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Temps de lecture estimé : 19 mn
29/09/04
Résumé:  Un moment clé dans l'initiation de mon épouse à l'adultère : l'arrivée de son soupirant...
Critères:  fhh extracon extraoffre fépilée vacances amour volupté cérébral voir exhib odeurs fetiche massage jeu init
Auteur : Restif  (L'homme qui aime les femmes)            Envoi mini-message

Série : Aux pieds de Cendrillon

Chapitre 04 / 07
Arrivée du prince charmant

Résumé des épisodes précédents : Nathalie, ma très belle et chaste femme, de dix ans ma cadette (27 ans), enseignante, m’avoue pour la première fois son trouble pour un collègue, Christian, sensible à ses charmes. Loin de m’en formaliser, je prends plaisir à cet aveu, et j’amène ma femme à imaginer qu’en me faisant l’amour, c’est à Christian qu’elle se donne (épisode 1). Puis, je lui demande d’ « allumer » Christian le dernier jour de classe, ce qu’elle fait avec une délicieuse bonne volonté, et pour notre plus grande jouissance. Nous décidons d’inviter Christian à nous rejoindre pour nos vacances en Corse. (épisode 2). Troisième étape : Les premiers jours en Corse, qui précèdent l’arrivée de Christian, sont placés sous le signe d’un renouveau de notre érotisme conjugal : j’ai fait l’amour avec ma femme sous le regard d’un jeune voyeur de l’immeuble d’en face, et je l’ai, à son défendant, conduite à dévoiler par « acccident » sa nudité au regard de trois jeunes hommes avec qui nous sympathisons. Le collègue de Nathalie, Christian, doit arriver ce soir (épisode 3)




L’interphone sonna. Nathalie commençait à gamberger ! « Oh, chéri, nous avons fait une erreur en invitant Christian. C’était un moment de folie, un coup de tête ! Il ne faut pas qu’il reste… ! »



Dès que j’eus répondu à l’interphone, comme prise de panique, elle voulut se précipiter dans la chambre. Je la rejoignis, pressentant son intention.



Elle était vêtue simplement d’une de mes chemises, qui lui descendait dix centimètres sous la culotte. Je raffole, du reste, des femmes en chemise…



Elle avait presque les larmes aux yeux. Je fus ébranlé quelques secondes : avais-je le droit de lui faire subir cette épreuve ? Mais les résistances de Nathalie m’avaient excité plus que le reste ; je la sentais plus déstabilisée, plus fragile que jamais. J’ouvris la porte à Christian, Nathalie était dans mon dos, comme pour cacher sa tenue indécente, ses jambes nues, sa chemise à moitié transparente. Ce fut une double surprise que cet accueil. De mon côté, je constatai, non sans fierté, que ma femme avait bon goût : Christian était un fort joli garçon, qui paraissait à peine vingt ans, quoiqu’il en eût cinq de plus : blond, cheveux longs et ondulés, très mince, quoique musclé, il avait incontestablement une allure féminine. Lui aussi fut, visiblement, surpris, bien qu’il s’efforçât de n’en rien laisser paraître. « J’espère, dit-il, que je ne vous ai pas sortis du sommeil… », dit-il en observant la tenue plus que légère de Nathalie. Celle-ci, embarrassée, répondit qu’elle voulait s’habiller mais avait eu, comme toujours en vacances, un peu de retard. « Ça n’a aucune importance, m’empressai-je d’ajouter, je suis sûr que Christian n’a rien contre les jolies brunes en tenue négligée… », en lui adressant un clin d’œil complice.


« Allez donc vous installer au salon, j’apporte de quoi fêter votre arrivée… »


Nathalie n’a qu’un seul vice : elle apprécie le champagne. Au bout d’une heure d’aimable conversation accompagnée de plusieurs coupes, elle était devenue très gaie, un peu grisée.


Nous étions assis sur le canapé, Christian et moi. Nathalie nous faisait face, assise sur une chaise. D’abord les jambes serrées pour ne rien laisser voir de trop compromettant, puis, sous l’effet de l’alcool, de moins en moins vigilante. Après une demi-heure où nous avons surtout « parlé boulot », nous sommes venus, Christian et moi, à aborder des questions plus frivoles, quoiqu’en des termes très convenables. Mais j’avais eu le temps de jauger le collègue de ma femme. Fin, intelligent, certes, mais très réservé, et même un peu inhibé. Nathalie m’avait dit, d’ailleurs, qu’il avait lu mes livres et les admirait. Il ne m’en fallait pas davantage pour présumer que je pourrais, ce soir et les jours suivants, l’amener aisément où je voudrais. Mais où, précisément ?


Je ne puis dire à quel moment (mais j’y étais sans doute pour quelque chose…), nous nous mîmes à faire des commentaires sur les jolies jambes des femmes. Des jambes, j’en vins aux pieds. Je n’oubliais pas, en effet, que quelques semaines plus tôt, Christian était tombé sous le charme de « Cendrillon »…


Je lançai donc :



D’abord interdite, elle céda, faisant mine de rire devant cette idée saugrenue ; elle tendit ses deux pieds vers moi. Lentement, je défis les lacets de ses baskets et en sortis deux pieds sublimes, des pieds tièdes encore, lisses et soignés comme s’ils ne s’étaient jamais posés sur le sol. Je rapprochai ses pieds de Christian, dont le trouble était perceptible.



Christian s’exécuta, avec embarras, mais avec un plaisir visible.


Nathalie me dit : « Mais cesse donc de l’embêter ! »


À quoi Christian osa répondre, d’une parole qui était sans doute plus qu’une politesse, un cri du cœur : « Mais ça ne m’embête pas du tout ! »


Malicieusement, je ne pus m’empêcher d’ajouter : « Quelqu’un qui t’a appelée Cendrillon ne peut pas être totalement insensible au charme de tes petits pieds roses. » Christian, gêné sans doute d’apprendre par cette plaisanterie que son compliment à ma femme l’autre soir avait été éventé, se taisait. Je poursuivis :


« Au fond, le prince charmant prétendait vouloir remettre la chaussure au pied de Cendrillon. Mais je le soupçonne surtout (le prince, bien sûr, pas toi, Christian, je ne veux pas te mettre mal à l’aise), de fantasmer sur ses jolis pieds. Je suis sûr qu’une fois marié, il ne laissait personne d’autre que lui, pas même la camériste, déchausser sa princesse…


« Bon, ce n’est pas tout, mais je vais fumer une cigarette sur le balcon, si vous permettez. Christian, ajoutai-je en faisant mine de plaisanter, si vous voulez gagner le cœur de ma tendre épouse, je vous conseille une chose : de lui masser délicatement les orteils, elle adore ça.



« Mais non, osa Christian, timide et ne comprenant pas très bien ce qui lui arrivait, c’est même un honneur, enfin je veux dire, un plaisir… »


Je profitai de l’occasion pour me livrer à une délicate opération de transfert : déposer les pieds joints de ma femme, ses petits pieds roses et tendres, sur les deux cuisses de Christian, qui n’en pouvait mais. Pour ne rien cacher, je fis davantage : je les déposai, comme une offrande, sur la braguette de mon hôte, ce qui ne manqua pas de le faire sursauter. Je laissai les deux timides tourtereaux dans cette situation, à la fois délicieuse, impossible et torturante, et je m’éclipsai sur le balcon, non sans garder une vue complète sur le spectacle.


Les regardant, je pensais :


« Est-ce étrange ! En ce moment un homme dit, avec les yeux et les mains, son désir à ma femme ; je le regarde et loin de m’en offusquer, j’en tire une trouble volupté. Et ma femme, ma pudique et vertueuse femme, qui me parle avec dégoût de l’adultère, des aguicheuses, des allumeuses, des putains, la voici qui, mine de rien, accepte de se prêter, moyennant quelques protestations d’usage, à ce jeu du désir, tout en croyant que c’est moi qui l’y force. »


J’observai le singulier mouvement des pieds de Nathalie. Christian lui massait le pied gauche, nettement relevé, avec une extrême application, non sans jeter des coups d’œil significatifs sur le haut de la cuisse ainsi offert à ses regards. C’est à peine s’ils échangeaient quelques mots pour sortir de leur gêne mutuelle. Mais c’est le pied libre de Nathalie qui m’intéressait le plus. Nathalie aurait très bien pu, puisqu’il était inoccupé, l’ôter de la braguette de Christian. Elle n’en faisait rien. À chaque fois que, furtivement, elle bougeait ce pied ou pliait ses orteils, elle ne pouvait éviter de masser délicatement cette verge qui se dessinait sans équivoque sous la couture du pantalon. Je la savais très habile à ce jeu-là et je n’avais pas de peine à imaginer ce que, de ses deux petits pieds, elle aurait fait de la verge nue de son délicieux collègue. Elle l’aurait massée, caressée, enserrée dans ses orteils, jusqu’à ce que… Il fallait que je me calme, si je voulais, maintenir, le plus longtemps possible, cette palpitation intime.


Je les laissais près de dix minutes, s’adonner à ce délicieux rite tout en sous-entendus, à cet honnête adultère où personne n’allait jusqu’au bout de son désir.


Ne pouvant les laisser trop longtemps seuls sans paraître complice, désireux de garder la maîtrise du jeu, je revins à eux. Christian, comme s’il avait été surpris en flagrant délit, sursauta et lâcha le pied de ma femme.



Il reprit le pied droit de Nathalie, embrassa la plante, à l’endroit le plus proche des orteils et donc le plus charnu : de toute évidence, c’était un connaisseur. Ses bisous étaient d’ailleurs de vrais baisers, assez longs sans doute pour sentir le doux parfum des pieds de ma femme ; ses baisers sur le pied gauche s’attardèrent encore davantage, sans doute sous l’effet d’un début d’enivrement : il se trahissait. Relâchant les pieds il mit d’ailleurs un certain temps à nous regarder de nouveau en face. Il se racla la gorge, ne sachant comment reprendre une apparence convenable.


Me fallait-il arrêter là ce drôle de jeu ? Je l’envisageai sérieusement. Après tout, j’avais déjà été plus loin que je n’aurais pu l’espérer avec ces deux êtres chastes et réservés. Je n’aurais pas pensé, au début de la soirée, que ma femme pût devant moi consentir à se faire cajoler les pieds par Christian. J’avais là de quoi entretenir pendant des mois ma rêverie érotique, pimenter durablement ma relation avec Nathalie. Si j’essayais d’aller plus loin, peut-être risquais-je de tout gâcher : Nathalie pourrait se fâcher, ou Christian claquer peut-être la porte en nous traitant de sales pervers. Je faillis donc lâcher prise. Pourtant, je fis réflexion que de telles occasions ne s’étaient jamais présentées dans notre vie et ne se reproduiraient peut-être jamais plus. Après tout, la relative docilité de mes amoureux ne laissait pas d’être encourageante. Chacun peut-être n’attendait qu’un mot pour… Pour quoi, au juste ? Soupçonnais-je moi-même où j’étais capable d’aller ?


Il arrive parfois que le langage nous devance, que les mots, connaissant mieux que nous nos désirs profonds, soient plus hardis que nous. Reprenant la parole, je dis à Christian, sur un ton de confidence :



« A vrai dire, il y a une autre raison encore : certaines femmes confrontées à ces situations s’imaginent avoir affaire à des pervers qui ne s’intéressent qu’à leurs pieds… Ce qui est grotesque. Le pied est un hameçon redoutable, mais tout le reste de leur corps nous passionne, les seins, les jambes, le visage, les fesses, n’est-ce pas ?


Sans attendre sa réponse (et qu’aurait-il pu répondre, le pauvre garçon ?), je poursuivis :


« Toujours est-il, Christian, qu’il est paradoxalement plus méritoire d’accéder au pied d’une femme qu’à ses seins ou à son sexe. Celle qui accepte, de bonne grâce, de donner son pied à baiser à un homme, est prête à lui accorder les dernières faveurs. Je ne sais pas si vous mesurez votre privilège ! Ma femme vous a laissé embrasser ses pieds.



Il s’enhardissait, visiblement.



Nathalie se précipitait sur moi, faisant mine de m’interdire de parler en plaçant sa main devant ma bouche. Mais je savais qu’elle était troublée et qu’elle ne ferait pas de scène. Je dégageai gentiment sa main en riant, et je continuai à m’adresser à Christian :



J’étais comme étourdi de mots, je ne pouvais m’interrompre, j’allais toujours plus loin dans l’indiscrétion.


« Voulez-vous tout savoir, Christian ? Depuis des jours, Nathalie et moi, nous vous faisons participer, en imagination, à nos ébats. Cela n’a rien de méprisable, c’est au contraire très délicat et enivrant. Mais vous valez mieux qu’un adultère grossier. J’aimerais, Christian, j’aimerais, Nathalie, voir fleurir votre désir, le voir répandre sur nous trois sa douceur, son éclat et son parfum.


« Je sais que je vous demande quelque chose d’inattendu, de choquant peut-être. Mais faites-moi confiance, et, pendant les jours qui viennent, laissez-moi juge de ce que votre désir l’un pour l’autre peut s’accorder. Laissez-moi guider votre jeune amour – car c’est une forme d’amour qui existe entre vous, et je ne m’en offusque pas. Je vous promets des jouissances plus grandes que toutes les possessions vulgaires. Acceptez-vous, acceptez-vous de faire de moi votre initiateur, et en quelque sorte l’arbitre de vos plaisirs ? »


Pendant tout ce long discours j’étais passé dans le dos de Nathalie ; j’avais introduit ma main sous sa chemise, la faisant remonter le plus haut possible jusqu’à sa poitrine, et, sous les yeux exorbités de Christian, j’exhibai ainsi le slip, le ventre et une partie des seins nus de ma femme qui avait cessé toute résistance.


« Acceptez-vous, répétai-je ? »


Nathalie consentit d’un murmure, Christian consentit d’un silence.


« Alors, il faut sceller notre alliance. Christian, dites-moi si vous êtes d’accord avec ceci : quand une femme nous dévoile une partie de son corps, n’est-ce pas qu’elle nous autorise à en jouir, au moins par le regard que nous y posons ? Quand une femme nous montre ses jolis bras, son joli dos, ses belles jambes, ce n’est tout de même pas pour que nous détournions notre regard, n’est-ce pas ?



Christian sourit ; il commençait à comprendre. Nathalie, debout dans mes bras, que je continuais à peloter, commença, elle aussi, à saisir et fut parcourue de légers tremblements.



Nathalie, les yeux baissés, son visage brun maculé soudain de rougeurs aux pommettes, ne protesta pas. Le pouvait-elle, après ce qui s’était dit ? Christian s’approcha, timide encore, mais entrant dans le jeu. Il s’agenouilla et se mit à embrasser les jambes de ma femme ; tout en faisant remonter ses mains à la limite de la chemise, il baisa avec amour les mollets, les genoux, l’extérieur et même l’intérieur des cuisses. J’étais toujours collé au dos de Nathalie, qui pouvait sentir, contre ses fesses, la puissance de mon érection. Au fur et à mesure que le visage de Christian remontait les cuisses, je relevais, de mes mains plaquées sur le ventre de ma femme, la chemise blanche qui recouvrait la petite culotte. Christian, toujours à genoux, eut une hésitation, mais il fit ce que j’attendais : il posa ses lèvres sur la culotte de ma femme, sans oser violer ce tissu dérisoire qui le séparait du pubis. Peut-être néanmoins, dans ce baiser qui fut relativement court, eut-il le temps de deviner, par le peu d’épaisseur qu’il rencontrait, que le sexe de ma femme était parfaitement épilé. Mais ce qui est sûr, c’est que l’odeur forte et la tache humide sur le slip de Nathalie n’avaient pu lui échapper : ma femme était en feu, une lave de plaisir coulait abondamment de son sexe, je le savais, nous le savions tous. Lorsque les lèvres de Christian furent remontées jusqu’au nombril de ma douce épouse, je fis retomber les pans de la chemise, ce qui signifiait que l’ascension était provisoirement terminée.


Enfin, pas tout à fait. Car je ne pus m’empêcher d’ajouter :


« N’avez-vous rien oublié, Christian ? Nathalie ne vous a-t-elle pas parlé de toute la soirée ? N’a-t-elle pas ouvert la bouche, découvert ses belles dents, ses belles lèvres, sa belle langue ? Vous avez encore des droits à réclamer, si je ne me trompe… »



Nathalie, pendant toute la cérémonie, était restée, immobile, quoique tremblante, figée comme une statue. Mais à peine avais-je prononcé ces paroles que, comme trop longtemps contenue, trop longtemps prisonnière, elle se libéra de mon étreinte et, devançant Christian qui avait hésité quelques secondes, elle se précipita sur lui, se serra, presque nue, couverte de sa seule chemise, contre son ami, et happa ses lèvres. La statue de marbre était redevenue une femme de chair, une femme vivante et dévorant la vie sur les lèvres de son jeune collègue, le mordant presque, enfonçant profondément sa langue dans la bouche de Christian éperdu de bonheur, dont les mains caressaient de plus en plus hardiment ses fesses, par-dessus le tissu de la culotte, et se risquaient parfois, sous la fine chemise, à tâter la fraîcheur de ses deux seins nus et palpitants de désir. Nathalie embrassait, reprenait son souffle, haletait, reprenait les lèvres et la bouche de Christian comme pour les dévorer, caressait ce corps d’homme de ses mains maladroites et savantes, qui n’avaient jamais connu d’autre corps que le mien, ne voulait plus se détacher de l’homme que, depuis plusieurs mois, dans la honte et la culpabilité, elle avait désiré plus que tout.


Nul doute que, si j’avais quitté la pièce, les deux amoureux se fussent, en quelques secondes, retrouvés nus l’un contre l’autre, l’un dans l’autre, pour une nuit d’ivresse et de ferveur. Au bout de quelques minutes, pourtant, conscients de ma présence, se rappelant peut-être le pacte que nous venions de nouer tous les trois, ils eurent la force de se séparer, non sans s’être encore longuement regardés, confus et amoureux, dans la semi-obscurité qui désormais baignait la pièce. Il était minuit.



« Et si nous nous couchions ? » proposai-je.



Christian était de retour ; il en avait profité pour enfiler un caleçon et avait gardé le torse nu : je remarquai alors qu’il était entièrement imberbe. Je lui présentai son « lit », à côté du nôtre. Il sembla gêné, mais ne dit rien. Nathalie dit tout haut, en se dirigeant vers la salle de bains : « je file mettre une chemise de nuit ».


Je la retins par la manche.



Est-il utile de préciser que personne, parmi nous trois, ne trouva facilement le sommeil. J’entendais, dans l’obscurité, Christian s’agiter sous son drap, et il n’était pas besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’il était en train de se caresser en repensant à la situation extraordinaire dans laquelle je l’avais mis. Nathalie n’était guère mieux lotie ; la soirée avait électrisé son désir, elle était tout entière tendue vers la jouissance, insatisfaite, frustrée. J’approchai, sous le drap, ma main de son sexe nu, qui coulait comme une fontaine ; elle sursauta comme sous l’effet d’une secousse galvanique ; elle était à deux doigts de l’orgasme, je le sentais ; mais avec un courage extraordinaire, elle cherchait à repousser ma main, prise de la peur de se trahir en présence de Christian qu’elle ne voulait ni choquer ni blesser. Mais ma main insista, j’étais plus fort que Nathalie, et je m’appliquais, non sans cruauté, à caresser voluptueusement ce clitoris dont l’épilation avait incroyablement aiguisé la sensibilité. Nathalie serrait les dents, crispait les mains sur ses draps, prise de convulsions qui, quels que fussent ses efforts pour les dissimuler, ne pouvaient échapper à Christian, si près d’elle, mais qui n’osait se joindre à notre duo.


Soudain, elle ne fut plus capable de se retenir, elle hurla, ou plutôt ce fut un hurlement contenu mais dont les effets furent d’autant plus saisissants qu’on devinait ce qu’il aurait pu être, sans l’énergie qu’elle avait mise à l’atténuer. Ce fut un long soupir de délivrance qui venait des profondeurs de son corps, des profondeurs de son désir. Un soupir qui, je le devinais sans en prendre ombrage, devait plus à la proximité de Christian qu’à l’habileté de mes doigts. Un soupir qui fut aussitôt suivi, comme dans un sillage, d’un autre, plus discret, mais qui me fit comprendre que, de son côté, Christian aussi avait enfin soulagé la tension qui le torturait.


Quelques secondes après, je sentis Nathalie venir nicher son visage dans mon épaule ; elle pleurait. De joie ? De honte ? De joie et de honte ? Comment savoir ? Mais ces larmes aggravèrent encore ma propre émotion. Mon sexe était tendu à rompre, et le visage mouillé de ma femme sur ma peau, me bouleversait. Je mis ma main dans ses cheveux et imprimai à sa petite tête une légère pression pour lui faire comprendre ce que j’attendais d’elle. Docile, délicieusement docile, elle plongea son visage sous le drap et je sentis aussitôt sur mon sexe le contact ineffable de sa bouche et les caresses lascives de sa langue ; plus bouleversant encore, je sentais dans cet abandon une part de désarroi, de détresse presque, qui me donnait envie de protéger ma femme, ma petite vierge, de la réconforter, de lui dire que je l’aimais plus tout ; je sentais ses joues mouillées contre mes cuisses, et le frôlement de son épaisse chevelure contre ma peau, contre ma queue qui n’en pouvait plus. J’étais au supplice, j’étais au paradis. Christian, tout près de nous, s’était-il enfin endormi ? Je ne le savais pas et ne voulais plus le savoir : à cette minute, à cette seconde, seule comptait le torrent de jouissance qu’enfin je répandis dans la bouche adorée de ma femme.




A suivre…