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Temps de lecture estimé : 19 mn
14/01/05
Résumé:  Cette rentrée académique-là, quelque chose changea. Une nouvelle étudiante fit son apparition.
Critères:  fh ff fbi copains fmast hmast intermast cunnilingu
Auteur : Mike be      Envoi mini-message

Série : Ma vie sexuelle continue

Chapitre 02 / 03
Ma vie sexuelle continue... Béa

Avant-propos




Suite à mon premier récit (N° 6443) «Premiers émois homosexuels à la Fac» et au vu des commentaires, je tente de raconter la suite de mes aventures érotiques.

Merci aux critiques ayant soulevé quelques points «à améliorer».


Comme je le disais en terminant mon premier récit, la disparition tragique de Claude m’avait fait une peine immense, mais le corps et le cerveau humain ont des ressources insoupçonnables pour récupérer. De plus, la présence continue d’étudiantes dans mon entourage me faisait de l’effet et je me surprenais souvent à éprouver d’étranges battement de cœur en regardant mes camarades du beau sexe. Mais j’avais un sérieux problème. En présence d’une jeune fille, je devenais timide. Je n’osais pas me déclarer. Souvent j’engageais la conversation, j’en invitais une à boire un verre, ou à aller au cinéma. Mais au moment crucial, quand tout mon être me soufflait «Vas-y, déclare-toi !», je me taisais lamentablement, je parlais de choses anodines et la soirée se terminait sans qu’il se passe quelque chose. Rentré dans ma chambre d’étudiant, je m’en voulais à mort et écrivais une lettre à la belle, dans laquelle je lui parlais à mots couverts de mes sentiments pour elle. Le résultat était généralement une réponse assez laconique, dans laquelle elles me disaient que j’étais vraiment un garçon charmant, romantique, agréable et qu’elles étaient fort heureuses d’avoir un «ami» comme moi, à condition que cela reste de l’amitié. Ce qui ne m’arrangeait évidemment pas du tout. Elles devaient se dire qu’un manque de courage aussi flagrant ne méritait pas plus que l’échappatoire classique de l’amitié.




Béa.




Cette rentrée académique-là, quelque chose changea. Une nouvelle étudiante fit son apparition. Lorsque je la vis pour la première fois, je fus suffoqué par sa beauté.

Elle était petite, les cheveux blonds, un sourire à vous couper le souffle. Elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à la chanteuse en vogue à l’époque: France Gall. Je réussis à me placer à côté d’elle à l’auditoire et durant le cours je ne pus m’empêcher de lui faire quelques commentaires sur les leçons, sur les profs, histoire de l’initier quelque peu. Je faisais tout cela avec humour, que je pratiquais à toutes les occasions et son rire m’allait droit au cœur. Je sortis de ce cours complètement amoureux. Une foule d’autres étudiants se pressaient autour d’elle, essayant, eux aussi, de se faire remarquer. J’en éprouvais une pointe de jalousie. Le soir, dans mon lit, je me livrai à une lente masturbation et c’est en revoyant son visage, les yeux fermés, que je parvins à un orgasme dont l’intensité n’avait plus été aussi forte depuis longtemps.


A cette période de début d’année académique, la vie étudiante était (et est toujours) fort trépidante. L’on ne se soucie pas trop des examens se situant dans une perspective encore fort lointaine. Les soirées se passent à sortir ou à assister à des «Thés dansants», façon officielle de donner un nom à ce que nous appelions des «guindailles ». Ce jour-là, à la fin d’un cours, je demandai à Béa si elle acceptait de m’accompagner au Thé dansant des étudiants en médecine. Ce qu’elle accepta avec enthousiasme.



A l’heure dite, je passai la chercher. Nous nous rendîmes au bar de la Faculté de médecine où nous passâmes une soirée démente à danser. À l’époque je dansais assez bien le «Rock» et je dois dire qu’elle me suivait sans problèmes quand je la faisais pirouetter dans tous les sens. J’étais aux anges et ma petite voix intérieure me disait: «C’est le moment, vas-y donc !». Mais je n’osais toujours pas. Je blaguais, je la faisais rire, boire, danser mais je ne me déclarais pas.

A une heure du matin le disc-jockey annonça le «dernier slow» en précisant que cette fois, les filles devaient inviter les garçons.

Je vis une lueur d’espoir chez tous les garçons quand Béa s’avança pour choisir son danseur. Mais elle n’hésita pas une seconde. Elle me décocha un sourire à damner un saint et vint m’inviter. Le slow se passa comme dans un rêve. Elle était nettement plus petite que moi, sa tête arrivant à peine à mon épaule. Mais vers le milieu du slow, sa chevelure blonde s’y posa et elle ferma les yeux. Je me penchai vers elle et ma joue vint se mettre contre la sienne. Je sentis qu’elle s’appuyait un peu plus fort contre moi et je fis ce dont je ne me serais jamais cru capable: je tournai légèrement la tête vers elle et lui fis un bisou sur la joue. Elle ne broncha pas. Nous continuâmes à danser et vers la fin du slow je me détachai d’elle et la regardai. Elle leva la tête, elle aussi et nos yeux se rencontrèrent. J’approchai mes lèvres des siennes et l’instant d’après, nous échangions notre premier baiser. Très chaste. Très superficiel. Mais délicieux !


Il se faisait tard et je la raccompagnai chez elle. À la porte elle me regarda et me dit: «Merci pour cette merveilleuse soirée.» Je lui répondis: «Merci aussi. Il ne tient qu’à toi de recommencer». Puis je m’enhardis et lui pris le visage à deux mains. Mes lèvres rencontrèrent une fois de plus les siennes, mais cette fois elle entrouvrit la bouche et bientôt nos langues s’enroulaient dans un vrai baiser passionné. Nous nous séparâmes à contrecoeur et je la laissai. Avant de refermer la porte elle me lança ingénument :


«Et surtout, pas trop d’excès cette nuit, dans ton lit, en pensant à moi !»


Cette parole me laissa perplexe. Et c’est très sagement et «chastement» que je dormis cette nuit-là. Les jours suivant confirmèrent, au grand dam des autres étudiants, que Béa était ma «petite amie officielle». Nous nous entendions vraiment très bien. J’appréciais sa beauté parfaite et sa gentillesse et elle adorait mon humour et mes histoires drôles. Un incident fit changer le cours de notre relation fort chaste. Un étudiant s’était vanté de s’être «tapé» Béa. La rumeur se répandit et Béa me jura, le soir, à la cafétéria, qu’il n’en était rien.


«Je te demande simplement de me croire, me dit-elle. Rien de ce que ce salaud ait pu raconter n’est arrivé.»

«Béa, répondis-je, je ne me laisse jamais influencer par des racontars. Je te crois et ne te demande pas de prouver quoi que ce soit.»

«Néanmoins, ajouta-t-elle, il faut que je t’avoue que je ne suis plus vierge. Il y a un an, j’ai fait l’amour avec un voisin. Je veux, en te racontant cela, te prouver que je ne te cache rien.»

«Je n’ai pas à te juger sur tes actions passées, Béa. Au moins, c’était bien ?»

«Dire que cela m’a porté au sommets de la félicité serait mentir, répondit-elle. Tout au plus, je dirais que c’était une expérience amusante».


Je pris un ton rigolard et lançai :


«Et jusqu’à présent donc, elle n’a jamais connu l’orgasme !»


Au lieu de rire, Béa prit un air sérieux :


«Nous sommes dans une conversation intime, dit-elle. Je sais qu’il est difficile de parler de certaines choses, mais j’aimerais te poser une question assez… délicate.»

«Si je peux y répondre, je le ferai»


Elle tortilla une mèche de cheveux, hésita, me regarda puis baissa les yeux en me demandant :


«C’est vrai ce que l’on dit, que les garçons se masturbent souvent ?»


Là, elle me prenait un peu au dépourvu. N’oublions pas qu’il y a quarante ans, l’on ne parlait pas aisément de ces choses-là. Mais je pris le parti d’être franc et lui répondis :


«Oui, c’est vrai. Du moins jusqu’au jour où ils ont une femme ou une copine avec qui ils font l’amour. La masturbation est en somme un substitut. Je crois d’ailleurs qu’il doit en être de même pour les filles et je trouve que cela n’a rien d’anormal».

«Et toi, le fais-tu, me demanda Béa».

«Oui, répondis-je franchement, je le fais».

«Souvent ?»

«Cela dépend. Des fois tous les jours.»

«Et une fille qui le ferait souvent, trouverais-tu cela anormal ?»

«Non, dis-je, je ne vois pas pourquoi ce serait moins normal qu’un garçon. Mais pourquoi me demandes-tu cela ? Est-ce que par hasard tu… le ferais… souvent ?»

«Oh ! Mike, dit-elle, si tu savais comme cela me fait du bien de pouvoir parler de cela avec toi. Je me faisais une honte de ces pratiques. Je ne sais pas si les autres filles le font souvent. Mais moi oui ! Parfois même deux fois par jour. Il fallait que je me confie. Me trouves-tu vicieuse ou dégoûtante ?»


Je la pris dans mes bras et lui murmurai :


«Si tu es une petite vicieuse ou dégoûtante, alors je le suis autant que toi. Si tu savais combien de fois je l’ai fait en pensant à toi !»

«Je voudrais te demander quelque chose, me murmura-t-elle à l’oreille. Je sais, je sens que tôt ou tard nous franchirons le cap et nous retrouverons au lit. Seulement, je ne me sens pas prête pour faire l’amour avec toi. Accepterais-tu que nous nous masturbions mutuellement ?»

«Béa, si tu savais combien de fois j’y ai pensé ! Oui, oui. Et le plus tôt sera la mieux. Mais où ? Je loge avec d’autres étudiants et l’intimité n’est pas le point fort du bâtiment où je vis.»

«Viens chez moi, dit-elle, je loue un studio avec une autre étudiante, mais elle est partie pour une semaine en stage et je suis seule».


Nous nous embrassâmes fougueusement et au moment où nos lèvres se séparèrent elle eu un grand sourire et me dit :


«Et bien, tu es déjà en pleine forme, d’après ce que je sens contre mon ventre !»


C’était peu dire ! J’étais excité au plus au point et il me tardait d’arriver chez elle.




Enfin nous y fûmes. Elle me proposa quelque chose à boire mais je déclinai son offre. Au lieu de cela, je l’attirai vers moi et l’entourai de mes bras.



Nos bouches se joignirent et, tandis que nos langues dansaient un ballet effréné, une de mes mains se glissa sous son T-shirt et se mit à caresser doucement un sein. Elle avait une poitrine menue : deux petites oranges, mais d’une beauté parfaite. Je roulai son téton entre mes doigts et celui-ci durcit, tandis que la respiration de Béa se faisait plus rapide. Brusquement, elle s’arracha à mon étreinte et me souffla :



Je la suivis dans la chambre, la repris dans mes bras et la poussai sur le lit. J’étais ivre de désir et je la déshabillai. Pour la première fois je la voyais entièrement nue. Je mis mes mains sur ses épaules et descendis le long de ses bras. Ce fut plus un effleurement qu’une caresse. Béa frissonna et son bassin se souleva légèrement.

Je remontai le long de son ventre pour atteindre sa poitrine. Je caressai ses deux petits seins, puis ma bouche vint remplacer mes mains. Je lui suçai tendrement les bouts dressés. Elle poussa un petit gémissement puis me demanda de me déshabiller également.


Je me débarrassai donc de mes vêtements. Pendant ce temps elle se caressait un sein d’une main, tandis que l’autre s’activait sur son entrejambe. Je me recouchai et sa main quitta son sexe pour s’emparer du mien. Sensation inoubliable que cette douce petite main explorant ma virilité. J’étais au comble de l’excitation et je repoussai sa main in extremis car je sentais monter l’orgasme. Elle me lança un regard interrogateur et me demanda :



Je mis ma main entre ses cuisses et remontai jusqu’à sa fente. J’écartai les grandes lèvres et pus constater qu’elle mouillait abondamment. Mais mon inexpérience me fit commettre une maladresse. Elle écarta ma main et dit :



Je me mis à frotter ce petit renflement de chair, ce qui eut pour effet de la faire se reculer à nouveau.



Et, joignant le geste à la parole, elle commit l’erreur de reprendre mon membre et de le caresser. Ce fut trop pour moi.



Le reste de ma phrase ne fut plus qu’un grognement. Mon orgasme, fulgurant, se déclencha. Un orgasme d’une rare intensité. Puis, tandis que mon sperme lui inondait les mains et le ventre je ne pus m’empêcher de pousser un long gémissement.

Revenu sur terre, un sentiment de honte m’envahit. Elle s’aperçut de ma gène et me consola à sa manière :



Pour toute réponse je l’embrassai tendrement et après avoir fait disparaître les traces de mon plaisir je repris ma caresse en suivant ses indications.



Puis elle se tut, concentrée sur sa jouissance. Ma caresse devait être comme elle le désirait car elle commençait à faire bouger son bassin de haut en bas et à respirer plus fort. Mes lèvres se refermèrent sur un téton que je suçai avec douceur. Après quelques minutes de ce traitement, sa respiration se fit plus saccadée, un peu comme une série de petits hoquets de plus en plus rapprochés. Brusquement son corps s’arqua complètement vers le haut et l’air s’échappa de ses poumons, mi-soupir, mi-gémissement.

Je continuai lentement ma caresse jusqu’à ce qu’elle repousse ma main et que ses yeux s’ouvrent. Son regard était encore noyé des dernières ondes de sa jouissance, rendant inutile la question que je voulais lui poser : «Cela t’as plu ?»…




Dès ce jour-là, et quand l’occasion se présentait, nous nous retrouvions pour une séance de masturbation réciproque; mais pas assez souvent à notre goût. Il nous fallait attendre un moment où sa colocataire était absente ou à son cours. Béa se révéla être une fille extrêmement raffinée et avide de sexe. Elle avait l’art de varier les positions qui nous procuraient des jouissances fabuleuses. Comme par exemple de la caresser avec la main, jusqu’à la limite de l’explosion. Elle me poussait ensuite sur le dos, se mettait à califourchon sur moi, mettait sa vulve au contact de ma verge dressée.

Puis elle bougeait le bassin, d’avant en arrière, nos deux sexes étroitement en contact. Elle savait que je parvenais très rapidement à l’orgasme et il ne fallait que quelques secondes pour me faire jouir intensément. Et tandis que ma semence se répandait sur nos ventres, j’entendais, pour mon plus grand bonheur, la série de hoquets annonciateurs de sa jouissances. Une autre fois, nous étions couchés face à face. Elle avait exprimé le désir de se masturber elle-même, tandis que je regarderais. Je voyais une de ses mains caresser ses seins tandis que l’autre s’activait sur sa vulve et son petit bouton. Ce spectacle m’excitait au plus haut point.

Brusquement, elle suspendit sa caresse, rapprocha son bassin du mien et introduisit ma verge entre ses cuisses. Elle commença alors un mouvement coïtal où elle frottait littéralement son vagin et son clitoris sur mon membre.

Ce fut une des rares fois où nous sommes parvenus quasiment au même moment à l’orgasme. Et tandis que j’éjaculais entre ses cuisses, je ne pus m’empêcher de lui murmurer à l’oreille :



Elle ne répondit rien et j’eus le tact de ne pas insister. Ce fut elle qui, le lendemain, me parla. À la sortie des cours elle me demanda d’aller boire un café avec elle. Sur place elle me dit :



Voilà des propos qui me laissaient perplexe. J’y réfléchirais. Pour l’instant je me bornai à m’excuser pour mes paroles d’hier et à lui confirmer que nous continuerions «comme avant» à nous soulager mutuellement. Cela lui rendit le sourire. Comme nous ne pouvions pas nous retrouver ce soir-là (sa colocataire était présente), je repartis vers ma chambre, non sans l’avoir embrassée tendrement. Avec sa moue coquine elle me glissa au creux de l’oreille :



Je rentrai chez moi, mais fus «sage» dans mon lit. Je restai une bonne partie de la nuit éveillé à penser à notre conversation. Le fait est que je tombais tout doucement amoureux de Béa. Elle ne m’aimait pas. Devais-je arrêter notre relation avant que je ne sois complètement «pris» ? Ou devais-je persévérer en espérant un revirement de sa part ? Un beau cadeau pourrait-il la forcer à m’aimer ?


Le destin décida pour moi. Nous étions au début du mois de juin et les examens approchaient. Il me fallait étudier dur. D’un commun accord, Béa et moi décidâmes de ne plus nous voir le soir, jusqu’au terme des examens, afin de nous consacrer entièrement aux études. Il est vrai que mes soirées avec elle m’avaient fait quelque peu négliger mes cours, et il fallait me reprendre. Je passai de justesse. Et le matin où mes résultats furent affichés, je rassemblai mes maigres économies et achetai, dans une bijouterie du centre ville une médaille (en «plaqué» or: mon budget ne me permettait pas plus !), médaille représentant les «amoureux de Peynet» et sur le dos de laquelle je fis graver «A toi, Béa. Mike.»


Plein d’espoir, je me rendis à son studio pour une visite «surprise» dans le but de lui offrir la médaille. Je savais qu’elle avait également terminé ses études et que je ne la dérangerais donc pas.


Arrivé à son petit studio, je fus surpris de ne pas obtenir de réponse à mon coup de sonnette. Je me rendis chez la concierge de l’immeuble pour me renseigner. Celle-ci me demanda :



En disant cela elle me tendit une enveloppe, qu’elle avait sortie de sa poche, dont je pris possession. C’était bien l’écriture de Béa. Je remerciai la concierge et retournai à mon «kot» pour lire la lettre. Sans beaucoup d’optimisme quant à son contenu, d’ailleurs. La mention sur l’enveloppe était en effet libellée comme suit:


«A Mike, avec tous mes regrets et mes plus profondes excuses».




Rentré en chambre, j’ouvris l’enveloppe et commençai ma lecture. J’eus la plus grosse surprise de ma vie, car la lettre disait ceci :



Mon cher, cher Mike.


Tout d’abord, pardonne-moi d’avoir fui comme une voleuse. Mais je devais partir. Un événement important a bouleversé ma vie. J’espère que tu pourras comprendre ce qui m’arrive. Je suis tombée amoureuse. Je vais tout te raconter dans l’ordre où se sont passées les choses.


J’ai raté mes examens. Et en revenant de la Fac, j’étais triste. Je suis rentrée et Viviane, ma colocataire, a tout de suite vu mon état.


  • — Oh là ! dit-elle, ça n’a pas l’air d’aller, toi. Que se passe-t-il ?

Je lui expliquai que j’avais échoué dans mes examens, probablement par manque de concentration et de conviction dans mes études.


  • — Ouais, je vois. Tu as négligé tes cours. Sans doute à cause de ce type, Mike je crois, qui venait te voir régulièrement. Mais qu’est-ce qui t’a pris ? Les études sont tout de même plus importantes que les garçons, non ? D’ailleurs, ils sont nuls, les garçons. Et ce con aurait mieux fait de te laisser étudier au lieu de te distraire.

Elle prit son sac et ajouta:


  • — Bon. Je retourne à la Fac chercher mon diplôme (elle venait de terminer, brillamment d’ailleurs, ses études de Droit). Je ne sais pas quand je rentrerai, mais il est possible que j’aille boire un verre pour fêter la fin de mes études avec quelques copines. Entre temps, tâche de te calmer et de te refaire une beauté, les larmes n’embellissent pas le visage.

Elle me décocha un sourire et vint me faire un bisou sur la joue.


Restée seule, je me rafraîchis le visage et vaquai à quelques tâches ménagères. Le soir venu, et ne voyant pas rentrer Viviane, je mangeai une petite salade, puis m’installai dans le living pour écouter un peu de musique. Mais le cœur n’y était pas. Je coupai la chaîne, pris une douche, me déshabillai et m’étendis sur mon lit.

A ce moment j’ai pensé à toi. J’ai même cru venir te rejoindre. Mais serais-tu là ? J’ai donc décidé de rester. Tout en pensant aux bons moments que nous avions passés ensemble, je me suis caressée. Puis, n’y tenant plus, je me suis retournée, j’ai pris mon oreiller, l’ai plaqué entre mes jambes et me suis mis à le chevaucher rageusement.


Je frottais mon clitoris contre ce morceau de tissu en m’imaginant que c’était toi sur qui je me faisais jouir. J’étais sur le point d’exploser quand j’entendis la porte de ma chambre s’ouvrir et un «Oh !» étouffé sortant de la bouche de Viviane. Et, tandis que la porte se refermait, mon excitation retomba à zéro, me laissant un goût amer dans la bouche, de frustration, d’abord, de honte ensuite.

Qu’allait penser Viviane de moi ? J’éteignis la lumière et me glissai sous les draps, essayant de trouver le sommeil.


Le lendemain, au petit déjeuner, Viviane se comporta normalement. Nous parlions de choses et d’autres, mais je remarquais bien qu’elle fuyait mon regard. Cela dura toute la journée. Tout semblait se passer comme d’habitude, mais je «sentais» un mur entre nous. Et c’est avec des sanglots refoulés dans ma gorge que je pris ma douche.


Mes ablutions terminées j’en sortis et vis Viviane qui attendait de pouvoir rentrer dans la cabine. Elle était nue. Ce n’est pas que je ne l’avais jamais vue nue. Nous avions l’habitude de ne pas nous gêner, entre filles. Mais pour la première fois de la journée, elle me regarda dans les yeux. Ce que j’y vis me procura un frisson. De la tendresse, de la compassion, et même un certain désir. Nous nous croisâmes et elle me murmura :


  • — Il faut que l’on se parle. Je te rejoins dans ta chambre après ma douche.

Je passai un long T-shirt et me mis au lit. Je redoutais la conversation qui allait suivre. Viviane allait-elle me reprocher ce qu’elle avait involontairement vu hier soir ?

Pourtant, son regard, si tendre tout à l’heure, disait le contraire. J’en étais là de mes réflexions quand Viviane entra. Elle avait enfilé un peignoir et vint s’asseoir sur le bord de mon lit. Il s’écoula un long moment de silence puis elle prit la parole.


  • — Tu sais, ce que j’ai vu hier m’a surprise, bien sûr, mais ne m’a pas choquée. Nous sommes majeures et vaccinées et se soulager de cette manière n’a rien d’anormal. Nous nous sommes toujours bien entendues, toutes les deux et je ne voudrais pas que cela gâche notre amitié. Maintenant dis moi, ce Mike avec qui tu fais régulièrement l’amour, ne te satisfait-il donc pas ?
  • — Je n’ai jamais fait l’amour avec Mike, répondis-je, je n’en suis pas amoureuse et il le sait. Nous nous bornons aux caresses et à nous «calmer» mutuellement. Nous avions décidé de ne plus nous voir pendant les examens et c’est pour cela qu’hier, tu m’as vue en train de…
  • — Chht, me dit-elle, je te répète que je ne t’en veux pas. Tu es et tu restes mon amie, ma mignonne petite colocataire.

Elle me dit cela si tendrement, qu’à nouveau un frisson me parcourut le corps. Mes yeux se mirent à piquer et une larme se mit à couler sur ma joue.


  • — Je t’ai dit, murmura-t-elle, que les larmes n’embellissaient pas le visage.

En disant cela, elle approcha son visage du mien et vint cueillir cette larme de ses lèvres. C’était fait si tendrement, que je laissai aller ma tête sur son épaule. Elle continua à me faire de petits bisous sur le front, sur les paupières, sur le nez et enfin sur les lèvres. Mon cœur battait à tout rompre. Un sentiment de bien-être avait envahi tout mon corps. Je me sentais bien et qui plus est, heureuse contre elle. Je poussai un profond soupir. Elle prit cela pour un encouragement et reprit ma bouche. Bientôt je sentis sa langue qui caressait doucement mes lèvres. Alors, vaincue, j’entrouvris la mienne et nous échangeâmes un vrai baiser. Nos bouches se séparèrent et nous haletions toutes les deux.


  • — Oh! Béa, si tu savais comme j’ai espéré cet instant. Pardonne-moi, mais je ne pouvais plus résister. Dis-moi, je t’en supplie, que tu ne m’en veux pas.

Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais là c’est moi qui ai repris l’initiative. Je lui pris le visage entre les mains, collai mes lèvres aux siennes et enfonçai ma langue dans sa bouche. C’était divin. Le baiser se prolongeait, lorsque je sentis une main s’insinuer sous mon T-shirt, remonter le long de mon ventre et me caresser un sein. C’était tellement bon, si doux, que tout mon corps eut un choc et que je poussai un long gémissement dans sa bouche.


Alors Viviane reprit l’initiative. Elle me fit asseoir sur le lit, m’ôta mon T-shirt. Puis elle enleva son peignoir, revint sur le lit et se coucha sur moi. Nos seins se touchaient et cela m’excitait au plus haut point. Puis ses mains remontèrent le long de mes cuisses et me caressèrent le pubis. Elle emmêla ses doigts dans mon duvet et, brûlante de désir, j’écartai les jambes, lui indiquant sans équivoque la voie à suivre. Elle posa sa main sur mon sexe, écarta mes grandes lèvres et remonta doucement jusqu’à mon clitoris. Elle était femme et savait comment exciter une autre femme. Jamais je n’avais connu de caresses si douces et ce que je n’aurais jamais cru possible arriva: en moins d’une minute elle me fit parvenir à un orgasme si fort, si long, que j’en restai plusieurs minutes à demi inconsciente. Je revins à la réalité sous les baisers de Viviane.


  • — Oh! Viviane, murmurais-je, jamais je n’ai joui comme cela. C’était merveilleux ! Merci, merci.

Pour toute réponse elle me bécota l’oreille et me dit «Je t’aime». Je tournai la tête, la regardai tendrement dans les yeux et répondis «moi aussi». Je ne voulais pas me montrer égoïste et lui proposai de lui rendre la pareille. Mais elle y avait déjà pensé.


Elle me fit étendre sur le lit, et se coucha à l’opposé de moi. Puis nos bassins se rapprochèrent, nos jambes se mirent en «ciseau» et bientôt nos deux sexes étaient étroitement en contact. Elle me redressa et me prit dans ses bras, tandis que nos vagins se frottaient passionnément. C’était bon. Viviane haletait tandis que continuait notre danse du ventre. Je lui caressai les seins, qu’elle avait nettement plus volumineux que les miens.


  • — Oh! oui, pelote mes seins, c’est si bon, je vais jouir, Béa. Regarde-moi dans les yeux. Je veux t’offrir ma jouissance… C’est pour toi… C’est…

Le reste de ses paroles ne fut plus qu’un râle. Elle jouit contre moi et ce que je lus dans ses yeux est indéfinissable. Un mélange de bonheur et d’amour. Une vague de tendresse me submergea à nouveau et c’est sans même me toucher, que je parvins à mon second orgasme, tandis que mes mains pétrissaient toujours ses seins…


Nous avons passé toute la nuit ensemble. Quel bonheur de se réveiller dans les bras de Viviane ! Le fait est là, Mike, je suis amoureuse d’une autre femme. Je ne te demande pas de m’approuver dans mon choix. Je te demande seulement de me comprendre.


Pour le reste, je te serai éternellement reconnaissante pour ton amitié et pour nos «jeux» intimes.

J’espère de tout cœur que tu trouveras bientôt la femme de tes rêves.


Avec toute mon amitié,


Béa.


P.S. Viviane ayant terminé ses études de droit, va bientôt s’inscrire au Barreau de X. Elle travaillera comme associée chez son père, possédant lui-même un grand cabinet d’avocats à X. Elle m’a proposé de me prendre comme secrétaire et… j’ai accepté.

Elle habitera un petit appartement, propriété de ses parents et elle m’a supplié de venir m’installer avec elle, ce qui me comble de joie. Bien-sûr, nous devrons vivre «heureux mais cachés» ! Qui sait, dans quelques années peut-être pourrons nous nous aimer au grand jour, sans que l’on ne montre du doigt ces «perverses».




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La lecture de cette longue lettre me rendit triste, certes, mais ce n’était pas un chagrin d’amour. J’étais un peu amoureux de Béa, mais sentais que je m’en consolerais sans trop de problèmes. Cette tristesse avait surtout pour cause d’avoir perdu cette complice avec qui je m’accordais si bien dans nos jeux érotiques.


Béa m’a écrit, quelques mois plus tard. Elle était installée, avec Viviane, dans le petit appartement de X. Elle était heureuse, même si, comme elle le disait, elle devait se cacher des autres (à l’époque, bien-sûr. Les temps ont heureusement changé!)


Nous avons correspondu régulièrement. Puis nos échanges épistolaires se sont espacés. Mais chaque année encore, à l’époque des vœux, nous nous écrivons une longue lettre. Cela fait maintenant plus de trente ans. Jamais je n’ai revu Béa. Quoique cette année elle ait suggéré de nous retrouver un jour pour un petit «resto».


Le fait d’écrire cette histoire a fait resurgir tant de souvenirs que j’ai ressorti, du fond d’un tiroir, la «médaille» que j’avais voulu offrir à Béa. Elle avait, après trente-cinq ans, pris une certaine patine, mais elle est, à mes yeux, toujours aussi belle, à l’instar de notre amitié…