n° 08498 | Fiche technique | 30003 caractères | 30003 5322 Temps de lecture estimé : 22 mn |
20/01/05 |
Résumé: Pour comprendre le début, il vous faut lire Les Débuts de Cathy. Après, vous aurez compris ce qui pousse l'amour d'une femme envers une autre à croire en certaines choses. | ||||
Critères: #fantastique f fh ff fbi jeunes copains vacances plage douche amour cérébral revede lingerie fellation cunnilingu 69 pénétratio | ||||
Auteur : Incubus |
DEBUT de la série | Série : Casting II Chapitre 01 / 03 | Épisode suivant |
Marie jeta encore un regard sur Cathy et retint un nouveau soupir. Cela faisait deux jours que Cathy, sa douce Cathy, son grand amour, la femme avec laquelle elle voulait passer le restant de ses jours, restait prostrée. Cela faisait deux jours qu’elle restait au lit, dormant, ne se réveillant que pour prendre un peu d’eau, avaler quelques biscuits et se rendormir sans prononcer un mot. Il n’y avait aucune animosité dans son regard, mais il n’y avait pas non plus cette passion que Marie avait vue dans le regard de Cathy lorsqu’elles avaient enfin pu faire l’amour. Avec le départ de Philippe, l’étincelle qui animait les yeux de Cathy avait soudain été soufflée. Marie ne put se retenir de soupirer cette fois : Cathy était comme morte…
Mais elle ne pouvait se résoudre à la condamner. D’abord, elle comprenait ce besoin de Cathy de se replier sur elle-même, après avoir tant souffert : la trahison de Franck et de Lucy, le départ brusque de Jenny, les dernières révélations de Karine et sa séparation avec Phil… La somme de tout cela avaient du faire comme un choc chez elle. À sa place, Marie aurait fait sûrement comme elle. Une autre chose la retenait de lancer la pierre à Cathy : elle l’aimait, et elle ferait tout pour ranimer cette flamme qui l’avait rendue folle d’amour. Il fallait qu’elle trouve une solution.
Elle s’assit sur le lit et rejeta les couvertures. Cela dévoila un morceau de son dos, le long de sa colonne vertébrale jusqu’aux premières traces de sa raie culière. Marie sentit sa gorge se serrer, puis rabattit les couvertures. Elle sortit du lit et enfila prudemment un slip en dentelle blanc avant de décrocher le téléphone.
« Allô Paulo ? Tu peux m’envoyer Marco… Merci. »
Marie fit le tour du lit en recoiffant un peu ses cheveux blonds. Elle n’eut pas attendre, Marco ne tarda pas à frapper. Marie lui ouvrit et reçut aussitôt les lèvres du jeune garçon sur les siennes. Sans pouvoir se retenir, Marie poursuivit le baiser et Marco tenta de la prendre dans ses bras. Mais la blonde se dégagea doucement, et le jeune autochtone fit une mine dépitée.
Marie lui octroya un sourire un peu triste.
« Non, pas maintenant… Je veux que tu m’aides, que tu nous aides. »
Marco lança un regard sur Cathy, qui venait de remuer, révélant sa poitrine ronde et ferme. Le jeune garçon rougit, ce qui eut le don d’arracher un petit rire à Marie. Marco tenta de reprendre un peu de contenance et entra dans la chambre, non sans lancer des regards tantôt sur Cathy, tantôt sur Marie.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Elle est malade ? »
Marie soupira en lançant un dernier regard à Cathy.
« Oui, en quelques sortes…Elle est…triste, déprimée, tu vois le genre ? »
Marco lui lança un regard interrogateur, où se mêlait une nuance d’innocence et d’illusions. Il pouvait si souvent ressembler à un enfant…
« Ah ? Pourquoi ? »
Marie secoua la tête. Leurs problèmes ne regardaient qu’elles, et Marco hocha la tête.
« Et qu’est-ce que tu veux que je fasse ? »
« D’après toi, qui est-ce qu’il faut que j’aille voir pour la soigner ? »
Marco sembla un instant gêné. Il regarda longuement le plafond, se tortilla les doigts, puis lança :
« Eh bien, ici, il y a deux façons de voir la maladie. Il y a celle du continent, et la nôtre… »
Marie leva un sourcil intrigué. Marco semblait très gêné d’en parler.
« Ici, nous avons des traditions, pour soigner nos malades… surtout les malades de l’âme. Mais je préférerais que tu ailles voir un médecin, sur le continent. »
Marie fronça les sourcils.
« Un psy ? Sûrement pas. Je sais très bien ce qu’ils vont faire. Ils vont lui filer de quoi la doper, mais le problème, à l’intérieur d’elle, ne sera pas réglé pour autant. Alors, non ! »
Marco ne s’attendait pas à une telle réaction, et Marie s’en voulut de s’être emportée, mais elle avait la plus totale aversion envers les psychologues, depuis qu’une de ses amantes avait eu des ennuis avec l’un d’eux. Marco était encore un peu plus mal à l’aise.
« Excuse-moi, Marco, mais je n’aime pas les psy. »
Marco eut un petit sourire complice.
« Moi non plus, tu sais. »
« Alors, vous faîtes comment ici ? »
En un instant, le visage de Marco s’assombrit et il parut plus anxieux. Son regard longea les murs de la chambre, comme s’il redoutait quelque chose. Marie ressentit profondément cette angoisse.
« Qu’est-ce qu’il y a ? »
« Rien, c’est juste que… j’aimerais qu’on en parle ailleurs et plus tard. Pas ici… Retrouve-moi ce soir, sur la plage, après mon service. Ce sera mieux… »
Marie se rapprocha de lui, tentant de découvrir l’origine de cette crainte.
« Tu sais, si tu ne veux pas… »
« Si, je veux t’aider, je veux l’aider, elle aussi… Je te dirais tout ce soir. »
Il fit volte-face et voulut sortir, mais Marie le retint.
« Euh, Marco, je sais que ça doit être dur de…enfin…moi et Cathy… »
Marco lui adressa un sourire presque fraternel.
« Non, je suis heureux que tu sois heureuse, si c’est avec elle que tu trouves ton plaisir. »
Marie s’accrocha à son bras et lui lança une œillade coquine.
« Tu sais, je prends beaucoup de plaisir avec toi aussi. »
Ils s’embrassèrent doucement, sans un bruit, puis Marco s’en alla. Cela faisait bizarre à Marie de le voir s’en aller ainsi. Marco restait un mystère pour elle, à la fois si jeune et si mature parfois. Elle revint s’allonger sur le lit aux côtés de Cathy et songea à nouveau au regard un peu paniqué de Marco. Elle se demandait bien ce qui pouvait provoquer une telle angoisse. Elle se demandait aussi qui pouvait jouer du tam-tam ainsi. Depuis qu’elle s’était couchée, elle entendait les rythmes rapides et réguliers, presque lancinants, d’un tam-tam, non loin de la chambre. Marie sourit, le rythme lui plaisait, éveillait les muscles de son corps. Elle caressa les cheveux de Cathy, puis sentit la chaleur monter en elle, au rythme du tam-tam. Une douce caresse brûlante envahit sa poitrine, et elle sentit ses tétons se dresser d’envie. Marie ferma les yeux et, une main toujours emmêlée dans les cheveux bruns de Cathy, se mit à masser sa poitrine, le pouce venant jouer avec la pointe de son sein. Des vagues de plaisir aigu venait irradier son corps, la faisant gémir de plaisir. Elle enfonça un ongle dans son téton et se mordit la lèvre pour taire le cri de plaisir qui lui remontait sa gorge. Toute à son plaisir, elle se laissait dévorer par ce feu intérieur en lissant les cheveux de Cathy. Puis, la main qui jouait avec ses seins descendit et caressa le slip de coton. À travers cette fine barrière, Marie sentit son propre sexe s’ouvrir comme une fleur et son désir couler hors de son intimité. Elle pressa davantage son fruit intime et râla de bonheur en sentant son majeur redessiner sa fente. Sa main habile se glissa dans son slip et s’empara de son sexe, glissant sur son plaisir, pénétrant dans sa chair. Marie sentit ses doigts la visiter et caresser les parois sensibles de son antre intime, lui arrachant des gémissements de plaisir. Elle était agitée des spasmes du plaisir en sentant ces mains sur elle, sur son sexe, mais aussi sur ses seins et sur son visage. Ses doigts caressaient toujours quelques brins des cheveux de Cathy, mais son esprit était ailleurs, avec le tam-tam et ces mains, ces langues, ces doigts et ces lèvres qui lui créaient tant de plaisir. Elle sentait l’orgasme monter au rythme du tam-tam et des dizaines de mains qui s’agitaient sur elle. Il n’y avait que le plaisir, si profond, si brûlant, qui la gagnait toute entière.
Marie poussa un cri de bonheur, le corps tendu par un ultime spasme de jouissance. Son front était couvert de sueur et sa respiration haletante. Elle tendit l’oreille et tenta d’entendre le tam-tam, mais il n’y avait que son cœur battant et ses tempes qui frappaient sourdement sous la pression sanguine. Elle posa une main sur sa poitrine pour essayer de se calmer, puis jeta un regard sur Cathy, toujours endormie. Elle était si belle. Marie sourit et relâcha la chevelure brune. Elle retira sa main de son slip, trempé, et en goûta le liquide qui la maculait.
Cela faisait bien longtemps que Marie n’avait pas joui ainsi, seule…Et cela lui faisait presque peur.
Au bout d’une heure, Marie en eut assez. Elle n’en pouvait plus de rester auprès d’une Cathy devenue si apathique. Elle savait qu’il fallait qu’elle sorte, qu’elle pense à autre chose, sinon, elle aurait été capable de faire n’importe quoi, de dire n’importe quoi. Il fallait qu’elle s’aère. Son corps était devenu une pelote de nerfs et, même si elle ne parvenait pas à se l’avouer, c’était son sexe qui la taraudait. Sa masturbation récente avait réveillé les ardeurs qu’elle avait laissées un peu en sommeil durant ces deux derniers jours. Elle n’en pouvait plus : il lui fallait de l’air frais et des émotions. Elle sortit du lit et enleva son slip, avant d’ouvrir un tiroir. Elle jeta un coup d’œil à Cathy, mais réprima sa honte : ce qui les unissait était plus fort qu’un besoin ardent de sexe. Cathy la pardonnerait d’avoir voulu soulager sa libido.
Elle s’empara d’un bikini aux motifs azurés et ceignit le paréo assorti à ses hanches. Un instant, elle se regarda dans une glace et se demanda si un petit tatouage sur le haut de sa fesse droite ne lui irait pas. Elle en savait même le motif, sans pourtant savoir où elle l’avait déjà vu…
Elle sortit discrètement de la chambre et descendit vers la plage, une serviette sous le bras. Elle croisa l’homme qui l’avait un jour abordé, mais qu’elle avait fait fuir en embrassant profondément Cathy. L’évocation de ce souvenir lui resta un peu en travers de la gorge, et elle préféra regarder ailleurs. Elle étendit sa serviette et s’allongea. Bien vite, elle regretta de ne pas avoir pris un livre. Elle se laissa un peu dorer au soleil, et, soudain, se figea. Elle entendit un rire qui traversa l’étendue de sable pour venir chatouiller son oreille. Marie poussa sur ses coudes et leva la tête. Son regard croisa aussitôt deux prunelles d’un vert bouteille envoûtant. La femme qui arborait de si beaux yeux suspendit ses rires et resta un instant de glace face aux caresses de son compagnon. Un instant, qui, pour les deux femmes, sembla durer très longtemps. Lorsque le temps enfin reprit son cours normal, Marie put détailler cette femme, au corps fin, délicieusement paré d’un bikini rouge et d’une chemisette légère que secouaient les petits coups de vent. Elle aussi détaillait Marie avec intérêt. La femme mystérieuse se leva, chuchota un mot à son compagnon, puis se dirigea vers le bloc des sanitaires. Marie n’y était jamais allée – l’hôtel était plus proche – mais, cette fois, elle se leva avec la ferme intention d’aller prendre une douche et de retrouver cette femme au regard captivant. Elle replia hâtivement sa serviette et se dirigea vers les douches. Elle ouvrit la porte et trouva la femme assise, la tête baissée, sur un banc, seule. Sa chevelure de jais bougea et une voix douce résonna.
« Je suis là. Qui es-tu ? »
Marie entra et ferma la porte derrière elle.
« Je m’appelle Marie. »
La femme se leva, tenta de remettre en vain d’aplomb sa chemisette, et s’approcha.
« Moi, c’est Aurélia. Je ne pensais pas que…je trouverais un jour une femme aussi…belle. »
Marie lâcha sa serviette et posa une main sur la joue de la jeune femme, mais elle recula.
« Non, je ne peux pas…Je viens de me marier et… »
Marie insista et parvint tout de même à atteindre la joue de la brune.
« Moi non plus, je ne veux pas d’une longue liaison. J’ai une amie, que j’aime. Mais toi et moi, nous savons que nous voulons autre chose, un peu de bon temps, différent… »
Elle fit glisser sa main le long de son cou, descendit le long de sa bretelle de haut de maillot de bain, lissa la forme du sein, et Aurélia tressaillit. Marie sentait des vapeurs monter dans son corps et son cœur frapper comme un tambour. Sa main continua jusqu’à la hanche de la brune et elle l’attira à elle. Leurs corps se soudèrent et leurs langues vinrent se chercher. Elles se trouvèrent et se goûtèrent, juste assez de temps pour se rendre folles de désir. Ensuite, ce fut la frénésie qui s’empara d’elles, et elles s’embrassèrent le visage comme des bêtes. N’importe qui aurait pu les surprendre, mais aucun d’elles ne s’en inquiéta. Aurélia laissa Marie chasser sa chemisette, alors qu’elle-même faisait tomber le paréo de la blonde. Elles frottèrent leur bassin l’une contre l’autre et commencèrent à gémir en se tenant par la nuque. Leurs tétons pointaient sous le tissu de leurs bikinis et elles décidèrent d’un accord muet, de les libérer. Tant bien que mal, malgré leur état d’excitation avancé, elles parvinrent à dénouer les liens de leurs hauts de bikini, et leurs seins s’écrasèrent les uns contre les autres alors qu’elles s’embrassaient à nouveau. Un instant, Aurélia hésita.
« Tu sais, je n’ai jamais fait ça avec une fille… »
Marie lui embrassa les paupières et décida de prendre les initiatives. Elle repoussa son amante vers les douches et la fit tourner, pour se retrouver contre son dos. Leurs langues se retrouvèrent par-dessus l’épaule d’Aurélia, mais, cette fois, la main de Marie put s’emparer des seins de la brune, les soupeser, les masser, les agresser de ses ongles avides. Puis, sa main glissa vers le ventre d’Aurélia, puis caressa son entrejambe à travers les restes du maillot. Submergée par le plaisir que ce contact lui procura, Aurélia se pencha en avant, les bras tendu, et se retint à la paroi carrelée, abandonnant son corps aux mains de Marie. Celle-ci lui lécha la colonne vertébrale avec douceur et remonta jusqu’à sa nuque. Sa main remonta un peu, puis replongea, cette fois dans le bas du bikini. Aurélia poussa un petit cri de surprise, mais ne tenta pas de se dégager. Au contraire, elle se dandina assez pour que Marie ressente toute son humidité. Marie frotta son bassin contre les fesses de son amante et tendit le majeur à l’intérieur du slip. Son doigt s’immisça soudain dans une caverne inondée de plaisir, et Aurélia commença à crier son plaisir. De son côté, Marie savait très bien qu’elle aussi était très mouillée, et ses seins étaient durs comme du bois. D’un geste sec, elle pénétra si fort le sexe de son amante qu’Aurélia se redressa d’un bond. Marie la saisit à bras le corps, la retourna et la plaqua contre le mur carrelé. Elle saisit un téton entre ses dents, tira un peu, puis le relâcha en se mettant à genou face à sa victime. Le maillot d’Aurélie descendit presque tout seul et Marie put planter sa langue entre les lèvres intimes de son amante. La brune poussa un cri séduisant et se laissa aller aux caresses de Marie, qui, elle, glissa une main dans son slip pour se contenter. Elle rencontra son plaisir coulant de son intimité, et joua avec son sexe sans ralentir le plaisir qu’elle offrait à Aurélia. Elle sentait les vagues de plaisir couler sur sa langue et entendait son amante divaguer de jouissance. Marie ressentait à peine la caresse des jets d’eau des douches sur leurs corps enflammés. Lorsque les jambes d’Aurélia se dérobèrent, les deux femmes passèrent en 69 et entreprirent de se donner un bonheur réciproque. Aurélia s’avéra très douée et elles jouirent ensemble sous l’eau des douches.
Lorsqu’elles eurent repris leur souffle, Aurélia s’empressa de se rhabiller. Allongée par terre, Marie la regarda enfiler son bikini et rechercher sa chemisette. Elle aimait voir une femme se rhabiller, tout comme elle aimait voir une femme se déshabiller. Aurélia s’accroupit auprès d’elle et lui caressa la joue.
« Je dois partir, mon mari doit m’attendre. Tu m’as offert quelque chose de merveilleux. Je ne t’oublierai jamais, je crois, même si ça doit me faire du mal. »
Elles s’embrassèrent une dernière fois, et Aurélia sortit. Marie resta un moment allongée, puis se rhabilla elle aussi. Lorsqu’elle sortit, Aurélia et son mari avaient disparu, et Marie rentra à l’hôtel, ses désirs temporairement calmés. Elle retrouva Cathy dans la même position que lorsqu’elle l’avait laissée. Il fallait vraiment faire quelque chose. Elle passa une main douce sur le visage de celle qu’elle aimait, puis, un peu honteuse du plaisir qu’elle avait pris sans elle, préféra aller s’enfermer dans la salle de bain, rafraîchissant son corps sous une autre douche.
Lorsqu’elle se sentit propre, elle retourna dans la chambre et s’empara d’un brésilien et d’un soutien-gorge noirs. Elle les enfila vite et s’installa sur le balcon. Elle ferma les yeux et prit un peu de repos. C’est un coup de vent qui la réveilla. Elle regarda le soleil couchant et s’aperçut qu’il était l’heure d’aller rejoindre Marco. Elle sauta dans une petite jupe blanche et se glissa dans un top noir moulant, puis déposa un baiser sur la joue de Cathy endormie, comme toujours. Après un dernier regard, Marie ferma la porte.
Marco venait de finir et l’attendait en bas des escaliers. Il lui prit la main et l’emmena faire un tour sur la plage. Pendant quelques mètres, ils restèrent silencieux. Finalement, Marco poussa un profond soupir.
« Bon, la solution que je te proposais… Est-ce que tu crois en la…magie ? »
Marie tenta de dissimuler un sourire triste.
« Je crois qu’il y a des choses qu’on ne peut pas expliquer par la science…de là à parler de magie… »
Marco hésita, puis continua.
« Nous, ici, nous croyons à la magie, à celle des esprits de notre pays. Nous croyons en la magie vaudoue, et je pensais que peut-être… Non, c’est une mauvaise idée. »
Marie le saisit par le bras.
« Non, dis-moi. Je suis prête à tout essayer pour retrouver Cathy comme je l’aime, alors, dis-moi ce que je dois faire. »
Marco lui sourit.
« Ce n’est pas moi qui pourrait te le dire, mais je connais quelqu’un qui pourrait te le dire. Elle t’aidera, je l’ai déjà prévenue, et c’est une cousine. »
Marie se jeta sur lui et l’embrassa profondément.
« Merci, Marco. Je sais que je peux toujours compter sur toi. »
Marco baissa la tête, et Marie sentit que ce n’était pas fini, que quelque chose pesait sur les épaules de son amant.
« Qu’est-ce qu’il y a, Marco ? »
Marco hésita.
« J’ai honte de te dire ça, mais… »
Il resta pourtant silencieux, mais Marie eut tôt fait de comprendre. Elle le prit dans ses bras.
« Oh, excuse-moi, Marco. Depuis des jours, on est là, tous les deux, à se voir, et je ne pense qu’à Cathy. Je suis désolée de te donner tant de désirs que je n’assouvis pas…Laisse-moi me racheter. »
Marco releva la tête et ils s’embrassèrent longuement. Lentement, Marie descendit sur son corps et se mit à genou devant lui. Marco poussa un soupir d’aise lorsqu’il sentit sa main caresser son membre à travers son fin pantalon. Marie fit descendre la braguette et le sexe dur et avide de caresses jaillit face à elle. Elle l’embrassa, le lécha, le goba avec plaisir, et se rendit compte qu’elle en avait tout autant envie que lui de faire l’amour. Il caressait sa chevelure blonde avec douceur et sentiment, et bientôt, il lui intima de remonter pour l’embrasser à nouveau. À la lueur d’un lampadaire sur le déclin, ils errèrent sans regarder sur la plage, jusqu’à se retrouver bloqués contre un arbre. Là, prenant appui contre l’arbre, Marco souleva la jupe droite de son amante et glissa sa tête entre ses jambes. Il frotta de ses joues les cuisses de la jeune femme et embrassa la dentelle noire qui dissimulait un sexe humide et avide de caresses. Marie miaula de plaisir et sentit son plaisir inonder son duvet blond.
Avec habileté, Marco décala le slip noir avec ses dents et posa sa langue sur la fente mouillée. Il goûta enfin un fruit dont il avait presque perdu le souvenir et retrouva avec fièvre le plaisir d’en découvrir les profondeurs humides. Marie s’abandonnait totalement à ces caresses, ne songeant qu’à peine à passer une main hésitante sur ses seins gonflés sous son top. Elle manqua de crier de dépit quand la langue et les doigts de Marco quittèrent son intimité. Ils se retrouvèrent face à face et s’embrassèrent à nouveau, la salive de Marco mêlée au plaisir de son amante. Marie sentit le sexe du jeune homme la pénétrer comme un tison salvateur, et elle dut se faire violence pour ne pas jouir sur le coup. Peu à peu, elle s’habitua au sexe qui allait et venait doucement en elle. Ses fesses cognaient souvent contre l’écorce de l’arbre, mais les mains de Marco qui les portaient la protégeaient des éventuelles griffures des aspérités de l’écorce. Entre deux gémissements de plaisirs, Marie songeait qu’elle était encore toute habillée et que Marco était doté d’une force insoupçonnée pour la prendre ainsi debout. Elle l’embrassait parfois et s’agrippait à lui avec l’ardeur d’une désespérée. Soudain, Marco bascula en arrière, Marie le suivant. Elle s’écarta à peine de son sexe dressée et, sitôt qu’elle se fut assuré que le sable avait bien amorti la chute, Marie s’empala à nouveau sur le membre dur, tout en écartant les pans de son haut, libérant sa poitrine enflammée. Marco caressa longuement ces seins généreux, puis revint aux hanches de son amante, l’aidant à s’empaler plus profondément sur son sexe. Tout à coup, Marie se figea et hurla de plaisir, alors que Marco, se retirant précipitamment, jouissait sur son ventre en sueur. Ils s’enlacèrent en riant nerveusement, s’embrassèrent et sombrèrent dans un sommeil humide et chaud.
Marie hésita, lorsqu’elle se retrouva devant la porte. Après tout, elle ne croyait pas vraiment à la magie, et encore moins au vaudou. Dans son esprit, le vaudou se limitait au mauvais œil et aux poupées percées d’épingles…Elle arrêta son geste devant la porte. Elle n’était pas assez folle pour plonger dans des illusions pareilles : les histoires de marabouts, ce n’était pas son truc. Pourtant, elle pensa à Cathy et frappa à la porte. Celle-ci s’ouvrit aussitôt. Une femme lui sourit.
« Tu as mis du temps à te décider, mais elle a décidé pour toi. Entre, s’il te plaît. »
Marie entra dans la petite maison d’un pas hésitant. La femme referma la porte et lui fit signe de s’asseoir. Marie la dévisagea et reconnut les caractéristiques des autochtones : une peau bronzée en permanence et une gentillesse visible.
« Je suis Sarah, et tu es Marie. Mon cousin Marco t’aime beaucoup, sinon, il ne t’aurait pas parlé de moi. Les gens ne parlent pas souvent de moi avec plaisir. »
« Pourquoi ? »
Sarah sourit, un peu amusée.
« Les gens d’ici ont peur de mes pouvoirs, tout comme les tiens en ont peur. Mais ceux du continent préfèrent s’en moquer, ceux d’ici préfèrent ne rien dire et craindre en silence. »
« Des pouvoirs, tu dis ? Tu as des pouvoirs…magiques ? »
Sarah éclata de rire. C’était un rire amical, sans trace de moquerie, et Marie ne put s’empêcher de sourire.
« Je n’ai pas de pouvoirs au sens où tu l’entends, Marie. Je ne peux pas créer des flammes, tuer des gens à distance ou transformer les nouveaux-nés en monstres… Ne ris pas, certaines personnes me croient capables de faire cela. Non, je n’ai pas ces pouvoirs, mais je connais certaines choses que me chuchote Legba. »
« Legba ? C’est qui ? »
Sarah pointa un doigt vers le ciel et regarda Marie avec un sourire compatissant.
« Tu n’y crois pas, n’est-ce pas ? Moi non plus, je n’y croyais pas quand ma mère, qui était mambo me parlait de Lui, mais aujourd’hui, c’est moi la mambo et j’ai appris à écouter les voix des loas… Tu ne me comprends pas, et c’est normal, tu n’es pas d’ici. Ce que j’ai besoin de savoir, maintenant, c’est si tu me fais confiance. »
Marie regarda Sarah et leurs regards restèrent agrippés l’un à l’autre pendant quelques instants. Il y avait quelque chose dans cette femme, de magique ou non, qui convainquait Marie de son savoir et de sa sagesse.
« Oui, je te fais confiance…pour Cathy. »
Sarah avança vers Marie, sans la quitter des yeux.
« Elle compte beaucoup pour toi, n’est-ce pas ? C’est étrange, je n’ai jamais senti un amour si fort pour une femme… »
Marie avala difficilement sa salive.
« C’est un problème ? »
Sarah eut un mouvement de recul discret, et Marie regretta l’agressivité de sa voix. Mais Sarah lui sourit un peu plus.
« Non, ce n’est pas un problème. Les loas savent très bien que l’amour a plusieurs formes, et je sais moi-même qu’on peut trouver le bonheur avec une femme. »
Sarah se leva et écarta un rideau de perles.
« Tu veux du thé, Marie ? Nous allons discuter un peu, et tu me parleras de toi, d’elle et de vous. »
Elles s’installèrent autour d’une table basse et, sans pouvoir se retenir, Marie se mit à parler. Sans quitter les yeux bruns de son interlocutrice, elle lui raconta tout, de Cathy, d’elle et de leur couple merveilleux et pourtant mis entre parenthèses temporairement. Sarah ne disait rien, mais son regard était empli d’intérêt et Marie était sûre qu’elle retiendrait chaque mot. Lorsque Marie eût fini, il était tard, mais Sarah n’avait pas bougé d’un pouce. Alors, elle se leva et Marie l’imita.
« Tu me plais, Marie. Je n’étais pas sûre de vouloir t’aider, lorsque Marco m’a parlé de toi, mais je sais maintenant que ta démarche est louable, et c’est peut-être la plus belle chose que tu fasses pour Cathy. Il se fait tard, et nous allons pouvoir commencer. Je vais d’abord te préparer pour la nuit, et, demain, Papa Legba m’aura donné les réponses à ta quête. Il va falloir te préparer à lui être présentée. »
Marie leva un sourcil curieux.
« Que dois-je faire ? »
« D’abord, je vais te laver, puis je préparerai ta chambre. Ensuite, nous dormirons, et Legba me parlera sûrement. Maintenant, déshabille-toi. »
Marie ferma un instant les yeux. Elle faisait confiance à Sarah, et commençait presque à croire à ces histoires de vaudou. Elle leva ses jambes une à une et fit tomber ses chaussures, puis déboutonna son chemisier. Sa poitrine, maintenue dans un soutien-gorge jaune, apparut dans la lumière tamisée.
« Attends, laisse-moi t’aider. »
Sarah avança, passa derrière Marie et dégrafa son soutien-gorge avec douceur. La jupe ne tarda pas à suivre, ne lui laissant que son tanga jaune. Sarah lui demanda de l’enlever et de la suivre. Elles arrivèrent près d’un bac rempli d’une eau odorante.
« Vas-y, monte là-dedans. »
Marie, complètement nue, entra dans le bac et s’assit dans l’eau parfumée, au milieu de feuilles aux senteurs variées. Elle en prit dans ses mains et les tendit à la lumière.
« Qu’est-ce que c’est ? »
Sarah revint dans son angle de vision avec quelques pots d’onguent. Elle était presque nue, elle aussi, n’ayant gardé qu’un slip de coton violet. Marie regarda le corps aux courbes fines et bien dessinées, et s’émerveilla de la magnifique paire de seins qu’elle arborait. Sarah était belle, mais elle n’avait quitté ses vêtements que pour faciliter la toilette du corps de Marie.
« Ce sont des herbes que je fais pousser derrière la maison, surtout des feuilles de tabac et des senteurs sucrées. Legba aime ça. Il vous aimera davantage si vous sentez les odeurs qu’il préfère…Et puis, c’est bon pour le corps. »
Elle sourit à celle qu’elle lavait et lui passa une main enduite d’un produit frais sur le dos. Cela sentait bon. Marie se laissa frotter et masser par les mains douces de Sarah, lui offrit chaque parcelle de son corps, tremblant sous le contact de ses doigts agiles. Finalement, Sarah la fit sortir du bain et lui tendit une bouteille.
« C’est quoi ? »
« C’est du rhum. Papa Legba aime le rhum. Attention, c’est moi qui le fais, et il est un peu fort. »
Marie crut s’étouffer après en avoir avalé une lampée. Si ça, c’était du rhum, il ne valait mieux pas passer au whisky ! A moitié brûlée de l’intérieur, Marie tituba et laissa Sarah la guider vers un lit aux draps blancs, entouré de nombreuses chandelles.
« On dirait un lit de mort… »
Sarah la fit s’allonger.
« En effet, mais c’est la meilleure façon de communiquer avec les loas. »
Marie avait les yeux embués de larmes et se sentait mal. Tout tournait dans sa tête et c’est à travers une brume dense qu’elle vit la silhouette de Sarah s’en aller.
« Je dors à côté, s’il y a le moindre problème. Bonne nuit. »
Marie tenta de prononcer un « bonne nuit » qui se noya dans un étrange borborygme. Elle se sentait mal. Il faisait chaud, trop chaud, les chandelles devaient être trop nombreuses. Et puis il y avait ces tambours, aux rythmes si lancinants. Il lui semblait qu’elle pesait une tonne et que sa colonne vertébrale allait céder sous la pression. Et toujours ces tam-tams qui revenaient, frappant dans sa tête. Elle était en sueur. Elle tenta d’appeler Sarah, mais n’émit qu’un râle inaudible. Les tam-tams tapaient de plus en plus fort, Marie tenta de se traîner hors du lit en vain. Les percussions s’intensifièrent encore, et, soudain, disparurent. Pourtant, la chaleur resta. Cette fois, le poids s’intensifia et Marie sentit son corps s’ouvrir comme une fleur. Une excitation sans précédent s’empara d’elle, plus intense encore que celle qui l’avait saisie dans la chambre à l’hôtel. C’était si fort que Marie ne parvint pas à réfléchir, et elle s’abandonna à l’ivresse de son désir de plaisir. L’une de ses mains s’agrippa férocement à son sein droit, l’autre plongea aussitôt entre ses jambes. Elle y trouva son intimité et le haut de ses cuisses maculées de désir, à un point tel que ce ne pouvait pas être tout à fait naturel. Mais, perdue dans ses désirs de sexe, Marie n’y attacha pas d’importance et plongea dans ses entrailles. Elle ne tarda pas, ivre de joie, à planter deux doigts dans sa fente inondée, à griffer ses seins, à gesticuler de toutes parts à la recherche de l’orgasme qui allait la délivrer de la torture de son corps. Elle entendait à peine le retour des tam-tams mêlé au bruit humide de ses doigts fouillant son intimité, elle ne s’apercevait pas qu’elle criait de plaisir en visitant son petit trou d’un doigt libre et baladeur, elle sentait à peine la douleur liée aux griffures qu’elle se dessinaient sur les aréoles ou sur ses cuisses. Et soudain, son corps explosa de l’intérieur, sa colonne vertébrale se transforma en une barre d’acier et ses cris envahirent la chambre. Un flot de plaisir jaillit sur sa main et son corps secoué de spasme bondit sur les draps. Le souffle coupé, Marie écarquilla les yeux, puis s’écroula comme une masse sur le lit. Il n’y avait plus de tambours, plus de poids, plus de chaleur, plus de désir incontrôlable. Il n’y avait que les échos d’un plaisir, qui portait le ton de la voix de Sarah…