite ! Qu’elle appartienne à un imbécile n’avait guère d’importance !
- — Qu’est-ce que t’attends ! Dépêche-toi, espèce de pétasse ! A genoux devant lui, mes lèvres s’avancèrent vers le gland décalotté que la main me présentait. J’avais pris la mesure de ce petit mec et c’est tout à mon plaisir que je m’apprêtai à la réjouir.
D’abord, lèvres closes, je déposai de petits baisers humides sur le gland, la hampe, les couilles. Je sortis, ensuite, ma langue pointue de sa cachette; je titillai avec vivacité le gland, la hampe, les couilles. Je m’attardai longuement sur le méat tentant, sans succès, d’introduire l’extrémité de ma langue entre ces minuscules lèvres cramoisies. Cela lui plaisait car je la voyais se redresser, se gonfler fièrement. Langue aplatie, je léchai consciencieusement le gland, la hampe, les couilles. Je capturai, ensuite, le gland entre mes lèvres, j’entamai une faible succion. La bite poussa pour essayer de me pénétrer plus profondément mais je gardai mes lèvres contractées autour de cette tétine improvisée.
- — Caresse-moi les couilles, petite pute ! Tiens, pour la deuxième fois, j’avais oublié que cette bite avait un propriétaire. Mes mains s’empressèrent de rejoindre la cible qui leur était assignée. Une boule par main, c’était parfait. Je les triturai avec entrain mais aussi avec douceur. Passionné(e) par ces deux sphères, je ne prêtai plus assez d’attention à ma tétée. D’une poussée exigeante, la bite en profita pour aller de l’avant. Elle alla si bien qu’elle heurta ma luette. De surprise, j’en serrai les couilles. Une tape sur le sommet du crane me rappela à l’ordre.
- — Si tu me fais mal, ça va être ta fête. La bite allait et venait. J’accompagnai ses mouvements du mieux que je pouvais, ouvrant et refermant mes lèvres à l’instinct. Je laissai la bite à ses initiatives, mes mains ayant déniché un nouveau centre d’intérêt. À quelques encablures, un mystérieux sillon s’ouvrit à leur curiosité. Les doigts en avant, elles fendirent la forêt de poils pour parvenir au seuil de la tanière dont ils se risquèrent à forcer l’entrée.
- — C’est pas possible ! Je n’ai jamais vu une vicieuse comme toi ! T’es vraiment une pouf !
Mais pourquoi, il ne se tait pas cet abruti ! Quand mes index parvinrent à distendre l’anneau et à s’engager dans le conduit, la bite s’activa de plus en plus énergiquement. Elle prenait ma bouche pour un vagin. Deux mains m’agrippèrent par les cheveux, me plaquèrent contre la toison pubienne alors que la bite, gland collé à ma luette, tressautait spasmodiquement. Un liquide visqueux cogna le fond de ma gorge, il me remplit peu à peu le larynx. Je ne pouvais plus respirer. J’allais étouffer. Il fallait que je me dégage ! L’autre taré me maintenait plaqué contre son pelvis. De toutes leurs forces, mes mains repoussèrent les cuisses. Il comprit enfin et se retira. Je repris mon souffle. J’avais la bouche pleine de son foutre. Fade, mais avec un petit goût sucré, un goût de caramel ! Je le mâchai, remâchai puis l’avalai. Après, je fis, en bon(ne) élève ce que j’avais appris en espionnant ma frangine et son jules: je repris la bite en bouche pour la nettoyer, pour enlever jusqu’à la dernière goutte de foutre. Et l’autre ignare pendant que j’astiquai sa queue répétait comme une litanie.
- — C’est pas possible! C’est pas possible! Salope comme ça, j’en ai jamais vu !
Quand j’eus fini mon nettoyage, je me relevai. J’espérais pour le moins qu’il me rendit la pareille. Il remit de l’ordre dans sa tenue.
- — Bon maintenant, tu me rends bas et culotte.
- — Et moi ?
- — Tu vas te coucher, passer une bonne nuit pour être en forme demain soir !
Cécilia, ma doulce, toi qui a du sucer beaucoup d’hommes, tu sais bien, que lorsqu’on a avalé leur semence, ils sont en notre pouvoir. C’est pourquoi avec une assurance dont je ne me serai pas cru capable, je lui rétorquai :
- — Certainement pas ! Tant que tu ne m’auras pas rendu la politesse, tu peux courir!
- — Tu rigoles ! Aller couche-toi sinon, demain matin je porte ce que tu sais au directeur !
- — Et après tu lui expliques comment je peux savoir que tu as un grain de beauté juste à droite au-dessus de ta bite.
- — Hein ! Tu n’oserais pas !
- — J’m’gênerai. À ton tour de te mettre à genoux, s’il te plaît ! Tu vois je suis poli(e), moi !
Tout en maugréant, après un instant d’indécision, il m’obéit. Ses mains s’insinuèrent d’entrée sous le satin, écartèrent mes globes et s’occupèrent de mon p’tit trou, entièrement vierge. À grands coups de langue, il lapait le devant de la culotte. Partant très bas entre mes cuisses entrouvertes dont elle léchait l’intérieur, elle s’arrêtait à l’élastique après avoir exploré mes bourses et mon sexe. J’avais l’impression qu’elle l’enveloppait. Dans ces conditions, malgré mes quatre éjaculations précédentes, je ne pus résister longtemps surtout qu’un doigt vint violer pour la première fois( encore une) l’intégrité de mon cul. Et pour la première fois, mon anneau se contracta de plaisir autour d’un bâton. Le satin se remplit de mon foutre. Maxime, et je dus lui reconnaître ce mérite, continua son léchage, jusqu’à ce que ma jouissance s’achève. Quand tout fut fini, je lui rendis bas et culotte en ironisant :
- — Je ne te demanderai pas de la nettoyer avec ta langue, car je suis un bon garçon ou une bonne fille, comme tu préfères. Par contre, je ne veux pas de cette culotte demain.
- — Pour être une salope, t’es vraiment une salope… Pauvreté de vocabulaire d’un mec dépassé par les évènements. Je lui assénai encore un coup alors qu’il arrivait à la porte.
- — De plus, je déteste le rouge et le noir ! Ca fait très vulgaire sauf quand c’est de Stendhal ! Arrange-toi pour me trouver du blanc, couleur de la virginité, de ma virginité.
Le dernier coup tomba alors qu’ayant déverrouillé la porte, il s’apprêtait à sortir :
- — Demain, amène ce qu’il faut, je vais t’en faire cadeau … de ma virginité. Je veux que tu me dépucelles…Il eut un sursaut et s’en alla sans un mot mais je suis certain(e) que tout au long du couloir, il se répéta : « C’est pas possible ! Quelle salope ! »
Il était arrivé conquérant, il repartait la queue entre les jambes. Hi, hi, c’est le cas de le dire !
Je remplis une troisième fois mon verre de framboise. Je le levai à cette première victoire sur cette partie de la gente masculine qui se croyait tout permis. Je le bus d’un trait. Ouvrant largement ma doudoune, je permis à ma tige de respirer. Je la masturbai longuement les yeux fermés, me remémorant cette langue large qui me léchait à travers le satin. Quand j’eus joui divinement sur mon ventre, je récoltai quelques gouttes de ce nectar sur un doigt que je portai à ma bouche. Toujours pas de goût de caramel, mais seulement un arrière goût de framboise. Ma dernière pensée, avant de m’endormir terrassée par les effets conjugués de mes débordements sexuels et alcoolisés, ma tendre Cécilia, fut pour toi : je me délectai à l’idée de te raconter comment ce gros lourdaud de Maxime m’avait fort adroitement dépucelé(e).