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Temps de lecture estimé : 19 mn
17/07/04
Résumé:  Cathy découvre qu'en fait, elle n'a toujours aimé qu'une femme, mais il est dur de croire que le reste n'était qu'un substitut, sutout quand celui-ci vous trahit.
Critères:  fh ff ffh fbi jeunes asie vacances plage amour volupté voir lingerie intermast facial fellation cunnilingu anulingus 69 pénétratio fsodo
Auteur : Incubus

Série : Casting I

Chapitre 07 / 07
Les débuts de Cathy 07


Le lendemain, lorsqu’elle se réveilla, elle trouva à côté d’elle Phil, endormi, ronflant la bouche ouverte. Il était encore habillé et sentait le tabac et l’alcool. Elle le regarda et se sentit mal à l’aise. À le voir ainsi, ses projets de vie avec lui semblaient complètement démentiels. Elle se reprochait son attitude envers lui, mais aussi lui aurait bien reproché son manque d’attention : pourquoi n’avait-il pas été plus curieux ? Pourquoi n’avait-il pas cherché à la ramener sur le « droit chemin » ? Elle sortit du lit avant de s’énerver et alla se réfugier, comme tous les matins, dans la chambre de Marie. Cathy s’y glissa silencieusement, déposa ses affaires dans la salle de bain, et vérifia qu’elle n’avait réveillé personne. Elle ne voulait surtout pas réveiller Phil, mais elle s’en serait voulue de réveiller Marie ou Karine également. Mais les deux filles dormaient comme des loirs, dans les bras l’une de l’autre. Elles étaient si mignonnes ainsi que Cathy resta immobile à les regarder, avant de sortir de ses songes et de se précipiter sous la douche.

Elle fit léger, ce matin, et partit uniquement vêtue d’un string et d’une robe blanche courte parcourue de motifs représentant des feuilles de thym. Elle n’avait pas mis de soutien-gorge, car ses seins restaient bien fermes et une agrafe de soutien-gorge n’aurait pas été très belle avec son dos nu. Joyeusement, elle gambada jusqu’aux lieux du casting. Elle oublia Phil pour la matinée et ne pensa plus qu’à Franck et sa carrure, Franck et sa sauvagerie, Franck et le plaisir qu’il lui procurait. Il n’y avait personne autour de la piscine, Cathy suivit donc le chemin jusqu’au bungalow. À moitié allongé sur une chaise longue, Franck lisait quelques papiers. Il aperçut Cathy et la héla, juste avant qu’elle ne se jette dans ses bras. Il la reçut sur lui et l’embrassa à pleine bouche, en la serrant contre lui. Cathy était heureuse de se tenir ainsi entre les bras d’un homme et, quand il lui caressa les fesses tout en l’embrassant, elle le laissa faire et lui rendit ses baisers. Il massait ses fesses en longeant les rebords du string blanc, mais ne cherchait pas à y pénétrer.

« Tu m’as manqué, Cathy. »

« Toi aussi, tu m’as manqué. Je n’aurais pas du partir, hier, j’en avais bien trop envie. »

« Tu devais partir, et puis, sans gêne, il n’y a pas de plaisir. »

Ils reprirent leurs baisers, longuement, jusqu’à ce que Franck interrompe à nouveau leur étreinte.

« Dis, tu veux qu’on aille ailleurs ? Je connais une petite plage où il n’y a jamais personne, je suis sûr que ça te plairait. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, Cathy et Franck partirent à pied le long d’un chemin le long des plages. Bientôt, les dunes firent place à des falaises abruptes, et c’est en bas de l’une d’elles que Franck emmena Cathy. Le sable était doux, et quelques rochers formaient un paysage de bord de mer plaisant. La mer était d’un vert très pâle, mais la surface des vagues brillait d’une lueur dorée. C’était beau, et les baisers de Franck sur son cou faisaient tout oublier à Cathy.

« On va se baigner ? »

« D’accord. »

Cathy n’avait pas pris de maillot de bain, elle se déshabilla complètement, sans la moindre gêne. Franck en avait prévu un, mais il la suivit complètement nu dans l’eau. Ils firent quelques brasses, puis jouèrent comme des enfants en s’éclaboussant. Dépassée par les vagues que lui envoyaient Franck, Cathy fit volte-face et s’enfuit, poursuivie par son amant. Ils coururent dans l’eau, puis sur le sable, contournèrent des rochers, et finalement se rattrapèrent sur les vagues d’une petite anse. Là, ils s’embrassèrent, leurs corps luisant au soleil, et leurs mains commencèrent à réclamer le contentement de la chair. Leurs baisers se transformèrent en morsures, ils se mordillaient les lèvres et se pressaient l’un contre l’autre de plus en plus fort. Cathy sentait contre sa cuisse le membre dur de Franck et sentait également son propre sexe s’émouvoir et s’ouvrir comme une fleur. Le désir les enflamma brusquement. Les jambes de Cathy se dérobèrent, et elle se retrouva bientôt à quatre pattes, tenant le sexe de Franck entre ses mains, sa langue allant et venant sur la peau du membre turgescent. Elle caressa de sa langue la moindre parcelle de ce sexe, le prit en bouche et le suça avec délicatesse. Les jambes de Franck se dérobèrent également et il s’allongea sur le sable, les vagues revenant parfois jusqu’à son épaule. Cathy était à moitié immergée, mais ne voulait bouger pour rien au monde, tant elle se passionnait pour sa fellation. Elle se sentait récompensée à chaque fois que Franck poussait un râle de plaisir ou lui caressait ses cheveux mouillés par l’eau de mer. Puis il la saisit par la nuque et l’amena auprès de lui, contre lui, et l’embrassa. Ils se relevèrent et allèrent s’installer plus au sec, sans détacher leurs lèvres. Il s’assit sur un rocher, le sexe dressé et encore couvert de la salive de son amante. Cathy comprit ce qu’il attendait d’elle et elle vint s’empaler en position assise sur le membre tendu, qui la pénétra profondément. Il ne fit que la prendre par les seins, elle s’enfonça sur le pieu et poussa un intense gémissement. Leurs muscles intimes et leur instinct fit le reste et Cathy exerça des va-et-vient continus en ne retenant plus ses cris. Au début, Franck la retenait par les seins, les malaxant, les pinçant, les léchant, puis ses mains vinrent caresser la fente qu’il pénétrait, alors que Cathy se raccrochait à lui en lui griffant les reins. Lorsqu’elle s’empara elle-même de ses seins, Franck abandonna sa prise et la fit s’agripper à un rocher affleurant le sol. Là, à quatre pattes au-dessus d’un rocher, Cathy sentit le sexe sortir d’elle et revenir aussitôt alors qu’il la prenait en levrette, lui tirant des cris de bête sauvage. Il entrait si profondément en elle que Cathy ne savait plus où elle en était. Il n’y avait que le plaisir, encore et toujours. Enfin, lorsqu’il la fit descendre de son piédestal, il la renversa sur le dos et lui fit écarter les jambes. Lui, genoux à terre, pénétra en elle avec violence, perforant son sexe de son dard musclé, jusqu’à ce qu’elle le sente jusqu’au plus profond de ses entrailles. Elle eut presque peur de son propre plaisir, tenta de retenir les coups de bassin de son amant, mais s’abandonna bien vite à la jouissance en se caressant les seins au rythme de ses allers et venues. Finalement, il se retira d’elle en poussant un râle profond et Cathy se redressa sur les genoux, le corps couvert de sable. Alors, Franck jouit sur elle et son sperme vint maculer le visage, les épaules et les seins de Cathy. La brune s’empara du sexe et les dernières gouttes furent pour sa langue qui léchait le membre qui lui avait donné un si intense plaisir. Heureux, exténués, ils s’allongèrent l’un sur l’autre sur la plage, laissant le flux des vagues glisser sur leurs corps éreintées et couverts d’un plaisir à fleur de peau.


Ils ne se réveillèrent que bien plus tard, après avoir refait l’amour encore une fois, entre la chaleur de leurs corps et la fraîcheur des vagues azurées. Cathy comprit qu’elle devait partir, mais les jambes de Franck l’enserrèrent.

« Où tu vas ? »

« Je dois y aller. Laisse-moi partir. »

« Tu viendras, cet après-midi ? J’aurais une surprise pour toi. »

Cathy s’inquiéta un instant, puis lui sourit.

« D’accord, j’y serais. Tu sais bien que je ne peux rien te refuser. »

Elle alla retrouver ses affaires et dut courir pour arriver à l’hôtel en même temps que Marie et Karine. Quant à Phil, il descendit un peu plus tard, visiblement encore groggy. Il s’excusa auprès de Cathy, mais elle se fit distante, ce qui n’échappa pas au regard de Marie. De même, la blonde nota très bien la manœuvre astucieuse de Cathy, lorsqu’elle glissa le somnifère dans le verre de Phil. Evidemment, étant donné son état, personne ne s’étonna que Phil se sente fatigué. Il alla se coucher très vite, accompagné par sa petite amie. Dès qu’il fut dans la chambre, il s’écroula sur le canapé et s’endormit. Cathy prit quelques affaires et ressortit, mais Marie l’attendait. Avant que la brune n’eût dit un mot, Marie lui fit signe que cela ne servait à rien.

« Tu n’as pas à te justifier, surtout devant moi. Je prendrai soin de lui, ne t’en fais pas. Si tu veux te changer maintenant, viens dans ma chambre. »

Cathy entra, suivie de Marie. Cela faisait maintenant quelque temps que la pudeur n’était plus un obstacle entre elle, et Cathy n’eut aucun remord en ôtant sa robe et son string. Ce n’est que lorsqu’elle enfila son brésilien jaune d’or qu’elle s’aperçut du regard de Marie, un regard d’envie, avec une pointe de tristesse. Cathy arrêta de s’habiller et vint s’asseoir à côté de son amie.

« Marie, dis-moi, pourquoi tu fais ça ? »

« De quoi ? »

« Pourquoi tu ne me dis rien ? Pourquoi tu me couvres ? Pourquoi tu ne me retiens pas ? »

Le regard que lui lança Marie lui fendit le cœur.

« Je pensais que c’était clair, que tu savais que… »

Cathy la serra contre elle, contre sa poitrine. Elle sentit une larme rouler sur son sein.

« Je sais, je sais, moi aussi, Marie, je t’aime. Mais j’ai besoin de temps pour l’admettre, et pour comprendre ce qu’il m’arrive. »

« Peut-être est-ce juste ça le problème. Tu essayes de m’éviter, de faire l’amour avec d’autres, parce que tu as peur de faire l’amour avec moi. »

« Peut-être, je ne sais pas… »

« Dis-moi juste si tu as envie de moi. »

Cathy releva la tête de Marie et l’embrassa longuement.

« Cela réponds à ta question ? »

« Un peu, oui… »

Les yeux de Marie étaient embués de larmes. Cathy avait envie de pleurer également.

« Mais, si tu souffres de me voir partir, dis-le moi. »

« Mais si je t’en empêches, ce sera toi qui souffriras, et je ne me le permettrais pas. »

Cathy l’embrassa encore et encore, puis se dégagea.

« Tu te souviens, le jour où Phil est arrivé et qu’on a fait l’amour devant toi. »

« Oui, je me souviens. »

« C’était presque comme si j’avais fait l’amour avec toi, et j’y pense souvent. J’y ai pensé cette nuit, et c’était très bon. »

« Merci, Cathy. »

Ce souvenir avait suffi à rassurer Marie. Cathy, elle, n’était pas rassurée. Elle venait de se rendre compte à quel point tout ce qu’elle s’était construit jusqu’alors n’était qu’illusions et dérapages, que le bonheur qu’elle avait cherché avait toujours été là, près d’elle. Marie, qui la regardait depuis qu’elles se connaissaient, était la seule personne qui pouvait la rendre heureuse. Mais elle ne pouvait pas s’y résoudre. Elle attendait que le déclic s’active en elle, que les dernières barrières s’effondrent. Au dernier moment, lorsqu’elle fut habillée, elle tendit une boule de tissu blanc à Marie.

« Tiens, si tu veux savoir à quel point mes nuits sont chaudes quand je pense à toi. »

Elle partit, sans oser regarder son amie, portant le nez et les lèvres au string qu’elle lui avait donné. Cathy ne mentait pas et elle avait pris assez de plaisir à s’imaginer à la place de Karine dans les bras de Marie pour que l’odeur demeure très longtemps dans le tissu. Marie pourrait peut-être patienter encore un jour ou deux ainsi. Cathy ne pouvait pas se permettre de la perdre.

Elle s’en alla doucement vers les bungalows. Son humeur sombre s’évapora sous le soleil et elle ne tarda pas à retrouver le sourire. Les ébats du matin lui revenaient en tête, et elle avait tant joui que rien ne pouvait calmer son impatience alors qu’elle se rapprochait des bungalows. Elle se sentait craquante dans sa mini-jupe de jean et son petit top jaune, sous lequel ses seins saillaient grâce à un joli soutif assorti à son brésilien. Elle se demanda comment Franck allait la prendre.

« Salut, ma petite chérie. »

Cathy sursauta et sentit les mains de Franck lui entourer le ventre. Il l’embrassa dans le haut du cou et observa son décolleté.

« Eh bien, tu es ravissante, à croquer. »

Il lui glissa une main sous la jupe et caressa ses fesses. Cela fit fondre son amante.

« Arrête ça ou je te viole sur place. »

Franck la regarda avec des yeux coquins.

« Ce n’est pas pour me déplaire, tu sais. Mais ta surprise t’attend. »

Franck la guida en avant, lui couvrant les yeux de ses mains. Elle sentit qu’elle entrait dans un bungalow, puis dans une chambre, et elle sentit une odeur sucrée qu’elle connaissait. Cela sentait le plaisir et la femme, les charmes de l’Asie…

« Lucy ! »

Franck poussa un soupir et ôta ses mains des yeux de Cathy. Lucy était bel et bien là, enveloppée dans un peignoir noir, son visage maquillé à l’orientale. Elle vint embrasser Cathy et enfonça sa langue dans sa bouche. Cathy comprit que Franck devait être au courant de leur liaison, et elle s’abandonna alors à ce baiser, venant glisser sa langue sur celle de son amante.

Franck s’installa sur un siège en rotin.

« Je vois que ça vous fait plaisir de vous revoir. »

Lucy détacha ses lèvres de celles de Cathy.

« Cathy, tu vas bien ? Je ne t’ai pas trop manquée ? »

« Si, affreusement, mais Franck a su me faire patienter. »

« Oui, j’imagine. Il va falloir nous redécouvrir, maintenant. »

« Je n’attends que ça. »

Cathy et Lucy lancèrent un regard à Franck, qui leur sourit et désigna d’un geste le grand lit. Aussitôt, elles s’embrassèrent devant les yeux brillants du photographe. Lucy saisit la nuque de son amante et leurs lèvres semblèrent fusionner. Pour Cathy, il lui semblait que leur séparation avait duré une éternité, que la seule journée durant laquelle elles n’avaient pu se voir et s’embrasser avait été l’égal d’un an. Bientôt, leurs retrouvailles intimes les isolèrent du reste du monde, et il n’y en eu plus que pour elles, Franck n’avait plus d’importance.

Lucy relâcha les lèvres de Cathy et s’écarta d’un pas. Elle ouvrit les pans de son peignoir, révélant son corps au parfum de cannelle, souligné par une guêpière noire aux dentelles rouge carmin, accompagnée d’un string et des bas assortis. En voyant cette fine silhouette, Cathy sentit qu’elle ne supporterait pas plus longtemps ses vêtements et voulut enlever son haut, mais Lucy la retint alors que le tissu lui couvrait les yeux. Cathy arrêta sa manœuvre et se laissa embrasser, aveugle, sur les lèvres, le menton, le cou et les seins. La brune acheva d’enlever son top et observa Lucy, penchée sur ses seins gonflés de désir, léchant leur galbe avec délicatesse. Puis, elle sentit une main glisser le long de sa jambe, s’infiltrer sous sa jupe et venir masser son sexe à travers son tanga. Lucy était très habile à ce jeu-là, et Cathy commença à gémir doucement. La brune se laissait faire avec plaisir, et d’un doigt agile, détacha sa mini-jupe, qui tomba entre leurs pieds. Elles étaient toutes deux en sous-vêtements et débordaient d’envie de faire jouir l’autre. Ce fut Cathy qui lança l’offensive. Elle repoussa lentement l’asiatique et la fit s’allonger sur le lit, la bouche frôlant déjà le string noir, le nez empli des odeurs intimes de Lucy. Cathy retira le string et plongea sa langue entre les lèvres intimes de son amante, lui arrachant de doux gémissements et des flots de plaisir. Lucy s’accrocha à son dos en tendant les mains, finit par faire céder l’agrafe du soutien-gorge de Cathy, mais ne put en faire plus tant la plaisir l’accaparait. L’asiatique dégagea ses seins de sa guêpière et les malaxa au rythme des investigations de la langue de son amante.

Puis, Cathy sentit un doigt glisser sur son entrejambe, lisser le tissu de son tanga et le tirer sur le côté. Elle comprit que sa position, les fesses bien en l’air, avait réussi à attirer l’attention de Franck. Elle le sentit embrasser et lécher sa raie, puis glisser son membre dans sa fente. Il était si massif en lui qu’elle dut retirer sa bouche de l’entrejambe de Lucy pour ne pas la mordre. Il entama un va-et-vient systématique et Cathy, incapable de retenir ses cris, préféra utiliser ses doigts pour faire jouir Lucy. Elles furent bientôt simultanément secouées par un orgasme, puis se ruèrent toutes les deux sur le sexe dur de Franck, leurs langues allant et venant sur les veines gonflées, se rencontrant parfois. Le photographe leur caressait les cheveux en les incitant à continuer, puis il saisit Lucy par la nuque et la fit s’allonger. Il entra violemment en elle sous les regards enfiévrés de Cathy, qui glissa sa main entre ses jambes. Tout en se masturbant, elle suçait les seins de Lucy et observait les mouvements du dard de Franck, allant et venant, humide du plaisir de Cathy.

Puis, Franck, insatiable, s’empara de Cathy et la prit avec la même violence sur le côté, embrassant alternativement la brune et l’asiatique. C’est alors que Cathy lui chuchota trois mots à l’oreille. Il accepta et, la faisant se mettre à quatre pattes, il la prépara à perdre sa seconde virginité. Cathy cria beaucoup, de douleur et de plaisir, mais il n’y eut bientôt plus que le seul plaisir, lorsqu’elle jouit et que Franck, enfin vaincu, lâcha son sperme sur le corps des deux femmes qui lui avaient donné tant de plaisir.


Lorsque Cathy rentra à l’hôtel, elle se sentait changée. Une nouvelle femme était née en elle. Sous sa mini-jupe, elle ne portait rien, la sodomie l’avait un peu irritée, même si elle n’en gardait qu’un heureux souvenir. Paulo la retint et lui dit que Marie, Karine et Phil étaient à la plage. Cathy remonta rapidement dans sa chambre, mais il était hors de question de mettre un bikini mince et moulant. Elle opta pour un deux pièces un peu sport, à la culotte assez couvrante, et alla rejoindre la bande. Phil l’accueillit avec le sourire et elle l’embrassa, sans grande volonté. Elle s’aperçut tristement que quelque chose manquait dans son propre baiser. Il n’avait rien à voir avec le baiser du début de semaine, lorsque le contact de leurs lèvres l’enflammait d’un rien. Elle s’assit doucement, à côté de Marie et de Karine, qui, elles bronzaient en bikinis. Karine la trouva mignonne ainsi, et Marie approuva, avec une nuance interrogatrice dans les yeux. La blonde regarda son amie et lui proposa d’aller se promener. Phil, qui n’avait pas encore récupéré de sa nuit blanche passée, s’était déjà rendormi. Cathy accepta et Marie l’entraîna à l’écart, sur une petite plage un peu moins fréquentée.

« Alors ? C’était bien ? »

« Divin. »

Marie lui sourit et la prit par la main pour l’attirer dans un cercle de rochers.

« Je ne m’attendais pas à te voir t’habiller ainsi, surtout avec le joli cul que tu as. »

« C’est qu’il est un peu moins joli depuis cet après-midi. »

Marie écarquilla les yeux et Cathy vérifia qu’il n’y avait personne aux alentours avant de baisser le bas de son maillot. Marie resta silencieuse et Cathy s’inquiéta.

« Qu’est-ce qu’il y a ? C’est si horrible que ça ? »

« Oh non. Je regardais juste tes jolies fesses. Tu fais juste une petite réaction, c’est tout… Il t’a lubrifiée comment, avant de te prendre ? »

« Tout au naturel… »

« Hum, d’accord. Ne t’en fais pas, ça arrive, parfois. Mais ne t’inquiète pas, tu es juste un peu rouge, c’est tout. »

Cathy remit sa culotte et darda ses yeux sur ceux de Marie.

« Bon, vas-y, pose ta question. »

Marie rougit un peu.

« Puisque tu m’y oblige… Tu as aimé, alors ? »

« Tu avais raison, je crois que c’est vraiment très bon. »

Marie éclata de rire et serra Cathy contre elle. Sans comprendre comment, elles se retrouvèrent bientôt allongées l’une sur l’autre, leurs lèvres collées et leurs langues jouant ensemble. Elles respiraient leurs parfums respectifs et goûtaient leurs salives. Il n’y avait plus rien d’important hormis l’instant. Peut-être seraient-elles allées plus loin si une bande de gamins braillards n’étaient pas arrivés, brisant le charme. Sans un mot, les deux filles se séparèrent et revinrent auprès des leurs.

Ils restèrent sur la plage jusqu’au crépuscule et allèrent dîner. Phil alla se coucher tôt, et les filles restèrent ensemble pendant une partie de la nuit. Cathy et Marie ne se quittaient jamais longtemps des yeux et cela gênait la brune vis-à-vis de Karine, mais celle-ci ne semblait pas y prendre gare. Puis, Marie proposa aux filles d’aller en boîte de nuit, mais Cathy déclina l’offre. Elle était fatiguée et avait besoin de dormir, ces nuits dernières n’ayant pas été de tout repos. Mais, avant qu’elle ne parte, Marie lui mit une boule de tissu dans la main.

« Tiens, en souvenir d’une soirée particulière. »

Avant de l’avoir vu, Cathy comprit qu’il s’agissait du string bleu du jour de l’arrivée de Phil, lorsqu’elle lui avait fait l’amour en la regardant, elle. Marie lui lâcha un clin d’œil et partit avec Karine. Cathy remonta dans la chambre et se déshabilla. Elle passa une liquette assez sage et s’allongea sur le lit, à côté de Phil. Elle n’avait pas envie de lui, et cela lui faisait peur. Elle avait envie d’une femme, et pas n’importe laquelle. Elle huma l’odeur intime du string bleu et s’endormit avec le sourire.


Le lendemain, Phil dormait toujours, et Cathy s’éloigna de lui assez vite. Elle avait hâte de retrouver Franck ou Lucy, ou les deux. Elle se glissa chez Marie et la trouva endormie, seule. Cela faisait longtemps que Cathy ne l’avait pas vue ainsi. Seul un drap blanc couvrait son corps pâle. Cathy s’approcha d’elle et déposa un baiser entre ses mèches blondes, avant de passer dans la salle de bain. Elle vérifia que son derrière s’était arrangé et sourit lorsqu’elle découvrit sur le lavabo un tube de crème accompagné d’un petit papier.

« Cathy, c’est pour toi. Prends soin de ton petit derrière, il est trop mignon pour être abîmé. »

Cathy passa sous la douche et se mit la fameuse crème sur les fesses et dans la raie. C’était froid, et, en même temps, cela réveillait ses envies. Elle se calma, enfila un slip noir assez doux pour ses fesses encore un peu fatiguées par l’expérience du jour précédent, sauta dans un pantalon noir moulant et finit par un cache-cœur très sexy. Elle courut ensuite dans les escaliers et dans la rue, jusqu’aux bungalows. Quand elle arriva, elle fut soudain saisie d’une angoisse. Les volets du bungalow étaient fermés, la porte était close, rien ne bougeait. Les bibelots sur les rebords de fenêtre avaient disparu et il n’y avait plus la tonne de papiers sur la table basse. Cathy sursauta quand une main se posa sur son épaule. Elle se retourna d’un bond.

« Eh, Cathy, calme-toi, c’est moi. »

Karine semblait intriguée par la nervosité de la brune.

« Alors, c’est ici que tu « travailles ». Enfin, on dirait qu’ils ont plié bagages. »

Cathy ne répondit rien. Elle ne savait plus quoi penser. Où étaient Franck et Lucy ? S’étaient-ils déplacés ? Etait-ce un jeu ?…

« Tiens, ça doit être pour toi, ça. »

Karine lui tendit une clé qu’elle avait ramassée par terre. Son nom, inscris en lettres dorées, était écrit sur un petit carton attaché à la clé. Cathy s’en empara et ouvrit la porte du bungalow. Mais là, aucune surprise, personne. Le bungalow était vide, il ne restait que des meubles entièrement déserts. Il n’y avait rien, plus rien.

« Si, là, il y a quelque chose pour toi. »

Karine ramassa un sac et en sortit une pléthore de pièces de lingerie coquine, que Cathy reconnut. C’étaient les affaires que Lucy avait conservées, pour une utilisation future. Cela ne pouvait avoir qu’une seule signification… Cathy se sentit mal et pâlit d’un seul coup, à tel point que Karine la prit dans ses bras et la déposa sur le lit.

« Eh, Cathy, ça va ? Tu vas bien ? »

Cathy reprit un peu de couleurs avec le temps.

« Oui, ça va aller… Il faut que j’aille voir Marie. »

« Je sais. »

Cathy fut surprise du ton de Karine et s’inquiéta.

« Karine, tu sais, je… »

« Non, Cathy, ne me dis rien. Je savais, quand j’ai commencé à sortir avec elle, que ce n’était pas moi qu’elle attendait. J’ai pris ça sur moi, vous êtes tellement mignonne, toutes les deux. Maintenant, je crois que vous avez compris toutes les deux que vous étiez faites l’une pour l’autre, alors, je vais partir. »

« Non, Karine… »

« Cathy, ça ne sert à rien. Si je reste, je risque de faire des bêtises, avec elle ou même avec toi… Alors, je m’en vais. Marie a du comprendre ça en se réveillant seule ce matin. Je m’en veux de te laisser maintenant, puisque tes amis semblent t’avoir laissé tomber, mais je ne peux pas faire autrement. Tu comprends ? »

« Oui, je comprends. »

Cathy en avait mal au cœur.

« C’est très courageux de ta part… »

« Non, Cathy, je ne suis pas courageuse, parce que je n’ai jamais réussi à te dire ceci. »

Karine se pencha et embrassa intensément Cathy, à pleine bouche, sans retenue, passionnément. Le message était clair, et l’émotion bouleversait Cathy, qui sentait les larmes de Karine rouler sur les arêtes de son nez. Lorsque Karine s’en alla, Cathy resta prostrée pendant au moins un quart d’heure, sans comprendre, sans savoir, sans rien. Pour elle, il n’y avait plus Phil, son amant depuis toujours ; plus Lucy, son initiatrice aux plaisirs saphiques ; plus Jenny, qui lui avait fait comprendre ses désirs ; plus Franck, qui avait percé sa dernière virginité ; et plus Karine, qui lui avait fait comprendre ce que c’était d’aimer. Il n’y avait plus que Marie.

Cathy se pencha, ramassa les habits et fila vers l’hôtel. Quatre à quatre, elle monta vers la chambre de Marie et entra. Son amie était assise, dans une robe courte blanche imprimée de fleurs grises, et ses yeux étaient mouillés de larmes. Cathy se mordilla la lèvre.

« Je sais, Marie, elle est partie. »

Marie la regarda et secoua la tête.

« Je sais, je le savais dès hier soir, je l’ai compris à ses yeux. Elle m’en avait parlé et je la comprends. Mais, ce n’est pas cela qui me fait peur. »

Cathy s’approcha et Marie lui tendit une revue ouverte. Cathy écarquilla les yeux et étouffa un cri.

« Tu es en première de couverture sur ce magazine porno. Il y a tout : toi et Lucy, toi et Franck, ou avec les deux. Rien ne manque… »

Cathy sentit ses jambes se dérober et se laissa tomber sur le lit à côté de Marie.

« Où est Phil ? »

« Parti, avec des copains, à la plage ou au bar. »

Cathy se sentait salie, trompée, violée. La trahison de Franck et de Lucy ne faisait aucun doute, et c’était un coup de poignard dans son cœur. Cathy ne put se retenir plus longtemps et se mit à pleurer. Marie la serra dans ses bras en tenant vainement de la consoler.

« Chut, chut, ma chérie, chut, calme-toi… »

Mais Cathy pleurait encore, et les larmes roulaient sur ses joues. Alors, Marie recueillit les larmes avec ses lèvres, embrassa ses joues humides, puis ses lèvres. Tout en pleurant, Cathy accueillit dans sa bouche la langue de Marie et l’embrassa avec désespoir et envie. Leurs mains se joignirent et leurs corps se réchauffèrent alors que les larmes coulaient encore, et, lorsque Marie ôta le cache-cœur de son amie, les lames vinrent s’écraser sur ses seins. La blonde les but aussi sur ces dômes si tentants, aspira ses gouttes d’argent sur les tétons alors que le corps de Cathy s’animait de lui-même. La brune pleura jusqu’à ce qu’elle fut nue sous le corps tout aussi nu de Marie. Alors, elles s’embrassèrent à nouveau et joignirent leurs larmes de joie. Leurs corps fusionnèrent et elles se frottèrent l’une contre l’autre comme aucune d’entre elle ne l’avait fait jusque là. Elles découvrirent le vrai plaisir au milieu des larmes et de la sueur. Elles firent l’amour pendant plus d’une heure et s’effondrèrent après plusieurs orgasmes. Leurs larmes avaient séchées, leurs cœurs s’étaient pansés.

« Cathy, je crois que… »

« Chut, tu vas dire une bêtise. »

« D’accord, c’est peut-être la pire connerie que je vais dire, mais je t’aime quand même. »

Cathy se serra un peu plus contre Marie et, glissant sa tête contre son épaule, lui embrassa la joue.

« Alors, je vais en dire une autre. Moi aussi, je t’aime, Marie. »

Marie se tourna vers elle et elles s’embrassèrent à nouveau. C’est alors que Phil entra dans la chambre, furieux. Il jeta une revue au travers de la pièce, et Cathy n’eut pas de mal à savoir de quoi il s’agissait.

« Tu m’as trahi, Cathy. Tu joues les putes derrière mon dos, tu me fais passer pour le cocu du siècle et tu veux me faire croire que Marie n’est qu’une amie, alors que tu te la tapes sous mon nez… Tu n’es qu’une pauvre salope, une petite traînée. Pauvre pute ! J’espère que tu es heureuse d’avoir fait la première page des magazines de pervers. En tout cas, ne compte plus sur moi pour rien. Reste avec ta pétasse de copine, bouffez-vous la moule tant que vous voulez, vous serez mieux sans moi, je me casse. »

Cathy n’essaya même pas de le retenir, elle savait qu’il était perdu. Marie non plus ne bougea pas. Elles entendirent les portes claquer et les tiroirs se vider, puis il n’y eut plus rien. Marie tenait dans ses bras Cathy, qui semblait anéantie.

« Cathy, ça va ? »

« Ne pars pas, ne pars pas toi aussi. »

« Non, je ne partirai pas, jamais. »

Elle l’embrassa sur le front et la tint serrée contre elle. Non, elle ne partirait pas. Elles ne faisaient plus qu’une. Un petit monde venait de s’écrouler autour d’elles, mais elles arpentaient désormais un nouveau chemin.